A7V "Mephisto" et "Elfriede"

"Mephisto" est un char allemand de la Première Guerre mondiale, le seul exemple survivant d’un A7V.

En avril 1918, lors d'une attaque allemande à Villers-Bretonneux sur le front occidental, il se retrouva coincé dans un trou d'obus et fut abandonné par son équipage.







Il a été récupéré par les troupes alliées environ trois mois plus tard et, après la guerre, emporté en Australie comme trophée.
14 juin 1919,le Mephisto Tank débarque du SS Armagh à Brisbane.








Dès septembre 1920, le Courrier de Brisbane s'était plaint dans un éditorial de la position exposée de Méphisto et de la détérioration de son état provoquée par les conditions météorologiques, notamment par l'effacement des inscriptions sur la coque "qui, pour certains, sont sacrées" .
Le musée du Queensland a changé d’emplacement plusieurs fois et plusieurs abris ont été construits pour offrir une protection contre la pluie.

1960




1983




En 1986, le musée a été transféré au centre culturel du Queensland, où Mephisto a été déplacé à l'intérieur et, plus tard, placé derrière une vitre dans un environnement
à température contrôlée le protégeant du public.

Le véhicule a été partiellement submergé lors des inondations de 2011 à Brisbane et a été transporté au musée du rail des ateliers de North Ipswich pour y être restauré
en profondeur.
En juin 2015, il a été transporté au monument commémoratif de la guerre d'Australie à Canberra pour participer aux commémorations du centenaire
de la Première Guerre mondiale.
En février 2018, il a été rendu au Queensland Museum, où il est désormais exposé en permanence à la galerie Anzac Legacy.

La courte histoire du "Mephisto"

En service des janvier 1918.
L'équipage du Mephisto -Abteilung 3




Le 21 mars, il participa, avec 4 autres A7V et 5 chars britanniques capturés, à une attaque relativement réussie à Curgies, au nord-est de Saint-Quentin.
Il a ensuite été transporté dans l'atelier de chars allemand près de Charleroi pour y être réparé et repeint.
Il a été remis en service à la mi-avril. Son nouveau commandant était le lieutenant Heinz Theunissen.
À cette époque, il était devenu à la mode de nommer les A7V après des personnages de l’histoire ou de la mythologie allemande et
on pense que Theunissen a choisi le nom de Méphisto, un démon du folklore allemand. Le nom était peint sur les armures avant et arrière.
Une figure représentant un démon rouge en train de filer avec une partie d'un char britannique sous le bras était également peinte sur l'armure avant.

Pendant ce temps, le haut commandement allemand préparait une attaque sur Villers-Bretonneux, espérant capturer la ville et la colline au nord afin que
leur artillerie puisse dominer l'important nœud routier d'Amnois, situé à une vingtaine de kilomètres à l'ouest.
Après plusieurs jours de reconnaissance, il fut décidé que le sol était propice aux chars et quinze A7V furent affectés à l'assaut.
Le sol était ferme, en pente douce et relativement exempt de cratères d'obus, et les défenses alliées étaient relativement faibles.

Char A7V à Roye, 21 mars 1918




Dans la nuit du 21 avril, quatorze des véhicules (dont l'un a refusé de démarrer) ont été chargés dans des trains et emmenés par chemin de fer jusqu'à Guillaucourt,
déchargés et dissimulés à proximité du village de Wiencourt-l'Équipée, à environ 4 km de les tranchées allemandes.
Une deuxième A7V est ensuite tombée en panne, ce qui en laissait treize disponibles pour l’attaque.
Le 24, à 15 h 45, ils se sont rendus dans le village de Marcelcave pour faire le plein.
Une patrouille d’infanterie composée de 6 hommes a été affectée à chaque char afin de servir de reconnaissance.
La totalité de la force a ensuite pris sa position de départ, à l’arrière de la Ligne, en prévision de l’attaque de 6 heures du matin.

Debut de l attaque allemande avec un Mark IV capture




Les chars allemands ont été divisés en 3 groupes, chacun avec un ensemble d'objectifs. Méphisto faisait partie du groupe intermédiaire et avançait avec la voie ferrée à sa droite,
en direction de son objectif, le Bois d’Aquennes, à l’ouest de la ville, dans le cadre de l’encerclement prévu.
Les premiers contacts avec les troupes alliées ont eu lieu lorsque le groupe de Méphisto s'est approché de la Ferme de la Couture.
Le groupe a traversé un verger en face de la ferme, forçant les troupes britanniques à se retirer, mais Mephisto a été bloqué par un probleme de pompe a carburant
et a dû s'arrêter tandis que les autres chars poursuivaient leur objectif.
Theunissen et certains membres de son équipage ont avancé à pied pour aider à attaquer la ferme, mais sont revenus après la réparation du Mephisto.
Ils étaient maintenant assez loin des autres chars, alors Theunissen se mit à leur poursuite.

Cependant, peu après, un obus a atterri immédiatement devant le char, créant un grand cratère. Le char a sauté dedans et est resté coincé.
L'équipage n'avait d'autre choix que d'abandonner le véhicule.

