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 13 coups d’État réussis en Thaïlande-Siam

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naga
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MessageSujet: 13 coups d’État réussis en Thaïlande-Siam   13 coups d’État réussis en Thaïlande-Siam Icon_minitimeLun 8 Mar - 2:48

La Thaïlande/Siam a connu 13 coups d’État réussis (et bien d’autres tentatives de coup d’État) depuis le début du XXe siècle.

Révolution siamoise –le 24 Juin 1932

Tanks Vickers bloquant les carrefours principaux

13 coups d’État réussis en Thaïlande-Siam 1932kk10


Le coup d’État sans effusion de sang de 1932 a marqué un tournant dans l’histoire du Siam.
Un petit groupe d’officiers militaires, connu sous le nom des « Quatre Mousquetaires » et du Parti populaire, composé de fonctionnaires et de l’intelligentsia,
força le roi Prajadhipok à adopter une constitution et à se soumettre au pouvoir du peuple.

Les 4 Mousquetaires: colonel Phraya Songsuradej, lieutenant-colonel Phrasasphithayayut, colonel Phraya Phahonphonphayuhasena et colonel Phraya Ritthiakhaney

13 coups d’État réussis en Thaïlande-Siam Zz339


Le mouvement a mis fin à près de sept siècles de monarchie absolue et a établi une monarchie constitutionnelle.
Par la suite, la Thaïlande a obtenu sa première constitution, ouvrant la voie à des réformes sociales et politiques.

Des chenillettes de l Armee Thaie d origine britannique entrent en action devant le Ananta Samakhom Throne Hall

13 coups d’État réussis en Thaïlande-Siam 193210


La révolution a été un coup énorme pour le Roi Prajadhipok et la monarchie, car elle l’a dépouillé de tous ses anciens pouvoirs et privilèges.
Malgré les paroles cordiales, le roi vécut dans la peur constante et sentit que lui et sa reine pourraient être tués.
À la fin de 1932, le roi a écrit à son neveu le prince Chula Chakrabongse au sujet de sa décision de retourner à Bangkok:
« ... nous étions tous tout à fait conscients que nous allions probablement vers notre mort."

Le Roi Prajadhipok

13 coups d’État réussis en Thaïlande-Siam King_p10



La rébellion a été un échec, et bien qu’il n’y ait aucune preuve que Prajadhipok était impliqué, sa neutralité et son indécision pendant le bref conflit ont conduit à la perte
de sa crédibilité et de son prestige. Trois ans après la révolution, le roi Prajadhipok abdiqua de son trône et quitta le Siam pour ne jamais revenir.
Il meurt en Angleterre en 1941, pendant la Seconde Guerre mondiale. Il est remplacé comme Roi par son neveu de neuf ans, le prince Ananda Mahidol (roi Rama VIII),
qui fréquente alors l’école à Lausanne,en Suisse.




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naga
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MessageSujet: Re: 13 coups d’État réussis en Thaïlande-Siam   13 coups d’État réussis en Thaïlande-Siam Icon_minitimeLun 8 Mar - 3:10

Coup d’État de 1933
C’était un coup d’État contre un gouvernement démocratiquement élu. L’armée est intervenue pour destituer le premier Premier ministre du Siam, Phraya Manopakorn Nititada.

Les chars vikers sont de nouveau dans les rues de Bangkok

13 coups d’État réussis en Thaïlande-Siam 1933-b10[/url


1932
La première mission du cabinet de Phraya Manopakorn a été de rédiger une constitution permanente.
Le roi Prajadhipok a fait observer que le terme « président du Comité du peuple » ressemblait à un poste communiste ou républicain.
Après un débat, le bureau a finalement été changé en « Premier ministre ». La première constitution du Siam a été promulguée sous la surveillance de Phraya Manopakorn
le 10 décembre 1932, aujourd’hui célébrée comme le Jour de la Constitution thaïlandaise.


1933
Le coup d’État siamois de 1933 a eu lieu le 20 juin, sous la direction de Phraya Pahol et d’autres chefs militaires.
Phraya Manopakorn a été immédiatement destitué de son poste de Premier ministre.
Phraya Phahol s’est nommé le deuxième Premier ministre du pays et a pris la relève du gouvernement.
Le roi Pradhipok accepta dûment sa nomination. Le PM destitue Manopakorn a ensuite été exilé à Penang,en Malaisie britannique , et y a vécu jusqu’à sa mort en 1948,
à l’âge de 64 ans.

Le premier PM du Siam,Phraya Manopakorn Nititada

[url=https://servimg.com/view/14261448/29855]13 coups d’État réussis en Thaïlande-Siam Phraya10


Phraya Manopakorn Nititada a été le premier Premier ministre du Siam et le premier à être évincé par un coup d’État.
Il ne serait pas le dernier Premier ministre civil à être évincé par un coup d’État militaire.
Son héritage est mitigé: d’une part, il a repris les rênes du gouvernement à un moment difficile (Crash de Wall Street de 1929), mais d’autre part il a dépassé ses pouvoirs
et n’a pas été en mesure de contrer les pouvoirs de son parti Ratsadon Khana qui est devenu de plus en plus dictatorial.
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vania
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MessageSujet: Re: 13 coups d’État réussis en Thaïlande-Siam   13 coups d’État réussis en Thaïlande-Siam Icon_minitimeLun 8 Mar - 10:30

Histoire longue et mouvementée ce pays.
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naga
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MessageSujet: Re: 13 coups d’État réussis en Thaïlande-Siam   13 coups d’État réussis en Thaïlande-Siam Icon_minitimeLun 8 Mar - 12:22

Rébellion de Songsuradet-1939


13 coups d’État réussis en Thaïlande-Siam 1939_s10


Les racines de la rébellion ont commencé lors du coup d’État de Juin 1933, lorsque Phraya Phahon Phonphayuhasena a évincé Phraya Manopakorn Nititada
et le remplaça comme Premier ministre. Comme beaucoup d’autres partisans de Phraya Manopakorn, Songsuradet a été définitivement exclu de la politique
par le nouveau premier ministre. Il a passé les deux années suivantes exilé au Sri Lanka.
Pendant, avant et après le coup d’État, des conflits ont éclaté entre Songsuradet et le Marechal Phibunsongkarn, qui étaient à la fois ministres d’État et membres
du Comité populaire.

