Climat : La fin des moteurs thermiques en 2035 concernera-t-elle les véhicules militaires et de secours ? Ce n'est pas prévu !
Une photo de véhicules militaires de secours immergés dans une rue inondée circule sur Facebook avec un commentaire ironique :
« Cela va être comique d’envoyer des secours avec des véhicules électriques en 2035… ».
Un post particulièrement viral met en effet en parallèle le projet de Bruxelles et les inondations qui ont frappé l'Europe de l'Ouest au cours des derniers jours :
on y voit la photo de deux véhicules militaires de secours immergés dans une eau boueuse qui leur arrive, pour le premier jusqu’au capot, pour le second jusqu’au pare-brise.
Les deux engins avancent malgré tout sur ce qui semble être une place de quartier transformée en lac.
D’après nos recherches, elle a été prise à Kordel, une ville de Rhénanie-Palatinat, dans l’ouest de l’Allemagne, le 15 juillet dernier, et initialement publiée
par le district de Trèves-Saarbourg sur son compte Twitter.
Dans la publication virale sur Facebook, le commentaire qui accompagne le cliché est ironique : « Cela va être comique d’envoyer des secours
avec des véhicules électriques en 2035… »
Mais les véhicules militaires et de secours seront-ils concernés par l’interdiction des moteurs thermiques voulue par la Commission européenne ?
Pour le savoir, nous sommes allés à la source (sans mauvais jeu de mots), c’est-à-dire auprès de la Commission européenne, qui nous a répondu que
« la proposition de la Commission établissant de nouvelles normes d’émission de CO2 pour les voitures et les camionnettes […] ne propose aucune modification substantielle
du champ d’application de ce règlement » en ce qui concerne les véhicules militaires et de secours.
Dans le détail , on apprend que « le champ d’application » de la réglementation européenne porte sur « la surveillance du marché des véhicules à moteur
et de leurs remorques ». Or « les véhicules conçus et construits ou adaptés pour être utilisés uniquement par les forces armées ne relèvent pas du règlement » en question.
« Pour les véhicules conçus et construits ou adaptés pour être utilisés par les services de protection civile, les pompiers et les forces responsables du maintien de l’ordre public,
la législation n’est pas obligatoire. »
Donc, pour résumer, les véhicules militaires et de secours ne sont pas concernés par les mesures envisagées par Bruxelles.
Jusqu’à présent, car les propositions de la Commission européenne doivent maintenant être débattues par le Parlement européen
et les Etats membres. Débats qui dureront plusieurs mois.
source
20minutes.fr