L'opération, cependant, avait été un succès et la ville avait été capturée.
Deux autres A7V (Elfriede et Nixe) ont été perdus et une fois que l'infanterie a sécurisé le territoire capturé, les chars restants sont retournés à Marcelcave.


La contre-attaque commença presque immédiatement et pendant la nuit du 24, les troupes alliées commencèrent à reprendre le territoire perdu.
A7V "Elfriede" s'était renversé mais était toujours fonctionnel.
Craignant d'être capturés, les Allemands ont envoyé un officier chargé d'explosifs pour le rendre inutilisable.
N'ayant pas appris qu'il y avait deux A7V abandonnés, il a fait sauter le premier qu'il a rencontré,le Méphisto;
Le Elfriede était à 700 mètres environ à l’ouest. L'explosion a immobilisé le Mephisto et lui a causé d'importants dégâts, sans toutefois le détruire.
Si cette erreur n’avait pas été commise, les Allemands auraient pu le remorquer à l’arrière.

Le "Elfriede" renverse




Le lendemain, les attaques alliées se poursuivirent et les Allemands se retirèrent au sud-est pour tenter d'éviter l'encerclement.
Le 26 au matin, les lignes étaient revenues presque à leurs positions précédentes, mais le verger de la ferme de la Couture restait aux mains des Allemands, avec Méphisto, à l'insu des Alliés, toujours immobilisé dans le cratère.

Le front entre les deux armées consistait maintenant en une série d '"avant-postes" connectés plutôt qu'en de profondes tranchées parallèles et profondes
qui avaient caractérisé les premières années de la guerre.
Dans les semaines qui ont suivi la bataille de Villers-Bretonneux, les unités de la Force impériale australienne ont lancé une série de petits raids, souvent impromptus,
sur les avant-postes ennemis, les entourant et les occupant, et tuant ou faisant prisonniers les occupants.
L'effet était de repousser progressivement la ligne de front allemande.

Le 9 juillet, au cours d'une de ces excursions, des hommes du 28 e bataillon à Monument Wood ont vu le Mephisto, mais ont dû se retirer après être tombés sous le feu ennemi.
Dans la nuit du 13 juillet, le 26ème bataillon prit le contrôle de la section du front et termina bientôt l'occupation du bois.
Dans le journal du 26ème bataillon du 14 juillet, le lieutenant H. F. Pearson a indiqué que "lors de l'attaque, le bataillon avait capturé le char allemand abandonné le n ° 506 Mephisto".

Le lieutenant-colonel James Robinson, commandant du 26e Bataillon, a décidé d'acquérir le char comme trophée.
Avec l'approbation du général Evan Wisdom (commandant de la 7e brigade, dont fait partie le 26e bataillon), il assure la liaison avec le major Harrington du Tank Corps
et avec des officiers d'artillerie.
Dans la nuit du 15 au 14 juillet, Pearson a fait inspecter le véhicule par trois officiers de la 1re compagnie britannique Gun Carrier Company et a évalué la possibilité de le récupérer.
Ils ont décidé que c'était possible, mais dangereux en raison de la proximité des positions allemandes.
Par conséquent, le 17e Bataillon a poussé sa ligne plus en avant.
Le 19, ils sont relevés par le 23e Bataillon, qui continue à pousser les Allemands encore plus loin. Une opération de récupération était prévue dans la nuit du 22 juillet.
Les 20 et 21 juillet, des groupes de travail composés d'hommes du 26e Bataillon ont dégagé un itinéraire pour les véhicules.
Dans la nuit du 22 au soir, deux véhicules de la 1re compagnie Gun Carrier Company *, avec 23 hommes, sont partis de Villers-Bretonneux en direction de la ferme.
Ils étaient accompagnés de 13 hommes du 26e Bataillon.
Pour couvrir le bruit de l'opération, un avion volait à basse altitude et l'artillerie alliée procédait à des tirs d'obus sporadiques.
Les Allemands ont lancé un bombardement d'obus au gaz apparemment prévu à l'avance, obligeant la partie à la récupération à porter leurs masques à gaz.

Un câble en acier était fixé au char et le véhicule a ete remorqué à environ 4 kilomètres vers l'ouest jusqu'à la couverture temporaire du bois d'Aquennes.
La partie récupération a dissimulé le chemin et en a posé un faux pour tromper les observateurs allemands.
De là,le Mephisto a été transporté par étapes sur le terrain d’entraînement de la 5e brigade de blindés à Vaux-en-Amiénois.

À Vaux, cela suscita beaucoup d'intérêt parmi les troupes. Le véhicule était couvert de graffitis et, selon le lieutenant-colonel Robinson,
"le bataillon était occupé en peignant une belle illustration du lion britannique avec sa patte sur un tank allemand".






Sur l’autre côté étaient peints: l’insigne du soleil levant de l’armée australienne, les mots «capturés par le 26th Batt, A.I.F.»
et l’insigne du bataillon; et "Salved par le 1 er Cie Cie (compagnie de transporteurs d'armes), 5ème bataillon de chars" avec l'insigne du 5ème bataillon.




De nombreux soldats ont écrit leur nom et parfois leur régiment ou leur bataillon sur la coque.
Au fil des ans, tous ces embellissements ont disparu, mais on peut les voir sur des photographies contemporaines.
Différentes parties du char ont été prises comme souvenirs.

