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| Les porte-avions americains | |
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naga Feldmarshall
Nombre de messages : 38921 Age : 59 Localisation : Bangkok(Thailande) Date d'inscription : 02/02/2009
| Sujet: Les porte-avions americains Lun 29 Juin - 1:43 | |
| USS Saratoga (CV-3) Le USS Saratoga (CV-3) a été le deuxième porte-avions de la marine des États-Unis. Il a été mis en service un mois avant le Lexington qui donne son nom à cette classe de porte-avions et en est le troisième, après le USS Langley et le Saratoga. Afin de distinguer le Saratoga du Lexington et permettre aux pilotes de le reconnaître aisément, une large bande verticale noire est peinte sur sa cheminée. La classe Lexington, dont le Saratoga, devait initialement être composée de croiseurs de bataille. Commencée en 1920 par la New York Shipbuilding Corporation, la construction du Saratoga est annulée et transformée en une commande de porte-avions, le CV-3, en juillet 1922, suite au traité de Washington qui limite l'armement naval de ses signataires. Lancé en 1925, le Saratoga était, tout comme les autres de sa classe, un des plus gros porte-avions de son époque, équipé d'une catapulte. Tout comme le Lexington, il joua un rôle important dans le concept d'une force d'attaque rapide et en 1928, les deux navires prirent part à des mises en situation dans le Pacifique. Canal de Panama 1928 Au moment de l'attaque de Pearl Harbor, il est à San Diego pour rénovation. Il prend la mer pour former rapidement une troisième Task Force (les deux autres étant formées autour du Lexington et de l’Enterprise). Le 11 janvier 1942, à 500 miles au sud ouest d'Oahu, le Saratoga est torpillé par le sous marin I16 provoquant la mort de six marins et l'inondation de trois chaudières ce qui n'empêcha pas le porte-avions de regagner Oahu par ses propres moyens pour des réparations d'urgence avant une véritable remise en état à Bremerton. A cette ocassion les 12 canons de 127mm de 25 calibres inaptes au tir contre-avions sont remplacés par 16 canons de 127mm de 38 calibres. Du 22 au 29 juin, le Saratoga transporta des avions des Marines et de l'Armée à Midway. Le 7 juillet, il appareilla pour le Pacifique Sud-Ouest et du 28 au 30 juillet assura la couverture aérienne d'un débarquement sur les Fidji destiné à assurer les arrières des futurs débarquement à Guadalcanal. L'assaut sur cette île de l'archipel des Salomons appelée à devenir célèbre commença à l'aube le 7 août 1942 et pendant deux jours assura la couverture aérienne des opérations. Le 8 août dans l'après midi, les porte-avions se replièrent pour se ravitailler laissant les marines «le derrière à l'air» comme le dira le général Vandergrifdt commandant la 1st Marines Division. Quoi qu'il en soit les porte-avions étaient trop éloignés pour sauver les quatre croiseurs alliés uqi furent coulés par les navires de Mikawa lors de la bataille de l'île de Savo. La force de porte-avions continua d'opérer dans les Salomons, attendant la contre-attaque japonaise. La contre-attaque se matérialise quand une force de transport japonaise est detectée le 23 août. Fletcher qui se trouve à 150 miles nautiques dans l'est des Salomons, à sous son commandement la TF11 (Saratoga deux croiseurs et cinq destroyers) la TF16 (Enterprise, cuirassé North Carolina, un croiseur lourd, un croiseur antiaérien et six destroyers) et la TF18 (Wasp, trois croiseurs et sept destroyers). Ce convoi est découvert donc le 23 août et le Saratoga lance 31 Dauntless et 6 Avenger appuyés par des avions décollant d'Henderson Field mais ces aéronefs sont incapables de le retrouver. Les avions du Saratoga passent d'ailleurs la nuit à Henderson Field. Le lendemain 24 août, les deux ennemis se repèrent et le Saratoga lancent ses Dauntless qui à 15h50 attaquent le Ryujo suivis par des Avenger qui lancent leur torpilles à moins de 900m. Touché par dix bombes et une torpille, le Ryujo coulera à 20h. Alors qu'une contre-attaque japonais endommage l'Enterprise et manque de peu le North Carolina, les avions du Saratoga endommagent le Chitose. Craignant une attaque de nuit en surface, Fletcher replie ses porte-avions alors que le convoi japonais se replie. Après un ravitaillement le 25 août, le Saratoga et le Wasp reprennent leurs patrouilles, patrouilles marquées par de nombreuses alertes ASM. Le 31 août 1942 vers 7h45, le sous marin I26 lance six torpilles sur le porte-avions dont une touche sa cible à tribord à 7h48. Les dégâts sont mineurs avec seulement 12 blessés et une chaudière inondée. Le navire doit cependant stopper en raison du déclenchement des sécurités sur son système de propulsion électrique. Il est remorqué par le croiseur lourd Mineapolis (CA 36) mais peut lancer ses appareils qui gagnent Espiritu Santo puis Henderson Field. Remis en route, le porte-avions gagne Tongatabu pour des réparations d'urgence du 6 au 12 septembre puis Pearl Harbor où il est immobilisé à partir du 21 septembre jusqu'au mois de novembre 1942. Le Saratoga appareille de Pearl Harbor le 10 novembre 1942 pour la Nouvelle Calédonie et le port de Nouméa via Fidji arrivant sur place 5 décembre 1942. Durant les douze mois suivant, il couvrit les opérations au dessus des Salomons Orientales avec le porte-avions britannique Victorious du 17 mai au 31 juillet 1943 et à partir du 20 octobre le Princeton. Alors que les troupes américaines débarquaient à Bougainville le 1er novembre, le Saratoga neutralisa les aérodromes japonais sur l'île de Buka (deuxième plus grande île de Papouasie Nouvelle Guinée). Le 5 novembre 1943 alors que l'on annonce une concentration de croiseurs japonais à Rabaul pour contre-attaquer, le Saratoga et le Princeton lancent un raid sur Simpson Harbor à Rabaul avec 23 Avenger, 22 Dauntless et 42 Hellcat qui se heurtent à 70 chasseurs japonais même si la majorité des dix avions abattus le sont par la DCA japonaise. Les croiseurs Atago Maya Takao Mogami Chikuma, Agano et Noshiro ainsi que les destroyers Fujinami et Amagiri sont touchés, le seul navire intact est le Suzuya. Tous les navires regagneront le Japon à l'exception des Maya et des Agano. Un nouveau raid est lancé le 11 novembre, avec la TF38 et le TG 50.3 du contre-amiral Alfred E. Montgomery avec les porte-avions Esse Bunker Hill et Independence, le destroyer Suzunami est coulé, deux croiseurs légers et trois destroyers sont endommagés. Le lendemain, l'aviation embarquée japonaise est retirée de Rabaul. Alors que les troupes américaines débarquaient à Bougainville le 1er novembre, le Saratoga neutralisa les aérodromes japonais sur l'île de Buka (deuxième plus grande île de Papouasie Nouvelle Guinée). Le 5 novembre 1943 alors que l'on annonce une concentration de croiseurs japonais à Rabaul pour contre-attaquer, le Saratoga et le Princeton lancent un raid sur Simpson Harbor à Rabaul avec 23 Avenger, 22 Dauntless et 42 Hellcat qui se heurtent à 70 chasseurs japonais même si la majorité des dix avions abattus le sont par la DCA japonaise. Les croiseurs Atago Maya Takao Mogami Chikuma, Agano et Noshiro ainsi que les destroyers Fujinami et Amagiri sont touchés, le seul navire intact est le Suzuya. Tous les navires regagneront le Japon à l'exception des Maya et des Agano. Un nouveau raid est lancé le 11 novembre, avec la TF38 et le TG 50.3 du contre-amiral Alfred E. Montgomery avec les porte-avions Esse Bunker Hill et Independence, le destroyer Suzunami est coulé, deux croiseurs légers et trois destroyers sont endommagés. Le lendemain, l'aviation embarquée japonaise est retirée de Rabaul. Dans le cadre de l'offensive sur les îles Gilbert, le Saratoga accompagné du Princeton et formant la TG 50.4 bombarde Nauru le 19 novembre avant de couvrir les transports se rendant à Makin et à Tarawa, à bord se trouvant le 5ème corps amphibie (2ème division de Marines et la 27ème DI). Après un an en opérations, les réparations sont plus que nécessaires et il quitte le front le 30 novembre pour remise en état aux Etats Unis. Il entra en carénage à San Francisco du 9 décembre 1943 au 3 janvier 1944, sa DCA étant renforcée (60 canons de 40mm à place de 36 canons de 20mm). Le porte-avions retrouva le Pacifique, arrivant à Pearl Harbor le 7 janvier 1944 et après une brève période d'entrainement, il appareille le 19 janvier avec les porte-avions légers Langley et Princeton pour soutenir la prise des îles Marshall. Les avions de «Sister Sara» bombardèrent pendant trois jours les îles de Wotje et Taroa (29-31 janvier) puis Engebi, l'île principale d'Eniwetok (3-6 et 10-12 février). Un dernier raid eu lieu le 16 février, la veille du débarquement avant que les avions du Saratoga n'assurent des missions de couverture aérienne et d'appui rapproché et ce jusqu'au 28 février. Outre le Pacifique, le Saratoga opère dans l'Océan Indien,Les britanniques manquant de porte-avions pour le raid sur Sumatra. C'est ainsi que le Saratoga appareille de Majuro le 4 mars avec trois destroyers et rallie l'Eastern Fleet via Hobart et Fremantle à la mer le 27 avant d'arriver à Trincomalee le 31 mars. Après une escale à Trincomalee, il reprend la mer le 6 mai avec les mêmes navires de ligne, cinq croiseurs et quatorze destroyers pour bombarder Soerabaja le 17 mai. Le Saratoga quitte l'Estern Fleet le lendemain pour une remise en état à Bremerton où il arrive le 10 juin 1944. le 24 septembre il était de retour à Pearl Harbor pour commencer son entrainement au combat de nuit, pratique que le porte-avions avait expérimenté dès 1931. Camouflage de 1944 Le Saratoga arriva à Ulithi le 7 février 1945 qu'il quitta trois jours plus tard avec l'Enteprise et quatre autres groupes de porte-avions. Il couvrit le débarquement des Marines à Tinian le 12 février avant de bombarder le Japon les 16 et 17 février pour divertir les japonais alors que les débarquements sur Iwo Jima étaient iminents, le «Sara» assurant la couverture de chasse mais face à l'absence de réaction japonaise, ses avions mitraillèrent deux aérodromes japonais. Après un ravitaillement en carburant les 18, 19 et 21 février, le Saratoga fût détaché avec trois destroyers pour couvrir de nuit les opérations amphibies au dessus de Iwo Jima et de Chi-chi Jima. Attaques Kamikaze de Fevrier 1945 Le 21 février vers 17.00 alors qu'il s'approchait de sa zone de déploiement, il subit une attaque aérienne, un kamikaze s'écrase sur le pont d'envol l'endommageant gravement. Cependant à 20.15 les incendies étaient sous contrôle et le porte-avions pouvait récupérer ses avions mais il du mettre cap sur Eniwetok pour être capable de traverser le Pacifique puisque la remise en état définitivement devait avoir lieu à Bremerton où il arriva le 16 mars. Le 22 mai, le Saratoga quitta le Puget Sound (où se trouve l'arsenal de Bremerton) pour assurer la formations de pilote à Pearl Harbor où il arriva le 3 juin. Il continua ses opérations d'entrainement jusqu'au 6 septembre 1945. le 9 septembre, il embarqua pour les Etats Unis dans le cadre de l'opération Magic Carpet 3712 vétérans de la marine, les 3712 premiers vétérans sur les 29204 hommes que «Sister Sara» transportant, ce qui constituait record. Le Saratoga possédait le record du plus grand nombre d'appontages : 98549 en 17 ans de service.
