Le 31 juillet 1941, les Oustachis croates lancent un raid contre la population serbe des régions de Sanski-Most, Kljuc et Bosanski-Petrovac. En trois jours, 5 000 civils serbes seront assassinés.
Qu'es ce que les Oustachis ?
Le mouvement est fondé le 7 janvier 1929 par Ante Pavelić, alors avocat à Zagreb, au lendemain de la dissolution du parlement et de l'instauration de la « dictature royale » par Alexandre Ier de Yougoslavie. Il se fait d'abord connaitre par une série d'actions terroristes contre la monarchie yougoslave. Il a comme objectif de renverser la monarchie et de contrer la prédominance serbe sur le Royaume des Serbes, Croates et Slovènes fondé en 1918.
Quand le troisième Reich est arrivé.
Au printemps 1941, après l'invasion de la Yougoslavie par les troupes hitlériennes, les Oustachis reçoivent des nazis le gouvernement d'un nouveau territoire : l'État indépendant croate qui rejoint officiellement l'Axe Rome-Berlin-Tokyo le 15 juin 1941. Ce nouvel état fasciste s'étend sur la Bosnie-Herzégovine et la Croatie actuelle (excepté la côte dalmate annexée par l'Italie de Mussolini) et où seule la moitié de la population est croate. Dès lors, avec la complaisance de la population croate et le soutien actif du clergé catholique, les Oustachis instaurent une des plus sanglantes dictatures de la Seconde Guerre mondiale. Ils appliquent en effet une politique de conversion forcée qui se transforme en purification ethnique à l'égard des Serbes (orthodoxes), des Juifs, et des Tziganes. Les oustachis procèdent de deux manières : ils massacrent les habitants par villages entiers, provoquant ainsi des centaines d'Oradour-sur-Glane ou bien raflent des milliers de personnes qui sont ensuite dirigées vers des camps d'extermination, les plus importants étant ceux de Jasenovac et Stara Gradiska.
La fin.
Les oustachis et leur régime sont anéantis lors du retrait allemand de Yougoslavie en 1945. À la Libération en 1945, les troupes du maréchal Tito organisent l'épuration parmi les collaborateurs croates; mais les principaux dirigeants oustachis parviennent à s'exiler, en Amérique du Nord, en Amérique du Sud, ou encore dans l'Espagne franquiste. Ainsi, Ante Pavelic meurt à Madrid en 1959.
Cordialement.