Travaux américains sur les revêtements antimagnétiques

Parmi les principaux combattants de la 2e guerre mondiale, seuls l’Allemagne et le Japon ont fait un usage significatif des charges antichars magnétiques.
Les Japonais en particulier avaient fait bon usage de la mine Model 99 Turtle et avaient infligé de nombreuses pertes aux troupes américaines et du Commonwealth.
Du Japon, la mine Model 99 Turtle avait la forme d’une grande boîte de cirage à chaussures et était maintenue en place au moyen de quatre aimants également espacés
autour de l’extérieur et pesait un peu plus de 1,2 kg, contenant 0,74 kg de TNT.
Placée contre de minces points du blindage ou sur une trappe d acces, cette mine pouvait pénétrer 20 mm de tôle d’acier, mais avec l’une sur l’autre,
elle pouvait être portée à 30 mm.





Ces mines japonaises faisaient des victimes depuis longtemps et des mesures extemporisées sur le terrain, telles que l’utilisation de planches d’aluminium perforantes,
ont été mises en service dès la fin de 1943. Comme l’aluminium n’est pas magnétique, l’idée était que les mines tomberaient, espérons-le, et évidemment, tenir la mine
plus loin du véhicule réduirait également leur efficacité.


Char M3 Stuart lance-flammes en Nouvelle-Calédonie en Octobre 1943 avec tapis en aluminium percé sur le glacis pour protéger contre les mines magnétiques japonaises.




Peu de travaux avaient cependant été faits sur une solution officielle au problème de ces mines jusqu’à ce que des expériences soient menées entre le 2 septembre 1944
et le 28 mars 1945.
Une méthode testée a été l’utilisation de pointes d’acier soudées à une plaque d’acier doux de 12,7 mm d’épaisseur sur des surfaces horizontales sur un char M3A3.
Ces pointes étaient comprises entre 171 mm et 130 mm de long dans des rangées espacées de 114 mm.
Une autre tôle d’acier de 6,35 mm installée autour de la tourelle et le revêtement de l’entrée d’air a été recouvert de Truscon 260, un type de ciment.
Ce revêtement de ciment a été trouvé pour faire glisser les mines magnétiques japonaises sur les pointes.
Ces pointes verticales maintiendraient la mine suffisamment hors du blindage pour que l’explosion soit inefficace, et il ne fait aucun doute que la capacité de dissuader
les troupes ennemies indésirables de grimper sur le char n’a pas non plus échappé aux expérimentateurs.





Les expériences ont toutefois été interrompues car il s’est avéré impossible de protéger toutes les surfaces horizontales.
Les mesures ont également nui à la vision du véhicule et le poids de la protection supplémentaire a été jugé excessif.


Un sherman avec pointes a ete photographie a Iwo Jima lors de la conquete de l ile.





A suivre...

Ah oui, les mines magnétiques étaient donc une réelle menace pour les alliés, déjà contre les Japs...

Matériaux utilisés anti-magnetique

Planches de bois
Il s’agissait de la première tentative de protection contre les mines magnétiques, à savoir la mine magnétique antichar Type 99 ou la mine antichar non magnétique Type 93.
Dans la plupart des cas, les planches de bois ont été boulonnées sur les côtés du chassis sans espace entre le bois et l’acier.
Dans certains cas, l’application était cependant un peu plus étendue. Dans ces cas, quatre petites sections de bois ont été boulonnées à l’extérieur .
Des barres en forme de U soudées sur les côtés de la coque ont également été utilisées.





La longueur des planches utilisées variait, mais sur tous les chars, elle était découpée pour s’adapter à la forme de la coque jusqu’à la soudure du glacis supérieur.
Le cadre en dessous donnait environ 5 cm de dégagement du côté de la coque, offrant un peu de protection contre les munitions de charge qui avaient une profondeur effective
de seulement 2 pouces environ. L’espace autour du périmètre extérieur de l’application a été recouvert de planches plus petites pour empêcher les grenades et autres explosifs
d’être largués dans le vide.

Plus tard, les planches seraient ajoutées aux bogies de suspension pour se prémunir contre les troupes japonaises qui jettent des explosifs sur le train de roulement
et immobilisent le char. Les planches ont été boulonnées directement aux bogies.
Sur ce théâtre, un char immobilisé était un char mort. Il serait envahi par des troupes japonaises suicidaires et qui pourraient forcer des écoutilles ouvertes.
Dans certains cas, le bois serait également ajouté à l’avant du réservoir, recouvrant le glacis supérieur, mais il s’agit d’une configuration plus rare.





Béton
Le béton a été utilisé de diverses manières et n’était pas unique aux batailles de la campagne du Pacifique.
Il a également été utilisé dans le théâtre européen. Dans certains cas, le béton a été utilisé de la même manière, étant coulé sur le glacis supérieur pour fournir
une couche supplémentaire plus épaisse pour un tir pénétrant du blindage à traverser.

