Le temps efface l'histoire

La falaise émiettée de Grandcamp-Maisy a fini par faire chuter le tobrouk allemand
Article de Esteban Pinel
Après quelques mois à trôner au-dessus du vide, sur le front de mer Est de Grandcamp-Maisy (Calvados), un tobrouk a fini par chuter au pied de la falaise, à la fin du mois de mars.

Le petit édifice de défense allemande tombé de la falaise à Grandcamp-Maisy ce mois de mars. Marie de Grandcamp-Maisy
devient malgré lui un symbole de l’érosion qui frappe ce secteur de la commune du Bessin. « Enfant, je jouais dans ce tobrouk, rembobine le maire, Éric Poissonnière. Il y avait une quinzaine de mètres de falaise devant… » Les années passent et le relief s’effrite, grignoté par les assauts de la mer mais pas seulement, décrit l’élu : « Il y a aussi le ruissellement des eaux par le haut de la falaise, d’origine inconnue. Depuis deux ou trois ans, la terre a reculé de trois à quatre mètres ». Un blockhaus également présent sur la zone Attaqué de toutes parts par les éléments, le secteur est fragile. L’alerte lancée par la mairie sur cette érosion rapide n’a pas sauvé le vestige militaire, tombé quelques mètres plus bas sans toutefois se fracasser. Éric Poissonnière regrette l’issue pour ce morceau de patrimoine : « Ces édifices sont la trace d’une période qu’on ne veut pas voir se renouveler. Leur présence rappelle cela. Ces symboles doivent rester en place ». Une allusion à un blockhaus, pièce de cette ancienne position défensive allemande, situé à quelques encablures de cette falaise en déliquescence. Le maire aimerait que le problème soit pris à bras-le-corps : « Tout le monde est avisé. Il faut prendre des mesures et lancer une étude hydro-sédimentaire », préconisée par les services de l’État. Grandcamp-Maisy espère une action rapide des collectivités locales, le problème dépassant largement la commune et ses moyens. Entre-temps, il faudra trancher l’avenir du bunker, tristement retourné face à la mer.

Il va finir lentement bouffé par les marées, comme tous les autres ayant les pieds dans la flotte...

vania a écrit:

Il va finir lentement bouffé par les marées, comme tous les autres ayant les pieds dans la flotte...

Oui, en fin de compte la mer avance et grignote les cotes, tout fini par tomber. Des maisons aussi.

Une autre histoire mais différente, source : msn.
Bretagne : Bombardée et brûlée, l’île de Cézembre rouvre son sentier
L’île située au large de Saint-Malo avait été ravagée pendant la Seconde Guerre mondiale avant d’être colonisée par des oiseaux
Terrain déminé - L’île située au large de Saint-Malo avait été ravagée pendant la Seconde Guerre mondiale avant d’être colonisée par des oiseaux
C’est un petit sentier qui a été érigé au milieu des trous de bombes et des mines toujours dissimulées. Ravagée pendant la Seconde Guerre mondiale, l’île de Cézembre est longtemps restée isolée en raison de sa dangerosité. Propriété du conservatoire national du littoral, la petite île située à quatre kilomètres au large de Saint-Malo (Ille-et-Vilaine) a fait l’objet d’un important programme de restauration. Pendant longtemps, seule sa plage était accessible aux visiteurs. Des opérations de déminage avaient été menées à la demande du département pour permettre de rouvrir un sentier sécurisé offrant une boucle d’environ 800 mètres depuis 2018.

Un sentier a été aménagé sur l'île de Cézembre située au large de Saint-Malo. Un territoire bombardé par les Alliés pendant la Seconde Guerre mondiale qui est longtemps resté inaccessible. - E. Berthier
Fournis par 20 Minutes
En août 1944, 20.000 bombes avaient été larguées par les Alliés sur le petit territoire de la Manche. Les Américains avaient même testé pour la première fois leur bombe au napalm, dans l’espoir de chasser l’occupant allemand. « Cézembre a été l’un des endroits les plus bombardés au mètre carré en Europe pendant la Seconde Guerre mondiale », avait expliqué le colonel Trevor Hill, commandant de la base de défense de Rennes.
Fermé pendant tout l’hiver afin de laisser la faune et la flore évoluer en toute tranquillité, le sentier rouvre ce samedi aux plaisanciers. Des traversées sont également proposées par des sociétés privées. Une bonne partie de l’île reste interdite au public en raison de la présence potentielle de bombes mais aussi dans le but de laisser la reproduction en grand nombre et en toute tranquillité d’oiseaux protégés comme le cormoran huppé, le pingouin torda, le guillemot de Troïl, l’hirondelle de rivage ou le goéland argenté, brun et marin.
Cette année 2023 sera marquée par des travaux de rénovation menés sur l’unique bâtiment de l’île qui accueille le restaurant. Datant de 1950, le bâtiment subira un lourd chantier de restructuration.

On la voit très bien de St Malo.

vania a écrit:

On la voit très bien de St Malo.

Ca doit faire depuis 1978 que j'ai pas mis mes roues à St. Malo.