Phraya Songsuradet

13 coups d’État réussis en Thaïlande-Siam Zphray10


Lorsque Phibun succéda à Phraya Phahon au poste de Premier ministre de Thaïlande le 11 septembre 1938, il y avait beaucoup de résistance à son poste de premier ministre
en raison de son style dictatorial et de son copinage. Ceci, couplé avec son rôle dans la répression de la rébellion de Boworadet, a abouti à trois tentatives d’assassinat,
deux par des hommes armés et un par empoisonnement.

Le coup d etat du 29 janvier 1939 :La purge des ennemis politiques et anciens rivaux du marechal Phibunsongkarn.
Aux premières heures du 29 janvier 1939, Phibun, avec l’aide de son ministre de l’Intérieur et directeur de la police royale thaïlandaise,ordonna l’arrestation
de 51 autres suspects (soupçonnés d’être des sympathisants de Songsuradet).

Marechal  Phibunsongkarn

13 coups d’État réussis en Thaïlande-Siam 1939fi10


Un tribunal spécial a été créé par Phibun pour juger ceux qui sont censés être impliqués dans la soi-disant « rébellion » et les tentatives d’assassinat sur Phibun .
Sept d’entre eux ont été libérés faute de preuves, 25 ont été emprisonnés à vie et 21 devaient être exécutés par peloton d’exécution.
Cependant, trois d’entre eux ont été graciés en raison de leurs dossiers et services honorables à la nation.
Parmi les trois hommes figuraient le prince Rangsit et Phraya Thepahatsadin, qui ont plutôt été emprisonnés à vie.
Les 18 autres, cependant, ne partageaient pas ce sort. Ils ont été incarcérés à la prison centrale de Bang Kwang.
Finalement, ils ont été exécutés par peloton d’exécution par tranches de quatre prisonniers par jour.

Songsuradet, après s’être échappé au Cambodge, a vécu le reste de sa vie dans une pauvreté abjecte, il a gagner sa vie en vendant des confiseries dans les rues de Phnom Penh.


La rébellion était en effet la propre version de Phibun de la Nuit des Longs Couteaux.
En 1938, il avait consolidé son pouvoir à un point tel qu’il était devenu dictateur virtuel du pays, changeant le nom de « Siam » en « Thaïlande » en Juin 1938.
Il a été en mesure d’y parvenir en utilisant des tactiques brutales et l’absence de toute opposition crédible.
Le Roi Prajadhipok avait alors été remplacé sur le trône par le jeune roi Ananda Mahidol, qui n’avait que 13 ans et étudiait en Suisse.

Le Roi Ananda Mahidol recoit le nouveau drapeau de la Thailande

13 coups d’État réussis en Thaïlande-Siam Zzz194


Le tribunal que Phibun avait mis en place pour juger les suspects était rempli de juges nommés par lui et son gouvernement.
Il n’y avait pas d’avocats présents et aucun témoin n’a été appelé.
Les historiens conviennent aujourd’hui que les hommes exécutés étaient pour la plupart innocents et ne faisaient pas partie d’un complot visant à tuer Phibun
ou à renverser son gouvernement. Phibun a finalement été viré en 1944 (collaboration avec les japonais).
Quatre ans plus tard, il revient et est premier ministre de 1948 à 1957. Il meurt en 1964.
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vania
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MessageSujet: Re: 13 coups d’État réussis en Thaïlande-Siam   13 coups d’État réussis en Thaïlande-Siam Icon_minitimeMar 9 Mar - 10:36

Drôle de bled, où la stabilité politique reste encore à trouver.
Et dire qu'il y a des occidentaux qui choisissent d'aller vivre là-bas !... scratch Wink
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naga
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MessageSujet: Re: 13 coups d’État réussis en Thaïlande-Siam   13 coups d’État réussis en Thaïlande-Siam Icon_minitimeMar 9 Mar - 13:11

C est bien plus calme dans les annees 2000 !


Coup d etat de 1947

L’armée thaïlandaise est intervenue pour destituer le gouvernement soutenu par Pridi Bhanomyong du contre-amiral Thawan Thamrongnawasawat.
Le « Groupe Coup », a mis Khuang Aphaiwong, un fondateur du Parti démocrate, comme premier ministre.

L armee thai avec ses tanks d origine japonaise devant le Palais Royal

13 coups d’État réussis en Thaïlande-Siam 1947_c10


Khuang était un membre de la faction civile de Khana Ratsadon (« Parti populaire »), le groupe qui a promu la révolution siamoise de 1932,
qui a apporté un changement de régime de la monarchie absolue à la monarchie constitutionnelle.
Par la suite, il a servi comme ministre sans portefeuille dans les cabinets de Phraya Phahon Phonphayuhasena et Plaek Phibunsongkhram (Phibun).
Pendant la Seconde Guerre mondiale, il a été major et a rejoint la Garde du Roi. En tant que tel, il était à la tête de la mission à Battambang qui en Juillet 1941
a pris le contrôle des territoires cambodgiens occupés pendant la guerre franco-thaïlandaise.Apparemment, il a coopéré avec les Japonais qui avaient occupé la Thaïlande
pendant la guerre. Dans le même temps, il a protégé le groupe de resistance"Free Thai" qui a collaboré avec les Alliés.
Après la retraite japonaise, il démissionna comme ministre le 31 août 1945, pour faire place à une nouvelle administration par les forces thaïlandaises libres.


Khuang Aphaiwong

13 coups d’État réussis en Thaïlande-Siam Zzzz141


Le coup d’État a solidifié le rôle de l’armée dans la politique thaïlandaise apres guerre et introduit le futur autocrate Sarit Thanarat et Thanom Kittikachorn
sur le devant de la scène nationale.

Khuang devient Premier ministre une troisième fois le 10 novembre 1947 à la suite d’un coup d’État dirigé par le maréchal Phin Chunhawan.
Cependant, les dirigeants du coup d’État n’étaient pas satisfaits de la performance du gouvernement de Khuang et l’ont forcé à démissionner le 8 avril 1948.
Cela a permis à Phibun de redevenir Premier ministre. Khuang a continué à faire de la politique en tant que chef de l’opposition et chef du Parti démocratique
jusqu’à ce que tous les partis politiques soient interdits en 1958.
Son épouse, Khunying Lekha Aphaiwong, a été nommée sénatrice en 1949, devenant l’une des premières femmes politiques de Thaïlande.
Khuang meurt le 15 mars 1968, à l’âge de 66 ans.



