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 Le procès de Nuremberg cote sovietique

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naga
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MessageSujet: Le procès de Nuremberg cote sovietique   Le procès de Nuremberg cote sovietique Icon_minitimeMar 12 Déc - 1:09

Pourquoi le procès de Nuremberg a-t-il été un cauchemar pour les traducteurs soviétiques?

Au procès de Nuremberg, l’émotion était à son comble: au travail traditionnellement intense de l’interprète simultané, s’ajoutait la nécessité de traduire les sordides crimes nazis
dans les moindres détails.

Lors du procès de Nuremberg, durant l’interrogatoire de Fritz Sauckel, commissaire à la main-d’œuvre du Reich, un incident s’est produit avec des traducteurs soviétiques.
L’accusé est devenu agité et s’est mis à crier ; le procureur adjoint américain, Thomas J. Dodd, en réponse, a cité de plus en plus de preuves accablantes de sa culpabilité.
Tous deux l’ont fait avec tant d’émotion que leur humeur s’est propagée aux traducteurs soviétiques.


La salle du tribunal, de gauche à droite : les accusés, leurs avocats, les greffiers, le ministère public et enfin la Cour.

Le procès de Nuremberg cote sovietique Zzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzz


C’est ainsi que Tatiana Stoupnikova, qui traduisait Sauckel à ce moment-là, l’a décrit dans son livre :
« Nous avons sauté de nos chaises et, debout dans l’aquarium de traduction, nous avions un dialogue fort et emporté avec notre collègue. [...]
Mon partenaire serrait fermement mon bras au-dessus du coude et, s’adressant à moi aussi fort que l’accusateur excité, mais en russe, répétait : "Tu devrais être pendu !"
Et moi, versant des larmes de douleur à cause de mon bras, je lui criais avec Sauckel : "Je n’ai pas besoin d’être pendu ! Je suis un ouvrier, je suis un marin ! "»

Cette scène a été interrompue par le président du tribunal, le Britannique Geoffrey Lawrence, qui a déclaré :
« Il est arrivé quelque chose aux traducteurs russes. J’ajourne la séance. »

Avant le procès international pour les criminels nazis de Nuremberg, la traduction simultanée n’était pas assurée au tribunal :
il n’y avait que des traductions écrites et orales (consécutives). Ainsi, ce processus historique, qui a duré près d’un an – du 20 novembre 1945 au 1er octobre 1946 –
a constitué un véritable défi pour les traducteurs, car la traduction simultanée s’effectue en parallèle avec la réception des paroles de l’orateur.

À l’été 1945, lors de la conférence de Potsdam, il a été décidé de diviser l’Allemagne en quatre zones d’occupation. Nuremberg était sous le contrôle des États-Unis,
et les activités du tribunal étaient desservies par du personnel américain.
C’est pourquoi, comme le rappellent les participants au procès, la délégation soviétique est arrivée sans interprètes.
Le calcul était que les Américains eux-mêmes fourniraient la traduction en quatre langues - russe, allemand, anglais et français.

Cependant, tel ne fut pas le cas. La recherche de personnel a donc été confiée à la hâte au NKVD (police politique).
En peu de temps, cet organisme a réussi à trouver des spécialistes qui ont été amenés à Nuremberg juste avant le début du procès.
La formation des traducteurs soviétiques était très diverse. En plus des traducteurs agréés, ont également été impliqués dans le processus des enseignants, des économistes
et des descendants d’émigrants, qui avaient appris plusieurs langues étrangères depuis l’enfance.


Conditions de travail et stress psychologique

Une condition nécessaire au travail d’un traducteur simultané est l’insonorisation de sa cabine, car les bruits parasites détournent l’attention.
Lors du procès de Nuremberg, il n’en était pas question. Dans ce cas, l’espace de travail des interprètes était ouvert, avait une cloison vitrée sur trois côtés,
et était situé très près des bancs des accusés.
Cela a joué un rôle particulier, car il est important pour les traducteurs d’observer le comportement des personnes qu’ils traduisent.


Tribunal militaire international de Nuremberg, section des interprètes

Le procès de Nuremberg cote sovietique Zzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzz


De l’extérieur, tout ressemblait à un aquarium en verre, c’est pourquoi on l’appelait ainsi. L’« aquarium » se composait de quatre cabines triples.
Chaque interprète avait ses propres écouteurs, mais il n’y avait dans la cabine qu’un seul microphone que les interprètes se passaient.

Le travail des interprètes simultanés en lui-même est intense, car il est nécessaire d’écouter, de comprendre et de traduire les informations entrantes en parallèle
avec le discours de l’orateur, sans manquer un seul détail.
Cependant, le procès des criminels nazis a ajouté à cela un fardeau psychologique, car les sordides détails des crimes nazis y étaient énumérés.



