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 Une histoire qui fait surface

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MessageSujet: Une histoire qui fait surface   Une histoire qui fait surface Icon_minitimeMer 17 Mai - 8:21

Hier cette histoire aux infos :
"On ne voulait pas les tuer, mais on ne pouvait pas les garder" : 79 ans après, un résistant raconte l'exécution de 47 soldats allemands en juin 1944 en Corrèze.
"Il faisait une chaleur... Et ça sentait le sang", se rappelle Edmond Réveil. 79 ans après les faits, cet ancien résistant raconte l'exécution de 47 soldats allemands en juin 1944, dans une forêt de Meymac, en Corrèze.
Une histoire qui fait surface Aa1bi310
79 ans après, un résistant fait des révélations sur l'exécution de 47 soldats allemands le 12 juin 1944. Âgé, aujourd'hui, de 98 ans, Edmond Réveil, ancien membre des FTP (francs-tireurs partisans) pendant la Seconde Guerre mondiale, dévoile dans quelles conditions ces soldats de la Wehrmacht et une femme française de la Gestapo ont été abattus par la résistance dans une forêt de Meymac (Corrèze).
>> Seconde Guerre mondiale : les révélations d’un ancien résistant sur un massacre de soldats allemands en Corrèze
L'actuel maire de la commune a enregistré le témoignage du résistant il y a trois ans, et permet aujourd'hui sa diffusion, maintenant que la préfecture de Corrèze a validé une campagne d'exhumation des 48 corps qui aura lieu dans les prochains mois. "Nous, on ne voulait pas les tuer", raconte Edmond Réveil dans le témoignage qu'il a livré à Philippe Brugère, le maire de Meymac. "Mais on ne pouvait pas les garder, il fallait trouver une solution". Il justifie aussi que "deuxièmement, à Caen, les Allemands avaient fusillé tous les prisonniers politiques. Et alors l'ordre avait été donné de fusiller tous les Allemands qui se trouvaient en France".
Lorsque la décision a été prise d'exécuter ces 47 soldats allemands et la femme française, les résistants se sont rendus en forêt. "Il faisait une chaleur... Et ça sentait le sang", se souvient le résistant âgé de 19 ans au moment des faits. Parmi ses camarades, "il n'y en avait qu'un qui parlait allemand, c'était notre capitaine".
"Il les a pris tous un par un, il leur a parlé avant de les fusiller. Et il a pleuré comme un gamin, quand il a fallu les fusiller. Parce que ce n’est pas marrant de fusiller quelqu'un"
Edmond Réveil
à franceinfo
Il se souvient aussi qu'"il y en a parmi les gars qui n'ont pas voulu... Parce que [les soldats] étaient tués individuellement. La femme française, personne ne voulait la tuer. Ils ont tiré au sort. Ils ont creusé eux-mêmes leur trou. C'est pas les gars qui ont creusé", précise-t-il.
Pour Philippe Brugère, le maire de Meymac, qui a recueilli ce témoignage, "c'est forcément une onde de choc historique". D'ailleurs, poursuit-il, "c'est pour ça que pendant toutes ces années il y a eu une chape de plomb qui a été mise sur cette exécution". À ce titre, Philippe Brugère précise que les résistants "avaient reçu l'ordre à l'époque de ne pas en parler".
Des faits connus des historiens
Ainsi, si Edmond Réveil prend la parole, c'est parce qu'aujourd'hui, il se sent un peu libéré, puisqu'il n'y a plus de témoin en vie de ces événements, donc il "s'autorise à en parler", assure le maire. Un besoin aussi de "soulager sa conscience", mais aussi "de faire connaître l'existence de ces soldats enterrés ici de manière à ce qu'ils soient ou restitués à leurs familles ou au moins que le souvenir en soit fait état auprès de ces familles allemandes", indique Philippe Brugère.
Du côté des historiens, il s'agit de faits connus, mais la nouveauté avec le témoignage d'Edmond Réveil, "c'est qu'on ne savait pas exactement où ni combien" de soldats allemands avaient été exécutés, assure mercredi 17 mai sur franceinfo Fabrice Grenard, historien, directeur historique à la Fondation de la Résistance. Des questions auxquelles répond le résistant, 79 ans après les faits. Pour cet historien, "le contexte est très important parce que cette exécution intervient le 12 juin 1944".
"Nous sommes quelques jours après les événements de Tulle. À l'annonce du débarquement allié le 6 juin, les maquis FTP de Corrèze d'obédience communiste, ont attaqué Tulle pour libérer la ville".
Fabrice Grenard, historien
à franceinfo
L'historien rappelle qu'après deux jours de combats, le 8 juin, "les maquisards tiennent la ville et donc font des prisonniers allemands. Mais le soir-même une division SS reprend la ville et va s'exercer à de terribles représailles en raflant l'ensemble des hommes et en pendant 99 d'entre eux aux balcons et aux réverbères de la ville. Ils ont aussi déporté 145 autres personnes". Ce contexte "très lourd" permet "d'expliquer en partie cette exécution de soldats allemands prisonniers". Pour Fabrice Grenard, "dans le contexte de juin 1944, c'est terrible, mais malheureusement, les maquisards n'avaient pas d'autres choix (...), c'était soit l'exécution, soit les relâcher" parce que les résistants n'avaient pas de quoi "ni les nourrir ni les interner quelque part", rappelle l'historien.
Des recherches vont être lancées
Désormais, une campagne de fouilles va avoir lieu pour retrouver les corps des soldats allemands. "En termes de dates, je ne peux pas communiquer puisque nous devons préserver le site pour le moment", affirme mercredi 17 mai sur France Bleu Limousin Xavier Kompa, directeur de l'Office national des anciens combattants (Onac) en Corrèze. "On va essayer de faire des travaux de recherches le plus rapidement possible qui vont se faire en deux phases", indique-t-il. Ce seront des travaux en lien avec l'Allemagne dont une première phase de travaux réalisée avec "un géo-radar qui va nous être fourni dans quatre jours par le service allemand en charge des sépultures".
L'objectif "est de retrouver cette fosse", indique Xavier Kompa. "Une fois qu'elle sera retrouvée, toujours en lien avec l'Allemagne, nous allons procéder à l'exhumation des corps. Il y aura des archéologues, des anthropologues qui seront présents, nous enverrons les ossements à l'institut d'anthropologie à Marseille. Et ensuite, une fois qu'on aura identifié les corps, l'Allemagne décidera du lieu où ils seront enterrés, soit dans un cimetière allemand en France, soit le retour en Allemagne auprès de leurs familles", conclut-il.
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vania
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MessageSujet: Re: Une histoire qui fait surface   Une histoire qui fait surface Icon_minitimeJeu 18 Mai - 7:11

