article à lire sur le génocide Slave

un article de wiki (mais fort bien fait et très documenté) sur le génocide du peuple slave pendant la ww2 ...

http://fr.wikipedia.org/wiki/Crimes_de_guerre_nazis_en_Union_soviétique

Effectivement très bon article mais les chiffres des massacres sont à verifier.

dans l'intro du livre : L'Etau de Pierre Vallaud Ed. Fayard sur le siège de Leningrad...

"Plus problématiques, c'est le moins que l'on puisse dire, sont les ouvrages décrivant l'offensive du côté allemand.La plupart se fondent sur les "sources" allemandes, dont il est bon de rappeler la nature:le général Franz Halder, fait prisonnier par les Américains, a été chargé à la fin de la guerre par ces derniers, avec une cinquantaine d'autres officiers supérieurs allemands également en captivité, de faire le récit de l'opération "Barbarrossa", et ce, pour "blanchir" la Whermacht de ses crimes (ou au minimum de ses complicités de crime) en vue de rendre ses cadres frequentables au sein d'une nouvelle armée allemande à construire dans le contexte de la guerre froide. Ils y ont mis tout le zèle que l'on imagine...De là date le mythe d'un soldat allemand étranger aux exactions de la SS et des Einsatzgruppen."........

à méditer également sur les responsabilités très partagées ...

Bonsoir,

On revient souvent sur cette question et ce que transcrit Pavkhov est presque un eufémisme. Il ne faut pas oublier que c'est souvent la Wehrmacht qui fait office de service d'ordre aux Einsatzgruppen, suffit de lire Raoul Hillberg. Après, malgré les déclarations toujours "honnêtes" de Guderian, Mellenthin et autres, la Wehrmacht est directement responsable du massacre de centaines de milliers de prisonniers de guerre soviétiques qui, sous pretexte de la non signature par l'URSS de la convention de Genève, ont été tués suite à leur capture ou dans des camps de prisonniers placés sous contrôle de la Wehrmacht. D'autre part, le fameix "Ordre des Commissaires" ne concerne pas seulement ceux-cis mais aussi et surtout des officiers qui sont souvent exécutés dès leur capture. Beaucoup d'officiers supèrieurs et généraux meurent en camp de concentration soit à Flossenburg soit à Dachau.
Que dire des efforts du Heeres Gruppe Nord pendant 2 ans et demi pour détruire Leningrad soit par la force des armes soit par la faim. Il y a eu des centaines de milliers de civils morts pendant les 900 jours de siège ou des massacres causés en Belorussie et en Ukraine dans une guerre sans merci contre des partisans ou des villages entiers ont été rasés sous pretexte d'aide aux partisans.

Ce ne sont que quelques exemples qui peuvent démontrer la fausse "virginité" de la Wehrmacht face aux massacres des sous-hommes slaves.

Cordialement

Mathias

Les déclarations de généraux allemands comme Reichenau et Manstein vont aussi dans le sens de vos propos:
Une guerre idéologique et d'extermination; celui qui ne gagne pas meurt ...

idéologique ? pas sur ,
je suis de plus en plus persuadé qu'avec n'importe quel régime politique, la russie aurait eu droit au même traitement par Hitler en vertu du lebensraum qui n'est pas une lutte contre le communisme mais bien une lutte contre les slaves ...

la croisade contre le bolchévisme n'est et n'a jamais été qu'un mythe .

v2 a écrit:

[...]les chiffres des massacres sont à verifier.

Pour la catégorie des prisonniers de guerre soviétiques (un à deux million de morts dans les camps de prisonniers de la Wehrmacht mais le chiffre de deux millions est celui qui ressort des études les plus complètes et les plus récentes), vous pourrez obtenir des chiffres entre autres dans les sources suivantes :

Abteilung Kriegsgefangene im OKW, rapport du 1er mai 1944 : 5.168.236 prisonniers de guerre soviétiques depuis le 22 juin 1941, dont 845.128 morts dans les camps sous responsabilité de l’OKH et 1.136.236 dans les camps sous responsabilité de l'OKW [soit un total de 1.981.364] (cité par Trials of War Criminals before the Nuernberg Military Tribunals under Control Council Law No. 10, Nuernberg, October 1946-April 1949, United States Printing Office, 1951 )

BAECHLER, Christian : Guerre et exterminations à l’Est, Hitler et la conquête de l’espace vital, 1933-1945, Tallandier, Collection Texto, 2012 [La source la plus complète]

BENSOUSSAN, Georges (sous la diection de) : La Wehrmacht dans la Shoah, Revue d’histoire de la Shoah n° 187, juillet-décembre 2007.

Collectif : Traitement des prisonniers de guerre soviétiques : privation de nourriture, maladies et exécutions , United States Holocaust Memorial Museum, non daté : https://encyclopedia.ushmm.org/content/fr/article/the-treatment-of-soviet-pows-starvation-disease-and-shootings-june-1941january-1942

HARTMANN, Christian : Massensterben oder Massenvernichtung ? Sowjetische Kriegsgefangene im Unternehmen Barbarossa, aus dem Tagebuch eines deutschen Lagerkommandanten, Vierteljahreshefte für Zeitgeschichte, 2001. Disponible ici : https://www.ifz-muenchen.de/heftarchiv/2001_1_5_hartmann.pdf PGR (appuyé sur le journal du commandant d'un Dulag juqu'en mars 1942, donc pile au pic du massacre).

POHL, Dieter : Life and Death of Soviet POWs in Occupied Ukraine 1941-1944, conférence Camps in the Occupied Soviet Union 1941-1944, Paris, 2011 [trouvable sur le web mais j'ai oublié de sauvegarder l'URL lorsque j'ai téléchargé le document]

Tribunal de Nuremberg : minutes, 27 octobre 1948 : https://encyclopedia.ushmm.org/content/fr/article/the-treatment-of-soviet-pows-starvation-disease-and-shootings-june-1941january-1942

A titre d'illustration, courrier d'Alfred ROSENBERG à Whilhelm KEITEL :

"Le destin des prisonniers de guerre soviétiques aux mains des Allemands est une tragédie de première grandeur. Sur 3,6 millions de prisonniers de guerre, seuls quelques centaines de milliers peuvent encore pleinement travailler. Une grande partie d’entre eux a décrépit ou est morte à cause des conditions météorologiques. Des milliers sont aussi morts du typhus […]. La population soviétique locale tient absolument absolument à fournir de la nourriture aux prisonniers de guerre. Plusieurs commandants de camps compréhensifs ont choisi cette voie avec succès. Pourtant, dans la majorité des cas, les commandants de camps ont interdit à la  population de mettre fournir de la nourriture aux prisonniers, et ont préféré les faire mourir de faim. Même lors des marches en direction des camps, la population n’a pas été autorisée à donner à manger aux prisonniers de guerre. Dans de nombreux cas, lorsque les prisonniers ne pouvaient plus tenir la marche à cause de la faim et de l’épuisement, ils étaient abattus sous les yeux de la population civile horrifiée et les corps étaient abandonnés sur place. Dans de nombreux camps, aucun abri n’a été fourni aux prisonniers. Ils gisaient à ciel ouvert sous la pluie et la neige. On a entendu des commentaires : „plus il en mourra, mieux ça sera…“




Pierre Bacara

https://high-flight.org/temoignages/[/b]

Précis, avec des sources irréfutables...
Beau travail.