Le canon automoteur CK P19 CC a été développé en France. Les lettres CC dans la désignation signifie «chasseur de chars».
Ce modèle a été développé sur la base du châssis du transporteur CK P19 VDP, dans lequel le canon antichar léger de 25 mm SA-L modèle 1934 a été installé dans le compartiment
de transport arrière.
Seul un petit nombre d'exemplaires a été produit.
Le véhicule est construit dans une configuration semi-chenille. Le corps ouvert de l'équipage a été utilisé dans un arrangement classique (derrière le moteur).
Le corps est placé sur un cadre de support en acier. Les roues avant et le bogie à chenilles sont amortis par des ressorts à lames semi-elliptiques.
Le moteur situé à l'avant a transmis la transmission aux roues motrices de la voie via la boîte de vitesses.
La taille de roue 32 x 4,5 a été utilisée. Chenilles en caoutchouc-métal de 4,055 mm de long - contenant 50 éléments métalliques attachés à une bande de caoutchouc.
Canon de 25mm
Au début des années 1920, l'armée française prend conscience des performances insuffisantes du 37 mm TRP.
Celui-ci, en dotation dans les unités d'infanterie, n'est pas capable de percer le blindage des chars que les ennemis potentiels de la France sont susceptibles d'aligner
lors d'un proche conflit.
En 1926, Hotchkiss propose un projet d'arme, chambrée en 25 mm, mis au point par son bureau d'études.
Ce modèle est accepté en 1934 sous le nom de canon de 25 mm semi-automatique modèle 1934, bien vite abrégé en canon de 25mm.
En 1937 apparait une variante plus légère et au canon plus long, le 25 antichar SA-L modèle 1937.
Le modèle 1934 était une arme assez commode, mais d’un calibre trop faible pour une utilisation face aux chars allemands qui envahirent le Franc en 1940.
Il était également à ce moment-là en service dans l’armée anglaise. En témoignage d’une coopération alliée,
on avait en effet décidé que le corps expéditionnaire britannique emploierait le modèle 1934 comme arme antichar, mais les choses ne se passèrent pas très bien en pratique.
Le corps expéditionnaire britannique était alors la seule formation européenne complètement mécanisée, et quand il essaya de remorquer les canons derrière ses véhicules,
les modèles 1934 se révélèrent trop fragile pour résister aux secousses.
Aussi les transporta-t-il à bord de ses camions,, et c’est ainsi que le modèle 1934 devint le premier canon portée anglais.
Le modèle 1937 était moins solide que le modèle 1934 et son manque de robustesse causa des difficultés même lorsqu’on assurait son déplacement par traction animale.
Mais le problème majeur, avec ses deux pièces provenait de ce qu’elles tiraient des obus trop petits pour avoir le moindre effet sur les blindés adverses
et leur portée pratique se limitait à 300m.
Même en 1940, c’etait nettement insuffisant pour un emploi dans des conditions tactiques acceptables. L’armée française avait cependant beaucoup investi dans le 25 mm,
si bien que ces armes furent très souvent les seules disponibles.
Caractéristiques
Canon léger antichar SA-L modèle 1934
Calibre : 25 mm.
Longueur du canon : 1,80 m.
Poids en batterie : 496 kg.
Pointage en direction : 60°.
Pointage en hauteur : -5° à+21°.
Vitesse initiale : 918 m/s.
Portée maximale : 1800m.
Poids du projectile perforant : 0,320 kg.
Perforation : sous une incidence de 25°, 40 mm de blindage à 400m.
Source : les canons antichars de la Seconde Guerre mondiale fascicule n°47 édition Atlas