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 B. Mussolini

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MessageSujet: B. Mussolini   B. Mussolini Icon_minitimeLun 4 Juil - 18:04

Je ne l'aime pas du tout mais j'ai trouvé un article sur lui assez parlant.
J'ai modifié un peu, merci à l'auteur et ses recherches.
Triste et sinistre personnage imbu de sa personne. B. Mussolini. Twisted Evil
Le regard glacial en plus. Rolling Eyes

B. Mussolini Bb1gsb20

Biographie fouillée de Benito Mussolini. Si comme tous les amateurs d'histoire je connaissais, et encore seulement à grands traits, sa carrière à partir de la marche sur Rome des chemises noires, je savais très peu de choses de sa vie d'avant. Peut-être juste qu'il avait participé à la guerre 1915-18 (1915 pour les italiens). Sa création de la doctrine fasciste était une réaction au gâchis humain et de l'incompétence des élites qu'il avait pu constater durant la guerre. Guerre coûteuse à tout point de vue pour les italiens fort pauvres et qui n'ont pas eu tous les gains espérés de la victoire.
Né le 29 juillet 1883 à Predapio en province (ce qui correspond plutôt à un département en Italie) de Forlì-Cesena
En Émilie-Romagne au pied de la montagne face à l'adriatique. Mère institutrice, père forgeron, petit patron avec quelque ouvriers et apprentis, son père était un autodidacte cultivé (ce qui explique son mariage avec une institutrice) mais hélas porté sur la bouteille : Mussolini détestera l'alcool toute sa vie sans doute à cause de ça. Aîné de trois enfants ce n'est pas trop l'aisance mais, les deux garçons iront quand même au lycée, ce qui est déjà exceptionnel dans l'Italie d'alors ou l'analphabétisme était encore très fréquent (40% probable). Souvent dans les autres pays limitrophes ne l’oublions pas.
Il suit les cours d’instituteur qui comme en France mais ne sont pas exactement des études post-baccalauréat, une formation en deux ans à partir de l’âge de 16 ans après l'équivalent d'un brevet. Formation sélective, c'était, pour les meilleurs, des classes modestes qui de toute façon n'auraient pas les moyens d'aller en faculté. Il avait déjà une réputation de lecteur boulimique et avait appris assez de français pour bénéficier sur son diplôme de la mention facultative "Insegnamento francese". Il est considéré comme socialiste, un socialiste à l'époque mais l'équivalent plus tard d'un communiste légaliste (prise de pouvoir uniquement par les urnes). Il enseigne très peu et émigre en Suisse pour échapper au service militaire, il y fera toutes sortes de boulots traditionnels pour les migrants italiens (bâtiment), syndicaliste très actif et activiste il est vite fiché par les suisses.
Là, devenu leader du syndicat des travailleurs italiens en suisse il se produit deux choses :
1- ) Lettré au-delà du niveau d'un instituteur il cesse tout travail manuel et devient rédacteur du bulletin syndical dont il est l'unique journaliste et éditeur de la presse allant avec. A partir de ce jour il aura une carte de presse et se définira désormais comme journaliste puis éditeur.
2- ) Il fréquente des milieux intellectuels socialisants, voire de futurs communistes, dont les éléments féminins seront souvent ses maitresses. Deux d'entre elles seront particulièrement importantes : Angelica Balabanoff puis plus tard Margherita Sarfatti qui mettrons de l'ordre dans son savoir d'autodidacte, orienteront ses lectures (Max Stirner, Pareto, Gustave le Bon) et lui feront assister à des cours de fac. Homme à femmes et ayant du succès il n'est pas improbable qu'il ait compris ce qu'il pouvait tirer intellectuellement de ces relations de femmes pourtant peu séduisantes. Il a le gout du pouvoir mais comprenant qu'ayant fui le service militaire toute carrière lui est interdite en Italie il rentre se mettre en règle tout en étant très vite dans les sphères dirigeantes du parti socialiste italien.
L’Italie veut paraître un pays très homogène : une vaste presqu’île avec une barrière de montagnes formant une frontière naturelle au nord. Il n'en est rien, son histoire est complexe et heurtée, la botte fut très divisée depuis la chute de l'empire romain. La réunion de ses composants ne fut possible qu'en 1861, avec l'aide de Napoléon III et en lui abandonnant pour prix de son aide la Savoie et le comté de Nice, non sans douleur ni opposition, et avec le nord de la Vénétie encore occupé par les autrichiens. Cette occupation du nord de la Vénétie et de vallées alpines sera la cause de l'entrée en guerre des italiens en 1915. Contrairement à l'empire ottoman qui dut choisir un camp et hésita.
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MessageSujet: Re: B. Mussolini   B. Mussolini Icon_minitimeLun 4 Juil - 18:07