Dernière édition par naga le Lun 29 Juin - 3:31, édité 3 fois | |
| | | naga Feldmarshall
Nombre de messages : 38921 Age : 59 Localisation : Bangkok(Thailande) Date d'inscription : 02/02/2009
| Sujet: Re: Les porte-avions americains Lun 29 Juin - 2:06 | |
| Avec la présence d'un grand nombre d'Essex bien plus modernes, le Saratoga n'était plus nécessaire pour la marine américiane et il fût décidé de l'affecter comme cible à l'opération Crossroads à Bikini pour tester les capacités d'encaissement et de résistance des navires de guerre aux bombes atomiques. Les américains profitent du grand nombre de navires en surplus en raison de la réduction du format consécutif à la fin de la guerre. Les tests demandés par le BuShip sont autorisés par Truman le 11 janvier 1946. C'est le vice-amiral William Blandy qui reçoit la responsabilité de l'opération Crossroads. Le lieu choisit est l'atoll de Bikini. Pas moins de 251 navires sont engagés, la majorité servant de cibles. Ces derniers sont regroupés dans un TG1.2 avec notamment les porte-avions Saratoga et Independence, les cuirassés Arkansas, New York Pennsylvania et Nagato, les croiseurs Pensacola, Salt Lake City, Prinz Eugen et Sakawa, 17 destroyers, 8 sous marins, dix LST, un LCI, 30 LCT et 25 transports sous le commandement du contre-amiral Fahrion à bord du croiseur Fall River, ce TG étant complété par des remorqueurs et des bâtiments de sauvetage. La sécurité de la zone et le soutien est ainsi assuré par trois porte-avions (deux d'escorte les Saidor et Bairoko et un d'escadre le Shangri La) un croiseur, 14 destroyers, 15 transports de personnel, 105 navires divers et 156 avions, le tout armé par 42000 hommes. Bikini le 1er juillet 1946 (Test Able). La bombe est larguee depuis un B-29. Situe a 2 kms du point zero,l USS Saratoga a survecu a l explosion et comporte peu de dommages. Un deuxieme essai nucleaire sous marin (Test Baker) du 25 Juillet 1946 a eu raison du Saratoga -bombe place a 27m de profondeur sous une barge LSM-60 a 370m du porte-avion qui se situe a mi chemin entre le porte-avion USS Saratoga et le cuirasse USS Arkansas L USS arkansas(27.000 T) est a la vertical projete dans les airs! Le Saratoga est submerge par une vague immense et est ballote de toute part,son immense cheminee est pulverisee par le souffle.Il coule 7 heures plus tard du a une enorme voie d eau dans la coque. Histoire A servi dans United States Navy Quille posée 25 septembre 1920 Lancement 7 avril 1925 Armé 16 novembre 1927 Statut Coulé lors d'un essai nucléaire le 25 juillet 1946 Caractéristiques techniques Type Porte-avions Longueur 259,1 m (flottaison), 268,2 m (hors-tout) Maître-bau 32,3 m Tirant d'eau 7,3 m Déplacement 53 000 tons (1945) Propulsion 16 chaudières @ 300 psi, turbines, 4 hélices Puissance 180 000 shp Vitesse 33,2 nœuds Caractéristiques militaires Blindage Ceinture : 5–7", 3e pont : 2" ; safrans : 3-4,5" Armement 4 × 2 canons de 203mm puis de 137mm AA en 1942 Les tourelles de 203mm 12 canons de 5 pouces AA Aéronefs 91 Rayon d'action 10 000 milles à 10 nœuds Autres caractéristiques Électronique radar CXAM-1 (à partir de 1940) Équipage 2122 Chantier naval New York Shipbuilding Corporation Indicatif CV-3 source navsource.org
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| | | naga Feldmarshall
Nombre de messages : 38921 Age : 59 Localisation : Bangkok(Thailande) Date d'inscription : 02/02/2009
| Sujet: Re: Les porte-avions americains Lun 29 Juin - 2:50 | |
| Aujourd hui,l epave de l USS Saratoga est un haut lieu de plongee du pacifique. Il repose a 12m de profondeur. Partie avant ,le long de la coque Canon AA de 137mm Batterie AA le long du pont L USS Arkansas repose sur le dos source deepscape.com D autres photos de plongeurs
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| | | vania Modo-Felfgendarme
Nombre de messages : 28637 Date d'inscription : 30/07/2008
| Sujet: Re: Les porte-avions americains Lun 29 Juin - 15:26 | |
| Curieuse conception d'un porte-avions, avec des canons de 203 (il est vrai que les plans datent des années 20), et triste fin pour ce navire. Il se venge en laissant une belle coulée de mazout dans le lagon comme baroud d'honneur. Le lieu n'est plus radio-actif aujourd'hui ? Belles photos et bel article ... | |
| | | naga Feldmarshall
Nombre de messages : 38921 Age : 59 Localisation : Bangkok(Thailande) Date d'inscription : 02/02/2009
| Sujet: Re: Les porte-avions americains Mar 30 Juin - 1:07 | |
| Les canons de 203mm servaient de defense contre les navires de surface. Leur elevation etait de 45 degres seulement. Tres belle maquette au 1/700 du Saratoga | |
| | | naga Feldmarshall
Nombre de messages : 38921 Age : 59 Localisation : Bangkok(Thailande) Date d'inscription : 02/02/2009
| Sujet: Re: Les porte-avions americains Mar 30 Juin - 1:14 | |
| L’USS Lexington (CV-2) est, avec son sister-ship l'USS Saratoga (CV-3), l'un des deux premiers « vrais » porte-avions de la marine américaine. L USS Lexington est mis sur cale comme croiseur de bataille le 8 janvier 1921 aux Fore River Shipyard de Quincy (Massachusset). La construction est suspendue le 8 février 1922 mais reprend le 1er juillet 1922 pour être achévé en porte-avions avec la marque de coque CV-2 (1er juillet 1922). Lancé le 3 octobre 1925, il est admis au service actif le 14 décembre 1927. Les premières opérations aérienne ayant lieu en janvier 1928. Durant l'été 1929/30, le Lexington est engagé dans une opération originale puisqu'il sert grâce à sa propulsion turbo-électrique de centrale électrique pour la ville de Tacoma dans l'Etat de Washington. Cette dernière était alimenté par une centrale hydraulique mais le lac l'alimentant est à sec. Le porte-avions est présent du 17 décembre 1929 au 16 janvier 1930 et fournit un total de 4250960 kilowatt/heure pour 78509.60 dollars. Il est également régulièrement engagé dans des grandes manoeuvres dont le thème récurent est la défense du canal de Panama, artère vitale pour permettre à la marine américaine de concentrer ses forces sur une ou l'autre des côtes. La flotte se divise entre les Bleus (bons) et les Noirs (méchants). Baptisés «Fleet Problem», ces manoeuvres commencent en 1923 et les Lexington y participe à partir de 1929 («Fleet Problem IX»). Cette année là, la Battle Fleet (Pacifique, elle regroupe la majeure partie des moyens navals américains) avec le Saratoga doit attaquer Panama défendu par la Scouting Fleet (basée dans l'Atlantique) avec le Lexington. Le Saratoga part de San Diego le 15 janvier 1929 et ses avions détruisent les avions de l'armée et les écluses de Pedro Miguel et de Miraflores. Il est coulé trois fois dans la journée mais trop tard. C'est à cette période que le concept de Task Force est envisagé. En décembre 1941, le Lexington est à Pearl Harbor mais par chance, il appareille le 5 décembre pour Midway échappant aux raids japonais. A l'annonce de l'attaque, le Lexington comme l'Enterprise lance ses avions pour trouver la flotte japonaise au sud-ouest d'Oahu alors qu'elle se trouve au nord-est. Ses recherches sont donc infructueuses et il rentre à Pearl Harbor le 13 décembre. Les japonais ne se contentent pas d'un raid sur Pearl Harbor, ils poussent leur avantage comme d'autres îles occupées par les américains comme celle de Wake entre Honolulu et Guam. Depuis le mois de janvier, une base américaine à été installée. Celle-ci subit un raid dès le 8 décembre suivi d'une nouvelle attaque le 11 au cours de laquelle deux destroyers sont coulés, trois autres sont endommagés tout comme un patrouilleur. Les japonais reviennent le 21 décembre avec cette fois de grands moyens puisque les porte-avions Hiryu et soryu sont engagés. Malgé une belle défense, l'île est prise le 23 décembre 1941. Cette résistance aurait pu conduire à la première bataille aéronavale de l'histoire. Les cuirassés étant tous hors d'état de reprendre le combat, les américains ne peuvent engager que leurs porte-avions à savoir le Saratoga, l'Enterprise et le Lexington. Malheureusement à l'annonce de la présence des porte-avions japonais, les américains renoncent le 22 décembre à secourir Wake qui tombe le lendemain 23 décembre. Le 30 décembre 1941, l'amiral King CNO (Chief of Naval Operations) donne pour instructions à l'amiral Nimitz, nouveau commandant en chef de la flotte du Pacifique de couvrir les voies de communications entre Hawaï, Midway et les Etats Unis ainsi qu'entre les Etats Unis et l'Australie. Le Lexington est le navire amiral de la TF11 (VA Brown) et appareille de Pearl Harbor le 22 janvier pour effectuer un raid sur Wake mais l'opération avorte après le torpillage du pétrolier Neches (AO5) par le sous marin I72. La TF11 est donc réduite à couvrir le passage d'un convoi vers Bora Bora et les opérations des autres porte-avions. | |
| | | naga Feldmarshall
Nombre de messages : 38921 Age : 59 Localisation : Bangkok(Thailande) Date d'inscription : 02/02/2009
| Sujet: Re: Les porte-avions americains Mar 30 Juin - 1:20 | |
| Le 20 février 1942, le Lexington et son groupe de combat sont en route pour attaquer Rabaul quand la TF11 est détecté par un hydravion Kawasaki H6K «Mavis» qui est immédiatement abattu par un Wildcat. L'hydravion à cependant eu le temps de transmettre son information et alors que les américains annulent le raid, 17 bombardiers Mitsubishi G4M «Betty» armés de bombes de 250kg attaquent la TF11 en deux vagues. La première vague de neuf appareils en perd cinq avant de lancer et les quatre derniers après dont un abattu par un Dauntless. Deux Wildcat sont touchés. La deuxième vague de huit appareils est intercepté par les Wildcat dont un est piloté par le lieutenant de vaisseau Edward O'Hare qui en abattant trois et en endommage deux autres devient le premier as américain de la guerre du Pacifique. Quatre Betty parviennent à lancer mais la bombe la plus proche tombe à 30m de «Lady Lex», un appareil essayant de se crasher sur le pont d'envol mais termine à 1400m du porte-avions. Seulement deux appareils réussissent à rentrer à Rabaul, les deux autres devant se poser à Vunakanau. Le 10 mars, le Lexington et le Yorktown lancent la première opération combinée, les deux navires envoyant 104 appareils bombarder Lae et Salamaua (Nouvelle Guinée), appareils qui réussissent à couler le croiseur auxiliaire Kong Maru, le mouilleur de mines Tenyo Maru et le transport Yokohama Maru et à endommager le croiseur léger Yubari, cinq destroyers et quatre auxiliaires pour le prix d'un Dauntless. Après le raid sur Tokyo le 18 avril 1942, les japonais hésitent sur la stratégie à venir et optent finalement pour un plan fort compliqué prévoyant à la fois une poussée vers le sud (opération MO) pour prendre le contrôle de l'ensemble de la Nouvelle Guinée par un débarquement à Port Moresby et dans les Salomons et une poussée dans le Pacifique (opération MI) prévoyant la prise de Midway, prise qui doit conduire à la bataille décisive contre la flotte américaine, bataille qui doit déboucher sur une paix de compromis. Grâce au travail de la CIU (Combat Intelligence Unit) dirigée par le capitaine de frégate Rochefort à Pearl Harbor, les américains sont parfaitement au courant des intentions japonais et vont ainsi pouvoir placer aux mieux leurs pions encore peu nombreux. C'est ainsi que le Lexington appareille de Pearl Harbor le 16 avril pour rejoindre le Yorktown dans le sud, l'Enterprise et le Hornet devant suivre après le raid sur Tokyo. Les japonais débarquent à Tulagi le 29 mars et à Florida dans les Salomons le 2 avril. Ces débarquement marquent le début de la bataille de la mer de Corail, la première «over the horizon battle», la première bataille navale où les assaillants ne se voient que via leurs groupes aériens embarqués. Le Yorktown et le Lexington se rallient le 1er mai à 250 miles dans l'ouest d'Espiritu Santo. Le contre-amiral Fletcher prend le commandement de l'ensemble qui rassemble deux porte-avions, cinq croiseurs lourds et neuf destroyers, le tout accompagné par un groupe de soutien commandé par l'amiral britannique John G. Grace composé de trois croiseurs (dont deux de la marine australienne) et deux destroyers et par un groupe de ravitaillement (deux pétroliers et deux destroyers). Le soutien aérien n'est pas oublié avec les douze Catalina des VP-71 et VP-72 basés à Nouméa avec le ravitailleur Tangier (AV8) Les deux porte-avions se ravitaillent le 2 mai mais des problèmes avec celui du Lexington retardent les opérations communes jusqu'au 6 mai. La bataille commence le 7 mai 1942 par des reconnaissances mutuelles mais qui ne découvrent par les porte-avions, les japonais attaquent le pétrolier Neosho et le destroyer Sims, le premier ayant été pris pour un porte-avions. Si le destroyer se casse en deux, le pétrolier reste à flot jusqu'au 11 mai date de son sabordage par un destroyer. Les américains lancent une vague de 93 avions (53 Dauntless, 22 Devastator et 18 wildcat) contre ce qu'ils croient être les deux grands porte-avions japonais (Shokaku et Zuikaku). Il s'agit en réalité du porte-avions léger Shoho qui est coulé à 11h15 par 13 bombes et 7 torpilles. A cette occasion, le capitaine de frégate Dixon lance le message resté célèbre «Scratch one flat top» (rayez un pont plat). Il n'y aura pas d'autres raids dans la journée même si dans la confusion, des avions de reconnaissance japonais ont été à deux doigts de se poser sur le Yorktown. Le 8 mai, les reconnaissances découvrent les porte-avions adverses séparés par environ 175 miles et chacun lance un groupe d'attaque et si les américains bénéficient du radar, les japonais utilisent le couvert procuré par une couverture nuageuse basse et par des grains. Les deux porte-avions américains lancent un total de 82 avions (46 Dauntless 21 Devastator et 15 Wildcat). L'attaque est désorganisée par les conditions météo même si le Shokaku est touché par trois bombes (deux par des Dauntless du Yorktown et une par un Dauntless du Lexington) et ne peut récupérer ses avions alors que le Zuikaku est intact. De leur côté les japonais lancent 90 avions (33 Aichi D3A Val, 18 Nakajima B5N Kate et 18 Mitsubishi A6M Zero). Ils se heurtent à 14 Wildcat et 23 Dauntless mais les défenseurs sont vitent débordés. Le Yorktown reçoit une bombe qui tue 70 hommes d'équipages mais évite 8 torpilles. Le Lexington moins manoeuvrant reçoit deux bombes et deux torpilles à babord qui noient trois chaufferies. Des dégâts mineurs sont provoqués également par des coups à toucher (bombes explosant dans l'eau et fragilisant la structure par leur souffle). Le Lexington parvient à rétablir la gîte et à contrôler les incendies mais à 12h47, une explosion se produit dans les fonds, explosion provoquée par des vapeurs d'essence entrant en contact avec des étincelles d'un générateur de courant. Evacué, «Lady Lex» est achevé par cinq torpilles du destroyer Phelps (DD 360) et coule à 19h56 avec 216 hommes. L'épave repose aujourd'hui à plus de 3900m de profondeur. C'est la fin de la bataille de la mer de Corail. Si en termes de pertes, les japonais sont vainqueurs stratégiquement parlant les américains posent les jalons d'une future victoire en arrêtant la progression japonaise. Leur puissance logistique, leur permettant de réparer en un temps record le Yorktown alors que les Shokaku et Zuikaku seront absent à Midway. sources forummarine.forumactif.com navsource.org | |
| | | vania Modo-Felfgendarme
Nombre de messages : 28637 Date d'inscription : 30/07/2008
| Sujet: Re: Les porte-avions americains Mer 1 Juil - 11:22 | |
| Les batailles de fin 41 et début 42 sont un wargame en réel, les forces étant encore en relatif équilibre, ce qui ne sera plus le cas quelques mois plus tard. Le tout sur des distances gigantesques où les erreurs se paient cher, les enjeux pour le contrôle d'îlots, de lagons ou de passes étant essentiels ...