Les subtilités de la traduction simultanée

Les interprètes soviétiques avaient beaucoup de travail. Les traducteurs de l’allemand avaient une charge particulièrement importante, car ils devaient traduire les accusés,
les avocats et les témoins, qui étaient également allemands pour la plupart.
Le volume de travail des traducteurs de l’anglais était également important : ils traduisaient les procureurs et les juges anglais et américains, dont Geoffrey Lawrence,
le président du tribunal.

Le français, en revanche, résonnait beaucoup moins fréquemment dans la salle, et généralement les interprètes, assis dans « l’aquarium », attendaient silencieusement
une réplique dans cette langue.

Une fois, Moscou a envoyé un professeur d’allemand de la faculté de droit de l’Université d’État de Moscou comme interprète au procès.
Dans la salle d’audience, elle a subi un choc pédagogique à cause de la phrase prononcée par le Dr Otto Stahmer, l’avocat d’Hermann Göring.
Lorsque le président du tribunal lui a demandé combien de temps il faudrait à un avocat pour soumettre des documents et prononcer le discours final dans le dossier de son client,
M. Stahmer a répondu :
« Dr Stahmer [Stamer en transcription phonétique, ndlr] - Zieben Stunden »

Cela contredit la phonétique de la langue allemande, dans laquelle la combinaison de lettres « st » est lue comme « cht ».
En raison de l’excitation, l’avocat était passé à son dialecte nordique natal. En écoutant son discours, l’interprète ne cessait par conséquent de maugréer :
« Pour une telle erreur, je mets un deux à mes élèves. »

Il y a aussi eu des cas où les accusés ont corrigé les interprètes.
Ainsi, Alfred Rosenberg, le chef du bureau de politique étrangère du NSDAP, qui connaissait bien le russe, a fait une remarque à une femme allemande qui traduisait du russe.
« Pas des peintures représentant Dieu - Gottesbilder, mais des icônes - Ikonen, bonne mère ! », a-t-il lancé dans un russe très clair.
La traductrice a pris peur et a été remplacée par un interprète soviétique.


Dernière édition par naga le Mar 12 Déc - 1:23, édité 1 fois
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naga
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MessageSujet: Re: Le procès de Nuremberg cote sovietique   Le procès de Nuremberg cote sovietique Icon_minitimeMar 12 Déc - 1:23

Assistance mutuelle

Le discours de l’orateur pouvait durer une heure ou plus, de sorte que l’interprète en charge de cette langue travaillait avec une concentration maximale,
tandis que les deux autres pouvaient écouter d’une oreille pour ne pas manquer une réplique dans leur langue de travail.
Même l’interprète simultané le plus expérimenté est en retard sur l’orateur dans la traduction ; ainsi, lorsque l’orateur à la barre énumérait un grand nombre de noms
ou de numéros, les traducteurs soviétiques notaient tout sur un morceau de papier afin que leur partenaire puisse ensuite lire les notes au moment souhaité.

Plus tard, cette forme d’entraide entre camarades a été étendue à d’autres délégations. Arkadi Poltorak, qui a dirigé le secrétariat de la délégation soviétique au tribunal militaire,
a noté que c’était « un petit triomphe, mais un triomphe quand même de notre moralité ! ».

De plus, après la fin de leur journée de travail, les interprètes simultanés soviétiques allaient au secours de leurs collègues qui travaillaient dans la traduction,
car le flux de travail écrit était énorme et il n’y avait pas assez d’employés. Seule une quarantaine de traducteurs officiaient dans la délégation soviétique,
tandis qu’au moins 640 étaient présents dans la délégation américaine.


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vania
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MessageSujet: Re: Le procès de Nuremberg cote sovietique   Le procès de Nuremberg cote sovietique Icon_minitimeMar 12 Déc - 10:45

Petite histoire dans la grande, mais qui compte ... Smile
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MessageSujet: Re: Le procès de Nuremberg cote sovietique   Le procès de Nuremberg cote sovietique Icon_minitimeMar 12 Déc - 12:13

"Crimes nazis" !!! Rolling Eyes Comment dire ça aux russes !!! Rolling Eyes Il y a eu la même chose de leur coté. Staline ! geek
Parfois on dirait que l'histoire est politique. clown clown clown
Simple remarque, c'est pas vraiment une critique mais ... Twisted Evil
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naga
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MessageSujet: Re: Le procès de Nuremberg cote sovietique   Le procès de Nuremberg cote sovietique Icon_minitimeMar 12 Déc - 15:46

Lors du procès des criminels nazis à Nuremberg, une quarantaine d'interprètes ont travaillé du côté soviétique.
L'un d'entre eux était Tatiana Stoupnikova, 22 ans.


