Noirmoutier/Fromentine 1944

naga a écrit:

Les 3 a l interieur des terres

Depuis ma derniere photo de 2015,une piste cyclable est nee.

Superbes dessins, et explications claires...
Ca c'est de la fortification ! ...
Dans le genre, j'ai examiné celles de la poche de Royan, plus précisément de la forêt de la Coubre cet été.
Pareil, c'est du lourd; j'ai trouvé les deux emplacements de la batterie Mushel (240mm), ce qui semble difficile si on en croit les désappointements de nombre de gars sur les forums de "Bunkerarchéo", en tout cas pour le deuxième...

Salut mon cher Naga.
comme j'ai eu un peu de temps pour consacré quelques petite recherches.

Citation :

M 438 (N° 304, type Minensuchboot 1940)
"Nederlandsche Dok- en Scheepsbouw Maatschappij" à Amsterdam, lancé le 27 juin 1942, entré le 10 juin 1943,
8 août 1944 Roquettes non guidées de bombardiers britanniques et canadiens "Beaufighter"
des escadrons 236 et 404 près de Noirmoutier.

M 428 (N° 684, type Minensuchboot 1940)
Laid "Dok- en Werf Maatschapij Wilton-Fijenoord" à Schiedam, lancé le 18 octobre 1942, entré le 29 mai 1943,
8 août 1944 coulé par des missiles non guidés de bombardiers britanniques et canadiens "Beaufighter"
des escadrons 236 et 404 près de Noirmoutier.

M 366 (N° 1510, type Minensuchboot 1940)
Déposé Dok "F. Schichau Werft" à Elbing, lancé le 5 septembre 1942, entré le 11 juin 1943,
8 août 1944 coulé par des missiles non guidés de bombardiers britanniques et canadiens "Beaufighter"
des escadrons 236 et 404 près de Noirmoutier.

M 367 (N° 1511, type Minensuchboot 1940)
Déposé Dok "F. Schichau Werft" à Elbing, lancé le 23 décembre 1942, entré le 5 juillet 1943,
8 août 1944 coulé par des missiles non guidés de bombardiers britanniques et canadiens "Beaufighter"
des escadrons 236 et 404 près de Noirmoutier.

Merci!

Pas tres recentes comme photos....

Bunker de la Guerinniere

Poème en vieux français sympa, mais les gars auraient pu éviter les graffitis dessus...

Vendée : les îles d'Yeu et de Noirmoutier vent debout contre le projet éolien






Une large opposition au projet
Apres plusieurs consultations de citoyens, dont la dernière a eu lieu en février 2018,au total, 76% des personnes qui ont pris la parole se sont déclarées opposes au projet,
craignant qu'il ne menace la biodiversité, la pêche locale et les paysages.




62 turbines de 216m de hauteur avec une capacite totale de 496 NW,le parc pourrra produire en moyenne 2000 GWh par an soit une consommation annuelle d electricite
pour 850.000 personnes.

L installation d’une telle centrale conduirait à une catastrophe écologique inestimable pour les îles en question qui constituent des joyaux environnementaux
et qui sont, pour une grande part, protégées en zone Natura 2000.
Ce projet industriel envisagé à une quinzaine de kilomètres des côtes aura un impact environnemental sans précédent dans ce cadre naturel particulièrement préservé
et de toute beauté :
bétonnage du sous-sol marin, destruction des fonds marins, arrêt de la pêche, déversement d’huile des rotors dans la mer, érosion des côtes, impact sur les oiseaux,
pollution visuelle… : Des dommages irréversibles et considérables pour les générations futures.

Pour les travaux a terre,la dizaine de bunkers pres de la route d acces ne pourront pas echapper a la destruction vu l etendu du chantier.

http://bunkersite.com/locations/france/vendee/tobr-fromen.php

L'atterrage se ferait sur la plage de la Grande Côte à Fromentine, avec des câbles enfouis à 3 mètres aux abords de la côte.


Exemple d un chantier d atterage







La plage de la Grande Cote en 1971-




Vue satellite de la zone a creuser(en plein dans le parking d acces a la plage)

Le souci, c'est que si on veut réussir une transition énergétique, va bien falloir faire des efforts...