En octobre 1918, Méphisto fut déplacé tout près de Poulainville, où se trouvait une voie d’évitement.
De là, il a été transporté par chemin de fer à l'école de chars d'assaut du corps de chars à Merlimont, puis expédié de Dunkerque à Londres.
Des propositions pour qu'il soit présenté comme un trophée de guerre en Australie ont été soulevées et le 2 avril 1919, il a été chargé sur le SS Armagh à Tilbury.


source
Wikipedia.fr

Etats de service mouvementés, et une retraite paisible qu'on lui souhaite longue, comme pièce unique témoin de l'Histoire...

Bon sang,je viens de voir sur le net que les francais avait recupe le "Elfriede" renverse et qu il etait en parfait etat de marche.
Je vais faire des recherches pour savoir ce qu il est devenu???

O.K., tiens nous au jus...

L'attaque allemande sur Villers-Bretonneux se faisait à la charnière des Armées françaises et britanniques, et c'est pour cette raison que les premières photos faites de l'Elfriede montrent le char entouré de soldats français.
La Division française, au contact de la 4° Division Australienne, était la Division Marocaine, et le bois du Monument était l'objectif de son aile gauche lors de la contre-attaque.





La position délicate de l'Elfriede, en première ligne et couché sur le côté a probablement joué pour les français qui devaient "hériter" de la récupération la plus délicate à faire. . . .
Le 2 Mai 1918, le Capitaine Ferrari (Adjoint tactique du Groupement II) et le Lt Barnsby (Adjoint technique du Groupement II), accompagnés du S/Lt Cossin
(officier adjoint de la SRR 1O1 du Groupement II) avaient été chargés de reconnaître l'A7V abandonné à 25 métres en avant de la première ligne britannique.
Il s'agissait de relever les caractéristiques du char et d'étudier la possibilité de le récupérer.
Cette reconnaissance était importante car le char aurait pu être détruit, à tout instant, par des tirs de l'artillerie allemande, tir destiner à empécher les Alliés d'accéder
à cette source d'information capitale. En 1917, à la Malmaison, les français avaient, de cette manière, détruit deux Saint Chamond, immobilisés sur et
en avant de la première ligne conquise.
Si par la suite, l'équipe de récupération a été, pendant toute sa mission, soumise aux tirs de l'artillerie allemande, il ne semble pas que ceux-ci aient été faits pour tenter
de détruire le char.

Le 8 mai 1918
Il semblerait que les britanniques ou australiens soient deja passer voir le char---vu les inscriptions a la craie.




Il apparait bien que sans l'aide des Britanniques, les français auraient eu un peu de mal à récupérer Elfriede.
Et comme le précise F. Mitchell, dans son livre "Tank Warfare" (page 197), ce sont deux chars britanniques du Tank corps qui ont permis de relever l A7V Elfriede.
"A 4h du matin suivant les deux British female Mark IV tanks, commandés par les 2d 2nd Lts A E Ashworth and E Gibbings, sous le commandement général
du Lt (plus tard Captain) E Hawthorn, atteignirent le char allemand mais durent rester sur place toute la journée, jusqu'à 21 h, où ils procédèrent au remorquage du char allemand
sur une distance d'environ 9000 yards.
Etonnament, ils semblent n'avoir essuyé aucun feu allemand, aucun ne fut blessé, et les trois officiers britanniques furent très appréciés dans les ordres du Général Debeney, Commandant de la 1ère Armée française.Les 13 britanniques impliqués ont reçu la Croix de Guerre et le "trophée" fut remis aux ingénieurs français
qui ont par la suite exposé l'Elfriede au public à Paris."
L Elfriede, après avoir été relevé par les chars Britanniques, a été remis en état par les mécanos français qui l'ont ramené à Saleux par voie routière.

Il est assez surprenant de voir que ni le JMO du Groupement II, ni le JMO de la SRR 101 ne font état de cette importante coopération.
Visiblement les français ne tenaient pas tellement à médiatiser ce moment de la récupération du char.
Il ne semble pas exister de documents français précisant à quel niveau et par qui a été décidée et organisée cette aide britannique.

Après son dépannage, le char a rejoint, par ses propres moyens, le village de Saleux (Sud-Ouest d'Amiens).
Aucune indication sur ce trajet, et la seule chose certaine est que le char a été présenté au ministre sur un terrain longeant la voie ferrée à hauteur de la gare de Saleux.




l'équipe de l'AS 101 à Villers-Bretonneux.
Le Sous-Lieutenant Cossin est citée à l'ordre du Corps d'Armée et tous les autres sont cités à l'ordre de l'Artillerie Spéciale.
A titre d'exemple, la citation du 2° classe Bécue qui est représentative des citations accordées à toute l'équipe.
"Très bon metteur au point. Est parvenu au prix d'un travail constant de jour et de nuit, malgré les difficultés techniques et les tirs fréquents, à remettre en état le mécanisme
d'un char d'assaut allemand, culbuté dans nos premières lignes et a ainsi permis le dépannage de cet appareil".

