Les premières images satellitaires, acquises quelques heures après le début de l'invasion et l'attaque de l'Ukraine par la Russie, ne montrent pas toute l'étendue des dégâts
que les forces armées russes ont infligé aux infrastructures militaires ukrainiennes.
Cependant, on peut voir les premiers impacts de missiles, destructions de bâtiments et de matériels, ou encore des actes de sabotage ukrainiens, de ponts par exemple.
Jamais un conflit armé entre deux nations n'aura été autant suivi et médiatisé par une multitude de satellites d'observation de la Terre commerciaux et privés.
Ces opérateurs de satellites et les sociétés d'imagerie de la Terre fournissent à tout un chacun des renseignements et des informations - auparavant, seuls les gouvernements
y avaient accès et ils ne les rendaient que très rarement publics.
Bienvenue dans l’ère du New Space
Ce conflit met en avant le rôle de ces constellations de satellites dont les images montrent en temps quasi réel le conflit entre l'Ukraine et la Russie et la réalité du terrain
- les discours officiels ou les politiques de propagande sont aujourd'hui contraints d'en tenir compte.
Mais, ne l'oublions pas, tous ces opérateurs de satellites sont sur le marché pour vendre des données géospatiales à forte valeur ajoutée.
Or, si les images diffusées gratuitement auprès des médias et du grand public montrent les capacités des uns et des autres, il faut savoir qu'ils sont capables de beaucoup mieux !
Prenons l'exemple des images à champ large que nous fournit Planet.
À première vue, leur principal intérêt est de couvrir une très grande superficie en offrant des résolutions pouvant aller jusqu'à 50 centimètres !
Mais savez-vous que Planet est capable d'imager chaque jour la totalité des terres émergées et peut observer le même endroit à différents moments d'une même journée,
dans différentes bandes spectrales.
On vous laisse imaginer tous les services qui en découlent.
Dans le cas du conflit ukrainien, Planet peut observer en temps quasi réel les dégâts occasionnés par les forces russes, faire un inventaire de l'état des réseaux routiers,
ferrés et de distribution d'énergie, recenser les forces russes mais aussi détecter des changements à petite échelle ou proposer de la vidéo ou des images en relief.
La centrale de Tchernobyl avec son sarcophage, survolée le 26 février par un satellite de Planet alors que la Russie a pris le contrôle de la région.
2022 Planet Labs PBC
La base aérienne de l'armée de l'air ukrainienne située près de Vasylkiv attaquée le 27 février par la Russie.
2022 Planet Labs PBC
La base aérienne de l'armée de l'air ukrainienne à Ozerne, dans l'oblast de Jytomyr, photographiée le 20 février avant que la Russie décide d’attaquer et d’envahir l’Ukraine.
2022 Planet Labs PBC
Sept jours plus tard, le 27 février, l'image satellitaire de Planet montre de multiples impacts de missiles.
2022 Planet Labs PBC