Le projet eolien de St Nazaire a donne la destruction de 19 bunkers en 2015



Le Port de Nantes-Saint-Nazaire a démarré les travaux préparatoires pour aménager le futur hub logistique. Le terminal sablier et l'ancienne station de déballastage
ont été démantelés, et les entreprises procèdent maintenant à la démolition de 19 blockhaus de la Seconde guerre mondiale.
Près de 3 000 tonnes de terre polluée par des hydrocarbures doivent également être évacuées. Ce chantier va se poursuivre jusqu'à l'automne, suivi de l'aménagement des voiries
qui desserviront le hub. Cette base logistique sera utilisée pour la construction du futur champ éolien au large de Saint-Nazaire.
C'est là que transiteront et seront assemblés les éléments des 80 éoliennes.





Un ensemble d eoliennes bien pres de celui de Noirmoutier ou les gros navires vont devoir bien viser l entrée de l embouchure de la Loire.


source
Facebook-Non aux Eoliennes entre Noirmoutier et Yeu - NENY

Pour sûr que ça va gâcher le panorama, moi qui connait bien la région...

 

Des experts ont été mandatés pour expliquer la chute d'une éolienne à Bouin le 1er janvier 2018.
Installé en front de mer, ce parc de 8 éoliennes  est exploité par le Sydev, le syndicat vendéen de l'énergie.
Mais l'enquête intéresse toute la filière, jusqu'au ministère de la Transition Ecologique et Solidaire. Et pour cause : on n'a jamais connu un tel accident sur le sol français.
On a déjà vu une éolienne perdre une pale, mais jamais un mât cisaillé net à sa base. L'accident de Bouin sera donc un cas d'école.







L'enquête a déjà permis de confirmer certains éléments, notamment sur les conditions météo au moment de l'accident.
Le vent a bien soufflé au moins à 160 km/h, mais "ces éoliennes sont capables de résister à des vents bien supérieurs", tempère aussitôt Alain Leboeuf,
le président du Sydev. L'hypothèse de la foudre a aussi été évoquée. "Les rapports de Météo France sont formels. Il y a bien eu des orages ce matin-là, mais ailleurs en Vendée:
aucun impact de foudre n'a été enregistré à Bouin".






Sur le plan technique, on sait que les 8 éoliennes se sont "mises en drapeau" le samedi à 16h30.
L'arrivée de la tempête Carmen a donc bien été prise en compte, et les systèmes de sécurité ont bien été activés.
En revanche, des témoins assurent avoir vu l'éolienne N°7 tourner à nouveau le dimanche, avant qu'elle ne soit brisée nette le lundi au petit matin.
"Un témoin évoque aussi un halo autour de l'éolienne, comme du plastique pris dans une pale", confie le président du Sydev.

Reste à savoir pourquoi l'éolienne à recommencer à tourner, après avoir été mise en sécurité.
L'enquête des experts semble s'orienter vers la conjonction de plusieurs pannes simultanées.
Une panne informatique, comme l'envoi d'un mauvais signal, aurait provoqué la remise en service du système, alors que la tempête n'était pas encore finie.
On parle aussi de panne mécanique, comme la rupture des freins censés retenir les pales.
"Il n'y a pas un seul facteur, seule une série de dysfonctionnements peut expliquer un tel accident", conclue Alain Leboeuf.


source
francebleu.fr

Resultat d enquete

Une manipulation tentée à distance

La conjonction des conditions météorologiques, des dysfonctionnements techniques et une décision de pilotage à distance inadaptée seraient en cause :
« Le lundi matin, il y a eu une mauvaise appréciation des choses, à distance, par la maintenance. »

Vendée Énergie est propriétaire de l’éolienne mais son fabricant, Nordex, reste chargé de sa maintenance.
Toutes les éoliennes sont supervisées en temps réel : une manipulation aurait été tentée à distance (impossible sur place face aux conditions météo)
pour résoudre le problème technique d’une des pales. Malheureusement, suite à cette décision, la pale serait alors partie en survitesse et aurait heurté le mât,
provoquant ensuite la chute de l’éolienne.
Des compléments d’information doivent être apportées à ces conclusions, notamment sur le métal de fabrication de l’éolienne.
Le parc éolien pourra prochainement être remis en marche, « sûrement au mois de mars », explique Alain Lebœuf.
Les deux exploitants du parc éolien estiment qu’un trimestre de production a été perdu suite à cette mise à l’arrêt.

source
ouest-france.fr

Et si en plus c'est pas fiable ou dangereux...

La pointe de l Herbaudiere

1960



1970




1985




2005




2018

2010-erosion suite tempete




[url=https://servimg.com/view/14261448/19070][/url

Et bien c'est mieux aujourd'hui que le bocson des années 70 et 80.
Dommage par contre pour l'érosion...

naga a écrit:

Si vous etes en vacances en Vendee...a ne pas manquer!