Le lieutenant Cossin(2e a partir de la gauche)posant avec des officiers britanniques.




Saleux,test roulant du char apres reparation du moteur

La note n° 1046/3 GQG/Armées du Nord et du Nord-Est/ EM 3° Bureau du 30 Juin 1918 donne l'ordre d'effectuer des essais de tir sur Elfriede pour vérifier l'efficacité
du canon de 37 mm Bethléem. Ces essais auront lieu à Bourron entre le 1 et le 5 de Juillet 1918.
Le rapport sommaire, fait après les essais de tir au 37 mm Betlhléen et au 37 mm Puteaux sur Elfriede (note n° 7161 GQG/Armées du Nord et du Nord et du Nord-Est du 5 Juillet 1918), rend-compte de l'inefficacité de ces deux canons de 37 mm sur le blindage du char.

Le char avait été garni intérieurement d'un blindage de tôles et de sacs à terre pour protéger les organes mécaniques en cas de perforation.
Les tirs ont été réalisées sur le char alors qu'aucune autre expertise n'avait encore été réalisée. Le char était en parfait état de fonctionnement et tout avait été fait pour poursuivre
cette expertise dans tous les domaines. Si en toute logique, il aurait été plus judicieux de terminer l'expertise par les tirs sur le char,
l'information majeure qu'attendait le commandement français était la résistance exacte de son blindage.
En effet cette information conditionnait, dans l'hypothèse d'une arrivée massive de chars allemands sur le front, le choix des canons pour le char futur et
pour la défense antichar française.





Au moins 20 obus ont donc été tirés à l'arrêt sur Elfriede. Probablement plus car des séries successives ont été réalisées sur le même point.

En résumé :
Le tir sur le blindage du char allemand est :
- absolument nul avec l'obus de 37 mm Mdle 1916 dans le canon Puteaux.
- sans effets appréciable avec l'obus de 37 mm de rupture, dans la canon de Puteaux et avec l'obus en acier explosif dans le canon Bethléem de 37 mm.

Les tirs ayant été effectués avant les essais de fonctionnement, le char n'a pas été attaqué dans ses mécanismes de roulement (roues de propulsion, chenilles, etc . .).
Il semble, toutefois, que ces organes, bien protégés, sont encore peu vulnérables au canon de 37 mm.

Tirs aux armes d'infanterie :
Destinés à estimer la vulnérabilité de l'équipage, cette étude a comporté trois genres de tir :
Tir ajusté au fusil Mdle 1886 sur les fentes de visée, dans les joints des masques de mitrailleuse, du masque et du viseur du canon avec les cartouches Mdle 1886 D.
Rafale de mitrailleuse sur les mêmes parties avec la cartouche Mdle 1886 D.A.M.
Tir au fusil Mdle 1886 sur les blindages latéraux, sur les volets de viseur, sur les masques de mitrailleuses et sur le masque du canon avec la cartouche Mdle 1886 à balle perforante APX 4.

Ces tirs ont été exécutés à la distance de 20 mètres, les rafales de mitrailleuse à la distance de 50 mètres. Les balles ou fragments de balle qui pénétraient, étaient reçus sur des panneaux enregistreurs.
A l'abri des tôles du blindage et des volets, la vulnérabilité aux balles est à peu près nulle pour l'équipage du char.


Le 1° Octobre 1918, sur demande du Président du Conseil, et dans le cadre d'une exposition de matériels allemands, la décision de présenter l Elfriede aux parisiens est prises.
Les matériels étaient en place le 20 Octobre et toujours présents le 1° Novembre.
Cette exposition était probablement encore en place lors de l'Armistice du 11 Novembre. . . . .
Le char est arrivé à Paris par le train, et il a probablement traversé la ville pour se rendre aux Tuileries.
Photographié en gare, avant son débarquement, il l'a sans doute été dans sa traversée de la ville (à moins qu'il n'ait été mis en place de nuit . . . .).

En gare de Bourron



En gare du Champ de Mars-Paris




Il existe de nombreuses photo d'Elfriede prises lors de cette exposition sur la place de la Concorde (et il doit encore en exister d'autres dans des fonds de placards . . .).
Elfriede y est en gare, sur la wagon qui l'amenait de Bourron. Le char, avant d'être placé en face de la grille d'accès au bassin des Tuileries, semble avoir été placé à l'intérieur
du parc.
Ces photos permettent de voir les mires peintes sur le char pour les essais de tir et les deux découpent faites dans le blindage latéral du char (côté avant droit).

Le 10 septembre 1918, dans sa note n° 6140-3-11 / Ministère de la Guerre/ Etat-Major de l'Armée/3° Bureau, le Ministre
de la Guerre avait fait connaître au Général Pétain, son intention d'organiser une exposition de matériels pris à l'ennemi.
Sur proposition du Ministre des Finances, il est alors décidé d'associer cette exposition à la Souscription pour "l'emprunt de la Libération".
Cet emprunt, le quatrième de la guerre, est voté le 19 Septembre 1918 et la période de souscription fut fixées du 20 Octobre au 24 Novembre 1918.
La décision est alors prise d'installer cette exposition sur la place de la Concorde.