Triste épisode (connaissais pas), mais qu'on peut multiplier par milliers sur le front de l'Est, pour les deux camps... Rolling Eyes
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MessageSujet: Re: Une histoire qui fait surface   Une histoire qui fait surface Icon_minitimeJeu 18 Mai - 7:31

vania a écrit:
Triste épisode (connaissais pas), mais qu'on peut multiplier par milliers sur le front de l'Est, pour les deux camps... Rolling Eyes
Cette histoire fait couler beaucoup d'encre en ce moment sur d'autres forums. (Je peux lire sans être inscrit). Ca dérange, des français (si parfaits) qui on tué des prisonniers !!!!!!!!!!! Rolling Eyes Comme s'ils étaient différents des autres. Laughing Les guerres propres ça existe pas. Neutral
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MessageSujet: Re: Une histoire qui fait surface   Une histoire qui fait surface Icon_minitimeSam 3 Juin - 10:49

Un petit plus :
(D'époque).

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vania
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MessageSujet: Re: Une histoire qui fait surface   Une histoire qui fait surface Icon_minitimeSam 3 Juin - 17:46

99 personnes ont été pendues, et sont restés accrochées plusieurs jours par ordre des S.S. Evil or Very Mad Rolling Eyes
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MessageSujet: Re: Une histoire qui fait surface   Une histoire qui fait surface Icon_minitimeDim 4 Juin - 8:23

vania a écrit:
99 personnes ont été pendues, et sont restés accrochées plusieurs jours par ordre des S.S. Evil or Very Mad Rolling Eyes
Ancienne méthode qui faisait peur à la population. Méthode moyenâgeuse ! Twisted Evil
L'Iran a encore recourt à ça. pale C'est pas des méthodes humaines.
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MessageSujet: Re: Une histoire qui fait surface   Une histoire qui fait surface Icon_minitimeMer 16 Aoû - 9:35

La suite, sans pour autant la être fin :

Exhumation des corps de soldats allemands à Meymac : "On a vraiment espoir d'aller au bout", confie le directeur de l’Office nationale des anciens combattants de la Corrèze.