Valorisation d'une base de l'US Navy à Barbâtre (île de Noirmoutier) lors de la 1ère guerre mondiale au travers d'événements culturels

Présentation du projet

Dans le cadre du centenaire 1914 - 1918 et l'anniversaire de l'entrée en guerre des USA dans la drôle de guerre, l'association RICMB organise des manifestations gratuites et publiques sur le thème de la présence sur la commune de Barbâtre (île de Noirmoutier) d'une unité de l'aéronavale américaine (Naval Air Station Fromentine) dotée d'hydravions de combat (CURTISS HS-1L).
Le but de cette base  : La lutte contre les sous-marins allemands qui pullulaient le long du littoral français, le sauvetage maritime et la protection des convois américains à l'approche du port de Saint-Nazaire.
L'association RICMB a retenu l'attention des autorités Françaises et Américaines puisque son projet a été gratifié de la double labellisation "Française et Américaine" pour son programme pédagogique (voir ci-dessous) dans lequel un film documentaire-fiction sera projeté. Cette oeuvre historique a été tournée par les étudiants du Lycée "Léonard de Vinci" de Montaigu dans le cadre de l'examen final du BTS Audiovisuel. Ce court-métrage a été conduit par un réalisateur professionnel avec la participation d'une cinquantaine de figurants.


1918 photos aerienne de la base d Hydravions (la construction du pont de Noirmoutier en 1970 a detruit le peu de vestiges qui restaient)







CURTISS HS-1L




source
www.helloasso.com

Photos colorisees

Le progrès, trop souvent impitoyable envers l'Histoire.
Il en reste quoi aujourd'hui ?

Rien a part la rampe de descente des hydravions en beton non loin de l embarcadere et la cheminee en brique de la villa du Cdt de la base en 1918.
C est exactement l endroit ou est le pont de Noirmoutier aujourd hui.

Rare Photo des hangars(US archives)

Bah, après il y a le choix entre un camping ou de vieux hangars...

Noirmoutier. Voici comment les blockhaus de l’île ont été érigés durant la Seconde Guerre mondiale.
Peu épargnée par la guerre, l’île de Noirmoutier fait partie intégrante du mur de l’Atlantique.
Et ce sont les Noirmoutrins eux-mêmes qui ont participé à la construction des imposants blockhaus qui peuplent encore aujourd’hui leur île.

L’arrivée des Allemands en 1940 sur l’île de Noirmoutier perturbe très peu la population noirmoutrine.
Les habitants sont relativement épargnés par la guerre. Notamment pour l’alimentation car l’île regorge de ressources entre la pêche et la culture de pommes de terre
et de légumes dans les jardins. À cette époque, seul le beurre manque.
En 1942 démarre la construction du mur de l’Atlantique qui s’étend du nord de la Norvège au Pays basque en France.
Ces fortifications côtières sont érigées pour empêcher une invasion du continent par les alliés depuis la Grande-Bretagne.
Conçues de 15 millions de tonnes de béton et 1,5 million de tonnes d’acier, elles s’étalent sur 5 000 kilomètres de côtes.

Noirmoutier n’échappe pas à ces constructions, d’autant plus que le trafic de sous-marins au large de l’île est important et qu’une vaste organisation de surveillance des plages
est mise en place par les Allemands. Toutes les terres nues de l’île, ainsi que les plages sont minées et parsemées de piquets censés empêcher l’atterrissage des avions alliés.
À leur départ de l’île, les Allemands ont souhaité montrer aux habitants qu’ils ont apprécié leur « séjour ».
En guise de remerciement pour les « bonnes » relations, ils auraient laissé avant de partir les plans des différents minages de l’île.

Les Noirmoutrins contraints de construire les blockhaus
Au total, 150 blockhaus et 18 batteries sont construits sur l’île entre le printemps 1942 et l’été 1944.
Chacune de ces batteries porte un nom et est équipée d’un poste de commandement, de blocs à canon pour la défense, d’une soute à munitions.
À l’arrière de ces bâtiments se trouve le casernement doté d’une cantine où vivaient les militaires allemands et la cantine.
Les blockhaus de Noirmoutier, comme tous ceux du littoral français, ont été construits par des Français réquisitionnés pour le STO (Service du travail obligatoire).
Parmi eux, des Noirmoutrins ont contribué à la construction de ces fortifications sur leur propre île.
Mais pas question de faciliter la tache aux Allemands, alors certains habitants modifiaient un peu la « recette » du mortier en mettant plus de béton que de sable,
leur façon à eux de saboter les constructions et de faire de la résistance à l’échelle locale.