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| | | naga Feldmarshall
Nombre de messages : 38921 Age : 59 Localisation : Bangkok(Thailande) Date d'inscription : 02/02/2009
| Sujet: Re: Les porte-avions americains Mer 1 Juil - 12:37 | |
| PORTE-AVIONS MOYENS CLASSE YORKTOWN Yorktown, Enterprise et Hornet, trois noms qui symbolisent à eux seuls la victoire de la marine américaine dans le Pacifique. Si le Yorktown et le Hornet furent coulés par les japonais (respectivement à Midway et à Guadalcanal), l'Enterprise survécu au conflit avant de finir sous les chalumeaux de démolisseurs en 1958. Ces navires furent les premiers vrais porte-avions américains, c'est à dire des navires construits dès l'origine pour servir de plate-forme aéronautique. Ils tiraient les leçons de la mise en œuvre des porte-avions «géants» Lexington et Saratoga (jusqu'à la construction du Shinano, ils furent les plus grands porte-avions en service dans le monde) et du porte-avions léger Ranger. Le traité de Washington avait accordé 143000 tonnes de porte-avions aux Etats Unis ce qui laissait 69000 tonnes après la construction de Lexington. Comme toujours, la question était de savoir si il était préféra d'avoir beaucoup de petits ou peu de porte-avions». Après cinq ans d'étude (1922-27), le General Board sélectionna un porte-avions de 13800 tonnes dépourvu d'ilot relativement lent et doté de cheminées escamotables. Recevant finalement un ilot, il est baptisé USS Ranger mais peu réussit, il ne sera pas reproduit. Il servit cependant de base à une nouvelle classe de porte-avions, le déplacement passant à 15200 tonnes. Deux porte-avions sont construits (Yorktown et Enterprise) suivis par un troisième baptisé Hornet plus gros puisque les traités avaient expiré. USS Yorktown (CV-5) Le Yorktown est mis sur cale le 21 mai 1934 aux Newports News Shipbuilding and Drydock Co. à Newports News (Virginie), lancé le 4 avril 1936 avec la première dame des Etats Unis, Eleanor Roosevelt comme marraine et admis au service actif à Norfolk (Virginie) le 30 septembre 1937. il effectua ensuite sa mise en condition opérationnelle en baie de Chesapeake puis dans les Caraïbes du 8 janvier au 6 mars 1938 avant de rentrer à l'arsenal de Norfolk pour les travaux et autres réparations habituelles après la croisière de mise en condition. Ces réparations l'immobilisèrent jusqu'à l'automne de 1938 puisqu'il quitta Norfolk le 17 octobre avant d'effectuer son entrainement dans les Caraïbes. En février 1939, alors navire amiral de la Carrier Division 2, il participa avec son sister-ship, le USS Enterprise à l'exercice Fleet Problem XX qui imaginait une marine européenne tentant de contrôler les Caraïbes et en particulier l'artère vitale que constituait le canal de Panama. A noter que le président Roosevelt assista à ses manœuvres à bord du croiseur lourd USS Houston (CA-30). Ces exercices montrèrent aisément qu'un porte-avions bien utiliser pouvait se montrer redoutable. Après cet exercice, le Yorktown retourna brièvement à Hampton Roads avant d'appareiller pour le Pacifique le 20 avril 1939. Il franchit le canal de Panama une semaine plus tard avant de commencer ces opérations de routines avec la flotte du Pacifique depuis son port d'attache San Diego. Il participa ensuite à l'exercice «Fleet Problem XXI» en avril et fût l'un des six navires qui reçurent un radar CXAM de veille aérienne. Le déclenchement de la Seconde Guerre Mondiale en Europe nécessita un renforcement de la flotte de l'Atlantique. C'est ainsi que le porte-avions Yorktown, la Battleship Division Three (les navires de classe New Mexico : les USS New Mexico, Mississippi et Idaho ), trois croiseurs légers et 12 destroyers passèrent du Pacifique à l'Atlantique. Le Yorktown quitta Pearl Harbor le 20 avril 1941 en compagnie des destroyers Warrington, Somers et Jouett, franchit le canal de Panama dans la nuit du 6 au 7 mai puis arriva aux Bermudes le 12 mai. Il effectua alors des patrouilles destinés à protéger les navires américains de Terre-Neuve aux Bermudes. Le 28 octobre 1941, le Yorktown, le cuirassé New Mexico et d'autres navires américains protégeaient un convoi quand un destroyer détecta un sous marin et largua des charges de profondeurs. Le 30 octobre 1941, le sous marin U 562 torpilla le destroyer Reuben James (DD-245) causa les premières pertes du conflit pour la marine américaines. De retour à Norfolk le 2 décembre et était toujours là le 7 décembre 1941 le jour où l'Amérique entra en guerre. La destruction du corps de bataille plaça les porte-avions en première ligne. Le 7 décembre, trois se trouvaient dans le Pacifique : l'Enterprise, le Lexington et le Saratoga; le Ranger, le Wasp et le Hornet _dernier porte-avions admis au service actif_ étant dans l'Atlantique. C'est ainsi que le Yorktown appareilla de Norfolk le 16 décembre pour le Pacifique après avoir reçu les nouveaux Oerlikon de 20mm. Il jeta l'ancre à San Diego le 30 décembre et devint aussitôt le navire amiral de la TF17 (Vice-amiral Jack Fletcher). Sa première fût l'escorte d'un convoi destiné à renforcer les Marines dans les Samoa Américaines. Il appareilla de San Diego le 6 janvier 1942. Il resta sur zone en compagnie de l'Enterprise jusqu'au 25 janvier avant de se séparer le 31 en deux entités distinctes : la TF8 (USS Enterprise) et la TF17 autour du Yorktown qui mena la première action américaine de la guerre : le bombardement des Marshall et des Iles Gilbert, frappant essentiellement des installations portuaires, la seule opposition japonaise fût une attaque d'un Kawanishi H6K «Mavis», un hydravion quadrimoteur repoussé par les destroyer tandis qu'un autre qui tenta d'attaquer le Yorktown fût poursuivit par deux F4F Wildcat et s'écrasa en mer. | |
| | | naga Feldmarshall
Nombre de messages : 38921 Age : 59 Localisation : Bangkok(Thailande) Date d'inscription : 02/02/2009
| Sujet: Re: Les porte-avions americains Mer 1 Juil - 12:44 | |
| La TF17 dût ensuite annuler une attaque sur Jaluit en raison des mauvaises conditions météo et la tombée de la nuit juste avant que l'amiral Nimitz, nouveau CinCPac (Commander in Chief Pacific/Commandant en chef de la Flotte du Pacifique) ne le retire et parle de ce raid comme «mal planifié, mal conçu mais brillamment exécuté», en raison de sérieuses carences en matière de renseignement stratégique. Le Yorktown regagna Pearl Harbor pour se ravitailler avant de mettre le cap sur la mer de Corail le 14 février, arrivant sur zone le 6 mars pour intégrer la TF11 du vice-amiral Wilson Brown formée autour du Lexington. La TF 11 bombardant Rabaul et Gasmata avant de couvrir le débarquement de troupes alliées à Nouméa. L'annonce du débarquement de troupes japonaises sur la côte est de la Nouvelle Guinée (Salamaualee) obligea la TF11 (2 porte-avions 8 croiseurs lourds et 14 destroyers) à regagner la Nouvelle Guinée et d'attaquer les japonais depuis le golfe de Papua le 10 mars 1942, perdant un seul appareil à cause de tirs antiaériens et si les résultats furent mitigés, de grandes leçons furent tirés qui allaient porter leurs fruits durant les batailles de la mer de Corail et de la bataille de Midway. La TF11 se retira dans la zone d'opérations à 20 nœuds, cap au sud-est retrouvant le TG 11.7 composé de quatre croiseurs lourds et de quatre destroyers sous le commandement de vice-amiral australien John Crace. Le Yorktown resta sur zone sans pour autant mener des missions de première ordre faute de cibles ce qui permis à la TF17 de gagner Tongatapu (Tonga) pour réparations et repos Ce repos ne dura pas car l'amiral Nimitz eut des informations faisant état que les japonais pourraient attaquer Port Moresby (Papouasie-Nouvelle-Guinée) la première semaine de mai. Le Yorktown appareilla de Tongatapu le 27 avril 1942 pour la mer de Corail où il retrouva le reste des forces américaines au large des Nouvelles-Hébrides le 1er mai 1942. La bataille commença le 2 mai quand deux Dauntless de la VS5 repérèrent un sous-marin japonais faisant surface, trois Devastator attaquèrent le sous marin mais sans succès. Le 3 mai au matin, la TF11 et la TF17 séparés de 100 miles menèrent des opérations de ravitaillement quand des avions de patrouille maritime australiens informèrent Fletcher que des navires de transport japonais débarquaient des troupes à Tulagi (Iles Salomons) et quand les avions australiennes quittèrent la zone, les japonais entamèrent la construction d'une hydrobase. Le lendemain matin, 4 mai 1942, le Yorktown lança ses premières attaques sur Tulagi et Gavuta, premier d'une série de trois raids sur les navires ennemis et les installations portuaires, larguant 22 torpilles 761000 livres de bombes (environ 5 tonnes), coulant le destroyer Kikuzuki, trois mouilleurs de mines et quatre barges tandis que cinq hydravions étaient abattus pour le prix de deux F4F (pilotes sauvés) et d'un TBD (équipage portée disparu). Le même jour, la TF44 regroupant destroyers et croiseurs sous le commandant du vice-amiral Crace retrouva la TF11 (USS Lexington) dans une bataille qui s'annonçait cruciale pour éviter l'invasion de l'Australie. Plus tard dans la journée, neuf transports escortés par des destroyers et protégés par les porte-avions Shoho, Shokaku et Zuikaku, six croiseurs lourds et six destroyers furent repérés au large de Port Moresby. Le matin du 6 mai, Fletcher prit le commandement de toutes les forces alliées et le lendemain envoya Crace et ses navires tenter d'intercepter les navires ennemis pendant qu'il faisait mouvement vers le nord avec ses porte-avions. Au même moment, le pétrolier Neosho et le destroyer Sims furent repérés par les japonais et attaqués aussitôt, le Neosho ayant été pris pour un porte-avions. Le Sims victime de pannes de sa DCA reçut trois coups au but et coula rapidement entraina dans la mort une grande partie de son équipage. Le Neosho, plus chanceux reçut sept coups au but et 8 bombes proches mais resta à flot jusqu'au 11 quand les survivants furent récupérés par le destroyer Henley qui acheva l'infortuné pétrolier. Cette attaque eut le mérite d'empêcher les japonais d'attaquer les porte-avions de Fletcher. Le Lexington et le Yorktown lança ses appareils qui coulèrent le Shoho (13 bombes et 7 torpilles) ce qui permis au capitaine R.E Dixon d'annoncer à la radio : «Scratch one flattop» (rayez un pont-plat). En cet après midi, le Shokaku et le Zuikaku n'avaient toujours pas repéré les porte-avions américains même si en croisant des avions rentrant vers leur porte-avions, ils purent détruire neuf appareils américains. Au crépuscule, trois avions japonais prenant le Yorktown pour leur porte-avions tentèrent d'apponter mais furent dissuadés par la DCA. 20 minutes plus tard, trois pilotes japonais effectuèrent la même erreur et un appareil fût abattu. Le 8 mai, les avions de reconnaissance du Lexington détectèrent la force de l'amiral Takagi dont les porte-avions permettant aux avions du Yorktown de placer deux bombes sur le Shokaku qui ne put lancer d'attaque, les torpilleurs du Lexington plaçant une torpille tuant 108 japonais et en blessant 40 autres. Les dégâts étaient non négligeables : pont d'envol transpercé, réservoir éventré, atelier moteur détruit. Les japonais ripostèrent et si 17 avions japonais furent abattus par les patrouilles de combat aérien américaines (Combat Air Patrol ou CAP), des avions torpilleurs «Kate» et des bombardiers en piqué «Val» placèrent deux torpilles à bâbord et trois bombes endommageant gravement «Lady Lex». Le Yorktown plus chanceux et manœuvré avec doigté par le capitaine Buckmaster évita huit torpilles et toutes les bombes sauf une qui traversa le pont d'envol et explosa sur le pont du hangar. Les équipés de lutte anti-avaries du Lexington permirent au porte-avions de reprendre les opérations mais vers 12.47, une étincelle provoqua l'explosion des vapeurs d'essence transforma le porte-avions en brasier. L'ordre d'abandon du navire fût donné à 17.07 et l'équipage évacué, le destroyer Phelps donna le coup de grâce. «Lady Lex» coulant à 19h56 avec 216 hommes à bord Au final, on peut considérer la bataille de la Mer de Corail comme un match nul. Si les japonais ont infligé des pertes plus sévères aux alliés (un porte-avions léger contre un porte-avions lourd), la victoire stratégique revient aux alliés qui stoppèrent la progression japonaise dans le Pacifique sud-ouest. Ce n'était que partie remise, la bataille décisive devant avoir lieu au large d'un atoll corallien appelé à devenir célèbre : Midway. Les américains avaient à cet instant une arme secrète : le renseignement. A Pearl Harbor, le capitaine Rochefort avait réussit à casser le code de la marine japonaise (JN 25 Japanese Navy ou code pourpre pour la marine japonaise) permettant à l'amiral Nimitz de renforcer Midway et de déployer la TF16 avec les porte-avions Enterprise et Hornet. Au même moment, le Yorktown arrivé le 27 mai 1942 fût réparé en trois jours et avec les avions du Saratoga (qui devait être modernisé sur la côte ouest), il pu reprendre la mer le 30 mai. Le 4 juin au matin, le Yorktown lança 10 Dauntless de reconnaissance pour couvrir le flanc nord dans un rayon de 100 miles (200km) mais ces avions ne trouvèrent rien. Cependant, les hydravions PBY Catalina de Midway découvrirent la flotte japonaise. L'amiral Fletcher à bord du Yorktown ordonna à la TF16 de l'amiral Spruance de trouver la force de porte-avions ennemi et de la détruire. Le groupe de reconnaissance du Yorktown revint à bord à 08.30 après que les six avions de la CAP eurent quitter le pont. Une fois les Dauntless récupérés, le porte-avions prépara le lancement d'une première vague d'assaut : 17 bombardiers en piqué Dauntless (VB-3), 12 torpilleurs Devastators (VT-3) et 6 chasseurs Wildcat (VF-3) (ces trois unités étant normalement basés sur le Saratoga puisqu'à l'époque les unités portaient le même numéro que leur porte-avions). L'Entreprise et le Hornet catapultèrent également leurs groupes d'attaques. Les Devastator furent les premiers à localiser les porte-avions mais leur attaque tourna au désastre. Sur les 41 avions de la VT-8, de la VT-6 et de la VT-3 seulement six retrouvèrent l'Enterprise et le Yorktown mais aucun le Hornet. Le sacrifice des torpilleurs eut au moins le mérite de distraire la patrouille de combat aérien japonais qui ne vit pas les Dauntless approchant à haute altitude. Les Dauntless attaquèrent à 10.25. 28 Dauntless de l'Enterprise attaquent le Kaga, trois l'Akagi et les 17 Dauntless du Yorktown attaquent le Soryu (A noter que 4 appareils ont perdu leur bombe en utilisant le nouveau système d'armement électrique). Le Kaga encaissa au moins quatre bombes de 500kg (6 à 9 projectiles auraient touché l'ancien cuirassé), l'Akagi reçoit une bombe qui pénètre dans le hangar par l'ascenseur central et le Soryu trois bombes de 500kg. Les trois porte-avions sont perdus puisque l'effet des bombes américaines à été aggravé par le fait que les avions japonais étaient en cours d'armement dans le hangar et sur le pont d'envol. Les Dauntless regagnent leurs porte-avions en traversant sans dommage l'écran de chasse japonais à court de carburant et de munitions. Un Dauntless est abattu par la DCA mais plusieurs appareils doivent amerrir faute de carburant et le dernier Dauntless apponte sur l'Enterprise à 12.10 Le Hiryu, seul porte-avions japonais encore intact lança à 10.45, 18 bombardiers en piqué «Val» escortés par 6 «Zero». Ces derniers attaquent des Dauntless sans escorte et les Val attaquent le Yorktown à 12.00. Les Wildcat laissent passent 8 Val et malgré ses manœuvres évasives et sa DCA, le Yorktown encaisse trois bombes à 12.15 et doit stopper. Seuls cinq Val retrouvent le porte-avions alors que le porte-avions parvint à filer à 20 nœuds à 14.40. | |
| | | naga Feldmarshall
Nombre de messages : 38921 Age : 59 Localisation : Bangkok(Thailande) Date d'inscription : 02/02/2009
| Sujet: Re: Les porte-avions americains Mer 1 Juil - 12:51 | |
| Le Hiryu lança sa seconde vague à 12.45 (10 Kate et 6 Zero) et alors que le porte-avions ravitaillait ses avions les navires d'escorte détectèrent une force ennemies à 33 miles (53km). Le ravitaillement fût stoppé et quatre des six chasseurs furent catapultés pour intercepter la force. A 14.46, le Yorktown encaissa deux torpilles à bâbord pour le prix de trois chasseurs et cinq Kate. Ne pensant pas avoir frappé le même porte-avions ennemi, les japonais sont persuadés d'avoir touché un deuxième porte-avions américain. Le Yorktown prend une gite de 26° et l'ordre d'évacuation est donnée à 15.00. Le Hiryu se prépare à attaquer ce qu'il croit être le troisième (et dernier) porte-avions américain avec cinq Val, quatre Kate et six Zero qu'il compte lancer à 18.00 mais il à été repéré par deux Dauntless du Yorktown à 11h33. Il n'est attaqué que dans l'après midi par les Dauntless de l'Enterprise et du Hornet qui malgré la chasse et la DCA placent 4 bombes. Le Soryu coule à 19.13, le Kaga à 19.25, l'Akagi le lendemain à 4.30 achevé par les destroyers. Le Hiryu est le dernier à couler le 5 juin vers 9h achevé par des destroyers. Après avoir été récupéré par le USS Hammann (DD-412), le capitaine Buckmaster retrouva le vice-amiral Fletcher à bord du croiseur Astoria depuis la première attaque aérienne. Les deux hommes tentèrent de sauver le navire pendant que les avions survivants s'étaient posés sur l'Enterprise qui se chargea d'attaquer le Hiryu qui fût touché par quatre bombes et bientôt condamné. Le Yorktown toujours à flot n'était pas désert, deux hommes étaient toujours à bord. Si l'un se signala en tirant à la mitrailleuse et fût sauvé, son compagnon d'infortune succomba à ses blessures. Voulant à tout prix sauver le navire, Buckmaster sélectionna 29 officiers et 141 hommes d'équipage pour remonter à bord et attendre les navires de sauvetage pendant que cinq destroyers assuraient un écran ASM. Le matin du 6 juin, le remorqueur Vireo commença le remorquage du navire pendant que le Hammann assurait la production d'électricité pour les pompes. Au même moment, le sous-marin japonais I-168 qui cherchait à achever sa victime. A 15.36, sans avoir été détecté, il lança une salve de quatre torpilles dont une toucha le Hammann qui coula rapidement, deux touchèrent le Yorktown et la quatrième passa au delà du navire. Les dégâts furent aggravés par l'explosion des charges de profondeur du destroyer. Les destroyers cherchèrent le sous marin qui s'étaient enfuis puis récupèrent les survivants du Hammann et du Yorktown. Le Vireo coupa sa remorque pour récupérer les survivants. On envisagea une nouvelle mission de sauvetage mais le matin du 7 juin, le navire pris de la gîte puis à 07.01, le navire disparu dans les flots, son épave reposant à 5500m.
