Jagdpanther - 5/2013

Jagdpanther

Les origines du Jagdpanther remontent à la fin des années 1930, au moment ou les autorités allemandes souhaitent mettre au point un destructeur de bunkers armé d'un canon de 8,8cm capable de mettre un coup au but dans une embrasure. Le châssis du Panzer IV ne permet pas d'intégrer une pièce aussi volumineuse et une cuirasse épaisse.

En 1942, la situation sur le front de l'Est, pousse le Heereswaffenamt à réactivé le projet d'un engin équipé du 8,8cm en casemate qui, au passage évolue de véhicule d'appui d'infanterie à chasseur de chars. Le 3 août 1942, le Major Wantz du WaPrüf 6 informe Krupp que pour faciliter la production tout comme la standardisation du parc chenillé, le nouveau véhicule doit reprendre certains composant du Panther comme la suspension à barre de torsion et la transmission. En novembre 1942 une maquette en bois à l'échelle 1/1 permet de valider certains choix techniques. Le 20-22 septembre lors d'une réunion sur l'armement, le Führer avalise le programme des Schweren Sturmegeschütze mit auf FgstPanther mit Panther Motor und Panther Getriebe mit der 8,8cm L/71. Le 15 octobre, pour faciliter la production, les autorités précisent que Daimler-Benz assemblera aussi les chasseur de chars. Le 16 novembre 1942, une maquette en bois est présentée. Toujours pour accélérer la mise au point, les autorités allemandes décident de réutiliser quelques composants du Panther produit par MAN comme le moteur, le système d'alimentation, le refroidissement, la suspension, la transmission....D'autres éléments mécaniques doivent par contre être modifiés pour s'adapter à la nouvelle architecture comme l'arbre de transmission principal, les amortisseurs, le système d'échappement, la position du siège du pilote, les commandes et leviers de direction, tous les dispositifs de vision de l'équipage, les trappes d'accès, la ventilation, l'emplacement des racks de munitions....Le 24 novembre, certains défauts sont mis en lumière, comme le manque de protection de la base du canon ou le médiocre champ de vision du pilote. Ce dernier est en effet gêné par la volée du 8,8cm. S'inspirant des plans du Panther II alors en cours de dessin, une série de modification est alors demandée le 5 janvier 1943. Le 6 mars, Hitler décide d'apporter un soin tout particulier à la conception du mantelet, car certains canons d'assaut présentent un piège à obus dans le secteur du blindage avant. Le 1 mai, le cahier des charges concernant la cuirasse est affiné par le Waffenamt. Obligation est faite de reprendre la base mécanique du Panther première version pour mettre au point le chasseur de chars. Le 20 octobre, la maquette est présentée à Hitler à Arys, en Prusse Orientale. La livraison des premiers engins par la MIAG est alors programmée pour novembre 1943, avec une montée en puissance progressive courant 1944. L'objectif de la production est d'atteindre 150 véhicules par mois. Le démarrage de série ne commence véritablement qu'en janvier 1944. Blocus de matières premières, pénurie de main-d'oeuvre, bombardement du réseau routier et ferroviaire par les quadrimoteurs alliés, etc.., tous ces facteurs limitent les capacités des usines allemandes. Pour contourner certaines de ces difficultés, les autorités allemandes décident de délocaliser une partie de la production dans deux nouvelles usines : Maschinenfabrik Niedersachsen Hannover (MNH) et Maschinenfabrik Bahn Bedarf ( MBA). Les chiffres de la production de fin de guerre sont assez mal connus, notamment ceux de MBA. Entre 384 et 415 machines auraient été assemblées.