Le 1° Octobre 1918, le Ministre de la guerre attirait l'attention du Général Pétain sur l'intérêt
qu'il y aurait à présenter, à cette occasion, un char d'assaut pris à l'ennemi.

L'A7V Elfriede se trouve alors au Camp d'Artillerie Spéciale de Bourron, et si dès le 7 Octobre 1918, l'Etat-Major donne l'ordre
de mettre Elfriede à disposition de cette exposition, il n'existe aucun document de l'AS concernant cette mission :

Date et horaires,
Durée de la mission,
Itinéraires,
Equipage accompagnant le char.
Les inscriptions à la craie sur le char permettent de savoir que se sont des personnels de l'AS 397 de Bourron qui ont convoyé le char.
Elfriede étant en état de marche, il fallait tout de même des pilotes connaissant l'engin pour lui faire faire le déplcement le long de la Seine.

Il est certain que le char a au moins été présent, place de la Concorde pour la durée de la souscription.
Les seuls documents existants sont des photos du char sur plateforme des chemin de fer et les photos prises sur la place de la Concorde.






Les canons étant toujours présents à la Concorde au moment du 14 Juillet 1919. Ils avaient été regroupés, pour laisser de la place à la foule des curieux,
au centre de la place de la Concorde (autour de l'obélisque et des fontaines) et en tas sur les Champ-Elysées (au niveau du Grand-Palais).
Il est donc possible que le char soit aussi resté sur Paris, et déplacé dans le Jardin au moment du défilé de la Victoire . . . . .

Vu l etat du char ca pourrait etre 1919 ?




Les essais de tirs sur le char avaient été exécutés à Bourron, les plaques de son blindage, dont avait besoin la STA pour tester le canon de 17 mm,
avaient été découpés,
Le char avait donc fini d'intéresser les Armées . . . .


source
forum.pages14-18.com

Voici quelles étaient les caractéristiques de cette "tortue géante".

Longueur : 7,30 m
Largeur : 3,05 m
Hauteur : 3,40 m
Poids : 30 tonnes

Garde au sol : 0,20 m
Blindage avant : 30 mm
Blindage arrière : 15 à 16 mm
Blindage côtés : 20 mm
Blindage toit : 12 mm
Blindage casemate - tourelle : 15 à 16 mm

Armement : 6 mitrailleuses M.G./08 de 7,992 mm
un canon à tir rapide Maxim-Nordenfelt de 57 mm



Motorisation : deux moteurs Daimler-Benz de 100 ch. chacun, à 4 cylindres et refroidissement par eau.
Vitesse : levier de vitesses à trois positions (3, 6 et 12 km/h - 1 à 5 km/h en tout terrain)
Autonomie : 45 km sur bonne route, 30 à 35 km en tout terrain
Franchissement maximum de tranchée : 2,30 m





Equipage normal : 18 hommes !!!!!!!!

- un officier de char
- un sous-officier premier conducteur
- deux mécaniciens dont l'un était conducteur en second
- deux artilleurs, dont un sous-officier chef de pièce
- six mitrailleurs
- six autes hommes approvisionneurs des M.G./08 et mitrailleurs de secours.

source : Jean-Louis Larcade, A7V-Sturmpanzerwagen (Jonquerets-de-Livet : De Bello, 1998)

Un navire sur chenilles...

L’apparition des chars britanniques Mark 1 sur le front occidental en septembre 1916 a incité les allemands Oberste Heeresleitung à donner l’ordre à l’Abteilung 7 Verkehrswesen
Allgemeinen Kriegsdepartements de lancer le développement d’un type similaire de Kampfwagen.
Après seulement six semaines, les premiers plans pour un véhicule à chenilles de ce type étaient prêts.

Conçu par Joseph Vollmer, le premier prototype a été présenté au salon Daimler-Motoren-Gesellschaft (DMG) à Berlin Marienfelde en janvier 1917, désigné A7V
après l’Abteilung 7 Verkehrswesen.
Le Kriegsministerium a commandé 100 A7V, 10 véhicules blindés et 90 transporteurs Überlandwagen non blindés.
Après 2 essais de test de châssis avec superstructures en bois, le Kriegsministerium a étendu la commande à 10 véhicules blindés.
Sur ces 20 chars A7V, 2 Panzerkampfwagenabteilungen devaient être formés, chacun avec 5 A7V.
La production a commencé chez Loeb-Werke à Berlin Charlottenburg, DMG à Berlin Marienfelde, Heinrich Büssing à Braunschweig et Lanz à Mannheim.
Le premier SturmPanzerKraftWagen A7V a été achevé à la DMG fin octobre 1917.


Daimler-Motoren-Gesellschaft a Berlin-Marienfelde.




La maniabilité de l'A7V était en général bonne, bien que sur des terrains marécageux ou des champs couverts de cratères, le véhicule se heurte à des difficultés.
Des problèmes mécaniques ont également affecté l'A7V, car les 2 × moteurs à 4 cylindres Daimler-Benz utilisés rencontraient des problèmes de démarrage
et se surchauffaient. La boîte de vitesses avait également tendance à tomber en panne, alors que les chenilles avaient tendance à être "deraillées" facilement.
Pour aggraver les problèmes, le train de roulement entier était inefficace pour se garder de la boue, tandis que des fils de fer barbelés enchevêtrés rendaient le A7V immobile
car cela endommagerait le train de roulement.
Dans l’ensemble,c etait pas un engin qui rendait l’A7V propice au combat sur le front occidental, qui avait été transformé en un grand terrain rempli de cratères,
de fils de fer barbelés saturés et de terrains boueux .