Dans le Pacifique, cependant, il a souvent été utilisé en conjonction avec le style ultérieur de l’armure latérale en planches de bois.
Plus précisément, le béton a été coulé dans le vide entre les planches de bois et le côté de la coque des chars.
Les Marines ont commencé à couler du béton dans le vide après les Mariannes parce qu’à plusieurs reprises, des obus de 47 mm japonais ont pénétré dans les chars même
avec la protection du bois. Le béton fournissait un blindage plus épais sur le côté, mais empêchait également les explosifs de tomber dans l’espace.
D’autres utilisations comprenaient le moulage du béton sur le boîtier de transmission pour augmenter la protection de cette partie typiquement bulbeuse
de la coque du Sherman M4.


Le Sherman M4A2 'Joker' du 4th Tank Battalion de l’USMC est un ex-dozer tank, identifié par le bélier hydraulique monté sur le boîtier de transmission,
et contreventement sur les deux premiers bogies. Le Sherman vient d’être recouvert de planches de bois et le vide à l’intérieur rempli de béton.

Etonnant.
Comme le sont d'ailleurs les prolongements de chenilles sur le premier engin, pareil que lors de l'hiver 44/45 en Europe.
Cette fois sûrement pour une meilleure progression dans le sable...

Materiau composite

Le 392e Avenger » du 713e bataillon de chars lance-flammes de l’armée américaine.
Le char est un exemple rare d’un M4 Composite blindé. Tant d’applications ont été ajoutées qu’il ressemble presque à un M4A2 ou un A3.
Le Sherman présente des longueurs de chenilles de double épaisseur enroulées autour de la tourelle et des plaques métalliques soudées sur les cotes.
Des plaques supplémentaires ont été soudées et boulonnées pour protéger le train de roulement.






Dissuasion explosive

L’une des méthodes les plus extrêmes d’arrêt des assaillants enemis de chars a été un développement par la 393rd Heavy Maintenance Company (Tank)
à Oahu, Hawaii, en 1945, avant la campagne d’Okinawa.
C’était un dispositif simple, étant une collection de mines antipersonnel M2A1 placées autour de la circonférence de la tourelle.
Surnommé le « Backscratcher », ce dispositif a été utilisé pour littéralement faire sauter les attaquants du char hôte et de tous les chars amis à proximité.
Il a été tiré électriquement de l’intérieur du véhicule blinde.
Un certain nombre de ces appareils ont été utilisés à Okinawa avec des résultats mitigés.
Il n’était utilisé que si les chars opéraient sans soutien d’infanterie amie, pour des raisons évidentes.


Le « Backscratcher » fait sa démonstration à Okinawa en 1945 contre des cibles en papier.

Citation :

C’était un dispositif simple, étant une collection de mines antipersonnel M2A1 placées autour de la circonférence de la tourelle.

Aussi original que dangereux...

Sacs de sable
De grandes quantités de sacs de sable ont été appliquées généreusement sur les chars. Ils ont été spécifiquement placés sur l avant et le dessus des cotes pour se protéger
contre les explosifs qui peuvent être jetés sur le dessus du véhicule.
Dans certains cas, les sacs ont été placés sur tout le glacis supérieur. Les sacs étaient soit attachés avec du fil de communication, soit maintenus en place
avec du fil de cage a poules.





Les rondins de bois font vraiment bidouillage et ne constitue pas vraiment une protection reelle.(fixation avec du fil de fer)

On est vraiment en toute fin de guerre, les gars veulent vraiment pas se prendre les dernières bastos...

C'est con de se prendre une balle le dernier jour par exemple, même juste blessé on n'aima pas.

Le dernier jour de la guerre de 14, le 11 Novembre, alors qu'on savait l'armistice imminent, il y a eu quand même 91 morts chez les alliés.
C... jusqu'au bout !

De deux choses l'une ou ils savaient pas ou ils s'en foutaient.

A plusieurs reprises et à différents endroits du front, les allemands les voyant arriver leur ont dit de se barrer: c'était une question d'heures avant que ce ne soit fini.
Les officiers les ont pourtant poussés au c.., "pour négocier en position de force !..." leur a t-on signifié.
Encore des gars qui ont échappé au tribunal.

naga a écrit:

Parmi les principaux combattants de la 2e guerre mondiale, seuls l’Allemagne et le Japon ont fait un usage significatif des charges antichars magnétiques.
Les Japonais en particulier avaient fait bon usage de la mine Model 99 Turtle et avaient infligé de nombreuses pertes aux troupes américaines et du Commonwealth.
Du Japon, la mine Model 99 Turtle avait la forme d’une grande boîte de cirage à chaussures et était maintenue en place au moyen de quatre aimants également espacés
autour de l’extérieur et pesait un peu plus de 1,2 kg, contenant 0,74 kg de TNT.
Placée contre de minces points du blindage ou sur une trappe d acces, cette mine pouvait pénétrer 20 mm de tôle d’acier, mais avec l’une sur l’autre,
elle pouvait être portée à 30 mm.

Un sherman avec pointes a ete photographie a Iwo Jima lors de la conquete de l ile.

On dirait le meme char

C'est le même modèle en tout cas...

On voit bien le ciment qu ils inseraient entre les cotes du char et les planches de bois aujourd hui disparues.