Jagdpanther Ausf G1

Le Jagdpanther récupère le châssis du Panzer V et son excellente suspension à barres de torsion. Pour faciliter son entretien et sa manutension, le 8,8cm PaK 43/3 doté d'un tube monobloc est remplacé par un tube à deux sections désignés 8,8cm PaK 43/4. Deux types de freins de bouches existent. Mesurant 530mm de long, d'un diamètre de 295mm et pesant 60 kilogrammes, le modèle original est remplacé, à partir de juin 1944, par un modèle plus compact de 440mm de long, 230mm de diamètre et pesant seulement 35 kilogrammes. Le masque du canon soudé est remplacé, en septembre 1944 par un modèle vissé par huit boulons. En octobre, un modèle au profil légèrement différent est installé. La casemate des premiers engins est percée de cinq fentes permettant le tir d'armes individuelles. Elles cèdent la place à un lance-grenades de 90mm, monté sur le toit, mais elles ne sont pas systématiquement installées et, avant juin 1944, bien peu d'engins en sont équipés.

Caractéristiques générales

Équipage 6
Longueur 9,87 m Largeur 3,42 m Hauteur 2,72 m
Masse au combat 45,5 tonnes
Blindage 80 mm / 50 mm
Armement : 1 canon de 8,8cm PaK 43/3 L/71 (57 coups) + MG-34 de 7,92mm

Mobilité
Moteur Maybach HL 230 P30
Vitesse sur route 55 km/h (30 km/h en tout terrain)
Puissance 700 chevaux
Autonomie 250 km/route – 100 km/tout terrain
Exemplaires produits: 392 (Ausf G1 & G2)

Encore un "tueur aux pieds d'argile".
Le 30 juillet 1944, 3 engins du 654ème bataillon lourd antichar mirent hors de combat plus de la moitié des 15 Churchill d'un escadron britannique, en un peu moins d'une minute.
Une fois remis de leurs émotions, les britanniques ont repris le terrain pour y trouver plusieurs de ces monstres abandonnés suite à des pannes mécaniques.
Depuis un an pourtant (époque de sa sortie), le châssis du Panther était sensé être devenu plus fiable ...

On notera, avec les belles photos d'Eric, que les rescapés n'ont pas tous le même sort.
Certains sont à l'abri dans des musées, tandis que d'autres sont "offerts" aux intempéries.
Bien dommage ...

Jagdpanther Ausf G2

Le Jagdpanther se distingue de son prédécesseur par l'adoption, en décembre 1944, de la plage arrière du Panzer V Ausf.G. Cette modification permet, entre autres, l'installation d'un radiateur destiné à envoyer l'air chaud dans le compartiment de combat. Pour éviter que les blindés ne perdent leur lot de bord au combat suite à des impacts, une partie des outils est positionnée sur l'arrière au lieu des côtés. Les échappement subissent aussi quelques transformations. Sur les tous premiers modèles, l'échappement adopte un profil simple avec deux sorties. Par la suite, des prises d'air tubulaires sont installées. Ce système a pour défaut de projeter de longues flammes. Sur l'ultime version, des pare-étincelles jouant aussi le rôle de silencieux résout cet handicap nocturne. Ces Flammenvernichter permettent d'identifier les Jagdpanther de fin de production. L'agencement intérieur de la casemate est aussi revu. Les sièges de l'équipage sont ainsi redessinés à l'instar des casiers à munitions. D'autres modifications sont apportées vers la fin de la guerre, comme le remplacement des bandages en caoutchouc des galets par des modèles en acier moulé.

Caractéristiques générales

Équipage 6
Longueur 9,87 m Largeur 3,42 m Hauteur 2,72 m
Masse au combat 45,5 tonnes
Blindage 80 mm / 50 mm
Armement : 1 canon de 8,8cm PaK 43/3 L/71 (57 coups) + MG-34 de 7,92mm

Mobilité
Moteur Maybach HL 230 P30
Vitesse sur route 55 km/h (30 km/h en tout terrain)
Puissance 700 chevaux
Autonomie 250 km/route – 100 km/tout terrain
Exemplaires produits: 392 (Ausf G1 & G2)

Il est à noter qu'une étude va tenter d'armer l'engin avec le canon de 12.8 cm.