Ajoutez à cela, l'A7V ne pouvait pas traverser des tranchées plus larges que 2 mètres.
Alors, comment s'est comporté l'A7V au combat?
Après la bataille de Cambrai, le développement de l’A7V a été accéléré, tandis qu’en même temps, l’utilisation de chars britanniques capturés Mark IV a été utilisée
pour former «Beute Tank Abteilungen». À Charleroi, le Bayerische Armee Kraftwagen Park 20 devait installer un atelier de chars.

Début 1918, les premiers 5 A7V d'Abteilung 1 commençait à s'entraîner à Sedan, l'entraînement englobait la coopération avec l'infanterie ainsi que les troupes d'assaut Stoßtruppe.
La désignation complète Sturmpanzerkraftwagen se traduit par un véhicule d'assaut blindé.
L Abteilung 1 reçut son baptême du feu le 21 mars 1918 lors de l'offensive allemande du printemps «Michael» à Saint-Quentin, puis un jour plus tard, l Abteilung 2 compléta
sa formation.
Bien que la commande concerne 100 A7V, blindés et non blindés, seuls les 20 A7V blindés ont été achevés.
Sur les 20 A7V, 3 Abteilungen ont été constitués et l Abteilung 3 a été créée fin mars 1918, chaque Abteilung avec 5 A7V et les 5 autres A7V conservés en réserve.
Tous les 3 Abteilungen ont été utilisés le 24 avril 1918 à Villers-Bretonneux, département de la Somme. Ici, la première bataille de chars de l'histoire aurait lieu.

15 A7V serait déployé pour nettoyer la ville et la forêt des troupes britanniques, mais le A7V numéro de châssis 540 «Heiland» est tombé en panne.
Lors de la préparation de l'opération, le châssis numéro 503 «Faust» est tombé en panne avec une culasse éclatée.

Au début de l'assaut, les conditions de terrain optimales ainsi que le brouillard permettaient aux chars allemands de progresser rapidement.
La première défaite a été le numéro de châssis 506 «Mephisto» de l’A7V, après une panne d’échappement obstrué.
Après nettoyage, il s’est écrasé dans un cratère.

Des moteurs surchauffés ont ensuite conduit le prochain A7V à s’arrêter, l’A7V 501 «Gretchen», le seul A7V doté d’un armement composé de MG seulement.
Il s’est arrêté à une trentaine de mètres devant les tranchées britanniques et, après avoir laissé refroidir ses moteurs, a pu être redémarré et reprendre le combat.

l’A7V 501 «Gretchen»




Le premier véritable impact effectif sur un char allemand de l'histoire a eu lieu lorsque l'A7V 562 «Herkules» a été touché et a subi des dommages de la boîte de vitesses.
Ces dégâts ont toutefois été réparés sur place et «Herkules» a rejoint l'action.
L’A7V 542 «Elfriede» s’est trop écarté du nord et s’est enfoncé dans une tranchée britannique qu’il a tenté de traverser, puis est tombé sur le côté.

C’est l’A7V 561 «Nixe» qui a l’honneur d’être le premier char allemand à s’engager dans un véritable duel de chars car, lui aussi viré trop au nord, il s’est retrouvé face
à trois chars britanniques, dont une femelle Mk IV et un mâle Mk IV sur la route de Cachy.
Les Britanniques ont été les premiers à ouvrir le feu, le Mk IV a ouvert le feu avec ses canons de 6 livres.
Le second coup de feu a incité «Nixe» à riposter avec son canon de 5,7 cm Maxim-Nordenfelt et ses 6 mitrailleuses MG 08 de 7,92 mm.
Ce contre-feu a gravement endommagé les deux Mk IV femelles qui les ont conduits à se retirer du secteur, mais le Mk IV masculin a ouvert le feu 3 fois
avec beaucoup d’effet, entraînant l’abandon de l’A7V par l’équipage du «Nixe».
Le Mk IV a été touché pour la première fois par une bombe larguée depuis un avion allemand, a tiré sur un autre A7V et a finalement été complètement détruit
par l'artillerie allemande. L'ensemble de l'équipage est toutefois sorti vivant.

Bien que 5 membres de l’équipage du "Nixe" aient été tués, son commandant, le lieutenant Leutnant Wilhelm Biltz, a ramené les hommes restants à leur A7V
et a ramené le véhicule pendant 2 km, jusqu’à ce que le moteur cède etle char a ete laissé derrière.

Le Nixe detruit par la suite




Les autres membres du groupe A7V engagés ont tous atteint leurs objectifs et, avec la 228. Infanteriedivision, ont conclu l'opération avec succès en prenant Villers-Bretonneux.
Après ce premier emploi de l’A7V Abteilungen , les actions supplémentaires ont été limitées à deux à Reims et à Iwuy, en collaboration avec Beutetankabteilungen.
Au total, les A7V n’ont fonctionnés que 50 jours et avec seulement 20 véhicules construits, leur effet a été négligeable.