Coup d’État de 1951- L’armée remet Phibul au pouvoir.

13 coups d’État réussis en Thaïlande-Siam 1951-b10


Deja decrit sur ce post
https://ostfront.forumpro.fr/t4010-coup-d-etat-thailande-1951?highlight=1951



Coup d’État de 1957

Des chars Chaffee de l Armee Thai dans les rues de Bangkok

13 coups d’État réussis en Thaïlande-Siam 1957e10


13 coups d’État réussis en Thaïlande-Siam 1957-e10


13 coups d’État réussis en Thaïlande-Siam 195710



Des manifestations de masse ont lieu après des élections truquées en 1957. Field Marshall Sarit Thanarat organise un coup d’État contre son ancien commandant Phibun.
Sarit continue à créer un État autocratique avec lui et son chef de la sécurité Phao Siyanon au pouvoir, en utilisant l’aide anticommuniste américaine pour s’enrichir.

Sarit Thanarat

13 coups d’État réussis en Thaïlande-Siam Zzzz1194


L’adoption du projet de loi sur les partis politiques de 1955 a entraîné la prolifération de plus de vingt-cinq partis politiques.
Le Comité législatif du gouvernement a été remanié en Parti Seri Manangkhasila, dirigé par Phibun avec Sarit comme chef adjoint et Phao comme secrétaire général.
Sarit n’a pas joué un rôle important dans le processus électoral et a généralement laissé Phao aux commandes.

Bien que le parti Seri Manangkhasila ait battu le Parti démocrate, ce dernier a été considéré comme une victoire morale.
Le Parti démocrate et la presse ont accusé le gouvernement de truquer le vote et d’utiliser des hooligans pour terroriser à la fois les candidats et les électeurs.
Dans le but de réprimer le mécontentement du public, Phibun a déclaré l’état d’urgence et Sarit a été nommé commandant suprême des forces militaires.
Cependant, Sarit s’est effectivement dissocié du parti corrompu quand il a commenté que les élections de 1957. « étaient sales, les plus sales. Tout le monde a triché."

Le 13 septembre 1957, Sarit a remis à Phibun l’ultimatum de l’armée. L’ultimatum, signé par 58 officiers de l’armée, appelait à la démission du gouvernement.
La population était favorable à l’ultimatum de Sarit.
Le 15 septembre, une réunion publique s’est rassemblée pour protester contre Phibun et son gouvernement.
La foule, qui a rapidement augmenté en nombre, a marché jusqu’à la résidence de Sarit pour montrer son soutien aux demandes de l’armée.
Comme Sarit n’était pas chez lui, la foule a fait irruption dans l’enceinte du gouvernement où ils ont prononcé des discours condamnant le gouvernement.
Les manifestants sont ensuite retournés au domicile de Sarit où il attendait de s’adresser à eux. Dans son discours, Sarit a déclaré:
« Au nom de l’armée et des députés de la deuxième catégorie, j’ai mené mes activités basées sur la volonté populaire, et les intérêts du peuple
- votre venue ici me donne un soutien moral pour continuer. »

Le lendemain matin, Sarit et son armée ont organisé un coup d’État. En moins d’une heure, l’armée a réussi à s’emparer de points stratégiques sans résistance.
Pour s’identifier, les forces de Sarit portaient des brassards blancs en signe de pureté.
À la suite de ces développements, Phibun fuit immédiatement le pays et Phao est déporté en Europe. Ainsi commença la règle de Sarit.


La Dictature

L’article 17 de la Constitution intérimaire de Thaïlande, B.E. 2502 ou « M17 » était la base juridique pour que Sarit ordonne des exécutions.
En utilisant le M17, le Parlement a été aboli, les journaux ont été strictement censurés, les partis politiques ont été interdits et les personnes soupçonnées de collusion
avec les communistes ont été emprisonnées.
De 1958 à 1963, onze personnes ont été exécutées sous M17. Cinq d’entre eux ont été condamnés à mort pour incendie volontaire, un pour production d’héroïne,
un pour avoir dirigé un soulèvement messianique et quatre pour communisme, dont le militant et ancien député Khrong Chandawong.
La proclamation no 12 du Conseil révolutionnaire, datée du 22 octobre 1958, donne aux autorités chargées de l’enquête le pouvoir de détenir des suspects aussi longtemps
que nécessaire. Beaucoup de personnes persécutées n’étaient pas communistes, mais plutôt des écrivains ou des intellectuels qui s’opposaient au régime de Sarit.
Selon la proclamation, environ 1 000 suspects ont été emprisonnés.

Sarit se prenait pour un general americain!

13 coups d’État réussis en Thaïlande-Siam Sarit_10


Selon Frank Darling, le régime de Sarit était autoritaire et se retira de ce que peu de démocratie a été acquise pendant la révolution de 1932.
Thak suggère que la règle stricte de Sarit peut être comprise comme le style moderne de leadership phokhun, où le leader bienveillant intervient pour aider son peuple.

A noter que Sarit lance un coup d’État en 1958 contre son propre gouvernement pour se débarrasser definitivement de ses derniers opposants.
Ce qui le fera tenir au pouvoir jusqu en 1963.
Sarit mourut subitement à la fin de 1963 d’une insuffisance hépatique.
Il y a eu un transfert pacifique du pouvoir aux généraux adjoints de Sarit, Thanom Kittikachorn, qui est devenu Premier ministre, et Praphas Charusathien,
qui est devenu vice-Premier ministre. Thanom et Praphas ont maintenu le style autoritaire de gouvernement de Sarit, son anticommunisme, et ses politiques pro-américaines.

La force de la relation de Sarit avec le roi Bhumibol était évidente lorsque le roi ordonna 21 jours de deuil officiel dans le palais après sa mort,
le corps de Sarit se trouvant dans l’État sous patronage royal pendant 100 jours et le roi et la reine assistant à sa crémation le 17 mars 1964.

