Ornes est une commune française située dans le département de la Meuse, en région Grand Est.
Bien qu'elle comporte quelques maisons et garde une poignée d'habitants permanents, la commune est classée comme « morte pour la France ».
Elle fait partie des neuf villages français détruits durant la Première Guerre mondiale non reconstruits car classés en zone rouge du département de la Meuse.
Localisation
Ornes est située sur le chemin départemental 24, au pied des côtes qui bordent à l'est le cours de la Meuse, à une douzaine de kilomètres à vol d'oiseau
au nord-est de Verdun. L'Orne, un ruisseau qui, devenu rivière, se jette dans la Moselle à Richemont près de Hagondange, prend sa source sur le territoire de la commune.
Le village est maintenant situé en bordure de la forêt domaniale de Verdun qui recouvre les côtes et camoufle les milliers de trous d'obus tombés
durant la Première Guerre mondiale et encore parfaitement visibles aujourd'hui.
1913
Histoire
Le village existait déjà en 1046 et dépendait de l'abbaye Saint-Maur de Verdun.
Affranchi en 1251, il devint le chef-lieu d'une baronnie importante, d'un bailliage et d'une prévôté.
En 1285, Aubert ou Albert d'Ornes se trouve parmi les invités du comte de Chiny à Chauvency-le-Château : il combat lors du célèbre tournoi (relaté par Jacques Bretel)
aux côtés des Briey, Rosières, Cumières et Creuë.
En 1653, les troupes lorraines, catholiques, investissaient le château d'Ornes dont les seigneurs avaient suivi le mouvement de la Réforme.
Le 21 février 1916, le tonnerre des canons marque le début de la bataille de Verdun.
Situé sur le secteur de Verdun, le village, pris par les troupes allemandes le 24 février 1916, sera repris par les Français le 23 août 1917.
Entre-temps il aura été totalement ruiné sous l'acharnement des échanges d'artillerie.
Avant sa destruction, Ornes était un village important puisque sa population a dépassé les 1 300 habitants vers le milieu du xixe siècle.
Plusieurs moulins et ateliers de tissage en faisaient partie.
À la veille de 1914 restaient encore plus de 700 habitants, vivant de l'agriculture et de l'artisanat.
Ornes servait de bourg vis-à-vis des villages environnants.
Sur les dernières années de la vie d'Ornes, on pourra consulter l'ouvrage très documenté du chanoine Charles Laurent, ancien directeur du grand séminaire de Verdun :
« Ornes, la vie et la mort d'un village meusien », publié dans les Mémoires de la Société des lettres, sciences et arts de Bar-le-Duc (Tome 49).