rencontre avec un ancien de la S.S

Bonjour à tous,

Alors, pour la petite histoire, dans la famille, une personne proche possède un appartement qu'elle loue à un allemand, ancien de la SS ou de la Gestapo, en tout cas, les fanatiques... je l'ai déjà rencontré une fois mais je n'ai pas vraiment osé commencer à lui parler de son passé car ce monsieur a des troubles psychologiques important (cause de la guerre ?), parano, obsessionnel,  etc. Il est presque bon à mettre à l'asile.  En allant chez lui, je suis tombé en émoi devant une carte des années 30 que je n'ai pas arrêté d'admirer.  Ce monsieur a bien évidemment,  plus de droits civiques,  etc due à son passé,  peu honorable.

Je vais bientôt le rencontrer et je suis bien décidé à embrayer via sa superbe carte surle sujet de la seconde guerre mondiale. Etant un petit peu fou, je n'ai pas envie non plus de me faire virer de l'appartement. Il a aussi dans le garage, des choses, objets apparemment très precieux pour lui, d'après ses dires. Peut etre que la magnifique carte n'est nque la partie immergée de l'iceberg.  Je ne veux pas le plumer de ses biens mais, il faut profiter des personnes qui ont connu cela et en plus sous cette angle, on peut decouvrir vraiment le caractère fanatique de ces personnages.  
Alors j'ai besoin de vous, est ce qud vous auriez des questions à me proposer afin que je les pose, sans aller trop loin dans les mots ?
Merci bien !

Peut-être déjà, lui demander son age dans la conversation, et ensuite, si cet age correspond, lui demander également s'il a connu (et non pas "fait") la guerre ...
C'est là normalement que ça part tout seul ... ou ça bloque.

Oui, il est pas loin des cents ans, il m avait fait une remarque avec son age. Merci !

Oulala ça m'intéresse! J'ai hâte que tu nous parles de la conversation que tu as partagé avec cet homme si tu compte nous le dire bien sur haha   

Oui je la partagerai volontiers ! La rencontre n'a pas encore eu lieu.

Ah mais super comme rencontre ! Voir seconde guerre mondiale du coté des "hommes en noirs".
Il a peut-être subit un "stress post-traumatique" c est pour cela qu il est peut être "pas bien"
Après l interroger sur son parcours comment il en est venu à entrer dans la SS, son unité, sur quel front, son ressentiment sur les actes qu'il a peut être commis. Et puis la question idiot du style "as-t-il tué quelqu'un" et son ressenti par rapport à cela?  
Après il suffit pas de grand chose pour la discussion puisse vraiment commencer.

Bon !

J'ai rencontré ce monsieur !

Alors je suis rentré dans sa demeure, la personne de ma famille a un peu pris quelques nouvelles et regardé ce qu'il fallait améliorer ou réparer, etc.

Ensuite, j'ai embrayé en lui disant "jolie carte que vous avez ! C'est rare !"

-Oui, cela me rappelle une autre époque... rare ? Non, je ne pense pas, beaucoup en ont mais ils les ont mis dans leurs greniers afin de prendre un nouveau départ.

-Vous êtes originaire de où en allemagne ?

-Juste à coté de Dortmund, une belle ville ! Mais j'habitais plus loin, dans un petit village prés de Unna plus à l'est.

-Vous avez connu la guerre ?

-Oui, malheureusement ou heureusement, je ne sais pas, on change beaucoup lorsque l'on sort de cela. Alors, c'est positif ou négatif en même temps...

-Vous avez combattu ?

-Si on veut, mon père voulait m'engager absolument dans les jeunesses, ma mère était plus réticente. J'ai été voir à quoi cela ressemblait et j'ai dis non. Mon père furieux m'a envoyé dormir dehors pendant deux jours ! (rire) J'ai été dormir dans la grange de la ferme du village. Après par la suite, comme je ne trouvais pas de travail, je voulais aller me présenter à l'armée.
Mon père voulais la S.S, et comme je voulais garder plus ou moins une bonne relation et que mes enfants aient un grand-père comme moi. J'ai accepté. Je me suis présenté au bureau de recrutement de la S.S le plus proche.

Je n'ai pas assez de temps pour la suite, mais je la mets le plus vite possible !

Cordialement,

Hâte de pouvoir lire la suite !

Oui, témoignage rare ...

Vous etiez dans quoi à la SS ?

Comme j'ai une formation en ce qui concerne la radio, les télégraphes et le téléphone,  alors comme on peut s'en douter, on m'a incorporé dans un bataillon de transmission. Je dirigeais une équipe de cinq ou six personnes. 

Dans quelle division etiez vous ?

Vous vous y connaissez tant que cela ? (Rire)

Je suivais la deutshland, au début,  j'ai débarqué dans le groupe en France, apparemment, d'après les rumeurs,  on devait attaquer en Angleterre mais bon... vu que le "gros" (Goering je suppose ) a raté de raser Londres, on nous a envoyé à l'est. 

La Russie déjà ?