Les Britanniques ont déployé 500 chars à Cambrai, juste pour indiquer combien l'effort de chars allemand était minime au cours de la Première Guerre mondiale.
Le nombre total de chars alliés disponibles était de 6000.

Les autres A7V perdus en France sont les numéros de chassis:

502/503 «Faust»



526, 527 «Lotti»



560 «Alter Fritz»



561 «Nixe»



562 «Herkules»




Parmi ceux-ci,le «Herkules» a été transporté en Grande-Bretagne mais ferraille car il y avait deja le "Hagen" et le "Schnuck", tandis que les Allemands
ont réussi à faire exploser l «Alter Fritz».
Les autres A7V ont été démontés et mis au rebut par les Français,le Lotti étant le dernier en 1922.






Le 562 «Herkules», qui avait été capturé après avoir été abandonné alors que l’équipage n’était plus en mesure de diriger le véhicule. Il a probablement aussi été expédié en Angleterre et mis au rebut là-bas.

Les 504 «Schnuck» et les 528 «Hagen» d’A7V ont progressé trop rapidement lors d’une attaque près de Frémicourt , le 31 août 1918,
ce qui leur a fait perdre le contact avec leur infanterie.




Une contre-attaque britannique a eu pour résultat que l'artillerie allemande a tiré non seulement sur les chars britanniques, mais aussi sur leur propre A7V.
Le “Hagen” n'a subi que peu de dommages, mais est resté bloqué, tandis que “Schnuck” a été sévèrement touché, ce qui a entraîné l'abandon des deux A7V.




Sur le Hagen,des slogans ont été écrits à la craie du côté de la coque et certains d'entre eux se lisent comme suit:
Capturé par le 1er Bataillon, Canterbury Regd; Pauvre vieux bâtard; Laissez-moi reposer en paix. "
Le véhicule conserve également les marques de croix nationales allemandes et le chiffre romain IV.





Les deux tanks ont ensuite été récupérés par les forces expéditionnaires de la Nouvelle-Zélande, qui les ont remis aux Britanniques. Après avoir fait l’objet d’une enquête dans un dépôt du Royal Tank Corps, les 2 A7V ont été expédiés en Angleterre.
Le «Hagen» a d’abord été présenté à Regent’s Park, puis plus tard avec le «Schnuck» à la Horse Guards Parade.



En 1919, «Schnuck» fut transféré au musée impérial de guerre, mais lorsque le musée déménagea en 1922, il ne restait plus de place pour «Schnuck» et celui-ci fut abandonné.
Une plateforme d'armes à feu et son canon sont conservés à l'Imperial War Museum North de Manchester.




Le «Schnuck» a la decoupe

Une réplique de l A7V «Schnuck» a été construite en 2009 par Bob Grundy, de British Military Vehicles, à Wigan, au Royaume-Uni, une société spécialisée dans la restauration
de vieux véhicules militaires. La réplique est construite en contreplaqué et en fer forgé, utilisant le moteur, la transmission et les chenilles de deux véhicules agricoles à chenilles
et a ete peint de manière à représenter le numéro A7V 504, Schnuck.
Il a été acheté par le Tank Museum de Bovington en novembre 2012.
Il est exposé à l'intérieur du musée et participe à des expositions en plein air aux côtés de la réplique britannique Mark IV du musée, construite pour le film War Horse.

L'A7V 529 «Nixe II» a été perdu près de Reims le 31 mai 1918 après avoir été touché par l'artillerie française.




Il a été offert aux forces américaines, qui l'ont ensuite envoyé aux États-Unis pour y être examiné après avoir effectué des tests en France.
L’A7V a ensuite été confié au musée américain des armes de guerre, à Aberdeen, dans le Maryland.






Des parties de l’armure de «Nixe II» ont été utilisées pour les tests de tir.
Le “Nixe II”, comme une grande partie de la collection, a été exposé à l'air libre, rouillé et pourri avant de prendre la décision, en 1942, de démonter le véhicule
et de le vendre aux ferrailleurs.

Triste fin...

A7V "Hedi"

L'A7V "Hedi" n'était pas un véhicule de production standard modifié.
Il a été construit après la guerre, en utilisant probablement le châssis d'un Geländewagen - cette version entièrement suivie du transport en softskin de l'A7V.

Geländewagen







Les parties inférieures du véhicule étaient conformes à la norme, avec de longs garde-boue. La superstructure a été modifiée.
Il n’avait ni arme à feu, ni, pour autant que l'on puisse s'en assurer, aucune position de mitrailleuse sur les côtés.
Au lieu de cela, il avait deux petites tourelles MG en rotation dans les coins avant et deux dans les coins arrière.




Jusqu'à présent, on supposait que "Hedi" était une modification unique et ponctuelle.
Mais maintenant nous savons qu'elle a eu au moins un compagnon! Comme on peut le voir sur cette photo sensationnelle.
(Il a récemment été retrouvé dans les effets personnels laissés par un homme de journal décédé. Il fait maintenant partie de la collection de M. Mario Doherr.)