Benito Mussolini naît en 1883 dans un pays uni depuis seulement 22 ans et avec des régionalismes dialectaux et sociaux tellement forts que l'Italien standard, le dialecte Toscan en réalité, n'était pas compris ni parlé partout. Il n'y a aucun doute sur le fait que Mussolini, comme son frère et sa sœur, parlait l'italien standard à la maison avec leur mère institutrice, sa maîtrise étant nécessaire à la réussite et à la poursuite d'une scolarité. Il avait un accent romagnol qu'il maîtrisait seulement en ralentissant son débit.
Si le toscan a supplanté tous les autres dialectes c'est que le hasard a fait que tous les écrivains classiques italiens (sauf Goldoni vénitien) fussent originaires de la région où il était parlé (Florence, Pise, Sienne) et leurs œuvres écrites dans cette langue régionale.
L’Italie gagne son indépendance et se réunifie en 1861, Victor-Emmanuel II déjà roi du Piémont-Sardaigne (le nord riche et déjà en cours d'industrialisation) sous ce nom et duc de Savoie devient roi d'Italie. C'est une monarchie parlementaire avec un roi aux pouvoirs limités. Il meurt du paludisme, encore endémique en Italie alors, le 8 janvier 1878. Soit dit en passant l'éradication du paludisme fut l'une des grandes œuvres de la période fasciste même si ce n’était pas terminé à la guerre en 1939. Son fils Humbert (Humberto) lui succède, il est tué le 29 juillet dans un attentat anarchiste. Roi peu apprécié il épouse une cousine : ce qui explique peut-être le problèmes physiques (anormalement petit et de faible constitution) de son fils et successeur. Voulant faire comme les grands états voisins il se lance dans une politique coloniale tout à fait au-dessus des moyens de l'Italie en Abyssinie et Éthiopie. Après le désastre d'Adoua (1896) face aux Éthiopiens une partie des italiens réclame sa destitution et un régime républicain. Il meurt assassiné le 29 juillet 1900. Il était si rigide et impopulaire que le seul étonnement fut qu'il n'y eu trois tentatives d'assassinat contre lui.
Son fils Victor-Emmanuel III (en italien Vittorio Emanuele III) lui succède immédiatement. S’il est affecté de problèmes physiques, à savoir taille anormalement petite même pour l'Italie de l'époque et constitution rachitique (il vivra jusqu'à 78 ans), c'est un intellectuel de haut niveau contrairement à son père et grand-père. C'est le roi qui sera au pouvoir lors tout au long de la période fasciste, guerre comprise.
Le roi étant le chef des armées, il fallut abaisser la taille de 1.54 m (comme en France tiens) à 1.53 la taille minimum des soldats ... C'est comme ça qu'on sait qu'il mesurait donc 1.53 m. On passa outre au fait que le minimum pour un officier était plus élevé. Il se posa alors un problème avec le sabre faisant partie de l'uniforme des officiers car le modèle standard traînait par terre. Il fallut forger spécialement pour le roi un petit sabre adapté à sa taille.
Benito Mussolini à part son goût des femmes et des aventures féminines multiples est à l'opposé de l'imaginaire à propos du caractère italien.
Il est froid, peu affectif et totalement dépourvu d'humour, il ne comprend même pas ce que c'est (point qu'il partage avec Napoléon) insensible aux louanges du moins jusqu'aux années 30 où il y a un changement de personnalité.
(Devenu césarien dit-on). Pas du tout méditerranéen, regard aux aguets de maquignon. Pas eu besoin de « plume » littéraire sauf manque de temps. Rare particularité qu'il partage avec Churchill et De Gaule.
Il a le don des langues : S’il a appris le français au lycée et à l'école normale d'instituteur puis l'a pratiqué en Suisse en y travaillant il y apprend l'allemand (assez pour discuter plus tard avec A. Hitler parfois sans interprète). Il apprend l'anglais à une période inconnue et fut testé lors d'une visite politique en GB pour savoir si on pouvait le laisser s'exprimer directement à la BBC ou si-il fallu mieux laisser faire un interprète. Le choix fut fait de l'interprète car « Il parlait anglais comme un garçon de café (de luxe) de Venise ». Culture vaste, superficielle et brouillonne d’autodidacte. Admire Napoléon « fils de rien » ou encore « fils de son sabre ».
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MessageSujet: Re: B. Mussolini   B. Mussolini Icon_minitimeLun 4 Juil - 18:12