Une maquette grandeur nature sera construite puis.....on ne sait plus....

Quelle incidence sur le jagdtiger?

Le jagdpanther sera utilisé dans des unités spécifiques en majorité rattachées aux grandes formations.

La dotation théorique jamais atteinte aurait été d'une trentaine d'engin...

Beaucoup mais pas tous furent sur le front de l'est.

Une douzaine au sein de la panzer abteilung 654 en Normandie rattaché à la panzer -lehr ont combattu.

On pense qu'un seul a survécu et encore les sources ne peuvent être affirmatives....

Pendant les Ardennes, on en comptera quelques exemplaires au sein des P.abteilungen 560 et 519.

peut être dans la 12. ss et au Panzer regiment Fuhrer brigade

Le faible nombre disponible. un exemplaire souvent seul accompagné d'une section de fantassin, est un exemple typique.

Ces engins vont mener des combats retardateurs et vains....

Source: lefevre, auerbach, Balin et des articles de Steel masters

Citation :

Une douzaine au sein de la panzer abteilung 654 en Normandie rattaché à la panzer -lehr ont combattu.

On pense qu'un seul a survécu et encore les sources ne peuvent être affirmatives....

Il existe une photo où on voit un ou deux de ces engins traversant Bourtheroulde.
Preuve qu'ils ont survécu aux combats car la Seine est proche.
Ceci étant, ont-ils ensuite trouvé un bac pour traverser ?

Oui c'est la question on ne comptabilise aucun passage sauf cette photo et encore nul ne peut la dater précisément.....

Comme tous les chars allemands post 43 les engins ne font pas l'objet du développement du potentiel...

Surement le meilleur engin d'embuscade....

Aucune descendance d'après guerre pour des raisons idéologiques....et économiques bien entendu....

Erich tu es sur pour le nombre d'équipage?

Amicalement

pierre

oui !!

6 ils devaient pas etre gros... LOL

Je viens de vérifier....5 pour certaines sources et 6 pour d'autres ....donc 5 1/2

EXCELLENT

Je ne comprends pas nos grands blonds qui n ont pas su rationnaliser sur deux chassis le panther et le panzer IV...

Ils ont du utiliser ceux qu'ils avaient comme machine outil sans pouvoir rénover...

je lisais hier, à titre de comparaison, le docavia de Millot sur les chasseurs japonais et il expliquait que les japonais pour leur part avait réduit de 55% l'emploi des machines outils pour le KI 84 HAYATE par rapport aux modèles antérieurs comme le SHOKI par exemple tout en amenant le Hayate au niveau des standards américains pour la protection du pilote et les équipements....

Citation :

Je viens de vérifier....5 pour certaines sources et 6 pour d'autres ....donc 5 1/2

Une vanne:
"C'est la fin de la guerre, fin 1944 la Wehrmacht fait flèche de tout bois.
Dans une rue d'un bled de l'est de la France, passe un tout petit soldat allemand, genre 1,20m les bras levés.
Deux vieux assis sur un banc commentent, laconiquement : "Ben s'ils les coupent en 2 maintenant, la guerre est pas prête d'être finie ..."

Vania.

c'est cela de combattre sur deux fronts....

pour améliorer et économiser le 8.8 pak 43/3 est produit en deux sections désignées 8.8 pak 43/4.

on pouvait ainsi changer le seul morceau usé

cette innovation date d'avril 1944 mais on ecoulera d'abord la version monobloc....

Etonnant toutes ces carcasses abandonnées avant même d'avoir été terminées...

hebergerimage

Encore de beaux matériels promis à la ferraille...

Destocke de la reserve recement ,il devrait revivre bientot... USA
Il s’agit d’une nouvelle arrivée dans la collection du musee d’armures et de cavalerie de l’armée américaine. Il n’est pas exposé mais dans l’une des travées du garage de restauration.