Jusqu'à présent, on ne sait ni quand ni où. Rainer Strasheim l'a analysée et affirme que le char le plus proche etait le "Hedi "et également qu'un des soldats debout près du char
de gauche semble porter le badge du collier" Grenzschutz Ost ".

Le toit était plus en pente que le toit A7V standard, les pentes venant de tous les côtés et se rejoignant au centre, où il n'y avait pas de coupole carrée
pour le conducteur / commandant, mais deux dômes d'observation.
Celles-ci étaient probablement trop petites pour être utilisées en conduite. Le conducteur doit donc avoir été déplacé vers l’avant du véhicule.
(On peut également y voir une sorte de compartiment du conducteur en saillie.) Il a également été supposé que le corps n'était pas en tôle blindée mais en acier doux.
Le "Hedi" n'avait pas de tuyaux d'échappement externes.




Le "Hedi" n'était pas un char de combat à proprement parler, mais était principalement utilisé pour ce qu'on appelle maintenant "la pacification urbaine".
Comme nous le savons tous, l’année qui a suivi la fin de la guerre a été très agitée en Allemagne, marquée par la révolution, la guerre civile et l’agitation qui a secoué le pays.

Le“Hedi” a été utilisé pour la première fois pour écraser le “Spartakusaufstand” (soulèvement spartaciste) le 15 janvier 1919 à Berlin, après quoi il a eu lieu le 17 avril
à Braunschweig et le 11 mai à Leipzig.
Ce qui est certain, c’est que le «Hedi» n’était pas l’un des 20 A7V construits et utilisés pendant la guerre.
À la suite du Traité de Versailles, à compter du 28 juin 1919, l’Allemagne n’a plus le droit de posséder de chars et le «Hedi» est remis aux Alliés.
Ce qui est arrivé après cela est inconnu.




Leipzig





source
panzerfakten.wordpress.com

Après l'armistice du 11 novembre 1918, des troubles civils éclatèrent en Allemagne.
La Révolution allemande a conduit à l'abdication de Guillaume II, à la fin de l'empire allemand, et à la formation de la république, connue plus tard sous le nom
de la Republique de Weimar.
La période entre novembre 1918 et la création de la République de Weimar en août 1919 a été marquée par une guerre civile féroce.
Les révolutionnaires ont eu l'inspiration pour créer un gouvernement bolchevique de style soviétique similaire à celui de la Russie. .
Le Parti social-démocrate allemand (SPD) a empêché la création d'un leadership à la soviétique et a choisi de créer une assemblée nationale élargie
pour servir de base au nouveau parlement.
Pour réprimer le soulèvement, les membres de gauche du SPD ont noué une alliance avec le haut commandement de l'armée, ainsi que des milices nationalistes Freikorps nouvellement formées, afin de réprimer les soulèvements communistes.

À ce moment-là, l'armée allemande ne disposait que d'une poignée de véhicules blindés, de 2 chars Beute Mk IV et d'un A7V.


MK IV










Automitrailleuses de recuperation

Et si ce début de guerre civile s'était amplifié, on aurait regardé les "Boches" s'étriper entre eux et il n'y aurait peut-être pas eu de 2ème G.M. ?...

A7V 501 "Gretchen"




Le Gretchen fut le tout premier char A7V prêt au combat. le seul A7V sans canon de 57mm à voir l'action (il a été converti plus tard en 1918).
En octobre 1918, il fut envoyée au camp d entrainement de Sachy, près de Sedan, pour la réalisation d'un film de propagande allemand (Die Abwehrschlacht).

A7V 505  "Baden I "

L'A7V a été utilisé pour la première fois au combat le 21 mars 1918.
Cinq chars de l'Abteilung I sous le commandement de Hauptmann Greiff ont été déployés au nord du canal de Saint-Quentin.
Trois des A7V ont subi des pannes mécaniques avant leur combat; la paire restante dont le Baden a aidé à arrêter une percée britannique mineure dans la région,
mais ont vu peu de combats ce jour-là.Le Baden s est pris dans les fils barbeles et est reste bloque.

Après, le # 505 "Baden" a reçu son canon de 57mm et a servi dans l Abt. 3 à Villers-Bretonneaux et plus tard.



Le char allemand A7V 505  Baden et son équipage. (Copie d’une photographie, prise par un officier allemand à Harbonnieres, août 1918.)




Les membres de l’équipage du char A7V «Baden I» posent avec leurs instruments de musique.
Les panneaux se lisaient comme suit: «Tank 505 orchestra» et «Today - Concert d’artistes de première classe - Entrée libre».
Le Baden I a été chargé sur un wagon de chemin de fer et recouvert d'un filet de camouflage.
La coupole de conduite a été repliée afin que le char respecte les limites de hauteur de chargement de la voie ferrée.

Le camouflage et les marquages ​​ont été légèrement revus avant Villers-Bretonneaux.
Le nom a été changé en "Baden I".



Le n ° 505 a servi pendant le reste de la guerre et a été pris par les Français à Wiesbaden-Erbenheim en décembre 1918.

A leurs tenues défraîchies et leurs mines graves, on voit que les gars n'y croient plus trop ...