Dernière édition par naga le Mer 1 Juil - 13:07, édité 1 fois | |
| | | naga Feldmarshall
Nombre de messages : 38921 Age : 59 Localisation : Bangkok(Thailande) Date d'inscription : 02/02/2009
| Sujet: Re: Les porte-avions americains Mer 1 Juil - 12:59 | |
| Caractéristiques techniques Type porte-avions Longueur 246,73 mètres Maître-bau 33,22 m (au pont d’envol) Tirant d'eau 6,62 m (à pleine charge) Déplacement 19 800 tonnes, 25 500 t en charge Propulsion 4 lignes d’arbres, turbines à engrenages Puissance 120 000 ch Vitesse 33 nœuds Caractéristiques militaires Blindage 64-100 mm (ceinture), 25-76 mm (ponts) Armements 8 pièces de 127 mm AA, canons multiples de 20 mm AA Aéronefs 81 à 85 appareils Autres caractéristiques Électronique radar CXAM (à partir de 1940) Équipage 2 919 personnes L'épave du Yorktown a été découverte et photographiée en mai 1998 par cinq mille mètres de fond, par l'océanographe Robert D. Ballard. Malgré les quelque 56 ans qu'elle a passés à cette grande profondeur (supérieure à celle à laquelle se trouve le Titanic), elle est extrêmement bien conservée. | |
| | | vania Modo-Felfgendarme
Nombre de messages : 28637 Date d'inscription : 30/07/2008
| Sujet: Re: Les porte-avions americains Jeu 2 Juil - 9:56 | |
| On est en plein Hollywood avec ce récit. Le film "la bataille de Midway", avec sa brochette de stars U.S. Les Japonais y sont vus comme des adversaires valeureux. Ca froisse un peu avec les effets spéciaux quand on voit ce qu'on peut faire aujourd'hui, mais les combats et faits militaires dont parle Naga sont bien rendus. Il est cependant improbable que quelqu'un n'ait pas encore vu le film ... | |
| | | naga Feldmarshall
Nombre de messages : 38921 Age : 59 Localisation : Bangkok(Thailande) Date d'inscription : 02/02/2009
| Sujet: Re: Les porte-avions americains Jeu 2 Juil - 13:15 | |
| USS Enterprise (CV6) L USS Enterprise à été mis sur cale aux chantiers navals Newport News Shipbuilding le 16 juillet 1934, lancé le 3 octobre 1936 avec Lulie Swanson, épouse du secrétaire d'Etat à la marine, Claude A. Swanson comme marraine et admis au service actif le 12 mai 1938. Sa croisière de mise en condition le mena jusqu'à Rio de Janeiro et après un entrainement au large de la côte est et dans les Caraïbes jusqu'en avril 1939 date à laquelle, il fût décidé de l'affecter à la flotte du Pacifique. Basé à San Diego puis à Pearl Harbor, l'Enterprise passa les mois le séparant de la guerre à s'entrainer et à transporter des avions dans tout le Pacifique. Le 2 décembre, il transporta à Wake, les chasseurs du Marine Corps Fighter Squadron 211 (VMF-211) et était à proximité d'Hawaï lors de ce funeste 7 décembre. 18 Dauntless des VS-6 et VB-6 arrivèrent au dessus de Pearl Harbor quand ils furent surpris par l'attaque japonaise. La VS-6 perdit six avions et la VB-6 un appareil, la majorité par les assaillants mais quelqu'uns furent abattus par erreur par la DCA de plus en plus puissante au fil des minutes. L'un des pilotes, le lieutenant Dickson descendit un appareil japonais avant d'être abattu. Ayant effectué un atterrissage en catastrophe, il gagna l'île Ford pour prendre un autre appareil en vue de trouver la flotte japonaise. L'Enterprise lança également six F4F Wildcat de la VF6 mais tous à l'exception de deux furent abattus par une DCA trop chatouilleuse quand ils tentèrent d'atterrir sur l'île Ford à la tombée de la nuit. Le porte-avions regroupa alors ses forces et tenta de trouver la flotte japonaise au sud et à l'ouest d'Oahu alors que les porte-avions de Nagumo se retiraient par le nord-ouest. L'Enterprise entra à Pearl Harbor dans la nuit du 7 au 8 décembre pour se ravitailler avant de reprendre la mer à l'aube pour tenter de retrouver la flotte japonaise. Le CV-6 ne trouva aucun navire de surface mais le 10 décembre 1941, ses avions coulèrent le sous marin I-70. Durant les deux dernières semaines de l'année, l'Enterprise patrouillèrent à l'ouest d'Hawaï pour protéger l'archipel en liaison avec deux autres groupes de porte-avions. Après une brève période à quai à Pearl Harbor, il appareilla le 11 janvier pour protéger les convois transportant des renforts à Samoa. Le 1er février 1942, la Task Force organisée autour de lui attaqua Kwajalein, Wotje et Maloelap (Iles Marshall) coulant trois navires, en endommageant huit sans parler des avions abattus et des installations au sol endommagées. Le mois de mars 1942 le vit participer à des missions d'attaque sur Wake et Marcus avec quelques dommages mineurs à la clé. Le 8 avril 1942, il appareilla pour retrouver le Hornet chargé de 16 bombardiers B25 destinés à bombarder le Japon de ce qu'on appellerait une opération psychologique : il s'agissait de remonter le moral des américains en leur montrant que le «rouleau compresseur japonais» n'était pas invincible. L'Enterprise avait pour mission d'assurer la couverture aérienne de la Task Force qui lança ses avions le 18 avril avant que les deux porte-avions se retrouvent à Pearl Harbor le 25 avril. Cinq jours plus tard, le «Big E» appareilla pour le Pacifique Sud afin de renforcer les forces américaines en mer de Corail mais la bataille du même nom était terminée quand le porte-avions arriva. Après une diversion exécutée sur Nauru et Banaba qui obligea les japonais à annuler la prise de ces îles, l'Enterprise regagna Pearl Harbor afin de préparer la riposte américaine au plan japonais de prise de Midway. Le 28 mai , il appareilla sous le commandement du vice-amiral Raymond A. Spruance (qui à remplacé l'amiral Bill Halsey cloué au lit par une infection de la peau lié au stress) au sein de la TF16 avec son sister-ship le Hornet, six croiseurs et 10 destroyers. Le 30 mai, la TF17 du vice amiral Frank Fletcher composé du Yorktown, de deux croiseurs et de six destroyers appareilla de Pearl Harbor et lors de la rencontre des deux task-force, c'est Fletcher plus ancien qui prit le commandement opérationnel. La bataille de Midway commença le 4 juin quand les porte-avions japonais lancèrent des attaques pour anéantir Midway. A peine trois heures après que la première bombe soit tombée sur l'île, les avions japonais ripostèrent coulant le Kaga et l'Akagi et si le Yorktown et l'Hammann furent coulés, les américains perdirent 113 avions dont 61 au combat; les japonais perdant quatre porte-avions, un croiseur, 272 appareils et surtout des pilotes et des rampants très expérimentés qui firent défaut plus tard. Tard dans l'après midi, un Squadron mixte coulèrent le Hiryu et le Soryu. Sorti intact de cette bataille, l'Enterprise retrouva Pearl Harbor le 13 juin 1942. Après un mois d'entretien et de réparation, l'Enterprise appareilla pour le Pacifique le 15 juillet 1942, retrouva la TF61 chargé de couvrir et d'appuyer le débarquement sur les îles Salomon prévu le 8 août. Le 24 août, une importante force navale japonaise fût repérée à 200 miles au nord de Guadalcanal entrainant la riposte américains dans ce qui devint la bataille des Salomons orientales qui vit la destruction du porte-avions Ryujo et les troupes japonaises durent battre en retraite. L'Enterprise fût le navire américain qui fût le plus endommagé : trois coups au but entrainant la mort de 77 marins et la blessure de 91 autres. L'expérience des équipes de contrôle des avaries permis au navire de panser ses blessures et de retourner tout seul à Hawaï. Réparé à Pearl Harbor du 10 septembre au 16 octobre 1942, l'Enterprise appareilla à nouveau pour le Pacifique sud en compagnie du Hornet (TF61). Le 26 octobre, les avions de reconnaissance de l'Enterprise repérèrent les porte-avions japonais entamant ainsi la bataille de Santa Cruz. Les américains sont en alerte depuis le 23 octobre et la découverte par un Catalina d'un porte-avions. Ils disposent ainsi de la TF17 (porte-avions Enterprise, cuirassé South Dakota, deux croiseurs et six destroyers) de la TF17 (porte-avions Hornet quatre croiseurs et cinq destroyers) de la TF 64 (cuirassé Washington, trois croiseurs et six destroyers) sans oublier 261 appareils qui font face à des forces japonaises conséquentes : trois porte-avions, un croiseur et huit destroyers (Force d'Attaque amiral Nagumo) deux cuirassés, quatre croiseurs et sept destroyers (Force d'avant garde) un porte-avions, six croiseurs et six destroyers (Force Avancée) deux cuirassés et six destroyers (Force d'Appui) deux croiseurs et quatre destroyers (Force d'assaut), douze sous-marins (Force d'éclairage) et 220 avions basés à terre. | |
| | | naga Feldmarshall
Nombre de messages : 38921 Age : 59 Localisation : Bangkok(Thailande) Date d'inscription : 02/02/2009
| Sujet: Re: Les porte-avions americains Jeu 2 Juil - 13:23 | |
| Le «Big E» encaissa à nouveau de sévère coups (et en donna tout autant), étant touché par deux coups au but (44 morts et 75 blessés). En dépit de ces sévères dommages, le navire resta en ligne, récupérant au passage des avions du Hornet qui venait de couler. L'Enterprise du son salut à la présence de son «ange-gardien», le cuirassé South Dakota, premier grand navire américain à posséder une DCA moderne : 16 canons de 127mm en tourelles doubles avec fusées de proximité, quatre affûts quadruples de 40mm, cinq affûts quadruples de 28mm et seize affûts simples. Il revendique la destruction de 32 appareils mais seulement 26 lui sont reconnus. Comme autrefois à la bataille de la mer de Corail, la victoire tactique revint aux japonais (qui n'avaient perdu qu'un croiseur léger contre un porte-avions et un destroyer pour les américains) mais la victoire stratégique revint aux américains qui renforçaient leur emprise sur Guadalcanal. L'Enterprise entra à Nouméa (Nouvelle-Calédonie) pour réparations le 30 octobre mais une nouvelle menace japonaise sur les Salomons l'obligea à appareiller le 11 novembre avec son bord, des techniciens du navire-atelier Vestal (l'Enterprise était à ce moment le seul porte-avions américain opérationnel dans le Pacifique). Le 13 novembre 1942, des avions de l'Enterprise participèrent à la destruction du cuirassé Hiei. Quand la bataille navale pour Guadalcanal s'acheva le 15, les avions de l'Enterprise avaient pris par à la destruction de 16 navires pendant que huit étaient endommagés. Le porte-avions retourna à Nouméa le 16 novembre pour achever ses réparations. Reprenant la mer le 4 décembre 1942, l'Enterprise s'entraina au large de Espiritu Santo (Nouvelles Hébrides) jusqu'au 28 janvier date à laquelle il mit le cap sur les Salomons. Le 30 janvier, ses chasseurs menèrent des patrouilles de combat aérien au profit d'une force de croiseurs et de destroyers engagée dans la bataille de l'île Rennell au cours de laquelle le USS Chicago fût coulé par une torpille aéroportée. Retrouvant Espiritu Santo le 1er février, il assura durant les trois mois suivants la couverture et l'appui des forces américaines engagées aux Salomons. Retrouvant