Quelques heures avant le début des recherches à Meymac, en Corrèze, pour exhumer les corps de 46 soldats allemands et d'une femme accusée de collaboration abattus par des résistants français en 1944, Xavier Kompa estime sur franceinfo qu'il faut regarder l'Histoire "droit devant nous".

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Exhumation des corps de soldats allemands à Meymac : "On a vraiment espoir d'aller au bout", confie le directeur de l’Office nationale des anciens combattants de la Corrèze
© Fournis par franceinfo

(Opinion personnelle, ou remarque) : ce qui me choque c'est la mort d'une femme, dite collabo, en bref un assassina puisqu'elle n'a pas eu de jugement. Twisted Evil

"On a vraiment espoir d'aller au bout", estime Xavier Kompa le directeur départemental de l’Office nationale des anciens combattants et des victimes de guerre (ONACVG) de la Corrèze, sur franceinfo mercredi 16 août, quelques heures avant le début des recherches à Meymac.
Les fouilles pour exhumer les corps de 46 soldats allemands et d'une femme accusée de collaboration abattus par des résistants français en 1944 doivent commencer, ce mercredi après-midi, à Meymac en Corrèze. Elles font suite aux révélations d'Edmond Réveil, ancien résistant, en mai, au sujet de ces exécutions.
franceinfo : Comment Edmond Réveil vit-il le lancement de ces recherches à Meymac ?
Xavier Kompa : M. Réveil est très impacté par ce dossier. Il a 98 ans aujourd'hui, ça fait trois mois qu'il a des contacts presque quotidiens avec l'ensemble des médias mondiaux. C'est une affaire qui nous dépasse. On ne pensait pas du tout que ça allait prendre cette ampleur-là. Monsieur Réveil est vraiment en attente qu'on aille au bout de cette démarche d'exhumation. Je pense qu'il a gardé ce secret pendant près de 60 ans. C'est quelque chose qui lui faisait mal. Il s'est exprimé sur cette exécution par rapport aux familles allemandes. Il souhaite que les enfants ou les petits-enfants de ces personnes qui ont été exécutées sachent ce qu'elles sont devenues. D'autre part, il souhaite s'exprimer par rapport au devoir de mémoire, par rapport aux nouvelles générations. Il veut que tout le monde sache ce qui s'est passé à Meymac. Monsieur Réveil, comme moi, pensons qu'il faut regarder l'Histoire droit devant nous.
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MessageSujet: Re: Une histoire qui fait surface   Une histoire qui fait surface Icon_minitimeMer 16 Aoû - 9:36

Suite :

Comment vont s'organiser ces fouilles ?
En juin, l'ONACVG, qui travaille en lien avec la Volksbund, l'association allemande en charge des sépultures militaires, a géolocalisé un endroit sur Meymac qui ressemble étonnamment à une fosse commune, notamment au niveau de la dimension. Il y a des effets métalliques. Il faut savoir que les soldats allemands ont été exécutés avec leur uniforme, avec leurs apparats, avec leurs médailles militaires, donc, a priori, les résultats sont suffisamment probants pour qu'on engage des fouilles, qu'on engage des frais, pour aller au bout de la démarche.
Nous avons abattu plus de 30 arbres sur la zone que nous allons fouiller. Nous sommes une vingtaine d'archéologues, d'anthropologues et de personnes prêts à pouvoir nous engager sur dix jours, de façon à fouiller cette fosse. C'est un dossier qui est lourd. On s'est engagé depuis pas mal de temps et on a vraiment espoir d'aller au bout. Même si on ne retrouve la fosse, j'en ai reparlé avec les services allemands, nous regéolocaliserons de façon à vraiment aller au bout de la démarche.
Que va-t-il se passer après l'exhumation ? Ces corps vont-ils être rendus aux familles, à l'Allemagne ?
Avant d'être rendus, ces corps vont être entreposés sur Meymac, puis vont partir à l'Institut anthropologique de Marseille, où des scientifiques vont étudier les ossements, les cheveux et les uniformes de façon à retrouver l'identité de ces soldats. Une fois qu'on aura retrouvé l'identité de ces soldats, c'est l'Allemagne qui va contacter les familles. Les familles auront le choix pour que le corps revienne en Allemagne ou qu'il soit inhumé dans un cimetière militaire allemand en France.
Concernant l'ONACVG, nous avons en charge une femme qui a également été exécutée. Elle était française, elle collaborait, donc elle a été exécutée au même titre que les Allemands. Par contre, c'est à nous, l'ONACVG, de retrouver son identité.
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MessageSujet: Re: Une histoire qui fait surface   Une histoire qui fait surface Icon_minitimeJeu 17 Aoû - 7:01