« Il émane (de lui) le pouvoir de la volonté comme d'un radiateur incandescent (George Ward Price).
Mussolini fait sa vie avec une connaissance d'enfance villageoise avec qui il a une différence d’âge de 7 ans. Date de début d'une relation adulte inconnue mais ce choix est d'une grande banalité à l'époque tant en France qu'en Italie en mode rurale du moins. Moins banal, surtout en Italie, ils vivent maritalement et ne régularisent pas à la naissance de leur première enfant un fille prénommée Edda, trois autre suivront. Il ne se marieront que 5 ans plus tard et encore seulement civilement – très étonnant pour l'Italie. Le mariage religieux n'aura lieu que bien après quand la carrière Mussolini sera lancée et qu'il ne faudra pas négliger l'appui de l'église. Mussolini était athée ou vaguement déiste en tout cas rejetais tous les dogmes de l'église catholique.
Son épouse Rachèle Guidi (1890-1979) était une maîtresse femme mais qui n'a jamais interféré avec les activité politique de son mari, ni même beaucoup participé à des activités publiques, Elle était surnommée « la Rezdora » un terme sans équivalent en français désignant une fermière véritable patronne de l'exploitation.
Il aura deux autres enfants illégitimes et s’il ne s'en est pas occupé personnellement il avait chargé son frère Arnaldo, le seul homme en qui il avait toute confiance, de veiller à leur bien-être matériel et même un peu plus pour l'un (Benito Albino Dalser) passablement secoué et défaillant. Il y a plus d'un mystère autour de la relation avec Ida Dassler et de leur fils.
Sans le moindre doute, outre des maîtresses officielles et successives tolérées par sa femme il a eu un nombre incalculable d'aventures d'1/4 d'heure douche comprise avec des admiratrices ou quémandeuses lors d'entretiens. Sa dernière maitresse officielle, Clara Petacci, qui fut fusillée en même temps que lui, avait même été enceinte mais avait perdu l'enfant assez tôt.
L'affaire Ida Dalser :
Ida Dalser était la fille d'un petit notable et maire de village. Jeune elle part à Paris faire une formation d'esthéticienne et de retour en Italie ouvre à Milan un salon de beauté du style des salons de luxe qu'elle a connu à Paris. C'est totalement novateur pour l'Italie et marche bien. Elle fait la connaissance de Mussolini en 1907 et devient sa maîtresse probablement en 1913 alors que Mussolini a déjà une relation maritale stable avec Rachele Guidi le couple ayant eu une fille Edda en 1910.
Ida Dalser est une femme un peu excitée et exclusive, elle vend ses biens (a-t-elle autre chose que son salon de beauté ?) pour financer les débuts politiques de Mussolini et a un enfant de lui : Benito Albino né en novembre 1915 soit peu de semaines avant qu'il n'épouse Rachèle Guidi. En Italie à l'époque il était possible de se marier religieusement sans être passé par la mairie avant, le registre des mariages religieux tenant lieu d'état civil. Il était donc possible de se marier deux fois avec deux personnes différentes. Mussolini aurait reconnu cet enfant en janvier 1916. Comme il était à ce moment hospitalisé suite à un accident grave survenu lors d'un exercice militaire, cela expliquera le délai de presque deux mois. Mariage et reconnaissance de l'enfant sont de l'ordre de la supputation néanmoins les manques dans la numérotation des pages dans les registres correspondants sont assez troublants et pèsent dans le sens d'une volonté d'effacer des preuves compromettantes.
Mussolini n'a pu épouser Rachèle religieusement que quelques années plus tard lorsque le ménage fut fait.