Pearl Harbor le 27 mai 1943, l'amiral Chester Nimitz présenta au navire et à l'équipage la citation présidentielle accordée au navire, une première pour un porte-avions. Le 20 juillet 1943 avec la mise en service des Essex, l'Enterprise put souffler un peu et il entra au Puget Sound Naval Shipyard pour une refonte plus que nécessaire, recevant une meilleure protection contre les torpilles (le premier engagement de l'Essex date du 31 août 1943). De retour au combat à la mi novembre, l'Enterprise assure l'appui aérien de la 27ème DI qui débarqua sur l'atoll de Makin du 19 au 21 novembre. Dans la nuit du 26 novembre, le «Big-E» fût le premier porte-avions du Pacifique à utiliser des chasseurs de nuit. Après une puissante attaque sur Kwajalein le 4 décembre, le porte-avions retrouva Pearl Harbor cinq jours plus tard. L'année 1944 commença par l'appui au débarquement sur Kwajalein (29 janvier-3février) avant de bombarder Truk le 17 février, inaugurant à cette occasion, les attaques aériennes de nuit au radar. Détaché de la TF58, l'Enterprise attaqua Jaluit le 20 février avant de mettre le cap sur Majuro et Espiritu Santo. Le 15 mars 1944, il intégra le TG 36.1 pour assurer la couverture aérienne et l'appui rapproché du débarquement sur Emirau (19-25 mars) avant de rejoindre la TF58 et de mener pendant douze jours des raids sur Yap, Ulithi, Woleai et Palau. Après une semaine de repos et de ravitaillement à Majuro, l'Enterprise appareilla le 14 avril pour appuyer le débarquement sur Hollandia avant de bombarder Truk les 29 et 30 avril. Le 6 juin 1944, le TG 58.3 appareilla de Majuro pour retrouver le reste de la TF58 et bombarder les Mariannes. La TF 58 bombarda ainsi Saipan, Rota et Guam du 11 au 14 juin avant d'appuyer le débarquement sur Saipan le 15 juin et de poursuivre cette mission jusqu'au 17 juin 1944. Averti que les japonais montaient une importante contre-attaque pour briser cette invasion l'amiral Spruance, commandant de la 5ème flotte, positionna la TF58 pour y faire face C'est ainsi que le 19 juin 1944 commença la plus grande bataille aéronavale de l'histoire connue sous le nom de bataille de la mer des Philippines. Une bataille titanesque s'engagea pendant huit heures au dessus des Mariannes (Mariannas 's Turkey Shoot). Si les américains prirent le dessus dès le premier jour, le triomphe ne fût complet que le 20 juin. Pour le prix de six navires endommagés, de 130 avions et de 76 pilotes, les américains avec l'aide de sous marins avaient coulés trois porte-avions (Hiyo, Shokaku et Taiho) et détruit 426 appareils ce qui signifiait l'arrêt de mort de l'aéronavale japonaise. Après cette bataille, l'Enterprise assura l'appui des troupes engagées à Saipan et ce jusqu'au 5 juillet. Il regagna alors Pearl Harbor pour un mois d'entretien et de relâche. Retrouvant la première ligne le 24 août, le porte-avions bombarda avec d'autres navires de la TF38 les îles Volcano et Bonin (31 août-2 septembre) puis Yap, Ulithi et Palaus (6-8 septembre 1944). | |
| | | naga Feldmarshall
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| Sujet: Re: Les porte-avions americains Jeu 2 Juil - 13:34 | |
| Nouveau camouflage Septembre 1944 Après avoir opéra à l'ouest de Palau, l'Enterprise retrouva les autres unités de la TF38 le 7 octobre et mit cap au nord. Du 10 au 20 octobre, son groupe aérien bombarda Okinawa, Formose et les Philippines visant aussi bien les aérodromes que les installations portuaires, toutes ces opérations s'inscrivant dans le futur débarquement à Leyte. Ce débarquement eut lieu le 20 octobre et après avoir assuré l'appui aérien, l'Enterprise se rendait à Ulithi pour ravitaillement quand l'annonce de l'approche de la flotte japonaise le 23 octobre changea les priorités. La bataille du Golfe de Leyte dura ainsi du 23 au 26 octobre, bataille durant laquelle les avions de l'Enterprise se démultiplièrent pour frapper l'ennemi. Le «Big E» resta à l'est de Samar et de Leyte jusqu'à la fin du mois d'octobre avant de gagner Ulithi pour se ravitailler. Au mois de novembre 1944, ses avions bombardèrent la région de Manille, Yap avant de retrouver les eaux familières de Pearl Harbor le 6 décembre 1944. Appareillant le 24 décembre pour les Philippines, il embarqua un groupe aérien spécialement entrainé pour les opérations de nuit. Il retrouva le TG 38.5 et mena des missions de chasse et d'attaques libres (swept) sur Luzon et en mer de Chine durant tout le mois de janvier 1945; frappant le trafic maritime et les ports de Formose à l'Indochine. Après une brève escale de ravitaillement à Ulithi, le porte-avions retrouva le TG 58.5 le 10 février 1945 et participa aux bombardements sur Tokyo les 16-17 février. Il appuya ensuite les Marines débarquant à Iwo Jima du 19 février au 9 mars date à laquelle il regagna Ulithi. Quittant Ulithi le 15 mars, le porte-avions repris le cycle des opérations en bombardant de nuit Kyushu, Honshu ainsi que le trafic maritime dans la mer intérieure. Légèrement endommagé par une bombe ennemie le 18 mars, l'Enterprise entra à Ulithi six jours plus tard pour réparations. Retrouvant le front le 5 avril, il appuya les opérations sur Okinawa jusqu'au 11 avril date à laquelle il fût endommagé par un Kamikaze qui le força à rentrer à Ulithi. De retour le 6 mai 1945, il fût de nouveau endommagé le 14 mai, un kamikaze détruisant son ascenseur avant tuant 14 marins et en blessant 34. Le porte-avions gagna cette fois le Puguet Sound Naval Shipyard, arrivant le 7 juin et y étant toujours pour le V-J Day (Victory to Japan) le 15 août 1945. La porte d ascenceur avant de plusieurs tonnes est projetee dans les airs a plus de 200m de hauteur Remis en état, l'Enterprise appareilla pour Pearl Harbor avant de rentrer aux Etats Unis avec 1100 vétérans. Il quitta ensuite la côte ouest pour New York où il arriva le 17 octobre 1945. Deux semaines plus tard, il fût modifié à l'arsenal de Boston pour participer à l'opération Magic Carpet, ramenant plus de 10000 vétérans. Au cours d'un des voyages, le premier lord de l'Amirauté, Sir Albert Alexander décora le porte-avions de la British Admiralty Pennant, l'Enterprise restant le seul et unique navire étranger à l'avoir reçut en plus de 400 ans d'existence. Le USS Enterprise entra à l'arsenal de New York le 18 janvier 1946 pour son désarmement qui fût officiel le 17 février 1947. Plusieurs projets visant à en faire un mémorial échouèrent et il fût vendu à la démolition le 1er juillet 1958 à la Lipsett Corporation implantée à Kearny (New Jersey) et le démantèlement s'acheva en mai 1960. source forummarine.forumactif.com navsource.org | |
| | | naga Feldmarshall
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| Sujet: Re: Les porte-avions americains Sam 4 Juil - 2:23 | |
| USS Hornet CV-8 Le USS Hornet à été mis sur cale aux chantiers navals Newport News Shipbuilding Company le 25 septembre 1939 lancé le 14 décembre 1940 avec pour marraine, la femme du secrétaire à la Guerre Frank Knox et admis au service actif le 20 octobre 1941. Au moment de l'attaque de Pearl Harbour, le Hornet s'entrainait au large de Norfolk. Les premières leçons tirées de cette attaque furent appliquées au Hornet en janvier 1942 quand il perdit ses mitrailleuses de 12.7mm au profit de 30 canons de 20mm Oerlikon. Le 2 février 1942, le Hornet embarqua deux North American B25 Mitchell qui furent lancés à la grande surprise de l'équipage qui n'était bien évidement au courant de la raison de ce test. Test apparemment sans lendemain puisque le 4 mars 1942, le Hornet mit cap à l'ouest direction le Pacifique via le canal de Panama. Le 20 mars 1942, le plus récent porte-avions américain jeta l'ancre à Alameda (Californie). Alors que ces propres avions étaient parqués dans le hangar, le pont d'envol accueillit 16 B25 avec leur équipages soit 134 hommes dont le lieutenant colonel Jimmy Doolitle. Le Hornet appareilla d'Alameda le 2 avril sous ordres scellés et dans l'après midi, le capitaine Mitscher révéla la mission : bombarder le Japon. Onze jours plus tard, le Hornet retrouva l'Enterprise au large de la Midway et la TF16 mit le cap sur le Japon, l'Enterprise assurant la défense aérienne de la force. En théorie, le Hornet devait lancer ses avions à 400 miles (600km) des côtes japonaises. Tout fût bouleversé le 18 avril quand un patrouilleur japonais, le N°23 Nitto Maru signala la Task Force. Le croiseur Nashville coula le navire ennemi mais craignant que les japonais ne soient avertis, Doolitle et ses hommes décidèrent de décoller à 450 miles (720km). Cette décision se justifia sur l'instant mais après guerre, les archives japonaises démontrèrent que le Nitto Maru n'avait pas eu le temps de prévenir le Japon de la menace. Les avions furent lancés dans des conditions météorologiques difficiles mais à 9.20, les 16 appareils avaient décollé pendant que le Hornet mettait le cap sur Pearl Harbor et ce à pleine vitesse. A 14.46, l'interception radio du bord confirma que le raid avait réussi. Une semaine plus tard, le Hornet était de retour à Pearl Harbor Les B25 bombardèrent Tokyo, Yokosuka, Kobe et Nagoya. Les dégâts sont négligeables mais l'impact psychologique est considérable montrant aux japonais que les américains n'étaient pas morts et aux américains que les japonais n'étaient pas invulnérables. L'utilisation de bombardiers depuis des porte-avions ne pouvant être révélé à l'ennemi, le président Roosevelt interrogé par des journalistes annonça que ces avions avaient décollé de la base secrète de Shangri-La qui donna son nom à un porte-avions de classe Essex. Onze jours plus tard, le Hornet retrouva l'Enterprise au large de la Midway et la TF16 mit le cap sur le Japon, l'Enterprise assurant la défense aérienne de la force. En théorie, le Hornet devait lancer ses avions à 400 miles (600km) des côtes japonaises. Tout fût bouleversé le 18 avril quand un patrouilleur japonais, le N°23 Nitto Maru signala la Task Force. Le croiseur Nashville coula le navire ennemi mais craignant que les japonais ne soient avertis, Doolitle et ses hommes décidèrent de décoller à 450 miles (720km). Cette décision se justifia sur l'instant mais après guerre, les archives japonaises démontrèrent que le Nitto Maru n'avait pas eu le temps de prévenir le Japon de la menace. Les avions furent lancés dans des conditions météorologiques difficiles mais à 9.20, les 16 appareils avaient décollé pendant que le Hornet mettait le cap sur Pearl Harbor et ce à pleine vitesse. A 14.46, l'interception radio du bord confirma que le raid avait réussi. Une semaine plus tard, le Hornet était de retour à Pearl Harbor Les B25 bombardèrent Tokyo, Yokosuka, Kobe et Nagoya. Les dégâts sont négligeables mais l'impact psychologique est considérable montrant aux japonais que les américains n'étaient pas morts et aux américains que les japonais n'étaient pas invulnérables.
