Bataille au large de Samar
Peu après l’aube du 25 octobre,l USS Samuel B. Roberts protégeait les porte-avions d’escorte Taffy 3 dont les avions soutenaient l’assaut de l’armée.
Les navires de guerre naviguaient au large de la côte est de Samar lorsque la Force centrale japonaise, une force opérationnelle de 23 navires sous le commandement
du vice-amiral Takeo Kurita, est apparue à l’horizon et a ouvert le feu.
À 07 h 35,le Roberts se retourne et se dirige vers le croiseur lourd Chōkai.
Le commandant, Copeland, a annoncé : « Nous faisons un lancement de torpilles. Le résultat est douteux, mais nous ferons notre devoir. »
Avec de la fumée comme couverture, le Roberts navigue à moins de 2,5 milles marins (4,6 km) du croiseur japonais Chōkai, essuyant le feu des canons avant
de 203 mm du croiseur.
Le Roberts s’était déplacé si près que les canons ennemis ne pouvaient pas tirer suffisamment pres pour le toucher et lorsqu’il était à portée de torpilles,
le Roberts lança trois torpilles Mark 15, dont une soufflant la poupe de Chōkai.
Le Roberts combattit avec les navires japonais pendant une heure supplémentaire, tirant plus de six cents obus de 5 pouces (127 mm),
et tout en manœuvrant à très courte distance, frappant la superstructure du Chōkai avec ses canons antiaériens de 40 mm et 20 mm.
À 08 h 51, les Japonais ont touché deux fois, dont le second a endommagé le canon arrière de 5 pouces (127 mm).
Ce canon endommagé a subi une explosion par la culasse peu de temps après, tuant et blessant plusieurs membres de l’équipage.
Avec son canon restant de 5 pouces (127 mm),le Roberts mit le feu au pont du croiseur lourd Chikuma et détruisit la tourelle du canon numéro trois.
Le Roberts a ensuite été touché par trois obus de 14 pouces (356 mm) du cuirassé Kongō, qui ont déchiré un trou de 12 m)de long et 3 m de large dans le côté bâbord
de sa salle des machines arrière.
IJN Kongo
À 09h35, l’ordre est donné d’abandonner le navire.
Il a coulé 30 minutes plus tard, avec la mort de 90 membres de l’équipage.
Les 120 survivants de l’équipage se sont accrochés à trois radeaux de sauvetage pendant 50 heures avant d’être secourus.
Pendant la bataille, Samuel B. Roberts, qui a été conçu pour 43-44 km/h en vitesse, a géré 53,2 km/h en augmentant la pression à 660 livres par pouce carré
de ses chaudieres en détournant toute la vapeur disponible vers les turbines du navire.
Samuel B. Roberts a été rayé du Naval Vessel Register le 27 novembre 1944.
Découverte de l’épave
Une équipe d’exploration dirigée par Victor Vescovo et composée de personnel de Caladan Oceanic, Deep Ocean Search et EYOS Expeditions a découvert l’épave
du Samuel B. Roberts en juin 2022.
L’équipe a trouvé, identifié et étudié l’épave au cours d’une série de six plongées menées du 17 au 24 juin 2022.
La proue du Destroyer
Le No 413 peint sur la coque encore visible
L’équipe a déterminé que l’épave avait atteint le fond marin en un seul morceau, bien qu’elle ait heurté la proue du fond marin en premier
et avec suffisamment de force pour provoquer un flambement, et a observé que la poupe du navire s’était séparée du reste de la coque d’environ 5 mètres .
L’équipe a rapporté qu’elle avait trouvé des preuves de dommages infligés au navire par un obus de cuirassé japonais, y compris le mât tombé de Samuel B. Roberts.
La poupe ayant ete touchee par un obus de 356mm du cuirasse Kongo
L’épave du Samuel B. Roberts se trouve à une profondeur de 6 895 mètres , ce qui en fait l’épave la plus profonde connue
et l’épave la plus profonde jamais identifiée par un submersible avec équipage.
Il dépasse le record précédent de 6 469 mètres, établi en mars 2021 lorsque l’équipe de Vescovo a trouvé et identifié l’épave du destroyer USS Johnston,
qui a été coulé dans la même bataille.
L’USS Samuel B. Roberts a été détecté à l’aide du premier sonar à balayage latéral « pleine profondeur océanique » au monde (évalué à 11000 m),
intégré par la société Deep Ocean Search et la sous-équipe océanique Caladan sur le facteur limitant submersible.
Accueil 
Jeu 11 Mai - 1:54
Des magnifiques photos des profondeurs. 