Le procès de Nuremberg cote sovietique Zzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzz



Tout semblait indiquer que Stoupnikova ne serait pas retenue pour travailler au procès de Nuremberg, d'une importance sans précédent :
non-adhérente au Parti, cette fille d’« ennemis du peuple » réprimés ne pouvait tout simplement pas faire partie de la délégation soviétique.
Cependant, lorsque le procès a commencé, il est devenu évident qu'il y avait une grave pénurie d'interprètes soviétiques.
Le NKVD a donc reçu l'ordre de trouver rapidement de nouveaux professionnels, et Stoupnikova a été convoquée auprès du général Ivan Serov, adjoint au dirigeant du NKVD,
Lavrenti Beria.
« L’audience a été courte : "J'ai été informé que vous êtes en mesure d'effectuer une interprétation simultanée...". Je suis resté silencieuse car je n'avais aucune idée
de ce que signifiait l'expression "interprétation simultanée".
À cette époque, il n'y avait que la traduction écrite et orale pour moi », a écrit plus tard Tatiana Stoupnikova dans ses mémoires intitulées Rien que la vérité.

Deux jours plus tard, Tatiana et trois de ses collègues atterrissaient déjà à Nuremberg.
Une année entière de travail l'attendait dans le procès clé des criminels nazis. Stoupnikova ne rentrerait pas chez elle avant janvier 1947.


Rencontre avec son futur mari

Travaillant tard ce premier jour, Tatiana n'a pas remarqué que ses collègues avaient déjà quitté le bureau et avaient pris la direction du bus qui devait les conduire aux villas
qui leur avaient été attribuées à la périphérie de la ville.
Par conséquent, elle a dû trouver son propre chemin vers la sortie, mais les couloirs du Palais de Justice se sont révélés être un véritable labyrinthe.

Finalement confuse, Stoupnikova a essayé de franchir une porte sans écriteau, mais au même moment, deux membres de la police militaire américaine
l'ont appréhendée et emmenée dans une salle de détention, se souvient-elle dans ses mémoires.
La plus grande crainte de Tatiana à l'époque était que les dirigeants de la délégation soviétique l'apprennent et voient le corpus delicti d'une rencontre « secrète »
avec des étrangers. Cela aurait pu être puni par des années de camp de travail.

Cependant, bientôt, son collègue, l'interprète Konstantin Tsourinov, a fait irruption dans la pièce, accompagné de trois militaires américains.
« Ses premiers mots ont été : "Enfin, je t'ai trouvée !", et nous nous les sommes ensuite si souvent répétés ».
C'est ainsi que Stoupnikova décrit sa première rencontre avec son futur mari.


Un jour au début du mois d'août 1946, Tatiana Stoupnikova se dépêchait d'aller à l'« aquarium » de traduction.
Elle courait dans le couloir, mais a soudainement glissé et serait tombée si « quelqu'un de grand et fort ne l'avait pas rattrapée ».
« Lorsque je suis revenue à moi et que j'ai regardé mon sauveur, j'ai vu le visage souriant d'Hermann Göring en face de moi, qui m'a murmuré à l'oreille
"Vorsicht, mein Kind !" (Attention, mon enfant !)», se souvient Stoupnikova.

Lorsque Tatiana est entrée dans la salle, un correspondant français s'est ensuite approché d'elle et a déclaré en allemand qu'elle serait désormais la femme
la plus riche du monde : « Vous êtes la dernière femme dans les bras de Göring. Ne comprenez-vous donc pas ? ».
Cependant, Stoupnikova n'a pas apprécié la plaisanterie du Français.
Le 16 octobre 1946, Hermann Göring, condamné à mort par pendaison, s'est suicidé en prenant du cyanure deux heures et demie avant son exécution.


Anecdotes

Déjeuner avec un bourreau

Il y avait un système de self-service dans la cantine du Palais de Justice et pas assez de places dans la salle pour tout le monde.
Un jour, Tatiana, avec un plateau dans les mains, a vu une table à laquelle était assis un seul sergent d'état-major américain.
L'interprète soviétique s'est donc assise à côté de lui – il n'y avait pas d'autres sièges disponibles.
L'homme l'a frappée par son attitude serviable – il a apporté des serviettes, lui a tendu le sel et a déclaré, se souvient Stoupnikova, qu'il était prêt à faire pour elle
tout ce qu'elle lui demanderait.
Les compatriotes de l'interprète étaient assis à proximité et lui faisaient néanmoins des signes mystérieux qui ont déconcerté la traductrice.

