C est symbolique mais si le Roi fait des excuses officiels,ce sera deja un beau geste.
Quand Obama a ete a Hiroshima,aucun regrets,aucune aucune excuse au nom des Etats Unis pour ces deux crimes horribles sur des populations civiles...
2016
Cette visite, la première d’un président américain en exercice, se voulait placée sous le signe non de la contrition, mais de la « poursuite de la paix ».
Dans son allocution, M. Obama a navigué habilement dans les méandres de la sémantique entre émotion, mémoire, éthique et politique.
« Pourquoi suis-je ici ? », a-t-il déclaré. « Pour réfléchir sur pourquoi des femmes et des enfants, des Américains, des Coréens et des Japonais ont péri. (…)
Nous devons faire face à l’histoire, a-t-il poursuivi. Il y a soixante et onze ans, la mort est tombée du ciel et le monde a changé. (…)
Hiroshima nous a appris la vérité sur la science, qui peut devenir un outil de massacre. »
Le martyre d’Hiroshima et Nagasaki « doit éveiller notre conscience morale ».
L’insistance de Tokyo et de Washington à exclure des excuses de M. Obama a irrité des victimes, qui se sont senties oubliées en raison de la volonté des deux pays
de ne pas rouvrir le débat sur les responsabilités : celles des Etats-Unis d’avoir infligé de telles souffrances à des populations civiles,
et celles du Japon pour les exactions de l’armée impériale.
Selon Toshiki Fujimori, secrétaire adjoint de la confédération des organisations des victimes de la bombe A et de la bombe H,
« il est honteux d’entendre les dirigeants japonais déclarer que des excuses sont exclues ».
Le député indépendant de Hiroshima, Shizuka Kamei, avait été plus virulent :
« Si le président Obama se rend à Hiroshima sans exprimer de remords, il est préférable qu’il ne vienne pas. »
Les plus déçus sont les victimes coréennes du bombardement.
Barack Obama a négligé le monument à la mémoire des 30 000 Coréens tués lors du bombardement, situé un peu à l’écart dans le parc de la Paix.
Au total il y a eu 50 000 atomisés coréens à Hiroshima et 20 000 à Nagasaki.
Pour la plupart, ils avaient été recrutés comme travailleurs forcés par le Japon, qui avait alors colonisé la péninsule.
Le sort de survivants fut encore plus misérable que celui des Japonais. De retour en Corée du sud, ils furent considérés comme des parias.
A Séoul comme à Pékin, la visite du président Obama à Hiroshima suscite des critiques :
« Elle est imprudente et regrettable », écrit le quotidien sud-coréen JongAng Ilbo, car elle encourage le Japon
« à se présenter comme une victime en oubliant qu’il fut un agresseur ».
Les Coréens demandent des excuses du Japon et des Etats-Unis avec un leitmotiv : « Ce n’est pas nous qui avons déclenché la guerre. »
source
lemonde.fr