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| | | naga Feldmarshall
Nombre de messages : 38921 Age : 59 Localisation : Bangkok(Thailande) Date d'inscription : 02/02/2009
| Sujet: Re: Les porte-avions americains Sam 4 Juil - 2:29 | |
| Le 30 avril, le Hornet appareilla de Pearl Harbor pour assister le Yorktown et le Lexington dans la bataille de la mer de corail mais la bataille était terminée quand le porte-avions arriva sur zone. Il exécuta ensuite une feinte sur Nauru et Banaba en compagnie de l'Enterprise ce qui obligea les japonais à annuler la prise de ces îles. Revenu à Hawaï le 26 mai, il quitta Pearl Harbor le 28 mai pour contrer l'opération japonaise sur Midway. La bataille commença le 4 juin quand les avions japonais bombardèrent Midway pour préparer le débarquement des troupes japonaises. Le Hornet, le Yorktown et l'Enterprise lancèrent leurs appareils qui tombèrent sur les avions japonais posés et en plein ravitaillement. Des problèmes de coordination firent que les avions torpilleurs Devastator furent séparés des chasseurs d'escorte chargés de neutraliser ou du moins distraire la DCA. Ce fût un jeu de massacre et aucun torpilleur de la VT-8 ne retrouva le bord et seul l'enseigne George H. Gay survécu à l'attaque, étant repêché par un Catalina après la bataille. Le sacrifice des torpilleurs (35 sur 41 abattus) ne fût pas vin car ils réussirent à distraire les chasseurs ennemis ce qui permis aux bombardiers en piqué de toucher à mort trois porte-avions au cours de la première attaque puis un quatrième en fin d'après midi et ce au prix du Yorktown qui succomba à deux attaques aériennes et une sous-marine. Les avions du Hornet qui furent assistés par le sous marin Tambor attaquèrent et coulèrent le destroyer Mikuma tandis que le croiseur lourd Mogami était gravement endommagé. Cette victoire américaine marqua le tournant de la guerre du Pacifique. Non seulement l'avance japonaise était stoppée mais en plus la marine japonais perdit des pilotes et des rampants très entrainés ce qu'elle ne put jamais réellement reconstituer. Après la bataille de Midway, le Hornet reçut un nouveau radar de veille aérienne CXAM pendant que son radar SC était déplacé, un affût quadruple de 28mm et deux autres canons de 20mm s'ajoutèrent tandis que la catapulte du hangar était débarquée. Appareillant de Pearl Harbor le 17 août 1942, il fût engagé dans la bataille de Guadalcanal, le dernier grand affrontement américano-japonais. Après que l'Enterprise eut reçut une bombe le 24 août, le Saratoga une torpille (31 août) et que le Wasp eut rejoint Neptune (15 septembre), les forces américaines du Pacifique n'alignèrent plus qu'un porte-avions, le Hornet. Le Hornet assura la couverture aérienne des forces américaines jusqu'au 24 octobre 1942 quand il retrouva l'Enterprise au nord-ouest des Nouvelles Hébrides pour intercepter une force navale japonaise qui se dirigeait vers Guadalcanal. La bataille de Santa Cruz eut lieu le 26 octobre 1942, une bataille au delà de l'horizon. Les Dauntless de l'Enterprise repèrent les porte-avions de Nagumo à 6.50 à moins de 200 miles des américains et attaquent aussitôt : deux bombes touchent le Zuiho à 7.40. Les japonais ne sont pas en reste puisque leurs avions ont trouvé le Hornet à 6.30. Une première vague de 65 appareils décolle du Shokaku, du Zuikaku et du Zuiho à 7.00 . Une seconde vague de 44 avions se prépare ensuite dont 29 sur le Junyo, le Zuiho étant lui hors de combat. Le Hornet catapulte 15 Dauntless, 6 Avenger et 8 Wildcat à 07.30 puis 9 Dauntless, 9 Avenger et 7 Wildcat à 8.15 tandis que l'Enterprise lui à envoyé 3 Dauntless, 8 Avenger et 8 Wildcat à 8.00 . les avions américains et japonais se croisent et une douzaine de Zero attaquent le groupe de l'Enterprise qui y perd quatre Wildcat et quatre Avenger pour le prix de trois Zero. Les porte-avions sont séparés de dix miles sont couverts par 38 Wildcat dirigés par l'Enterprise mais mal positionnés, ils interviennent trop tard. L'Enterprise est protégé car il entre dans un grain. Le Hornet lui n'à pas cette chance et est attaqué à 9.10. Il encaisse successivement une bombe, un Val abattu avec ses bombes, deux torpilles, trois bombes et un Kate; 25 des 27 assaillants sont abattus. Le porte-avions est désemparé avec une bande de 8° et il est assisté par la croiseur Northampton et les destroyers Morris et Russel Les avions américains envoyés à l'attaque (52 appareils du Hornet et les 12 survivants de l'Enterprise) trouvent le Shokaku qui reçoit entre trois et six bombes puis perdant de vue les porte-avions visent l'escorte sans grand succès Le vice-amiral Murray ordonna au croiseur Northampton de remorquer le porte-avions (11.23), le convoi progressant à 3 nœuds et alors que l'Enterprise était à nouveau attaqué. Un Kate réussit à placer une autre torpille et l'abandon du navire fût ordonné, le capitaine Charles P. Mason quittant le navire en dernier comme le veut la tradition tandis que les survivants étaient récupérés par le destroyers (845 survivants, 111 morts et 108 blessés) Les japonais rassemblent ce qui leur reste d'appareils. Le Junyo lance 15 appareils à 13.15 qui attaquent le groupe du Hornet à 15.15. Le Northampton à juste le temps de lâcher la remorque pour pouvoir éviter les torpilles des Kate puis des Val se présentent à 15.40 mais ne touchent rien. A 15.50, ix Kate effectuent un bombardement horizontal et touchent le Hornet à tribord arrière. Le Hornet est évacué et une dernière attaque place une bombe qui explose sur le pont du hangar Les navires américains tentèrent alors d'achever l'épave mais malgré 9 torpilles et 400 obus de 127mm des destroyers Mustin et Anderson, l'épave était toujours à flot quand les japonais arrivèrent sur zone. Ce fût finalement quatre Long Lance qui eurent raison du navire qui coula à 1h35 le 27 octobre 1942. Le CV-8 fût rayé du Naval Vessel Register le 13 janvier 1943 mais le nom d'Hornet allait être bientôt donné au quatrième Essex (CV-12) | |
| | | vania Modo-Felfgendarme
Nombre de messages : 28637 Date d'inscription : 30/07/2008
| Sujet: Re: Les porte-avions americains Sam 4 Juil - 12:42 | |
| Bestiau coriace, élément essentiel des premières batailles contre les Japs. Excellent retour sur investissement pour ce porte-avion de légende... | |
| | | naga Feldmarshall
Nombre de messages : 38921 Age : 59 Localisation : Bangkok(Thailande) Date d'inscription : 02/02/2009
| Sujet: Re: Les porte-avions americains Lun 6 Juil - 1:28 | |
| USS Ranger (CV-4) Le USS Ranger (CV-4) est mis sur cale aux Newport News Shipbuilding and Drydock Co de Newport News en Virginie le 26 septembre 1931. Il est lancé le 25 février 1933 ayant pour marraine Lou Henry Hoover, la femme du président des états unis et admis au service actif le 4 juin 1934 au Norfolk Navy Yard. Les premières opérations aérienne eurent lieu au large du Cap Henry le 6 août 1934, juste au début de sa croisière de mise en condition opérationnel qui le vit appareiller de Norfolk le 17 pour Rio de Janeiro, Buenos Aires et Montevideo. De retour à Norfolk le 4 octobre pour des entrainements en baie de Chesapeake jusqu'au 28 mars 1935, date à laquelle il appareilla pour le Pacifique via le canal de Panama franchit le 7 avril arrivant à San Diego le 15 avril 1935. Durant les quatre années qui suivirent, le Ranger tout comme les Lexington particpa aux différents «Fleet problem», faisant de nombreuses escales à Hawaï mais naviguant également jusqu'à Callao au Perou et Seattle dans l'Etat de Washington. Le 4 janvier 1939, il quitta San Diego et l'Océan Pacifique pour des opérations dans les Caraïbes depuis la baie de Guantanamo à Cuba, notament «Fleet Problem XX» du 20 au 24 février avant de revenir à Norfolk le 18 avril 1939. Le 30 avril, le président Roosevelt inaugure l'exposition universelle de New York. C'est l'occasion pour la marine américaine de présenter une partie de la flotte. C'est ainsi que du 29 avril au 3 mai, le Ranger y fait escale en compagnie des cuirassés New York et Texas, de cinq croiseurs légers, d'une dizaine de destroyers et d'une demi-douzaine de sous marins. D'autres bâtiments comme le cuirassé Tennessee et le croiseur Wichita font des apparitions. A la déclaration de guerre, les américains réaffirment leur neutralité suivant une loi du 1er mai 1937 qui introduit une clause «Cash and Carry» (Payez et transportez). Les américains commencent cependant à préparer une éventuelle entrée en guerre même si l'opinion reste isolationniste avec l'accroissement des effectifs. A partir du 12 septembre 1939, l'US Navy organise des patrouilles pour garantir la neutralité américaine. Ces patrouilles sont généralement assurées par des destroyers et des croiseurs. Le Ranger quand à lui est en réserve à Hampton Roads en compagnie des cuirassés New York, Arkansas et Wyoming. Le 2 octobre 1939, les Etats Unis proclament une zone de neutralité panaméricaine allant de la frontière canadienne à la Terre de Feu. La marine américaine participe également à l'escorte des convois à destination de l'Europe et du Moyen Orient au moins jusqu'au milieu de l'Atlantique. Le Ranger y joue son rôle comme le 10 novembre 1941. Ce jour là le convoi WS12 qui transporte 20000 soldats britanniques pour le Proche Orient via le cap de Bonne Esperance appareille du port d'Halifax. Il est escorté par le TG14.4 du contre-amiral Cook composé du porte-avions Ranger, des croiseurs lourds Quincy et Vincennes et de 8 destroyers. Le 17, le porte-avions et les destroyers Rhind et Trippe laissent le convoi à 17°S dans les environs de Trinidad, le reste de l'escorte américaine laissant le convoi au Cap le 9 décembre. Bien que la guerre à éclaté dans le Pacifique, le Ranger reste dans l'Atlantique, ses performances étant jugées insuffisantes pour opérer sur ce théâtre d'opérations. Il patrouille dans l'Atlantique sud du 21 décembre 1941 au 22 mars 1942. A l'issue de cette patrouille, il regagne le Norfolk Navy Yard pour entretien qui est mis à profit pour installer un radar de veille aérienne CXAM-1, le porte-avions Ranger étant l'un des quatorze navires à avoir été choisit pour être équipé en premier lieu. Le renforcement de l'aviation sur le front indien étant urgent, le Ranger va servir de transport d'aviation. C'est ainsi qu'il appareille le 22 avril de la base navale de Quonset Point (Rhode Island) avec 68 chasseurs Curtiss P40 dy 33rd Pursuit Squadron de l'USAAF escorté par le croiseur lourd Augusta. Les chasseurs décollent devant Accra le 10 mai et le porte-avions est de retour à la base le 28 mai. Après une patrouille devant Argentia (Terre-Neuve), il repart pour l'Afrique avec 72 Curtiss P40 du 57th Fighter Group escorté par le croiseur lourd Augusta et le croiseur antiaérien Juneau et six destroyers au sein d'une Task Force 22. Les chasseurs décollent du bord, se posent à Accra le 19 juillet puis rallie l'Egypte. Après une patrouille au large de Trinidad, , il regagne Norfolk pour participer à un exercice de combat jusqu'au 1er octobre 1942 puis un entrainement au large des Bermudes avec quatre nouveaux porte-avions d'escorte de classe Sangamon en vue de l'opération Torch. Les alliés pressés par les soviétiques d'ouvrir un second front en Europe décide une politique des petits pas bien compréhensible quand on sait qu'au moment de la planification de l'opération Torch, les seules expériences amphibies sont les Dardanelles en 1915 et la Norvège en 1940 ce qui n'incite guère à l'optimisme. Le plan approuvé le 25 juillet prévoit le débarquement à Oran de la 1ère DI et de la moitié de la 1ère DB américaine (Mers el Kebir est encore dans tous les esprits et il est hors de question d'y débarquer des «Anglois»), à Alger des troupes américaines et britanniques et au Maroc des troupes exclusivement américaines. Ce débarquement est d'abord prévu le 30 octobre puis repoussé au 8 novembre et doit être lié à l'offensive britannique lancée le 23 octobre. Les moyens navals américains de l'opération Torch sont placés sous le commandement du contre-amiral H. Kent Hewitt qui pose sa marque sur le croiseur lourd Augusta (CA-31). Cette TF34 (appelée également Western Task Force) se compose des cuirassés Massachussets (BB59) Texas (BB35) et New York (BB34), de cinq porte-avions (le Ranger et 4 porte-avions d'escorte), de trois croiseurs lourds (Augusta Wichita Tuscaloosa) quatre croiseurs légers (Savannah, Brooklyn Cleveland et Philadelphia), 36 destroyers, 29 transporters et 19 bâtiments auxiliaires qui appareillent des Etats Unis le 24 octobre en trois convois sauf les porte-avions qui quittent les Bermudes le 26, la jonction se faisant le 28. Les forces navales américains divisent ses moyens en quatre forces : -Le groupe nord (TG 34.8 contre-amiral Kelly) devant Port Lyautey comprend ainsi le cuirassé Texas, le croiseur léger Savannah, les porte-avions d'escorte Sangamon et Chenango, 9 destroyers et huit transports -Le groupe central (TG 34.9 capitaine de vaisseau Emmet) devant Fedala se compose du croiseur lourd Augusta (navire-amiral de l'opération) les croiseur légers Brooklyn et Cleveland, les porte-avions Ranger et Suwannee, quinze destroyers et quinze transports. -Le groupe sud (TG 34.10 contre-amiral Davidson) devant Safi se compose du cuirassé New York, du croiseur léger Philadelphia, du porte-avions d'escorte Santee, de dix destroyers et 7 transports. -La force de couverture (TG 34.1) du contre-amiral Giffen se compose du cuirassé Massachussets , des croiseurs lourds Wichita et Tuscaloosa et de quatre destroyers. Le Ranger embarque pour cette opération un total de 76 appareils : 54 chasseurs F4F Wildcat des VF-9 et VF-41, 18 bombardiers en piqué SBD-3 Dauntless et 4 avions torpilleurs Grumman Avenger de la VS-41. Au déclenchement de l'opération, le Ranger est en place à 30 miles au nord-ouest de Casablanca et lance une première vague de 17 Wildcat à 6h10 pour attaquer les aérodromes français. 9 F4F attaquent les aérodromes de Rabat et de Rabat-Sale (QG des forces aériennes françaises au Maroc) et sans pertes pour eux, ils détruisent 7 avions sur le premier terrain et 14 sur le second. Un autre raid détruit 7 appareils sur l'aérodrome de Port Lyautey. Les appareils du Ranger sont aussi engagées contre la 2ème escadre légère qui appareille à 7h25 de Casablanca pour un combat sans espoir qui ressemble plus un sacrifice, sacrifice qui impressionera tellement les américains qu'ils baptiseront un porte-avions d'escorte Casablanca et qu'ils citent toujours cet exemple à l'Académie Navale d'Annapolis comme l'exemple admirable de courage et de sacrifice. Les Wildcat et les Dauntless sont également engagés contre les batteries côtières. En trois jours, le groupe aérien du Ranger effectue 496 sorties, ses bombardiers en piqué touchant par deux fois le contre-torpilleurs Albatros qui perd son étrave et doit s'échouer à 11h55. Les Dauntless attaquent également le Primauguet (une bombe au moins) qui doit s'échouer après avoir réussi quand même à toucher le Massachussets tandis que les Avenger écartent deux sous marins par un largage de grenades ASM. Le 10 novembre après que le Jean Bart eut repris son tir en visant le croiseur Augusta, huit Avenger du Ranger attaquent le cuirassé qui touché par deux bombes de 500kg s'échoue par l'arrière. Au total, les avions du Ranger on détruit 70 avions au sol, 15 en combat aérien pour la perte de 16 appareils (détruits ou si endommagés qu'ils seront feraillés) et 107 véhicules. Casablanca capitule le 11 novembre 1942 et le Ranger quitte le Maroc dès le 12 pour rentrer à Norfolk le 23 novembre. | |