Si les gars ont été tués en uniforme, il sera facile de retrouver leur identité avec les plaques et livrets militaires qu'ils sont alors censés avoir sur eux... scratch
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MessageSujet: Re: Une histoire qui fait surface   Une histoire qui fait surface Icon_minitimeJeu 17 Aoû - 7:08

Ce que je pense personnellement c'est qu'on habille pas des soldats avec des vêtements civiles par exemple ou d'une autre armée avant de les tuer. Ils ont forcément des habits allemands, quant à leur plaque d'identité, pourquoi les enlever, enfin admettons.
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MessageSujet: Re: Une histoire qui fait surface   Une histoire qui fait surface Icon_minitimeLun 8 Avr - 11:12

Une autre histoire, mais différente, des objets qui refont surface :
Enquête sur le carnet caché d'un déporté, retrouvé 80 ans après.
Une histoire qui fait surface 2275_a25

Une histoire qui fait surface 2275_a26

Le carnet d'un déporté français, caché dans le tiroir d'une machine à coudre, a refait surface 80 ans après la fin de la guerre, à Cahors, où deux jeunes historiens sont parvenus à identifier l'auteur, un boulanger sarthois dont l'histoire reste encore à écrire.
L'objet, à peine plus large qu'un jeu de cartes, contient une cinquantaine de pages jaunies, enserrées dans une reliure de métal dont la couverture fait apparaître les initiales A-N au cœur d'un dessin de parchemin gravé au poinçon.
Charlotte Leroy et Enzo Delpech, tous deux âgé de 24 ans, chargés de recherche depuis quelques mois à la direction du patrimoine de la ville de Cahors pour y installer un nouveau Musée de la résistance et de la déportation, sont rapidement parvenus à trouver l'identité de son auteur qui y avait inscrit le nom des camps où il avait été interné, avec ses différents matricules.
"Le premier numéro qui nous a permis de l'identifier, c'est son numéro d'Auschwitz, le 185.502", raconte Charlotte Leroy.
"Des associations ont compilé sur internet les listes, convoi par convoi, des déportés. En tapant la recherche, on a trouvé un Paul Duval", dit-elle.
"Né en 1915 au Mans, sur sa fiche, d'autres camps (de concentration) ont été mentionnés et on a pu vérifier que c'était les mêmes que sur le carnet", explique encore la jeune chargée de recherche.
- Exorciser la faim -
Paul Duval a écrit être passé au camp de Flosenbürg (Bavière, sud de l'Allemagne) et une association de ses anciens prisonniers a confirmé posséder sa fiche où toutes les informations recoupent celles déjà trouvées.
L'homme, boulanger de profession et sans famille connue, est mort le 10 mai 1945, deux jours après la fin officielle des combats.
Sur les pages du livret, pas de récit de la vie des camps mais l'étonnante liste d'une centaine de recettes de cuisine visiblement partagées avec ses co-détenus dont 25 noms sont mentionnés dans le carnet, des déportés qui exerçaient en majorité "des métiers de bouche: boulangers, pâtissiers, restaurateurs, hôteliers", raconte Enzo Delpech.
"C'est quand même émouvant, on peut imaginer qu'ils se retrouvaient dans leur baraquement, qu'ils listaient les recettes", dit-il, interprétant cette accumulation de gourmandises comme un moyen pour les déportés d'exorciser la faim.
Cassoulet, quiche lorraine, pot-au-feu, etc.. Les recettes sont écrites au crayon sur des feuilles où des mots en allemand étaient imprimés, sans doute volées au camp de travail de Flöha, dépendant de Flosenbürg, le dernier mentionné dans le carnet dont la reliure de métal pourrait également provenir de morceaux de fuselage d'avions Messerschmitt que les détenus assemblaient dans le camp, pensent les deux jeunes chercheurs.
- Un résistant ? -
Beaucoup de zones d'ombre persistent, comme les initiales de la couverture, le parcours du carnet de l'Allemagne où est mort Paul Duval jusqu'à Cahors, ou plus important encore: les raisons de sa déportation.
Enzo Delpech et Charlotte Leroy pensent que l'homme était résistant. Il faisait en tout cas partie du convoi du 27 avril 1944 vers Auschwitz, un des seuls convois de non-Juifs envoyés vers le camp de la mort, qui était composé en majorité de résistants arrêtés dans toute la France.
Les quelque 1.700 détenus arrivés par ce train ne resteront que quelques jours à Auschwitz avant d'être transférés à Buchenwald, près de Weimar (centre-est de l'Allemagne).
Le carnet a dormi depuis la fin de la guerre dans le tiroir d'une table à couture Singer où un bénévole de l'antenne Emmaüs de Cahors l'a retrouvé à l'automne avant de le remettre aux deux chercheurs.
"En histoire on apprend à être détaché émotionnellement de ce sur quoi on fait de la recherche mais cet objet-là, c'est un peu perturbant", confie à l'AFP Charlotte Leroy qui, grâce au carnet, a retrouvé la trace d'un oncle de sa grand-mère dont elle ignorait tout, dans le listing des déportés du convoi de Paul Duval.