Ida Dalser n'a jamais admis de ne pas être reconnue et délaissée, elle a clamé partout où elle le pouvait qu'elle fût la vraie femme du Duce sans jamais admettre que c'était de toute façon fini et qu'elle ne pourrait qu'espérer une pension si elle se faisait discrète. Face au tapage Mussolini la fait enfermer dans un hôpital psychiatrique, puis un autre, elle y décède à 57 ans, l'impossibilité de retrouver tombe et corps pour une autopsie ou analyse plaide pour une liquidation médicale. Son fils aura une éducation épouvantable, quasiment prisonnier d'une institution religieuse sévère et sans contact avec d'autres jeunes il ne pouvait qu'en sortir déséquilibré. Engagé dans la marine il est aussi peu discret que sa mère sur sa filiation et fini en hôpital psychiatrique non sans que ça paraisse d'ailleurs quelque peu justifié. Il mourra probablement d'un traitement reconnu comme dangereux qui lui sera appliqué, sans doute volontairement, à de trop nombreuses reprises.
En 1914 la situation politique est confuse, l’Italie est une monarchie constitutionnelle mais la famille royale dite de Savoie n'a régné historique que sur une partie du nord, il n'y a pas un attachement immense à la royauté. Le pays est divisé entre ceux qui estiment que l'économie fragile ne permet pas une participation à la guerre qui s'annonce le sud étant encore au niveau du tiers-monde (il le sera encore dans l'immédiat après-guerre jusqu'aux années 60) et ceux qui estiment que la reprise des terres non encore libérées de l'emprise austro-hongroise justifie une participation à l'entente face à l'Autriche.
Là, ça se complique un peu => unanimité pour récupérer la Vénétie mais au nord les cols alpins ont depuis longtemps des population mixtes germanophones/italophone, la limite avec la future Yougoslavie, l'actuelle Slovénie, est floue et contestable pour les italiens elle va jusqu'à Fiume (l'actuelle Rijeka) soi dans les deux langues "rivière" alors que la population italophone importante certes n'est pas majoritaire...
La définition d'un mot qui va revenir ensuite : irrédentisme
"L’irrédentisme est le nationalisme défendant le rattachement à un État de certains territoires devant, à ses yeux, légitimement l'être, par exemple parce qu'ils en ont autrefois fait partie ou parce que leur population est considérée par ces nationalistes comme historiquement, ethniquement ou linguistiquement apparentée et revendique l'unification politique de l'ensemble des territoires de langue italienne ou ayant fait partie des anciens États italiens" (Wikipédia).
Les irrédentistes dont Mussolini va faire partie veulent tout récupérer et est générateur de conflits et les puissances européennes n'appuieront absolument pas ces revendications. Les villes-républiques qui composaient la future Italie ont colonisé la côte adriatique depuis l'Istrie jusqu'à la côte dalmate en y installant des comptoirs commerciaux et une population maritime sans aller en profondeur où la population reste 100 % salve.
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MessageSujet: Re: B. Mussolini   B. Mussolini Icon_minitimeMar 5 Juil - 8:49

Alors pour tenter de trouver quelques aspects positifs au personnage, on peut mettre à son crédit une lutte dans pitié contre la maffia (dont l'activité est repartie de plus belle après l'arrivée des alliés, avec un grand nombre d'italo-américains), et la non-chasse aux juifs, au grand désappointement allemand...
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MessageSujet: Re: B. Mussolini   B. Mussolini Icon_minitimeMar 5 Juil - 10:55

Bof la mafia, c'est peu. De toute façon elle a toujours existé partout avec ou sans lui. Les juifs je sais pas.
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MessageSujet: Re: B. Mussolini   B. Mussolini Icon_minitime

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