| | | naga Feldmarshall
Nombre de messages : 38921 Age : 59 Localisation : Bangkok(Thailande) Date d'inscription : 02/02/2009
| Sujet: Re: Les porte-avions americains Lun 6 Juil - 1:31 | |
| Après un entrainement en baie de Chesapeake, le Ranger entra au Norfolk Navy Yard pour un grand carénage qui l'immobilisa du 16 décembre 1942 au 7 février 1943. Il renforce ensuite l'aviation alliée en Afrique en transportant à Casablanca le 23 février, 75 Curtiss P40L. Il reprit ensuite sa mission de patrouille au large de la Nouvelle Angleterre et de Terre Neuve tout en formant de nouveaux pilotes. Le 11 août 1943, il appareilla d'Halifax pour rejoindre la Home Fleet à Scapa Flow (Ecosse) où il arriva le 19 août pour patrouiller au large des îles britanniques et pour des opérations plus offensives. C'est ainsi que le 2 octobre 1943, le Ranger appareille de Scapa Flow en compagnie des cuirassés britanniques Duke of York et Anson, du croiseur lourd Tuscaloosa, de trois croiseurs britanniques et de dix destroyers. C'est l'opération «Leander» qui voit le Ranger lancer les Avenger de la VT-4, les Dauntless de la VB-4 et les Wildcat de la VF-4 pour attaquer la navigation allemande au large de la Norvège et plus précisement le port de Bodo. Les 20 Dauntless escortés par 9 Wildcat endommagent gravement deux grands cargos, un petit transport de troupes et coulent deux petits cargos. Le second groupe d'attaque composé de 10 Avenger et de six Wildcat détruisent un cargo, un petit caboteur et endommage un navire amphibie, rois avions étant perdus à cause de la Flak. Le 4 octobre, trois avions allemands attaquent le porte-avions mais la CAP¨descend deux avions et chasse le troisième (le livre de Jean Moulin fait état de la destruction d'un Junkers Ju 88 et d'un Heinkel He 115). Le Ranger rentre à Scapa Flow le 6 octobre. Le 19 octobre, il couvre avec le cuirassé Anson et le croiseur lourd Norfolk le rétablissement de la base alliée au Spitzberg. Il patrouille ensuite autour des îles britanniques ainsi qu'au large de l'Islande. Après une escale à Hvalfjord, il appareille le 26 novembre et arrive à Boston le 4 décembre. Camouflage Juillet 1944 Le 3 janvier 1944, le Ranger commence un nouveau cycle d'entrainement au large de Quonset Point mais ce cycle est interrompu le 20 avril quand il file vers Staten Island pour embarquer 76 Lockeed P38 Lightning. Quittant New York le 24 avril, il arrive à Casablanca le 4 mai Avant son retour aux Etats Unis, le Chief of Naval Operations, l'amiral King envisage une refonte du porte-avions pour élever ses capacités au niveau des porte-avions plus récents mais ses officiers lui expliquèrent que ce serait gâcher du temps, de l'argent et des moyens qui seraient plus utiles ailleurs. Le projet est abandonné et les travaux se limitent au renforcement du pont d'envol, à l'installation d'une nouvelle catapulte et de nouveaux radars. Les travaux furent réalisés au Norfolk Navy Yard. Le 11 juillet 1944, il appareille de Norfolk pour Panama. Franchissant le canal cinq jours plus tard, il embarqua des soldats de l'US Army à Balboa (Panama) pour San Diego où il arriva le 25 juillet. Après avoir embarqué les hommes et les avions du Night Fighting Squadron 102 et du personnel de l'USMC, le Ranger appareilla pour Pearl Harbor le 28 juillet, s'amarrant à Pearl Harbor le 3 août 1944. Durant les trois mois suivant, le Ranger servit de porte-avions d'entrainement aux opérations de combat de nuit. Le Ranger quitte Pearl Harbor le 18 octobre pour entrainer de jeunes pilotes aux opérations de combat, entrainement qui eut lieu au large de San Diego, terminant ainsi la guerre sans jamais avoir affronté la marine impériale japonaise. Quittant San Diego le 30 septembre 1945, il embarqua du personnel civil et militaire à Balboa pour la Nouvelle Orleans où il arriva le 18 octobre. Le lendemain du Navy Day (29 octobre) soit le 30 octobre 1945, il quitta la Lousiane pour quelques opérations au large de Pensacola (Floride). Après une escale à Norfolk, il entra au Philadelphia Naval Shipyard (nouvelle appelation des Navy Yard) le 18 novembre 1945 pour entretien et y resta jusqu'à son désarmement prononcé le 18 octobre 1946. Rayé du Navla Vessel Register le 29 octobre 1946, il est vendu à la démolition à Sun Shipbuilding and Drydock Company de Chester (Pennsylvanie) le 28 janvier 1947. Caractéristiques techniques Longueur 234,38 m Maître-bau 24,40 Tirant d'eau 5.92 Tonnage 14 500t Propulsion 2 groupes de turbines, 2 hélices, 6 chaudières Puissance 53 000 cv Vitesse 29,5 nœuds Caractéristiques militaires Armement 8 canons de 5 pouces AA 40 mitrailleuses de 12,7 mm Aéronefs 80 Rayon d'action 10 000 miles a 15 nœuds Autres caractéristiques Électronique radar CXAM-1 (à partir de 1940) Équipage 1 788 Chantier naval Newport News Shipbuilding Indicatif CV-4 | |
| | | naga Feldmarshall
Nombre de messages : 38921 Age : 59 Localisation : Bangkok(Thailande) Date d'inscription : 02/02/2009
| Sujet: Re: Les porte-avions americains Mer 8 Juil - 1:23 | |
| USS WASP (CV-7) L USS Wasp (abeille mais aussi White-Anglo Saxon Protestant) partage un point commun avec le USS Ranger, celle d'avoir été le représentant unique de sa classe. La raison en est bien simple : quand sa construction à été décidée, les Etats Unis respectaient encore le traité de Washington. Ce dernier traité leur accordait 135000 tonnes de porte-avions. Après la conversion des Lexington et la construction du Ranger, du Yorktown et de l'Enterprise, il ne reste plus que 14000 tonnes de porte-avions. C'est l'acte de naissance du Wasp qui peut être considéré comme une version réduite des Yorktown. L USS Wasp est autorisé le 27 mars 1934. Il est mis sur cale sur le 1er avril 1936 au Fore River Shipyard de Quincy (Massachusetts) lancé le 4 avril 1939 et admis au service actif le 25 avril 1940 à Boston. Il effectua une sortie à la mer pour tests le 5 juin 1940 avant de gagner Hampton Roads (Virginie) où il mouilla le 24 juin. Quatre jours plus tard, il appareilla pour les Caraïbes en compagnie du destroyer USS Morris pour une campagne de qualification de son groupe aérien. Le Wasp qui embarquait notament le lieutenant David McCampbell (qui allait devenir le plus grand as de l'US Navy durant le second conflit mondial) arriva à temps à Guantanamo pour participer aux célébrations du 4 juillet. Quelques jours plus tard, le porte-avions fût endeuillé par un accident. Le 9 juillet, un Voughy SB2U-2 Vindicator s'abima en mer à deux miles du porte-avions. Quand le destroyer Morris et le Wasp arrivèrent sur zone, l'avion avait disparu, engloutissant ses deux hommes d'équipage. Le Wasp quitta Cuba le 11 juillet pour Hampton Roads où il arriva quatre jours plus tard. Il y embarqua les avions du 1st Marine Air Group (USMC) pour les qualifier aux opérations embarquées durant une semaine avant que les appareils ne soient débarqués à Norfolk et que le porte-avions ne regagne Boston pour les traditionels travaux suivant la mise en condition qu'il s'agisse de réparations ordinaires ou de modifications. Dans la capitale du Massachusetts, il tira 21 coups de canon pour rendre les honneurs au président Roosevelt à bord du yacht Potomac en escale à Boston le 10 août. Il quitta Boston le 21 août, effectuant de nombreux exercices et essais où il poussa notament ses machines au maximum de leur possibilité. En fin de matinée, le 22 août, il gagna Norfolk pour embarquer son groupe aérien . Le 28 août, il entra en carénage à l'Arsenal de Norfolk pour des travaux notament sur ses turbines. Au bassin du 12 septembre au 18 septembre, il effectua ses ultimes essais à la mer au large d'Hampton Roads le 26 septembre 1940. Déclaré opérationnel, il fût affecté à la Carrier Division 3 de la Patrol Force avec pour base, Norfolk (effectif le 11 octobre) Le même jour, il embarqua 24 Curtiss P40 du 8th Pursuit Group de l'Army Air Corps et 9 avions d'observations O-47 du 2nd Observation Squadron ainsi que des hydravions de soutien J2F Ducks. Cet embarquement avait pour but de tester les procédures de décollage de la marine et de l'armée. Cette experience allait s'avérer bien utile durant le second conflit mondial, le Wasp effectuant plusieurs missions de transport d'aviation notament pour secourir Malte. Le USS Wasp gagna ensuite Cuba en compagnie des destroyers Plunkett et Niblack et durant les quatre jours suivant, son groupe aérien s'entraina d'arrache pied notament au tir et au bombardement en piqué. A son arrivée à Guantanamo, il salua de treize coups de canons, l'amiral Hayne Ellis, commandant l'Atlantic Squadron embarqué à bord du cuirassé Texas. Son entrainement dans les eauxs chaudes des Caraïbes s'acheva à la fin du mois de novembre, le porte-avions retrouva Norfolk le 26 novembre pour un bref carénage qui l'immobilisa jusqu'à Noël 1940. Les travaux achevés, il mit le cap sur Cuba, arrivant dans la baie de Guantanamo le 27 janvier 1941 pour des opérations de routine. De routine peut être mais avec du beau monde puisqu'étaient présent le cuirassé Texas, le porte avions Ranger, les croiseurs lourds Tuscaloosa et Wichita ainsi que de nombreux destroyer. De retour à Hampton Roads le 4 mars, il effectua dans les premières heures du 5 mars, un exercice de combat de nuit. Le 7 mars 1941, le Wasp fût pris au large de Norfolk dans une mer déchainée. Dans la nuit, il porta assistance à un voilier, le George E. Klinck qui partant de Jacksonville (Floride) cherchait à gagner Southwest Harbor dans le Maine. De retour à Norfolk le 8 mars, il entra aussitôt au bassin pour des travaux sur les turbines, un renforcement de sa DCA et l'installation d'un radar CXAM-1. Le 22 mars, il appareilla de Norfolk pour St Thomas (Iles Vierges) où il arriva trois jours plus tard avant de gagner Guantanamo pour embarquer du matériel à destination de Norfolk. Arrivé à destination le 30 mars, le Wasp mena des opérations aériennes de routine au large d'Hampton Roads. En compagnie du destroyer Sampson, le porte-avions chercha en vain un avion de patrouille maritime accidenté dans les parages le 8 avril. Le reste du mois, le vit mener des opérations aériennes au large de Newport (Rhode Island) et de Norfolk. A la mi-mai, il gagna les Bermudes, jettant l'ancre à Grassy Bay le 12, restant au mouillage pendant trois jours avant d'opérer au large jusqu'au 3 juin en compagnie du croiseur lourd Quincy et des destryers Livermore et Kearny. Il appareilla pour Norfolk le 6 juin. La guerre n'était pas sans conséquence sur les Etats Unis qui voulaient coûte que coûte maintenir leur neutralité. La présence du Wasp aux Bermudes s'explique par la cession de bases par les britanniques en l'échange de 50 vieux destroyers bientôt transformés en escorteurs. La base est inaugurée le 7 avril, c'est le repaire du TG 7.3 composé du porte-avions Ranger, des croiseurs lourds Tuscaloosa et Wichita ainsi que les destroyers Kearny et Livermore, le tout sous le commandement du contre-amiral Arthur B. Cook. Cette force est renforcée le 15 mai par le porte-avions Wasp, les croiseurs lourds Quincy et Vincennes et les destroyers du squadron 11 (DesRon 11) à savoir les Sampson, Eberle, Gwin, Grayson, Meredith, Monssen et Ericcson. Du 20 mai au 3 juin, le Wasp est à la mer au sein du TG2 (contre-amiral Robert A. Giffen) avec le croiseur lourd Quincy et les destroyers Livermore et Kearny. Le TG2 se dirige vers les Açores à la recherche du cuirassé Bismarck et du croiseur lourd Prinz Eugen. Les allemands sont au courant de la présence des américains ainsi que celle du croiseur sous marin Surcouf des FNFL (Forces Navales Françaises Libres) qui patrouille dans un but semblable. Pour l'anecdote, dans le Catalina du squadron 209 du Coastal Command qui retrouve le cuirassé allemand, le copilote est américain, il s'agit de l'Enseigne de Vaisseau de 2ème classe Leonard B. Smith, le contact est tenu par un autre Catalina du squadron 240 pilote lui par un américain, le lieutenant de vaisseau James E. Johnson. Le 20 juin, le TG 2.6 appareille d'Hampton Roads. Cette force composée du Wasp, du Tuscaloosa et des destroyers Anderson et Rowan patrouille jusqu'au 4 juillet date de son retour aux Bermudes. Quelques jours plus tard, le 7 juillet, la TF16 (cuirassé Mississippi, croiseurs lourds Quincy et Wichita, cinq destroyers, transport American Legion, Mizar et Almaack) transporte les 4000 hommes de la 1ère brigade de Marines en Islande où ils relèvent les troupes britanniques. Le 23 juillet, le Wasp embarque à Norfolk, 30 Curtiss P40C et trois PT-17 d'entrainement du 33rs Pursuit Squadron (8th Air Group, Air Force Combat Command) basé en temps normal dans l'Etat de New York. Le Wasp appareille pour l'Islande le 28 juillet accompagné par les destroyers O'Brien et Walke puis quelques temps plus tard, le croiseur lourd Vincennes. Il lance ses avions le 6 août avant de mettre le cap sur Norfolk où il arrive le 14 août. De nouveau à la mer le 22 août, le Wasp assure les qualifications et l'entrainement des pilotes de son groupe aérien en baie de Chesapeake. Le 25 août 1941, ses missions d'entrainement furent mise au second plan, en raison de la présence du croiseur lourd allemand Admiral Hipper mais aucun navire n'entra en contact avec lui. Le groupe de combat du Wasp fit alors escale dans le golfe de Paria à Trinidad le 2 septembre. Il y resta jusqu'au 6 septembre, date à laquelle il reprit ses patrouilles de neutralité. Cette neutralité était de plus en plus fictive, les navires américains escortant maintenant les convois britanniques jusqu'au milieu de l'Atlantique à un point nommé «Mid-ocean meeting point» (MOMP). Le 18 septembre 1941, le navire qui devait regagner les Bermudes est dérouté sur Terre-Neuve, se ravtaillant au port le 23 septembre avant de mettre le cap sur l'Islande et le port de Hvalfjordur en compagnie du croiseur lourd Wichita, de quatre destroyers et du navire atelier Vulcan, le porte-avions arrivant sur place le 28 septembre alors que deux jours plus tard, l'amiral Stark Chief of Naval Operations avait ordonné aux navires américains de détruire tout navire allemand ou italien trouvé. Le 6 octobre, le Wasp reprit la mer en compagnie du Vincennes et de quatre destroyers, patrouillant dans l'Atlantique Nord avant de rentrer à Terre-Neuve le 11 octobre. Le 17 octobre, il appareilla pour Norfolk y arrivant le 20 pour une brève escale puisque dès le 1er novembre il mouillait à Grassy Bay dans les Bermudes d'où il mena plusieurs patrouilles qui l'occupèrent jusqu'à la fin du mois. Les incidents entre navires américains et sous marins allemands se multiplient : torpillage du Kearny le 17 octobre, du Salinas le 28 et surtout le Reuben James le 30 qui est coulé suite à cette attaque. La situation dans le Pacifique n'est pas plus sereine. Le Wasp appareille de Grassy Bay le 3 décembre, retrouvant à la mer le destroyer Wilson pour un entrainement aux opérations nocturnes et des exercices de tir qui s'achèvent le 5 décembre 1941 date à laquelle le navire mouille à Grassy Bay. Après l'attaque sur Pearl Harbor, les américains craignent que les navires français bloqués aux Antilles par l'Armistice de juin 1940 ne tentent de gagner la France qu'il s'agisse des croiseurs Jeanne d'Arc et Emile Bertin ou du porte-avions Béarn. En fait la menace est inexistante mais les américains surveillent la zone à l'aide du Wasp, du croiseur Brooklyn et des destroyers Sterett et Wilson. La tension aux Antilles étant retombée, le Wasp quitte Grassy Bay le 22 décembre en compagnie du porte-avions Long Island et des destroyers Stack et Sterret, arrivant à Norfolk le 24 décembre pour un grand carénage. | |