Entretemps, le sergent supérieur a apporté quatre portions de la glace préférée de Tatiana.
C'était surprenant, car dans la cantine du Palais de Justice, les parts supplémentaires étaient accordées à contrecœur.
Tatiana a par conséquent fini par se douter que quelque chose n'allait pas. N'ayant pu résister et ayant tout de même mangé deux portions de dessert,
l'interprète a quitté la table, malgré les supplications de l'homme de rester quelques minutes de plus.

Dans la salle de travail, ses collègues lui ont finalement dit qu'elle avait déjeuné avec le bourreau héréditaire John Woods.
Bien que la cour martiale ne soit pas encore terminée, il s'était rendu à Nuremberg à l'avance pour vérifier la fiabilité de la potence.


Un escargot-talisman

Avant l'ouverture d'une autre session du tribunal, deux journalistes français se sont approchés de Tatiana et lui ont tendu un grand escargot brun vivant,
que l'on trouve habituellement dans les vignobles en Allemagne et en France.
Selon leurs assurances, l’animal était le meilleur talisman contre tout problème de traduction.
Tatiana a pris le mollusque et s'est précipitée vers son bureau. En le plongeant dans un verre d'eau, elle s'est mise au travail.

Quelques jours plus tard, une photo de Stoupnikova et de son escargot est parue dans un journal local.
La légende disait : « L'élimination de la superstition en Union soviétique a échoué. La traductrice russe ne se sépare pas de son talisman ».

En effet, en URSS, les citoyens étaient censés avoir une attitude négative à l'égard de la superstition – elle était considérée comme une relique du passé.
Néanmoins, l'événement est resté inaperçu et l'escargot est finalement arrivé à Moscou avec l'interprète.

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MessageSujet: Re: Le procès de Nuremberg cote sovietique   Le procès de Nuremberg cote sovietique Icon_minitimeMar 12 Déc - 15:54

La vie après le procès de Nuremberg

Le 1er octobre 1946, le procès international a pris fin.
Les interprètes soviétiques ont ensuite travaillé pendant trois mois à Leipzig, qui se trouvait dans la zone d'occupation soviétique,
où ils avaient pour tâche de corriger les notes sténographiques, en comparant la traduction avec l'original.

Au début du mois de janvier 1947, ils sont partis pour Berlin, et de là pour Moscou.
De retour dans sa ville natale, Tatiana s'est mise à la recherche d'un emploi qui pourrait être combiné avec un doctorat.
Un tel emploi a été trouvé au ministère de la Cinématographie – le ministre Ivan Bolchakov avait un besoin urgent de spécialistes pour traduire les films trophées.

L’on a alors dit à Tatiana qu'elle travaillerait pour Joseph Staline en personne.
En plus de la traduction, il fallait sélectionner des films sans scènes d'amour ou de politique. Les œuvres devaient être uniquement en noir et blanc,
car Staline craignait les « effets nocifs » de la couleur sur la santé.

Un jour, la commission n'a pas pu trouver un seul film anglais ou français approprié de toute la journée et tout le monde a espéré que le dernier que Stoupnikova
regardait répondrait aux critères. Or, fatiguée par son travail, elle a failli manquer le moment où une image en couleur est apparue sur l'écran.
Il s'est avéré qu’il s’agissait d’un film dans le film. Tatiana a heureusement évité cette erreur potentiellement fatale.

Se souvenant de sa participation aux procès de Nuremberg, Tatiana Stoupnikova a noté :
« Il n'y a rien de plus utile pour un interprète débutant qu'une longue pratique constante dans une cabine d'interprétariat avec un casque sur la tête
et un micro dans les mains ».
Par conséquent, pour un interprète des langues allemande et anglaise, il n'y avait pas de meilleure pratique qu'une cour martiale, tant en termes de quantité de travail
que de contenu.


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MessageSujet: Re: Le procès de Nuremberg cote sovietique   Le procès de Nuremberg cote sovietique Icon_minitimeMar 12 Déc - 17:46

Si le NKVD lui a ordonné elle ne pouvait pas refuser, "travailler pour Staline en personne" ! là non plus.
Ceci dit elle a dû avoir un bon et long moment d'émotion durant toute la durée du procès. Elle a eu le temps de voir qu'ailleurs c'était pareil que dans son pays. Le temps de voir aussi que les américains n'étaient pas des petits anges. Rolling Eyes Ce long procès a dû être passionnant. Excellente épreuve d'une part mais à noter qu'à seulement 22 ans, c'est un exploit. Bravo. Shocked
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MessageSujet: Re: Le procès de Nuremberg cote sovietique   Le procès de Nuremberg cote sovietique Icon_minitimeMer 13 Déc - 10:54

Emouvant. Smile
Je vous conseille aussi dans le même genre, Evgeni Khaldei, "photographe sous Staline" ... Smile
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MessageSujet: Re: Le procès de Nuremberg cote sovietique   Le procès de Nuremberg cote sovietique Icon_minitime

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