Source : publié le 8 avril à 08h57, AFP
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MessageSujet: Re: Une histoire qui fait surface   Une histoire qui fait surface Icon_minitimeLun 8 Avr - 11:30

Une autre encore mais inattendue ! Shocked

C'est le seul homme à avoir intégré volontairement le camp de la mort.

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Ici c'est bien Birkenau, le haut. Twisted Evil

Witold Pilecki, officier polonais, est volontairement parti dans l’enfer d’Auschwitz (camp de concentration et d’extermination) où il restera neuf cent quarante-sept jours.
Le Monde retrace cette histoire incroyable, effrayante et vraie. Un brillant officier polonais, “grand sportif et organisateur hors pair”, mettant “en pratique des idées sociales novatrices dans la jeune Pologne indépendante” va créer en 1939 l’armée secrète polonaise. Alors que des milliers de membres de l’élite sont déportés vers Auschwitz par les Allemands, Witold Pilecki prend la décision de s'infiltrer dans ce lieu, dont la fonction reste encore un mystère, pressentant que quelque chose de grave est sur le point d’arriver. L’objectif ? Témoigner, rapporter… sensibiliser la résistance à l'intérieur du pays ainsi que les Alliés.
Tout commence le 19 septembre 1939 quand il se fait prendre volontairement chez sa belle-sœur par la Gestapo. “Le matricule 4859, triangle rouge des détenus politiques sur la poitrine, va, jusqu’à son évasion, fin avril 1943, tout voir, tout noter, éviter à plusieurs reprises la mort, organiser une cellule de résistance efficace avec une méthode de recrutement étonnante” rapporte Le Monde, pour ensuite parvenir à trouver la sortie du camp. Tout cela étant clairement détaillé dans des rapports transmis à Londres et Varsovie, qui balayeront d’un revers de main l’appel de l’officier polonais à “bombarder le camp”.
Pilecki sera le premier homme à dénoncer les méthodes de gazage employées “dès septembre 1941 sur des prisonniers de guerre soviétiques”. Malgré les atrocités rapportées, les Alliés ne se mobiliseront pas. Son témoignage ne paraîtra qu’en 2014 en France dans le livre Le Rapport Pilecki. A la suite de son évasion, l’officier entrera dans le renseignement militaire, sera envoyé à Varsovie en 1945 puis arrêté par les Soviétiques contre lesquels il se bat, et sera exécuté en mai 1948. Des faits glaçants, jusqu’au bout.

(AsD - Source : Le Monde -Illustration : Unsplash)
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MessageSujet: Re: Une histoire qui fait surface   Une histoire qui fait surface Icon_minitimeMar 9 Avr - 6:45

Deux étonnantes histoires, mais la fin de la 2ème est étrange...
Citation :
puis arrêté par les Soviétiques contre lesquels il se bat
scratch
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MessageSujet: Re: Une histoire qui fait surface   Une histoire qui fait surface Icon_minitimeMar 9 Avr - 8:06

vania a écrit:
Deux étonnantes histoires, mais la fin de la 2ème est étrange...
Citation :
puis arrêté par les Soviétiques contre lesquels il se bat
scratch
Il manque peut-être des "morceaux" de cette histoire. Twisted Evil
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