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naga
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MessageSujet: Point de vue   Point de vue Icon_minitimeJeu 15 Aoû - 22:25

“La légitimité politique du gouvernement actuel des États-Unis, et des gouvernements de ses divers États vassalisés d’Europe, se fonde sur un narratif historique particulier
de la seconde guerre mondiale, et remettre ce narratif en question pourrait présenter des conséquences politiques dramatiques” — Ron Unz

Cet article se présente comme un ensemble de questions et réponses.
Il s’agit de la transcription d’une interview de Ron Unz par Mike Whitney.

Question numéro 1 : Hitler
Commençons par Hitler.

En Occident, tout le monde pense que :
C’est Hitler qui a provoqué la seconde guerre mondiale
L’invasion de la Pologne par Hitler était la première étape d’une vaste campagne visant à dominer le monde entier.


Cette interprétation est-elle vraie, ou non ? Et si elle ne l’est pas, à votre avis, quels étaient les objectifs de Hitler en Pologne,
et la seconde guerre mondiale aurait-elle pu être évitée ?

Ron Unz — Jusqu’il y a dix ans environ, j’avais toujours maintenu une opinion très conventionnelle au sujet des événements historiques,
sur la base des cours auxquels j’avais assisté à l’université et des récits médiatiques uniformes que j’avais absorbés durant toute ma vie.
Cela intégrait donc ma compréhension de la seconde guerre mondiale, le plus grand conflit militaire de toute l’histoire humaine,
dont la conclusion a façonné notre monde moderne.

Mais durant les années qui ont suivi les attentats du 11 septembre 2001 et la guerre en Irak, j’ai nourri des soupçons de plus en plus fournis vis-à-vis de l’honnêteté
des médias dominants, et j’ai commencé à comprendre que les livres d’histoire ne représentent guère qu’une version totalement figée des distorsions médiatiques
du passé. Le développement de l’Internet a permis de libérer une grande quantité d’idées non orthodoxes de toutes sortes, et depuis 2000,
j’ai travaillé à un projet visant à numériser les archives des principales publications parues aux États-Unis depuis 150 ans, ce qui m’a fourni un accès facilité
à des informations que d’autres auraient plus de mal à connaître.

Comme je l’ai écrit par la suite :
Au-delà des perceptions que nous accordent nos sens, presque tout ce que nous savons du passé, ou des informations contemporaines, nous vient de traces d’encre
sur du papier, ou de pixels colorés sur un écran, et il est heureux que depuis une décennie ou deux, la croissance d’internet ait considérablement élargi le champ
des informations à notre portée dans cette dernière catégorie.
Même si l’écrasante majorité des affirmations non-orthodoxes livrées par ces sources sur le réseau sont incorrectes, au moins la possibilité existe-t-elle à présent
d’extraire les pépites de vérité de vastes montagnes d’impostures.
Sans aucun doute, les événements de la décennie écoulée m’ont forcé à réajuster totalement ma propre perception de la réalité.

Suite à tous ces développements, j’ai publié mon premier article La Pravda Américaine il y a une dizaine d’années, et c’est de cet article qu’est extrait ce passage.
Dans cet article, je soulignai que tout ce que nos livres d’histoires et nos médias nous disent sur le monde et sur son histoire peut souvent s’avérer tout aussi malhonnête
et déformé que ce qu’on pouvait lire dans la notoire Pravda, le journal de l’URSS aujourd’hui disparue.

La Pravda américaine
Ron Unz • The American Conservative • 29 avril 2013 • 4,500 mots

Au départ, j’ai centré mon attention sur des événements historiques récents, mais j’ai rapidement commencé à lire et à m’informer énormément sur l’histoire
de la seconde guerre mondiale, et j’ai peu à peu compris qu’une grande partie de tout ce que j’avais toujours accepté au sujet de cette guerre était totalement faux.
Peut-être n’aurais-je pas du me sentir tellement surpris de faire cette découverte.
Après tout, si nos médias pouvaient mentir de manière éhontée par rapport à ce qui se produit ici et maintenant, pourquoi leur faire confiance sur ce qui s’est produit
il y a longtemps et loin d’ici ?

