Libérée en octobre 2020 après quatre ans de détention dans le nord du Mali, la Franco-suisse de 16 ans est revenue dans le pays au mois de mars, en y entrant de manière irrégulière, révèlent plusieurs médias. Elle fait l'objet d'un avis de recherche par les autorités maliennes.
Sophie Pétronin est de retour au Mali depuis le mois de mars 2021, selon plusieurs médias, dont RFI, BFMTV ou encore RTL. Six mois seulement après avoir été libérée contre plus de 200 prisonniers jihadistes, l'ex-otage franco-suisse de 76 ans est revenue dans le pays où elle vivait et dirigeait depuis des années une organisation d'aide à l'enfance pour notamment retrouver sa fille adoptive, a indiqué au micro de RTL Anthony Fouchard, journaliste indépendant qui est en contact avec Sophie Pétronin.
"Elle a une fille adoptive qu'elle n'a pas vue depuis quatre ans, c'est ça qui l'a motivée et qui l'a poussée à faire cette traversée de l'Europe jusqu'à Bamako : pour pouvoir retrouver sa fille", explique-t-il.
Un retour sur le sol malien qui s'est effectué de manière irrégulière. Alors que les autorités maliennes refusaient de lui délivrer un visa, elle est passée par le Sénégal avant de se rendre par la route, en bus au Mali. "Sophie Pétronin, accompagnée de son fils ont simplement pris un avion de la Suisse jusqu'au Sénégal - ils n'avaient pas besoin de visa pour entrer dans ce pays - en prétextant des vacances. Puis du Sénégal, ils ont emprunté des bus, des moto-taxis, des transports locaux pour franchir la frontière malienne et rejoindre Bamako", précise Anthony Fouchard.
La septuagénaire fait désormais l'objet d'un avis de recherche par les autorités maliennes. Dans un message diffusé vendredi dernier à ses unités, la direction générale de la gendarmerie malienne appelle à "rechercher très activement" Sophie Pétronin. "En cas de découverte", les unités ont été sommées de "l'appréhender et la conduire sous bonne escorte", rapportent BFMTV et RFI.
Sophie Pétronin avait été enlevée le 24 décembre 2016 à Gao (nord du Mali). Un enlèvement revendiqué par le Groupe de soutien à l'Islam et aux musulmans (GSIM), affilié à al-Qaida. Elle avait été libérée le 6 octobre 2020, en même temps que trois autres otages, deux Italiens et un homme politique malien. "Au moment de sa libération elle avait presque laissé entendre qu'elle allait retourner au Mali pour aider des enfants parce que ça donnait du sens à sa vie", rappelle Seidik Abba, journaliste et écrivain spécialiste du Sahel, auprès de RMC. "Il est clair que Sophie Pétronin, en revenant, prend des risques. Il y a des risques d'attentats, d'enlèvement. Est-ce que le pouvoir malien aurait dû accepter de payer une rançon et de libérer 200 jihadistes? Tout ça pour ça?", questionne-t-il.
"Ce qu'il faut bien essayer de comprendre avec cette femme c'est qu'elle n'est pas bornée et stupide au point de retourner se jeter dans les bras de ses ravisseurs. Là, la vie qu'elle mène est très simple, celle d'une vieille dame à la retraite qui veut vivre sa vie paisiblement et surtout, c'est son souhait le plus cher, finir sa vie au Mali", assure de son côté Anthony Fouchard.
Source : orange actu.
Là je comprend pas, aller se foutre dans la gueule du loup, d'autant que le dit loup n'est pas du tout tendre.
Non seulement elle n'est pas du pays mais elle pense que ce pays est perdu sans elle !!!!
200 malades de libérés pour elle sans compter de l'argent c'est se foutre de la gueule du monde.