Après la mort de Sarit, sa réputation d homme du peuple en a pris un coup quand une bataille d’héritage entre son fils, le major Setha Thanarat, et sa dernière épouse,
Thanpuying Vichitra Thanarat, a révélé l’étendue massive de la richesse de Sarit, qui a totalisé plus de 100 millions de dollars.
En plus de siéger aux conseils d’administration de 22 entreprises, on découvre qu’il possédait une société d import/export, une brasserie, 51 voitures et
une trentaine de parcelles de terre, dont la plupart ont été cédées à ses dizaines de maîtresses.
Les journaux thaïlandais ont publié les noms de 100 femmes qui prétendaient avoir partagé son lit, choquant le public lorsque sa corruption a été découverte.
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MessageSujet: Re: 13 coups d’État réussis en Thaïlande-Siam   13 coups d’État réussis en Thaïlande-Siam Icon_minitimeMer 10 Mar - 10:16

Et en plus de ce fatras séculaire de corruption et d'embrouilles, pour simplifier le tout les gars ont des noms à rallonge imprononçables... scratch
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MessageSujet: Re: 13 coups d’État réussis en Thaïlande-Siam   13 coups d’État réussis en Thaïlande-Siam Icon_minitimeJeu 11 Mar - 2:00

C est pour ca qu en Thailande,les gens s appellent soit par leur surnom (tout le monde en a un des la naissance) ou bien par le prenom.
Quand je vais faire des documents administratifs a Bangkok,on m appelle toujours par mon prenom pour aller au guichet!Au debut,ca surprend.
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MessageSujet: Re: 13 coups d’État réussis en Thaïlande-Siam   13 coups d’État réussis en Thaïlande-Siam Icon_minitimeJeu 11 Mar - 2:01

Coup d’État de 1971

Le Marechal Thanom Kittikachorn organise un coup d’État contre son propre gouvernement,invoquant la nécessité de réprimer l’infiltration communiste.
Il dissout le Parlement et se nomme président du Conseil exécutif nationalet sert de gouvernement intérimaire pendant un an.
En décembre 1972, il se nomme premier ministre pour la quatrième fois, également ministre de la Défense et des Affaires étrangères.
Thanom, son fils, le colonel Naronget le beau-père de Narong, le général Praphas Charusathien, devinrent connus sous le nom de « trois tyrans ».

Marechal Thanom Kittikachorn

13 coups d’État réussis en Thaïlande-Siam Zzzz1196


Le mécontentement de la population s’est accru, de même que les demandes d’élections générales pour choisir un nouveau parlement.
Les revendications des étudiants en vue d’un retour au gouvernement constitutionnel, le soulèvementdu 14 octobre 1973,ont donné lieu à trois jours de violence,
suivis de la chute soudaine de son gouvernement. Thanom et les autres « tyrans » sont partis en exil aux États-Unis et à Singapour.
Le départ de Thanom a été suivi d’un rétablissement d’un régime démocratique en Thaïlande.

Le soulèvement populaire du 14 octobre 1973 a été un événement décisif dans l’histoire de la Thaïlande.
Le soulèvement a abouti à la fin de la dictature militaire au pouvoir de l’anti-communiste Thanom Kittikachorn et a modifié le système politique thaïlandais.
Notamment, il a souligné l’influence croissante des étudiants universitaires thaïlandais en politique.


13 coups d’État réussis en Thaïlande-Siam 197310


Evénements du 6 au 15 octobre 1973

Le 6 octobre, Thirayuth Boonmee et dix autres militants politiques ont été arrêtés pour avoir distribué des tracts dans des endroits bondés de Bangkok tels que Bang Lamphu
la place Siamet Pratunam,appelant à une rédaction anticipée de la Constitution.
Le gouvernement au pouvoir a utilisé un décret interdisant les rassemblements de plus de cinq personnes pour les arrêter.

Le 7 octobre, Kongkiat Kongka, accusé d’être membre d’un groupe prônant la promulgation anticipée de la constitution permanente, a également été arrêté.

Le 8 octobre, les douze personnes arrêtées se sont vu refuser la libération sous caution et ont également été accusées par le vice-Premier ministre Praphas Charusathien
d’être liées à un complot visant à renverser le gouvernement.

Le 9 octobre, plus de 2 000 étudiants de l’Université thammasat ont manifesté lors d’un rassemblement anti-gouvernemental.
Après le rassemblement, les étudiants ont organisé une veillée toute la nuit, au cours de laquelle ils ont été rejoints par des étudiants de l’Université Chulalongkorn
et plusieurs collèges de formation des enseignants. Khaisaeng Suksai, ancien député, a également été arrêté, portant à treize le nombre total de personnes détenues.

Le 10 octobre, les rassemblements à Bangkok ont augmenté à mesure que de plus en plus d’étudiants d’autres organisations étudiantes se joignaient aux manifestations.
Le gouvernement s’est préparé à réagir en installant tranquillement un centre de contrôle de crise avec Praphas Charusathien comme directeur.

Le 11 octobre, Praphas a accepté de rencontrer les étudiants, qui ont exigé la libération des 13 prisonniers. Il a refusé de répondre à leurs demandes.
À cette époque, le rassemblement s’était déplacé sur le terrain de l’Université thammasat pour accueillir sa taille croissante, avec le nombre de manifestants
atteignant maintenant 50.000.

Le 12 octobre, le gouvernement a annoncé qu’il libérerait les treize prisonniers sous caution, mais les étudiants ont rejeté l’offre, déclarant qu’ils n’accepteraient
que la libération inconditionnelle des prisonniers. L’argent a été contribué par des membres du public pour soutenir la protestation.

Le 13 octobre, la foule, qui avait gonflé à plus de 400 000 personnes (dont de nombreux membres du public), a défilé au Monument de la démocratie
pour exiger la libération des prisonniers. Le gouvernement a rapidement accepté les demandes et a promis que la constitution permanente serait en place d’ici octobre 1974.
Avec leurs demandes satisfaites, les étudiants ont accepté de retourner à leurs universités.
Environ 200.000 étudiants ont refusé de se dissoudre, cependant, et leur chef, Seksan Prasertkul, a décidé de les conduire au palais pour demander conseil au roi Bhumibol.