J’ai fini par conclure que la véritable histoire de la seconde guerre mondiale était non seulement très différente de ce que la plupart d’entre nous a toujours cru,
mais a été en grande partie inversée. Durant tout ce temps, nos livres d’histoire dominants nous avaient raconté une histoire inversée et opposée à la réalité.

Au sujet de Hitler et du démarrage de la guerre, je pense qu’un excellent point de départ pourrait être Origins of the Second World War,
un ouvrage classique publié en 1961 par A.J.P. Taylor, le réputé historien d’Oxford.

Je suis revenu en 2019 sur les conclusions qu’il tire :
La dernière exigence d’Hitler, à savoir que Dantzig à 95% allemande soit restituée à l’Allemagne comme ses habitants le souhaitaient, était tout à fait raisonnable,
et seule une terrible erreur diplomatique de la part des Britanniques avait conduit les Polonais à refuser cette demande, provoquant ainsi la guerre.
L’affirmation répandue plus tard que Hitler cherchait à conquérir le monde était totalement absurde, et le dirigeant allemand avait en fait tous les efforts possibles
pour éviter la guerre avec la Grande-Bretagne ou la France.
En effet, il était généralement très amical envers les Polonais et espérait faire de la Pologne un allié allemand contre la menace de l’Union soviétique de Staline.


Dernière édition par naga le Ven 16 Aoû - 9:57, édité 1 fois
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naga
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MessageSujet: Re: Point de vue   Point de vue Icon_minitimeJeu 15 Aoû - 22:34

Retour triomphal de Hitler à Berlin après la réunification avec l’Autriche.

Point de vue Zzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzz


Le récent 70e anniversaire du début du conflit qui a consumé tant de dizaines de millions de vies a naturellement provoqué de nombreux articles historiques,
et la discussion qui en a résulté m’a amené à sortir ma vieille copie du court volume de Taylor, que je relis pour la première fois en près de quarante ans.
Je l’ai trouvé aussi magistral et persuasif qu’à l’époque où j’étais dans ma chambre de dortoir à l’université, et les brillants communiqués de presse de la couverture
laissaient entrevoir certaines des acclamations que le travail avait immédiatement reçues.

Le Washington Post a saluait l’auteur comme "le plus éminent historien britannique en vie”, World Politics le qualifiait de “puissamment argumenté, brillamment écrit
et toujours persuasif”, The New Statesman, magazine britannique de gauche, le décrivait comme “un chef-d’œuvre : lucide, compatissant, magnifiquement écrit”
et le Times Literary Supplement le caractérisait comme “simple, dévastateur, d’une grande clarté et profondément inquiétant”.
En tant que best-seller international, il s’agit certainement du livre le plus célèbre de Taylor, et je peux facilement comprendre pourquoi il figurait encore
sur ma liste de lectures obligatoires du collège près de deux décennies après sa publication originale.

Pourtant, en revisitant l’étude révolutionnaire de Taylor, j’ai fait une découverte remarquable.
Malgré toutes les ventes internationales et les acclamations de la critique, les conclusions du livre ont vite suscité une grande hostilité dans certains milieux.
Les conférences de Taylor à Oxford avaient été extrêmement populaires pendant un quart de siècle, mais comme résultat direct de cette controverse
“l’historien vivant le plus éminent de Grande-Bretagne” fut sommairement purgé de la faculté peu de temps après.
Au début de son premier chapitre, Taylor avait remarqué à quel point il trouvait étrange que plus de vingt ans après le début de la guerre la plus cataclysmique
du monde, aucune histoire sérieuse n’ait été produite pour analyser attentivement ce déclenchement.
Peut-être que les représailles qu’il a subies l’ont amené à mieux comprendre une partie de ce casse-tête.

De nombreux autres universitaires et journalistes de premier plan, contemporains des événements ou vivant plus récemment, sont parvenus à des conclusions
très similaires, mais ont trop souvent eu à pâtir d’importantes représailles pour leurs exposés historiques honnêtes.

