Le destin de Richard Sorge.
Né le 04 octobre 1895 et décédé le 07 novembre 1944 à seulement 49 ans.
Ca fait longtemps que je voulais faire un sujet sur cet espion.
J'ai trouvé sur le net pas mal d'informations et qui m'emmène bien plus loin.
Je vais donc commencer par ce qui peut être le commencement.
Selon Wikipédia :Sorge est né en 1895 à Adjikent, près de Bakou, en Azerbaïdjan, qui faisait alors partie de la Russie Tsariste. Il est l'un des cinq enfants de l'ingénieur des mines Wilhelm Sorge et de sa femme Nina. Sa famille s'installe en Allemagne lorsqu'il a trois ans. Son oncle avait été le secrétaire de Karl Marx[réf. nécessaire].
En octobre 1914, Sorge s'engage comme volontaire de l'Armée allemande pendant la Première Guerre mondiale. Il rejoint le bataillon d'étudiants du troisième régiment des Gardes (artillerie). Pendant son service sur le front ouest, il est gravement blessé en mars 1916, lorsqu'un shrapnel lui brise les deux jambes et lui coupe trois doigts, l'handicapant à vie. Il est promu au rang de caporal et reçoit la Croix de fer, avant d’être démobilisé pour raisons médicales.
Années 1920
Pendant sa convalescence, il lit Marx et adopte l'idéologie communiste. Il passe le reste de la guerre à étudier l'économie dans les universités de Berlin, Kiel et Hambourg. En 1920, il obtient son doctorat en sciences politiques. Il rejoint le Parti communiste allemand (KPD) mais ses opinions politiques lui valent cependant d'être licencié d'un poste d'assistant et d'un emploi dans une mine de charbon. Il part alors à Moscou, où il devient un agent du Komintern.
En 1921, Sorge revient dans la République de Weimar, avec Christiane Gerlach, l'ancienne épouse de son directeur de thèse, avec laquelle il se mariera bientôt, et s'installe à Solingen, dans l'actuelle Rhénanie-du-Nord-Westphalie, au Sud de la Ruhr. En 1922, les bolchéviques le relogent à Francfort, où il recueille des informations sur la communauté financière. Après une tentative de coup d'État communiste en octobre 1923 à laquelle il participe, il continue ses activités en tant que journaliste.
En 1924, il déménage à Moscou où il rejoint officiellement le département international de liaison du Komintern, qui était une section d'information de la Guépéou. Il semble que son investissement dans son travail l'ait alors mené au divorce. En 1928, il est transféré au GRU, et en 1930 s'installe à Shanghai pour collecter des informations et préparer une révolution, sous couverture de journalisme pour le Frankfurter Zeitung et d'un travail dans une agence de presse. Il y rencontre Hotsumi Ozaki, par l'entremise d'Agnes Smedley. Ozaki est un journaliste japonais travaillant pour le Asahi Shimbun, et devient plus tard un informateur pour Sorge. En janvier 1932, Sorge informe les services secrets soviétiques sur les combats entre les troupes japonaises et chinoises ; il est rappelé en décembre à Moscou.
Années 1930 et Seconde Guerre mondiale
Sorge est alors décoré et se remarie. En 1933, il est envoyé à Berlin, sous le nom de code « Ramsay » (« Ramzai » ou « Ramzay »), pour renouer des contacts dans le Troisième Reich, de manière à mieux pouvoir passer au Japon pour un journaliste allemand. Il arrive à Yokohama le 6 septembre 1933.
De 1933 à 1934, Sorge y établit un réseau pour collecter des informations au profit du NKVD. Ses agents ont des contacts avec des politiciens influents et obtiennent ainsi des informations sur la politique étrangère de l'Empire. Il contacte à nouveau Hotsumi Ozaki, qui lie des contacts rapprochés avec le premier ministre, Fumimaro Konoe. Ozaki parvient ainsi à recopier pour Sorge des documents secrets.
Sorge rejoint officiellement le Parti national-socialiste et devient un agent de l'Abwehr à l'ambassade allemande locale par l'entremise de l'ambassadeur Eugen Ott. Il utilise alors l'ambassade pour vérifier ses informations. À cette période, le stress lui fait augmenter nettement sa consommation d'alcool.
Sorge livre aux Soviétiques des informations sur le pacte anti-Komintern, entre l'Allemagne nazie et l'Empire du Japon, et plus tard sur l'attaque de Pearl Harbor. Mais en 1941, Sorge leur apprend la date exacte du lancement de l'opération Barbarossa, en développant son réseau d'espions au Japon, dont fait partie Hotsumi Ozaki ou encore en devenant l'amant de femmes de hauts responsables, en particulier celle de l'ambassadeur d'Allemagne[réf. nécessaire]. Cependant, aucune disposition n'est prise à la suite de la transmission de ces informations, pourtant cruciales, essentiellement du fait de Staline, qui n'est pas convaincu, et se méfie peut-être de cet ancien trotskiste aux mœurs ambiguës1.
En août 1941 et avant la bataille de Moscou, Sorge transmet une information cruciale pour la suite de la guerre, à savoir que les Japonais, alors occupés à préparer leur entrée en guerre, en particulier contre les États-Unis (Pearl Harbor), n'attaqueront pas les territoires orientaux de l'URSS[réf. nécessaire]. Néanmoins, Sorge n'est pas l'unique source transmettant cette information vers l'URSS puisque les déchiffreurs du NKVD réussissent à casser le code 97 utilisé par la diplomatie japonaise. Cette information permet au maréchal Joukov de redéployer vers l'ouest une partie des troupes sibériennes pour défendre Moscou. Il faut néanmoins relativiser ce transfert de troupes puisque, au 15 octobre 1941, le district militaire d'Extrême-Orient demeure le plus puissant (720 000 hommes) devant le district de Moscou (620 000), celui du Caucase (550 000 hommes) et celui du front de l'Ouest (510 000 hommes)2.
Une autre information importante que Sorge fournit à Moscou dans le second semestre 1941 est la possibilité que le Japon attaque l'URSS une fois que l'armée allemande aura pris une des villes sur la Volga, coupant ainsi l'approvisionnement en pétrole et carburant depuis Bakou, et les livraisons de munitions et de nourriture envoyées par les alliés occidentaux à travers l'Iran et l'Azerbaïdjan soviétique, et remontant la Volga. Cette information pourrait expliquer en partie la résistance acharnée de Staline lors de la bataille de Stalingrad, qui fut la charnière du déroulement de la Seconde Guerre mondiale, Stalingrad étant située sur la Volga
Arrestation et exécution
À cette date, les services secrets japonais avaient déjà intercepté plusieurs messages radio, et commençaient à resserrer les mailles du filet : le 14 octobre 1941, Ozaki fut arrêté et interrogé, puis à son tour Sorge, le 18 octobre 1941 à Tokyo. Sorge ne fut pas échangé contre des prisonniers de guerre japonais, le gouvernement soviétique ayant su qu'il avait avoué travailler au profit de l'URSS, et son sort n'étant en aucun cas une priorité pour Staline. Il fut incarcéré à la prison de Sugamo.
Richard Sorge fut pendu le 7 novembre 1944, le même jour qu'Hotsumi Ozaki. L'URSS ne reconnut le rôle de Sorge qu'en 1964, 11 ans après la mort de Staline et l'aveu des erreurs de ce dernier par l'administration soviétique de Nikita Khrouchtchev. Le 5 novembre 1964, il reçut le titre posthume de héros de l'Union soviétique.