"Cette révolte était du suicide, on ne pouvait pas gagner mais il fallait leur faire du mal" (aux nazis), insiste Mme Birenbaum.
Finalement, sa famille a été dénoncée et a dû fuir le bunker.
A la surface "il ne restait plus rien du ghetto", souligne-t-elle.
Envoyée avec sa famille au camp de Majdanek, elle est transférée par la suite dans la camp d'extermination d'Auschwitz-Birkenau, puis dans celui de Ravensbrück.
Mme Budnicka s'est sauvée du bunker par les égouts. Affaiblis et incapables de marcher, ses parents, accompagnées de sa soeur, y sont restés pour toujours.
"Maman m'a dit de continuer (...) Je considère cela comme son testament signifiant que je dois poursuivre, et vivre", dit-elle encore.
Sortie des égouts, elle était exténuée de fatigue et de faim. "J'ai dû reapprendre à marcher, car je suis restée sous terre pendant huit mois" sans bouger, se rappelle-t-elle.
Toute sa famille la plus proche a péri dans l'Holocauste. "Je ne les ai pas pleurés, parce je n'ai plus de larmes", déclare-t-elle.
- "Au grand dam" d'Hitler -
Depuis des années, les deux femmes témoignent de leur sort, surtout auprès des jeunes.
"A l'issue de la guerre, je me souviens de m'avoir dit qu'après ce qu'il venait d'arriver, cela n'avait plus le droit de recommencer, que le monde a appris quelque chose", indique Mme Budnicka, "mais très vite il s'est avéré que si".
"Aucun enfant au monde ne mérite un tel sort (...) Pourquoi ai-je dû subir tout cela? Parce qu'un type comme Hitler n'était pas content qu'un enfant juif vive et il s'est imaginé qu'il fallait le tuer", s'insurge-t-elle, "mais je continue à vivre, à son grand dam".
Depuis 1986, Mme Birenbaum voyage sur le site de l'ancien camp d'Auschwitz. Le 18 avril, elle prendra part à la Marche des vivants, organisée depuis des années, en hommage aux victimes de l'Holocauste.
"C'est important de raconter et de dire que la guerre et la haine d'autrui empoisonnent tout", insiste-t-elle, "je dis aux jeunes que la vie est au dessus de tout, chaque jour, chaque minute, chaque instant compte, il faut garder espoir, se battre pour vivre, pour être libre".
source : actu orange.
Triste épisode de la guerre, ou plutôt de l'occupation. Un camp à ciel ouvert et ne sachant pas de quoi serait fait l'heure qui suit.
Pas à manger, pas à boire et dormir pas petits sommes anxieux.
finir dans la rue au milieu des morts ou dans un camp, le vrai celui-là.