Patrimoine remarquable du XXe siècle
La batterie Clausewitz, située à l’Herbaudière sur la pointe nord de l’île de Noirmoutier a été classée en juillet 2017 au patrimoine remarquable du XXe siècle.
Cette distinction est attribuée depuis 1999 par le ministère de la Culture. Elle est composée de 9 bâtiments dont la conservation reste correcte.
Située à l’extrême nord de l’île, sa localisation était particulièrement stratégique car tournée vers Saint-Nazaire et l’estuaire de la Loire,
ce qui explique le nombre important de blockhaus qui constitue la batterie.
Cette partie de l’île était d’ailleurs entièrement minée durant la guerre afin d’éviter son invasion.








Le site de l’Herbaudière a été aménagé en 1942 par le Kriegsmarine, la marine de guerre allemande, même si l’ensemble des blockhaus a été construit en grande majorité
par les habitants de Noirmoutier, réquisitionnés pour le Service du travail obligatoire (STO).

Une association s’est créée sur l’île, AWM (Atlantique wall memory) pour faire vivre l’histoire de la seconde guerre mondiale et surtout celle des différents blockhaus
qui s’y trouvent. Elle est, par ailleurs, à l’origine d’une demande d’inscription au patrimoine, ainsi que de la restauration de la batterie Tirpitz,
située sur la plage de La Guérinière, également classée au patrimoine en 2011.



source
ouest-france.fr

Alphonse Gouraud, 98 ans, raconte la Seconde Guerre mondiale, période sur laquelle il partage trois anecdotes.

J'ai fait beaucoup de choses dans ma vie. J'ai été cultivateur puis marchand de bois et de charbon. Ensuite, j'ai tenu le café-épicerie de la Madeleine
et j'ai construit, avec mon gars de 14 ans, ma boutique de l'Herbaudière(qui est aujourd'hui une boulangerie).
J'ai eu la chance d'être souvent dans des endroits qui m'instruisaient. Et aujourd'hui, je lis le journal tous les jours.

Je me souviens de l'arrivée des premiers Allemands à Noirmoutier, c'était le 9 septembre 1940.
Les prisonniers qui étaient dans le château ne méritaient pas un tel traitement,mais toute la calotte était pour... Un prisonnier s'est jeté d'une tour qui existe toujours,
vers un peuplier qui poussait alors dans les douves. M. Bernier, l'instituteur de l'école libre, l'a vu et le prisonnier a dû rentrer dans le château.
Après, il y avait une mitrailleuse installée sur le pont-levis par les Allemands.

3 janvier 1943 : un parachutiste tombe
Pour le naufrage du Lancastria, je peux témoigner que sept jours après, j'étais à L'Herbaudière, et il y avait 200 ou 300 cadavres ramenés en bord de digue.
Un lieutenant allemand voulait commander un bulldozer pour mettre les corps dans une fosse commune dans la dune, mais une fille Lecointre des usines de conserves,
qui était mariée à un Anglais, a dit : « Mon mari était peut-être à bord! » Alors toutes les victimes ont eu un cercueil en bois.

Pour le parachutiste américain tombé à Noirmoutier (il s'agit de John Roten, premier avaiateur d'un équipage de huit hommes à sauter en parachute
depuis un bombardier endommagé lors d'un raid sur Saint-Nazaire, et qui a explosé au-dessus de l'île), je me souviens du jour car mon premier fils (son deuxième enfant)
était né la veille, le 2 janvier 1943.
Donc, c'était le 3 janvier 1943 vers midi, l'avion a été abattu vers la plage de Mardi gras. Le vent était d'ouest mais en hauteur les vents étaient de sud.
Roten, le lieutenant pilote américain a été le premier à sauter et son parachute a été propulsé vers le Tambourin dans le bois de la Chaise,
tandis que les sept autres ont été poussés vers l'Herbaudière et ont tous été mitraillés.

J'ai raconté ça 53 ans plus tard et on a retrouvé Roten. J'ai reçu sa fille en 1996 et elle est venue de Floride avec son père, en 1997.
Comme je suis abonné je garde tous les articles qui m'intéressent et j'ai toutes les coupures de journaux de l'époque.

Quand j'étais jeune je gagnais toujours la Course de bourricots à la plage et je n'étais pas peu fier de recevoir mon prix dans les salons de l'hôtel Beau-Rivage. »



source
ouest-france.fr

vania a écrit:

Le progrès, trop souvent impitoyable envers l'Histoire.
Il en reste quoi aujourd'hui ?

Oui, même question même si je vois la réponse !