Les divisions de cavalerie allemandes (KAVALLERIE DIVISIONEN) sont très peu connu, notamment celles des SS, en voici dejà une.
En septembre 1939 le premier régiment de cavalerie SS est formé sous l’appelation SS-Totenkopf Reistandarte 1, constitué d’un élément de commandement et de 4 Reiterschwadron. Commandé par le SS-Standartenführer Hermann Fegelein, le régiment est dispersé en Pologne pour des opérations de sécurité après le cessez-le-feu. De nouveaux escadrons sont formés et le régiment en compte jusqu’à 14 en mars 1940, incluant des éléments de support et une batterie d’artillerie tractée.
En mars 1941, les unités de cavalerie sont renommées SS-Kavallerie Regiment 1 et 2 et se composent alors de 3 escadrons de combat et 5 escadrons de support, soit un total de 3.500 hommes. Les deux régiments sont alors réunis et une SS-Kavallerie Brigade est formée en août 1941. Durant cette période, ils continuent la lutte contre les partisans sur les arrières du Heeresgruppe Centre. Au début de l’opération Barbarossa, en juin 1941, la SS-Kavallerie Brigade et d’autres unités Totenkopf passe sous l’autorité du Kommandostab-RFSS et servent sur l’arrière du front pour détruire les troupes soviétiques isolées et les partisans.
La SS-Kavallerie Brigade se heurte à une sérieuse opposition au cours de la grande contre-attaque soviétique du début de l’hiver. En janvier 1942 elle déplore de lourdes pertes dans la région de Rztev et Gusevo, ou elle laisse 60% de son personnel tué au combat ou mort de froid. A la fin du mois de mars, la brigade est réduite à un kampfgruppe de 700 hommes. Les restes de la brigade sont envoyées en Pologne pour se remettre en condition de avril à août 1942, période à laquelle il est décidé de la transformé en division. Un troisième régiment de cavalerie est créé et en juin 1942 environ 9.000 volksdeutsches roumains y sont incorporés.
De retour sur le front en août 1942, la nouvelle SS-Kavallerie Division, sous commandement du SS-Brigadeführer « Willi » Bittrich, est utilisée dans plusieurs opérations conventionnelles de combat. Elle est rattachée au LIX. Korps de la 9. Armee du Heeresgruppe Mitte et déployée dans le région de Rzhev, dans le bassin du Don, en Golaia et sur l’Orel. Après une brève période de repos en novembre 1942, elle est transférée au XXX. Korps ; en janvier 1943 elle opère avec le XXXXI. Panzerkorps et en février 1943 à la 2. Panzerarmee, XXXXVII. Panzerkorps, « Korps Lemelsen ». Les unités de cavalerie ont un grand rôle à jouer dans les vastes terres russes, ou leurs grandes mobilité sur terrain variées permet un meilleur contrôle des flancs. Elle est placée en réserve du 2. Panzerarmee en mars 1943 pour une période de repos. De juin à août la divisioneffectue des opérations anti-partisans dans le Dniepr et le marais du Pripet. Un de ses régiments est détaché en avril (pour former le noyau de la nouvelle 22. SS-Kavallerie Division), mais cette unité est remplacée en août par un recrutement local de Volksdeutsches, ce qui porte l’effectif à 15.000 hommes.
En juillet 1943 la division est rattachée au Heeresgruppe Süd, et à partir d’août mène de lourds combats défensif durant la retraite du Dniepr comme élément de la 8. Armee puis de la 7. Panzerarmee. Des éléments de la division combattront dans le sud jusqu’à la fin 1944. En octobre 1943, la formation reçoit le numéro divisionnaire 8, et ses régiments sont re-numérotés. En mars 1944 elle reçoit le titre honorifique de « Florian Geyer », en commémoration d’un chevalier de Franconie (1490 – 1525) qui s’est illustré au 16° siècle au cours de la révolte des paysans.
La division est transférée en Croatie en décembre 1943, ou elle combat les partisans jusqu’en mars 1944. Duran 1944, la Florian Geyer change constamment d’affectation, mais la majeure partie de la division mène de nombreux combats défensif durant l’offensive russe d’été avec le Heeresgruppe Centre. A la fin de l’année la division est déployée en Hongrie sous commandement du IX. SS-Korps et attachée à la garnison de Budapest, avec la 22. SS-Freiwilligen Kavallerie Division Maria Thérésia. En novembre 1944, elle s’oppose aux contre-attaque des forces soviétiques ou elle reprend avec succès Vesces et Ullo. Décembre la trouve face au 4° Corps mécanisé de la Garde ; elle occupe des positions défensives à l’ouest du Danube, les 50.000 hommes de la garnison sont encerclés par 250.000 soviétiques.
Encerclée et isolée, la garnison combat dans un périmètre de plus en plus réduit ; la zone occupée par la Florian Geyer dans les derniers jours représente 1 km2. Les survivants tente une percée les 11 et 12 février 1945, mais sont stoppés et anéantis par les soviétiques. Environ 800 hommes, dont 170 cavaliers des deux SS-Kavallerie Division, réussiront à rejoindre les lignes allemandes. Par conséquence, les débris de la division sont absorbés dans la 37. SS-Kavallerie Division. Le dernier commandeur de la Florian Geyer, Joachim Rumohr, se suicidera au cours de la tentative de percée.
En bref: Bien que la division est menée de durs combats au front contre les forces soviétiques, et que 23 de ses membres aient reçus la ritterkreuz, la plupart de ses missions ont eu lieu contre les partisans. Et cette division est responsable du massacre de plusieurs milliers de civils, polonais, russes ou croates.
@+
Otto
équipement d'un Waffen de la "Florian Geyer" à la fin de la guerre