Le 14 octobre, les étudiants sont arrivés au palais et ont été accueillis par le représentant du roi, qui a déclaré que Bhumibol avait demandé la dissolution des étudiants.
Les étudiants ont accepté de le faire, et le directeur adjoint de la police a ordonné des barricades placées pour disperser les étudiants dans une direction ordonnée et unique.
La grande taille de la foule signifiait que beaucoup n’étaient pas en mesure de partir, mais la police a refusé leur demande d’une autre sortie, ce qui a entraîné un ressentiment
parmi les étudiants. Il n’est pas clair comment cela s’est produit, mais des rapports ont rapidement été entendus sur la violence contre les étudiants
et que la foule est devenue agitée. Tôt le matin, des bombes ont explosé près du palais royal et la police a commencé à attaquer les étudiants.

En fin de matinée, il y a eu des actes de vandalisme et de violence de part et d’autre alors que la situation denait hors de contrôle.
Le gouvernement a fait entrer des chars, des hélicoptères et des fantassins pour soutenir la police.
Soixante-dix-sept morts et 857 blessés et de nombreux bâtiments près de l’avenue Ratchadamnoen ont été incendiés.


13 coups d’État réussis en Thaïlande-Siam Zzzz1197



Le nombre de manifestants a rapidement augmenté à plus de 500.000, que d’autres étudiants et leurs sympathisants se sont ralliés à leur défense.
Les soldats se retirèrent finalement dans la soirée, et vers 19h15, le roi annonce à la télévision et à la radio que le gouvernement militaire de Thanom avait démissionné.

Les violences se sont poursuivies le 15 octobre autour du quartier général de la police, des étudiants exigeant que Thanom soit démis de ses fonctions de chef des forces armées.
Ce n’est que lorsqu’il fut annoncé que Thanom, Praphas et le fils de Thanom, le colonel Narong Kittikachorn, qui était marié à la fille de Praphas, avaient fui le pays
que le calme est revenu à Bangkok.


Les chars Patton M48 en place pour retablir l ordre.

13 coups d’État réussis en Thaïlande-Siam 1973_p10


13 coups d’État réussis en Thaïlande-Siam 197112


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MessageSujet: Re: 13 coups d’État réussis en Thaïlande-Siam   13 coups d’État réussis en Thaïlande-Siam Icon_minitimeJeu 11 Mar - 10:25

Citation :
devinrent connus sous le nom de « trois tyrans ».
Rien que ça !... scratch
Sinon, on souvent comparé, après guerre, le T34 comme l'outil de répression des peuples opprimés.
Point de vue occidental bien sûr, car on constate que le M24 Chaffee et autres contemporains U.S. ont eu le même type d'emploi... Rolling Eyes
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MessageSujet: Re: 13 coups d’État réussis en Thaïlande-Siam   13 coups d’État réussis en Thaïlande-Siam Icon_minitimeJeu 11 Mar - 12:58

Coup d’État de 1976
Le 6 octobre 1976,le massacre oublié.

Un étudiant pendu à un arbre, pendant qu’un jeune homme s’acharne sur son cadavre, une chaise à la main : l’image, d’une violence insoutenable,
continue de hanter la Thaïlande, quarante ans après le massacre de l’université de Thammasat, à Bangkok, le 6 octobre 1976.
Ce jour-là, des militants d’extrême droite ultraroyalistes, appuyés par la police et par l’armée, écrasent dans le sang le mouvement étudiant.
Le bilan officiel fait état de 46 morts. Les survivants, eux, évoquent une centaine de tués.
Les circonstances du « Tiananmen thaïlandais » restent obscures, tout comme le degré d’implication du palais royal et du roi Bhumibol.

En 1976, la Thaïlande vit une de ses rares périodes d’authentique démocratie.
Trois ans plus tôt, les étudiants ont obtenu le départ du dictateur militaire Thanom Kittikachorn, au prix de manifestations au cours desquelles 70 personnes ont été tuées.
Mais rapidement, le ciel s’obscurcit.
En 1975, la victoire des communistes au Vietnam, au Laos et au Cambodge donne des sueurs froides aux élites thaïlandaises, qui redoutent de voir le royaume
basculer à son tour. Lorsque le général Thanom parvient à rentrer de son exil, sous le prétexte d’intégrer une pagode en tant que moine bouddhiste,
les étudiants pro-démocratie se mobilisent et occupent l’université de Thammasat, bastion des intellectuels de gauche.

Lentement, le piège se referme sur eux. Les stations de radio de droite les présentent chaque jour comme des éléments manipulés par le Parti communiste thaïlandais (PCT),
et déterminés à renverser la nation, la monarchie et l’institution bouddhiste. Un moine, Bhikkhu Kittivuddho, absout d’avance ceux qui voudraient s’en prendre à eux,
en affirmant dans la presse que « tuer des communistes n’est pas un péché ».
Le 4 octobre, deux quotidiens, le Bangkok Post et Dao Siam, mettent le feu aux poudres :
ils publient en première page une photo où des étudiants semblent mimer la pendaison du prince héritier – en réalité, ils reconstituaient le lynchage de deux militants
par la police, quelques jours plus tôt.


13 coups d’État réussis en Thaïlande-Siam Zzzz1198



Pourtant, sur le campus, les étudiants ne s’attendent pas à une telle répression. « Le contexte politique faisait qu’on anticipait un coup d’Etat, mais pas un massacre,
se rappelle Jaran Ditapichai, un des survivants, qui vit en exil à Paris depuis 2014. Nous avons tous commis une dramatique erreur d’analyse. »
Lui a alors 29 ans et est présent sur le campus, auprès des manifestants, en tant que cadre du Parti communiste.
Lorsque la police et les miliciens ultraroyalistes pénètrent sur le campus, au petit matin du 6 octobre, il se trouve près du terrain de football de l’université,
avec d’autres manifestants.
« Nous avons d’abord reçu des cocktails Molotov, puis des balles ont commencé à siffler. J’ai vu des étudiants tomber à côté de moi. »
Il s’enfuit alors et parvient à pénétrer dans le bâtiment de la faculté de sociologie. « Je suis resté caché toute la journée, puis la nuit.
L’université était encerclée, il était impossible de s’enfuir. Je me demandais combien de temps on pouvait tenir sans manger ni boire. »
Dehors, le campus s’est changé en charnier. Les manifestants qui tentent de s’enfuir à la nage, par le fleuve Chao Phraya, sont froidement abattus.
Ceux qui se rendent sont battus, certains à mort, d’autres brûlés vifs. Plusieurs jeunes filles sont violées puis tuées.