Non, avant, on a du aller envahir la Yougoslavie depuis les Roumains. Vous savez on en parle pas beaucoup mais par endroit, les gars ont eu du mal ! Un de mes premiers amis du régiment s'est pris une balle dans le pied et a été rapatrié en Allemagne. Nous, on transmettais les ordres aux hommes du front.
Après cette invasion, on nous a envoyé en Pologne, au début,  personnellement,  je ne comprenais pas vraiment pourquoi être à la frontière russe mais au fur et à mesure, j'ai compris.
Vous savez, etre SS pour moi, oui j'étais Nazi mais pas à en être un fanatique comme certains. Oui, on peut soutenir un parti mais à en être dingue et ne plus penser aux choses plus importantes de la vie. Mais bon, ça c'était au début ! Après,  avec le temps, oui pendant un moment, je suis devenu un fanatique et il m'a fallu beaucoup, beaucoup de temps et de courage pour devenir comme dans mon jeune temps. Encore aujourd'hui, j'ai des réflexions inconscientes quand je vois le PTB (communistes belge) aux élections ou lorsque je vois un juif avec sa kipa. C'est dure, jai du changer de nom car après la guerre, beaucoup d'anciens dont mon chef voulait sauver ses meilleurs hommes pour amerique du sud ou l'Espagne.  J'ai refusé pour etre avec ma femme. Je ne sais pas s'il a réussi. 

Encore pas assez de temps, pour le reste mais ça arrive bientot !

Avez vous participé à l'invasion de l'URSS ?

Oui, on était dans le centre, on début,  on suivait comme en Yougoslavie,  on avait une discipline et une méthode de travailler très rapide. Mais, un jour, on eu une attaque de ce qu'on appellera plus tard les partisans. Mon lieutenant qui dirigeait notre groupe ne voulait pas mener de repression et j'ai ralé ouvertement,  j'ai etais m'expliquer en personne avec le general avec Hausser et il m'a donné raison mais je devais organiser une répression efficace. J'avais presque carte blanche et, il etait présent,  on pris une dizaine d'hommes,  on rentra dans le village le plus proche, en arrivant sur la place, je désigne un interprète afin de prononcer un message, mais un de nos soldat parlait russe aussi. Lorsque je parlais, le paysan traduisait l'inverse et vantait le communisme. Mon soldat interprète me le fis remarquer, je sortis tout de suite mon pistolet et sans qu'il s'en rend compte, je l'exécuta en place publique. Un homme d'une quarantaine d'année sorti de la foule en signe de mecontentement mais rebroussa chemin, sous cela, je m'avance rapidement, n'hésitant pas à me faire encercler par la foule pour arrêter l'homme. Je le pris par l'épaule violemment, lui donne un coup aux genoux pour qu'il s'agenouille et l'exécute de nouveau. 

Suis très occupé,  désolé,  la suite arrive !

Il avait quel grade a ce moment la?

Sergeant.

On en est qu'au début de l'invasion de 41, et c'est déjà tendu avec les civils...

Ce qui est étrange, c'est que cette personne est très très gentil ! Alors, quand il vous dit "cash" qu'il exécute des civils, c'est une sensation très bizarre !

En général, on s'assagit avec l'age.
On a interviewé au printemps plusieurs vétérans de la Das Reich, à propos d'Oradour Sur Glane.
On a du mal à croire qu'ils aient pu à une époque être des furieux fanatiques ...

Ensuite, en rentrant au camp, j’eus droit à être invité par mon général, nous avons diné comme des rois ! Comparé à la cantine, c'était plus que du luxe ! Je me souviens encore très bien de cela ! Tout d'un coup, un colonel de la Wehrmacht, plutôt vieux débarqua dans la baraque à pleine vitesse.

-Monsieur Hausser ! J'aimerai vous parler de vos crimes contre les civils.

Il me regarda dans les yeux comme si je dérangeai.

-Seul à seul, continuait-il.

-Oh vous parler, ce jeune brave sergent a dirigé à lui seul les actes de répression, nous avons trois hommes qui sont blessè et un véhicule en réparation !

-Et alors ? Les civils n'avaient rien fait !

-Vous vous prenez pour qui Colonel ? Nous avons agi comme le Führer nous a ordonné !

-Monsieur, je respecte notre Führer mais je tiens à vous rappeler que ce secteur est sous les ordres de la Wehrmacht et non de la S.S !

-Colonel ! Vous me menacez !? Et si c'était vos hommes qui étaient morts ? Auriez vous toujours ce discours ?

-Nous avions le soutien d'un minimum de la population !? Et maintenant avec votre imbécile de sergent, les actes de guérilla ne feront que croître ! Si je perds un homme de votre faute....

-Vous ferez quoi Colonel ?

Le colonel s'est retourné et est parti en trombe.
Pendant la conversation je n'ai rien osé dire, je voyais bien que tant Hausser que le colonel, ils étaient perturbés alors j'ai pris congé amicalement sans aucun commentaire.