| | | naga Feldmarshall
Nombre de messages : 38921 Age : 59 Localisation : Bangkok(Thailande) Date d'inscription : 02/02/2009
| Sujet: Re: Les porte-avions americains Mer 8 Juil - 1:38 | |
| La première sortie à lieu le 14 janvier 1942 quand il quitte Norfolk pour rejoindre Argentia (Terre-Neuve) puis la baie de Casco dans le Maine. Le 16 mars, dans des conditions météorologiques difficiles il entra en collision avec le destroyer Stack. Le porte-avions n'eut aucun dommage important mais le destroyer du être réparé à Philadelphie. La Home Fleet à bout de souffle, les américains décident d'envoyer des renforts en particulier pour contrer la sortie du Tirpitz. Il s'agit également de compenser le départ des navires engagés dans l'opération Ironclad (cuirassé Ramillies, porte-avions Illustrious et Indomitable, croiseur antiaérien HMS Hermione, croiseur lourd Devonshire, destroyers Active, Anthony, Duncan, Inconstant, Javelin, Laforey, Lightning Lookout Nizam, Norman Pakenham Paladin et Panther plus diverses frégates, corvettes et les navires transportant les 15000 hommes), la capture de Diego Suarez, les britanniques craignant un coup de main japonais sur Madagascar. Le 26 mars, appareille de Portland pour Scapa Flow, la Task Force 39 sous le commandement du vice-amiral John W. Wilcox qui à mis sa marque sur le cuirassé Washington. Ce dernier est accompagné du Wasp, du Wichita, du Tuscaloosa et de huit destroyers mais pas du North Carolina, le sister-ship du Washington qui n'est pas prêt à temps, les aller et retour constants entre la mer et New York lui vaudront le surnom de «Show Boat». Le vice-amiral Wilcox disparaît le 27, emporté par une lame et il est remplacé par le vice-amiral Robert C. Giffen à bord du Wichita. (le corps de Wilcox fût repéré par les avions du Wasp mais ne pu être récupéré en raison des conditions météo). La jonction avec la Home Fleet à lieu le 3 avril, les navires britanniques dont le HMS Edimburgh qui escortent les navires américains jusqu'à Scapa Flow où ils arrivent le 5 avril. Le capitaine Henry Fancourt pilotant un Gloster Gladiator devient le premier pilote britannique à apponter sur un porte-avions américain.La TF39 devient la TF99 toujours sous le commandement de Giffen qui à mis sa marque sur le Washington et participe essentiellement à la couverture des convois à destination de la Russie. L'US Navy participe également à des opérations en Méditerranée. Les anglais subissent tout le poids des forces germano-italiennes qui s'acharnent sur une petite île stratégiquement située : Malte. Si l'île venait à succomber, l'Afrikakorps de Rommel et les troupes italiennes n'aurait aucun problème à se ravitailler. Il faut renforcer les défenses de l'île et en particulier la défense aérienne. Pour cela, il faut envoyer des chasseurs qui ne peuvent décoller que de porte-avions. Les porte-avions Argus, Ark Royal, Furious, Victorious et Eagle ont envoyé 410 chasseurs entre août 1940 et mars 1942 qu'il s'agisse de Hawker Hurricane ou de Supermarine Spitfire. Les anglais ont cependant un problème : ils n'ont plus de porte-avions emportant suffisament d'appareils. Le 1er avril 1942, Churchill demande à Roosevelt le prêt du Wasp. Le président américain accepte dès le lendemain. L'opération Calendar commence le 9 avril quand le Wasp appareille de Glasgow chargé de 47 Spitfire Mk V (il à cependant conservé les F4F de la VF-71) escorté par le croiseur de bataille Renown et les croiseurs Cairo et Charibydis de la Royal Navy et les destroyers américains Madison et Lang. Le Wasp franchit le détroit de Gibraltar dans la nuit du 19 au 20 avril. Protégés par une patrouille de 11 Wildcat, les 47 Spitfire décollent le 20 avril, 46 d'entre eux atteignant Malte après un vol de 550 miles nautiques (1100km) mais une grande partie va être détruit par les bombardements allemands. Le Wasp reprend 47 Spitfire Mk V à Glasgow et repart vers Malte avec le Charibydis et quatre destroyers, rejoint à Gibraltar par l'Eagle qui en porte 17, c'est l'opération «Bowery». Les 64 chasseurs décollent le 9 mai et 60 d'entre eux arrivent à Malte. Le Wasp retourne à Scapa Flow le 16 mai 1942 puis compte tenu de la situation dans le Pacifique retourne à Norfolk d'où il repart le 6 juin avec le cuirassé North Carolina, le croiseur lourd Quincy le croiseur léger San Juan et des destroyers, formant la TF37 qui passe dans le Pacifique le 10 juin. En effet, au moment où le Wasp envoie des chasseurs à Malte, l'US Navy se retrouve avec seulement deux porte-avions opérationnels dans le Pacifique : le Lexington à été coulé à la bataille de la mer de Corail, le Saratoga est en refonte, le Yorktown coulé à la bataille de Midway, il ne restait plus que l'Enterprise et le Hornet. Le Wasp s'amarre à San Diego le 19 juin, embarquant un complément d'avion, des Grumman Avenger et des Douglas Dauntless qui remplacent les Vindicator. Le 1er juillet, il appareille pour les Tonga, couvrant avec son groupe aérien un convoi de cinq transports avec son bord le 2nd Marine Regiment. Après le coup d'arrêt de la mer de Corail et surtout de Midway, le Japon se place sur la défensive et souhaite affermir sa domination sur la «grande sphère de coprospérité asiatique» et donc d'en contrôler les péripheries. Le Japon cherche donc à contrôler les îles Salomon ce qui marque le début de la bataille de Guadalcanal. Le débarquement japonais à lieu sur Guadalcanal le 4 juillet, obligeant les alliés à accélerer les préparatifs pour leur propre débarquement. Le 26 juillet, au sud des Fidji, les 80 navires prévus pour l'opération «Watchtower» (les mauvaises langue baptisèrent cette opération «Shoestring» ou lacet de godasses en raison des nombreuses improvisations) se rallient avec notament la TF18 du contre-amiral Noyes (porte-avions Wasp, cuirassé North Carolina, les croiseurs Quincy Vincennes San Francisco, le croiseur léger San Juan et des destroyers). Le reste des moyens était réparti entre la TF11 du contre-amiral Fitch (porte-avions Saratoga, croiseurs lourds Astoria Minneapolis New Orleans) la TF16 du contre-amiral Fletcher (porte-avions Enterprise, croiseurs lourds Portland et Chester, croiseur antiaérien Atlanta). La TF61 du contre-amiral Fletcher est chargée de la couverture de l'opération avec comme moyen essentiel les trois porte-avions, le débarquement proprement dit étant du ressort de différents Task Groupe qu'il s'agisse du TG 62.1 (contre-amiral Turner 23 transports) du TG62.2 chargé de la couverture des transports (contre-amiral Crutchley avec les croiseurs australiens Australia, Canberra et Hobart, le Chicago et 9 destroyers) du TG 62.3 chargé de l'appui feu (capitaine de vaisseau Riefkohl croiseurs lourds Vincennes, Quincy Astoria et quatre destroyers) du TG 62.4 chargé de la même mission (contre-amiral Norman Scott croiseur léger San Juan et quatre destroyers) et du TG 62.5 constitué de cinq dragueurs de mines rapides. Une TF63 regroupe l'aviation basée à terre et huit sous marins forment la TF42. Le débarquement prévu à l'origine le 1er août est repoussé au 7 en raison du retard pris par certains transports. Le Wasp escorté par les croiseurs lourds San Francisco et Salt Lake City et quatre destroyers se déploya à l'ouest de Guadalcanal dans la soirée du 6 août vers minuit avant de se placer à 84 miles à l'est de Tulagi. | |
| | | naga Feldmarshall
Nombre de messages : 38921 Age : 59 Localisation : Bangkok(Thailande) Date d'inscription : 02/02/2009
| Sujet: Re: Les porte-avions americains Mer 8 Juil - 1:46 | |
| Les premiers avions sont catapultés à 05.57, les F4F et les SBD ayant pour objectif Tulagi, Gavutu, Tanambogo, Halavo, Port Purvis, Haleta et Bungana. 22 hydravions (15 Kawanishi H8K et 7 Nakajima Zero) sont abattus, les cibles au sol sont également détruites sans aucune perte pour les asseillants.La deuxième vague engagée à partir de 07.04 rencontre quelques résistances mais les débarquements se déroulent sans grande résistance. Le premier raid japonais à lieu vers midi le 7 août. 27 Betty et 18 Zero décollant de Rabaul (leur cible originelle était les aérodromes de port Moresby) bombardent les bâtiments entre Tulagi et Guadalcanal à l'aide de bombes de 250 et de 60kg. 30 appareils japonais sont abattus. Durant toute la campagne des Salomons, les américains bénéficieront du préavis donné par les Coastwatcher australiens, généralement d'anciens colons qui se cachent dans la jungle à l'aide d'indigènes. Le second raid à plus de chance puisque le destroyer Mugford est avarié par une bombe (18 tués ou disparus). Malgré ça, les porte-avions se retirent, craignant une attaque nocturne de la marine japonaise, domaine où cette dernière possédait une maitrise sans équivalent. Ce retrait imposé à Fletcher rend furieux les Marines qui ont l'impression d'être laissés «le derrière à l'air». Le Wasp est de retour le 8 août au matin, son groupe aérien maintenant en permanence une patrouille de combat aérien pour couvrir les transports encore chargés de matériel. Des Dauntless sont également catapultés pour une mission de reconnaissance à 220 miles du porte-avions. Pendant deux heures, ces avions ne trouvèrent aucun objectif jusqu'à ce qu'à 8.15, un Rufe (un hydravion de chasse type Zéro) ne soit abattu. Ses avions intercepent ensuite un raid de 26 Betty et de 15 Zero et seuls 9 Betty passent l'écran de la chasse pour des résultats médiocres : un transport coulé et un destroyer endommagé. Tout faillit basculer dans la nuit du 8 au 9 août au court de la bataille de Savo. Peu après l'annonce du débarquement, le vice-amiral Gunichi Mikawa, commandant la 8ème flotte à Rabaul embarque du matériel sur six transports pour tenter de reprendre Guadalcanal alors que lui même rassemble une force de combat composée de cinq croiseurs lourds, de deux croiseurs légers et un destroyer. Cette force appareille dans l'après midi du 7, elle est détectée par les américains le soir même suivi le lendemain par deux Hudson australiens. Après une diversion, Mikawa descend le Slot à 24 noeuds pour attaquer les navires qui appuient les marines débarqués. L'attaque japonais surprend totalement les américains en dépit de la présence de deux destroyers piquet radar, les USS Blue et Ralph Talbot. Les torpilles japonaises sont lancées à 1h38 et la première alerte est donnée par le destroyer Patterson à 1h43. A 1h45, un hydravion japonais lance des fusées éclairantes au moment où les torpilles arrivent au but que les croiseurs japonais ouvrent le feu. Les américains et les australiens riposent mais l'effet de surprise combiné à un meilleur entrainement des japonais au combat de nuit provoquent une terrible défaite : 4 croiseurs lourds sont coulés : le Quincy, le Vincennes, l'Astoria et l'Australia ainsi que le destroyer Jarvis sont coulés tandis qu'un croiseur lourd (le Chicago) et deux destroyers sont fortement endommagés. Le Slot reçoit bientôt le surnom d'Ironbottom Sound ou détroit au fond de féraille. Trois jours plus tard cependant, le sous marin S44 vange l'humiliation de Savo en torpillant le Kako, un des participants japonais à cette bataille. Malgré ce début difficile, les américains parviennent à prendre progressivement le dessus sur les japonais qui malgré le courage déployé par les troupes et les destroyers du Tokyo Express devront se résoudre à évacuer Guadalcanal en 1943 marquant la fin définitive de l'expansion japonais et son recul inexorable. Le Wasp de se contenter continue de couvrir les Marines qui y sont débarqués. Se ravitaillant le 24 août 1942, il ne participe à la bataille des Salomon Orientale où l'Enterprise est gravement endommagé. Une semaine plus tard, le Saratoga est torpillé ce qui laisse à ce moment deux porte-avions américains opérationnels : le Hornet et le Wasp. Le 15 septembre 1942, le Wasp et le Hornet accompagné par le cuirassé North Carolina, sept croiseurs et treize destroyers. Cette force couvre le transport à Guadalcanal du 7th Marine Regiment pour renforcer la garnison. Le Wasp assure les patrouilles ASM et de chasse à 150 miles au sud-est de l'île de San Cristobal, l'activité ennemie est faible, tout juste un hydravion abattu par un Wildcat à 12.15 Vers 14.20, le porte-avions se mit face au vent pour lancer 7 Wildcat et 18 Dauntless puis pour récuperer 8 Wildcat et 3 Dauntless. Les avions sont entrain d'être ravitaillés quand le I-19 lance six torpilles à 14h44. Le porte-avions encaisse trois torpilles qui éventre les citernes à carburant provoquant une série d'explosion entrainant à leur tour des voies d'eau rapidement incontrolables. Les trois autres torpilles passent à proximité du Wasp, l'un touchant le destroyer O'Brien à 14.51 qui évite la deuxième en maoeuvrant. Cette dernière manque de peu le destroyer Lansdowne mais touche le North Carolina à 14.52 qui affiche une brêche de 9.60 par 5.50m. La lutte contre les incendies est d'autant plus difficile que les torpilles ont également rompu les manches à incendie. Le porte-avions affiche bientôt une gite de 15° et malgré la lutte acharnée de son capitaine, le capitaine de vaisseau Forrest Sherman et de l'équipage, le navire est perdu. L'ordre «Abandonnez le navire» est donné à 15.20, l'évacuation s'effectue sans panique et comme le veux la tradition, le capitaine Sherman quitte le bord en dernier à 16.00. 1946 hommes sont ainsi récupérés par les destroyers Laffey, Lansdowne et les croiseurs lourds Helena et Salt Lake City. Le Lansdowne est chargé d'abréger les souffrances du porte-avions. Deux torpilles à mise à feu magnétique sont lancées à 1000 puis 800 yards mais sans résultat, prouvant les défauts récurrents des torpilles américaines. Le Lansdowne ne dispose plus que de trois torpilles qui sont lancées avec le percuteur magnétique désactivé. Les trois torpilles explosent mais le porte-avions est toujours à flot, ne coulant qu'à 21.00.
Dernière édition par naga le Mer 8 Juil - 1:59, édité 1 fois | |
| | | naga Feldmarshall
Nombre de messages : 38921 Age : 59 Localisation : Bangkok(Thailande) Date d'inscription : 02/02/2009
| Sujet: Re: Les porte-avions americains Mer 8 Juil - 1:56 | |
| Caractéristiques techniques Type Porte-avions Longueur 225,93 m Maître-bau 24,61 m Tirant d'eau 8,53 m Déplacement 20 500 t Puissance 75 000 ch Vitesse 29,5 nœuds (54,6 km/h) Caractéristiques militaires Blindage ceinture: 102 mm pont: 38 mm Aéronefs 29 chasseurs 36 bombardiers en piqué 15 bombardiers-torpilleurs Rayon d'action 22 000 km/15 n catapulte sous hangar Autres caractéristiques Équipage 2 367 officiers et matelots Chantier naval Chantier naval Fore River de Quincy Indicatif CV-7 | |
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