13 coups d’État réussis en Thaïlande-Siam 1976_10


Le massacre se déroule en présence de plusieurs journalistes, thaïlandais et étrangers, arrivés sur place avant l’assaut.
Parmi eux, l’Américain Neal Ulevich, de l’agence Associated Press (AP). Alors qu’il tente de quitter le campus, redoutant que les forces de l’ordre ne saisissent ses pellicules,
il tombe sur une scène d’une brutalité à couper le souffle : encouragés par la foule, des militants d’extrême droite s’acharnent sur les cadavres de deux étudiants,
pendus à des arbres.
« Ils avaient essayé de s’échapper et s’étaient ainsi jetés dans les bras des miliciens. Tous deux étaient déjà morts quand je suis arrivé.
J’ai un peu attendu, pour vérifier que personne ne faisait attention à moi. Puis j’ai fait plusieurs photos de chacune des scènes de pendaison, et je suis sorti pour chercher un taxi. »

Quelques heures plus tard, les autorités effectuent des descentes dans les locaux de certains journaux thaïlandais pour confisquer les photos du carnage, raconte Neal Ulevich.
Mais elles négligent les agences de presse étrangères. Et lorsque les communications internationales sont coupées, l’agence AP a déjà transmis les photos hors du pays.

A Thammasat, la violence a cessé. Les étudiants survivants sont parqués, face contre terre, sur le terrain de football de l’université.
Ils ignorent qu’un coup d’Etat vient d’avoir lieu, avec l’assentiment du roi. L’armée prend le contrôle de la situation et ce sont des militaires qui, le 7 octobre,
arrêtent Jaran Ditapichai, toujours caché dans la faculté de sociologie. Plus âgé que les étudiants, il est identifié comme un meneur et envoyé dans un camp militaire.
Quelques mois plus tard, il parvient à s’enfuir et rejoint le maquis tenu par le PCT, dans le nord et le nord-est du pays, près de la frontière laotienne.


13 coups d’État réussis en Thaïlande-Siam 197610


Comme lui, 3 000 étudiants, communistes ou non, quittent Bangkok et s’enfuient dans la jungle.
Mais pour ces jeunes intellectuels idéalistes, l’expérience de la guérilla ne dure pas. Comment concilier leur soif de liberté avec la discipline et le dogmatisme imposés
par le Parti communiste thaïlandais, aligné sur Pékin ?
« Ils ne croyaient plus en la Révolution, n’étaient pas convaincus par la stratégie du Parti, qui reposait sur la lutte armée dans les villages et non dans les villes,
se souvient Jaran Ditapichai. Et puis beaucoup de dirigeants communistes étaient sino-thaïlandais, certains parlaient mal le thaï.
Les étudiants, qui étaient assez nationalistes, avaient du mal à supporter ça. »

La plupart des étudiants reprennent le chemin de Bangkok, avec le sentiment de s’être battus pour rien.
En 1978, une loi d’amnistie vient effacer toutes les responsabilités du 6 octobre 1976 : les poursuites contre les étudiants sont abandonnées, les auteurs du massacre sont blanchis.
Les journaux cherchant à publier des photos du massacre sont censurés. Pour les autorités, il est urgent de tourner la page.
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MessageSujet: Re: 13 coups d’État réussis en Thaïlande-Siam   13 coups d’État réussis en Thaïlande-Siam Icon_minitimeJeu 11 Mar - 13:11

Impossible de s’interroger publiquement sur le rôle du roi Bhumibol dans le massacre.
C’est pourtant le souverain qui, accompagné de la reine Sirikit, a rendu visite à Thanom Kittikachorn, dans sa pagode, le jour de son retour d’exil – selon l’histoire officielle,
le roi s’est bien rendu à la pagode, mais n’a pas rencontré l’ex-dictateur. Et c’est lui qui, quelques heures après le massacre, a approuvé un coup d’Etat militaire
mettant fin à trois années de démocratie.
« La vraie question posée par le 6 octobre 1976 est de savoir à quel point le roi, la reine et le prince héritier étaient impliqués dans la violence, note Paul Handley,
auteur de The King Never Smiles (Yale, 2006, non traduit), une biographie du roi interdite en Thaïlande.
Cette date reste, pour beaucoup de Thaïlandais, celle d’une rupture entre la monarchie et une grande partie de la population.
Et ils considèrent que le rôle de la monarchie dans les événements a été délibérément tenu secret. »

« Comme la guerre du Vietnam aux Etats-Unis, ce massacre a créé des divisions entre les générations, ainsi que de la défiance et des désillusions », ajoute Christine Gray,
une universitaire américaine spécialiste de la monarchie thaïlandaise au XXe siècle.
Selon elle, le massacre de 1976 a avant tout permis d’occulter tout débat public sur la fortune royale et la façon dont celle-ci s’est constituée – le roi de Thaïlande est le souverain
le plus riche du monde, avec des actifs aujourd’hui estimés à 30 milliards de dollars (27 milliards d’euros), selon le magazine américain Forbes.

Quarante ans plus tard, les responsabilités du 6 octobre 1976 n’ont toujours pas été établies.
« La plupart des survivants ne cherchent pas à revendiquer quoi que ce soit, note Jaran Ditapichai. Ils se souviennent de cette journée comme d’une défaite.
Certains ont intégré des ONG, d’autres sont devenus des militants ultraroyalistes. Après tout, ce sont des gens diplômés, qui font partie de l’élite. »

Aujourd’hui, l’événement est pudiquement désigné par sa seule date, abrégée : « Hok Toula » (6-Oct.).
En 1996, pour les 20 ans de l’événement, une commémoration est organisée à Thammasat, à l’initiative de survivants.
Quatre ans plus tard, un discret mémorial est inauguré sur un trottoir jouxtant l’université. La sculpture en granit rose reproduit des corps meurtris,
enfouis sous une inscription sobre, en thaïlandais : « 6 octobre 1976 ».