Durant des dizaines d’années, William Henry Chamberlin fut l’un des journalistes les plus respectés des États-Unis en matière de politique étrangère,
mais après qu’il a publié America’s Second Crusade en 1950, il a disparu des publications dominantes.
David Irving est possiblement l’historien britannique le plus réputé à l’international des cent dernières années, ses livres fondateurs sur la Seconde Guerre mondiale
ont reçu d’énormes louanges et se sont vendus à des millions d’exemplaires ; mais il a été conduit à la faillite personnelle et a bien failli passer le restant de ses jours
dans une prison autrichienne.


En arrivant sur la fin des années 1930, Hitler avait ressuscité l’Allemagne, qui était redevenue prospère sous son administration, il avait également réussi à la réunifier
avec plusieurs populations allemandes séparées.
Pour résultat, il était reconnu comme l’un des dirigeants les plus habiles et populaires au monde, et il espérait réussir enfin à régler le différend frontalier avec la Pologne ;
à cette fin, il proposait des concessions nettement plus généreuses que n’importe lequel de ses prédécesseurs démocratiquement élus de Weimar
ne l’auraient jamais envisagé.
Mais la dictature polonaise resta des mois à rejeter ses tentatives de négociations et se mit également à traiter brutalement sa minorité allemande,
ce qui a fini par contraindre Hitler à déclarer la guerre.
Et comme je l’ai discuté en 2019, il se peut que provoquer cette guerre ait été l’objectif délibéré de certaines personnalités puissantes.

La plus évidente d’entre elles est peut-être la question des véritables origines de la guerre, qui a dévasté une grande partie de l’Europe,
tué peut-être cinquante ou soixante millions de personnes et donné naissance à l’ère de la guerre froide qui a suivi, pendant laquelle les régimes communistes
ont contrôlé la moitié du continent-monde eurasiatique.
Taylor, Irving et bien d’autres ont complètement démystifié la mythologie ridicule selon laquelle la cause réside dans le désir fou d’Hitler de conquérir le monde,
mais si le dictateur allemand n’avait manifestement qu’une responsabilité mineure, y avait-il vraiment un vrai coupable ?
Ou cette guerre mondiale massivement destructrice s’est-elle produite d’une manière quelque peu similaire à celle la précédant, que nos histoires conventionnelles
traitent comme étant principalement due à une série de bévues, de malentendus et d’escalades inconsidérées?

Au cours des années 1930, John T. Flynn était l’un des journalistes progressistes les plus influents d’Amérique, et bien qu’il ait commencé comme un fervent partisan
de Roosevelt et de son New Deal, il est progressivement devenu un critique sévère, concluant que les divers plans gouvernementaux de FDR n’avaient pas réussi
à relancer l’économie américaine.
Puis, en 1937, un nouvel effondrement de l’économie a fait grimper le chômage aux mêmes niveaux que lorsque le président était entré en fonction
pour la première fois, confirmant ainsi le verdict sévère de Flynn.

Et comme je l’ai écrit l’année dernière :
En réalité, Flynn allègue que fin 1937, FDR s’était orienté vers une politique étrangère agressive visant à impliquer le pays
dans une guerre étrangère importante, principalement parce qu’il pensait que c’était le seul moyen de sortir de sa situation économique et politique désespérée,
un stratagème qui n’était pas inconnu pour les dirigeants nationaux au cours de l’histoire.

Dans sa chronique du 5 janvier 1938 dans The New Républic, il avertit ses lecteurs incrédules de la perspective imminente d’un important renforcement de la marine
et des moyens militaires, après qu’un important conseiller de Roosevelt lui aurait vanté, en privé, les mérites d’un grand conflit de « keynesianisme militaire »
et d’une guerre majeure qui résoudraient les problèmes économiques apparemment insurmontables du pays.
À cette époque, une guerre avec le Japon, qui portait peut-être sur des intérêts en Amérique latine, semblait être l’objectif recherché,
mais l’évolution de la situation en Europe a rapidement convaincu FDR que fomenter une guerre générale contre l’Allemagne était la meilleure solution.
Les mémoires et autres documents historiques obtenus ultérieurement par des chercheurs semblent généralement soutenir les accusations de Flynn
en indiquant que Roosevelt a ordonné à ses diplomates d’exercer une énorme pression sur les gouvernements britannique et polonais
pour éviter tout règlement négocié avec l’Allemagne, entraînant ainsi le déclenchement de la Seconde Guerre mondiale en 1939.
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MessageSujet: Re: Point de vue   Point de vue Icon_minitimeVen 16 Aoû - 7:13