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MessageSujet: Re: 13 coups d’État réussis en Thaïlande-Siam   13 coups d’État réussis en Thaïlande-Siam Icon_minitimeVen 12 Mar - 10:47

Très beau pays, plein de liberté, à vivre. geek
Je suis heureux d'avoir eu une siamoise (une chate superbe) et d'avoir pu lui offrir une vraie vie libre.
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MessageSujet: Re: 13 coups d’État réussis en Thaïlande-Siam   13 coups d’État réussis en Thaïlande-Siam Icon_minitimeVen 12 Mar - 16:48

Coup d’État de 1977
Raison: Il a remplacé un dictateur par un autre

Après la prise de pouvoir de Sangad en 1976, il nomme Thanin Kraivichien premier ministre. Bien sûr, le Thanin nommé était impopulaire et avait peu de soutien du public.
Sangad et le chef de l’armée Kriangsak Chamanan ont donc lancé un coup d’État contre le gouvernement qu’ils ont mis en place.
Leur raisonnement ? Thanin était impopulaire.

‎Le Premier ministre Thanin avec ‎‎l’ambassadeur américain Charles S. Whitehouse‎‎ en 1976‎

13 coups d’État réussis en Thaïlande-Siam Thanin10



Coup d’État de 1991


13 coups d’État réussis en Thaïlande-Siam 199111


Le général Suchinda Krapayoon renverse le gouvernement démocratiquement élu de Chatichai Choonhavan au motif qu’il était corrompu et abusait du pouvoir.
Chatichai Choonhavan était un officier de l’armée thaïlandaise, diplomate et politicien. De 1986 à 1991, il a été président du Parti de la nation thaïlandaise et
a été elu Premier ministre de Thaïlande d’août 1988 jusqu’au coup d’État de février 1991.

Chatichai Choonhavan

13 coups d’État réussis en Thaïlande-Siam Zzzz1199


L’année suivante a vu une chaîne politique d’événements qui ont conduit les soldats à tirer sur des civils non armés à Bangkok dans un événement aujourd’hui connu
sous le nom de Mai noir.
Le Mai noir est un nom commun pour la manifestation populaire des 17 et 20 mai 1992 à Bangkok contre le gouvernement du général Suchinda Kraprayoon
et la répression militaire qui a suivi.
Jusqu’à 200 000 personnes ont manifesté dans le centre de Bangkok au plus fort des manifestations.


Face a face militaires/manifestants

13 coups d’État réussis en Thaïlande-Siam 1991_10


La répression militaire a fait 52 morts confirmés par le gouvernement, des centaines de blessés, dont des journalistes, plus de 3 500 arrestations,
des centaines de disparitions et des témoins oculaires faisant état d’un camion rempli de corps quittant la ville.
Beaucoup de personnes arrêtées auraient été torturées.


13 coups d’État réussis en Thaïlande-Siam Black_17
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MessageSujet: Re: 13 coups d’État réussis en Thaïlande-Siam   13 coups d’État réussis en Thaïlande-Siam Icon_minitimeVen 12 Mar - 18:38

Curieux pays, j'ai un copain qui y vit depuis pas mal de temps (un norvégien) mais ça fait aussi très longtemps que j'ai pas de ses nouvelles.
je sais pas quel âge il peut avoir maintenant, si il est encore en vit. scratch
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MessageSujet: Re: 13 coups d’État réussis en Thaïlande-Siam   13 coups d’État réussis en Thaïlande-Siam Icon_minitimeSam 13 Mar - 10:23

Dans ces articles, il n'est pas fait mention de l'intervention ou influence des U.S.A. sur les régimes successifs.
Pourtant, les militaires sont équipés de A à Z en matos U.S. ... scratch
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MessageSujet: Re: 13 coups d’État réussis en Thaïlande-Siam   13 coups d’État réussis en Thaïlande-Siam Icon_minitimeSam 13 Mar - 12:47

Coup d’État de 2006

Après des mois de manifestations contre le gouvernement de Thaksin Shinawatra formantes par les Royalistes,L armee a decide d un coup d etat signe de la main
du Roi Bhumibol pendant que Thaksin Shinawatra quittait le pays pour un sommet de l’ONU à New York.
Le PM Taksin a ete elu democratiquemt apres la grande crise asiatique de 1997 pour redresser le pays.
Il etait devenu trop populaire faisant meme de l ombre au Roi avec des aides sociales pour les plus pauvres,du travail pour tout le monde et a grandement
participe au devellopement du pays.

Un coup d etat "pacifique" sans aucun mort ou blesse,ca faisait longtemps!

13 coups d’État réussis en Thaïlande-Siam 200610


Patton M60 sur l autoroute!

13 coups d’État réussis en Thaïlande-Siam 2006_n10
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MessageSujet: Re: 13 coups d’État réussis en Thaïlande-Siam   13 coups d’État réussis en Thaïlande-Siam Icon_minitimeSam 13 Mar - 12:55

Le dernier...

Coup d’État de 2014
Renversement d un gouvernement elu apres "une guerre" ouverte entre les Royalistes et les representants du Peuple qui a dure depuis 2008.

Pendant des mois avant le coup d’État, la scène politique thaïlandaise a été dans l’impasse entre les manifestants anti-gouvernementaux et
le gouvernement de Yingluck Shinawatra.(la soeur de l Ex-PM Taksin)
Les manifestants étaient d’abord sortis dans la rue en novembre 2013 pour s’opposer à un projet de loi d’amnistie qui aurait pardonné à tous les acteurs politiques
de tout crime antérieur, ouvrant la voie au retour du frère de Yingluck, Thaksin Shinawatra. Thaksin était en exil depuis qu’un précédent coup d’État militaire l’avait renversé en 2006.
Un groupe se faisant appeler le Comité de réforme démocratique du peuple a dirigé les manifestations. Dirigés par l’ancien vice-Premier ministre Suthep Thaugsuban
et un groupe de dirigeants de base, ils se sont opposés au projet de loi d’amnistie.
Même si le gouvernement a cédé et fait marche arrière sur le projet de loi, les protestations se sont poursuivies.

Suthep Thaugsuban

13 coups d’État réussis en Thaïlande-Siam Zzz196


Alors que les manifestations se poursuivaient, la Première ministre Yingluck Shinawatra a dissous la Chambre des représentants et convoqué des élections anticipées prévues
pour le 2 février 2014. Le CEDE (mouvement Populaire Royaliste), déterminé à mener la révolution populaire, a fait du piquetage et a empêché les gens de voter.
L’élection a été annulée par la Cour constitutionnelle le 21 mars 2014.
Le tribunal a ensuite destitué Yingluck Shinawatra le 7 mai pour manquement à ses fonctions et abus de pouvoir .

Yingluck Shinawatra (ancien Premier ministre de Thaïlande): "
La Cour constitutionnelle m’a démis de ses fonctions le 7 mai 2014. Quand ils m’ont démis de leurs fonctions, j’ai tout de suite compris qu’il allait y avoir un coup d’État.
Je ne savais tout simplement pas quand cela aurait lieu.
Le cabinet a ensuite nommé un Premier ministre par intérim [Niwatthamrong Boonsongpaisan].
Je suis devenu impuissant à faire autre chose que de regarder la situation se dérouler. Après mon renvoi, le général Prayut Chan-ocha a imposé la loi martiale
à l’échelle nationale."


Yingluck Shinawatra

13 coups d’État réussis en Thaïlande-Siam Zzzz1200


Après avoir déclaré la loi martiale à l’échelle nationale, le général Prayut et l’armée ont imposé des postes de contrôle de sécurité dans tout le pays
et repris les installations gouvernementales des manifestants du CEDE.
Prayut a ensuite appelé toutes les parties à entamer des pourparlers au club de l’armée, un complexe de repos et de détente pour les officiers de l’armée sur
viphawadee Rangsit Road. Pendant deux jours, les parties ont négocié...
Alors que les négociations se poursuivaient dans un deuxième jour, les rapports des négociations laissaient entendre que le général Prayut était de plus en plus agité
par la lenteur des progrès.

Le ministre Chaikasem:
"Il y avait un sentiment étrange dès le début, le deuxième jour. Alors que nous entions dans le club de l’armée, nous avons vu les journalistes bouclés dans une zone différente
de ce qu’ils étaient la veille.
Les officiers militaires qui n’étaient pas armés la veille portaient soudainement des armes et étaient en uniforme. Nous n’avons pas non plus été autorisés à apporter nos téléphones
et tablettes.
Malgré cela, nous avons poursuivi nos négociations, nous avons proposé au Cabinet de prendre une pause de deux mois pour calmer la situation
et le secrétaire permanent de chaque ministère prendrait le contrôle intérimaire.
Puis soudain,c’est arrivé si vite qu’il n’y avait pas beaucoup de temps pour réfléchir. Les militaires sont entrés dans la pièce et nous avons été emmenés dans un camp de l’armée
où ils nous ont gardés pendant quelques jours. Nous n’avions aucune idée qu’il y aurait un coup d’État."

Alors que les politiciens et les leaders de la contestation étaient en voiture dans des véhicules militaires,le général et aujourd’hui chef du coup d’État Prayut Chan-ocha
a fait une allocution télévisée à la nation annonçant son intention de prendre le pouvoir le 19 mai 2014.


13 coups d’État réussis en Thaïlande-Siam Zzzx11


Les chars sont de nouveau de sortie mais cette fois on compte non officellement plus de 100 morts chez les "chemises rouges" soutient du gouvernement
et plus de 3500 blesses.

13 coups d’État réussis en Thaïlande-Siam 201411


13 coups d’État réussis en Thaïlande-Siam 20065510


Le 24 mai 2014, le NCPO a déclaré que le roi Bhumibol Adulyadej avait reconnu le coup d’État, mais qu’il n’avait pas décrit la réponse comme un appui.
Cependant, le 26 mai 2014, le roi nomma officiellement le général Prayut à la direction du pays.
En Thaïlande, la monarchie est très respectée et l’approbation royale a été considérée comme une légitimation de la prise de contrôle.


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MessageSujet: Re: 13 coups d’État réussis en Thaïlande-Siam   13 coups d’État réussis en Thaïlande-Siam Icon_minitimeDim 14 Mar - 11:52

On a évidemment pas toutes ces infos ici.
On voit pas non plus dans quelle mesure les amerloques tirent, ou non, les ficelles de tout ce chaos... scratch
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MessageSujet: Re: 13 coups d’État réussis en Thaïlande-Siam   13 coups d’État réussis en Thaïlande-Siam Icon_minitimeDim 14 Mar - 12:53

Les americains se sont servit de la Thailande a partir des annees 50 jusque dans la fin des annees 80.
Au debut a cause de la guerre d indochine(avec des agents de la CIA)puis celle du du Vietnam(1965-1975) avec la construction de 5 bases aeriennes en Thailande
pour aller bombarder le nord vietnam,le Laos en suivant la piste Hochimin.
Puis pour combattre les etudiants communistes Thais qui etaient dans les montagnes du Nord -est et sud de la Thailande apres les massacres a Bangkok des annees 1973/76.
Il est clair que depuis le coup d etat de 2014,ce sont les chinois qui ont mis la main sur les ventes d armes et de materiels pour la Thailande.
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MessageSujet: Re: 13 coups d’État réussis en Thaïlande-Siam   13 coups d’État réussis en Thaïlande-Siam Icon_minitimeLun 15 Mar - 10:16

Ah.
Pourtant, comme je disais, le matos vient clairement de chez l'oncle Sam !... scratch
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MessageSujet: Re: 13 coups d’État réussis en Thaïlande-Siam   13 coups d’État réussis en Thaïlande-Siam Icon_minitimeMar 26 Sep - 14:35

1957
d autres photos de chars Chaffee

13 coups d’État réussis en Thaïlande-Siam 1957_c10


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MessageSujet: Re: 13 coups d’État réussis en Thaïlande-Siam   13 coups d’État réussis en Thaïlande-Siam Icon_minitimeMer 27 Sep - 10:02

Et aussi des voitures françaises ... Wink
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MessageSujet: Re: 13 coups d’État réussis en Thaïlande-Siam   13 coups d’État réussis en Thaïlande-Siam Icon_minitime

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