Citation :
L’affirmation répandue plus tard que Hitler cherchait à conquérir le monde était totalement absurde, et le dirigeant allemand avait en fait tous les efforts possibles pour éviter la guerre avec la Grande-Bretagne ou la France.
Parce qu'il ne se sentait pas encore prêt en 1939, mais pour éviter une guerre, ses revendications étaient inacceptables.
Du réarmement effréné de l'armée allemande, en passant par le traité de Versailles à remettre à plat, jusqu'à ses délirantes revendications territoriales "racistes" (Sudètes, Dantzig, Autriche...), sans oublier qu'il avouait lui-même que s'il devait faire la guerre, il valait mieux la faire à 50 ans (qu'il avait en 1939) que plus âgé, les faits sont là.
Hitler est bien à l'origine de la 2ème G.M., même si les dirigeant occidentaux ont, comme souvent, été maladroits, naifs et lâches... Rolling Eyes
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MessageSujet: Re: Point de vue   Point de vue Icon_minitimeVen 16 Aoû - 7:28

Je reviens dessus plus tard pour répondre posément.  Wink
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MessageSujet: Re: Point de vue   Point de vue Icon_minitimeVen 16 Aoû - 8:18

C'est Mussolini qui a déclenché la WWII en Afrique, pas Hitler. Il a juste continué. Si Hitler n'avait pas fait de guerre le pays s'en serait sortit bien mieux. Voire surtout ne pas faire la guerre partout. Trop de points de front, ça colle pas.
Basons nous aussi sur la pensée unique, elle ne fonctionne pas et n'a jamais fonctionnée. Uniquement sous la force, Chine, Corée du Nord et ne nous fermons pas les yeux le régime du Tsar et la suite.  Rolling Eyes
Instaurer une pensée unique en Europe c'est impossible. Avoir de l'emprise sur les gens oui mais pas à ce point. Déjà un contrôle c'est dur. Avec le covid ça a marché, faut oublier maintenant, pas 2 fois de suite.
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MessageSujet: Re: Point de vue   Point de vue Icon_minitimeVen 16 Aoû - 10:03

Question numéro 2: Le “Blitz” de Londres

L’Allemagne a lancé le “Blitz” contre l’Angleterre pour terroriser le peuple britannique et l’amener à se soumettre.
Êtes-vous d’accord avec cette thèse, ou d’autres facteurs sont-ils entrés en jeu, qui ont été omis dans les manuels d’histoire occidentaux ?
(Comme le bombardement de Berlin par Churchill ?)

Ron Unz — Ici encore, ce récit habituel de la seconde guerre mondiale est tout à fait opposé à la vérité.
À l’époque, les bombardements aériens des centres urbains, loin des lignes de front, étaient illégaux et considérés comme des crimes de guerre,
et Hitler n’avait absolument aucune intention d’attaque les villes britanniques de cette manière.

Au contraire, le dirigeant allemand avait toujours entretenu une opinion favorable de la Grande-Bretagne, et pensait que la préservation de l’Empire britannique
relevait des intérêts stratégiques de l’Allemagne, car son effondrement aurait créé un vide géopolitique susceptible d’être exploité par une puissance rivale.

Après que l’Allemagne attaqua la Pologne, la Grande-Bretagne et la France lui déclarèrent la guerre.
L’armée polonaise fut battue en quelques semaines, et Hitler proposa alors de retirer ses forces des territoires polonais qu’elles avaient occupés, et de faire la paix,
mais les deux puissances occidentales jurèrent de poursuivre la guerre jusqu’à mettre l’Allemagne à genoux.
Les combats furent rares jusqu’au printemps 1940, lorsque les Allemands finirent par attaquer et vaincre l’énorme armée française, par s’emparer de Paris
et par faire sortir une France vaincue des hostilités.

L’armée britannique présente en France fut évacuée à Dunkerque, et il existe de nombreux éléments indiquant que Hitler l’a délibérément laissée s’enfuir,
dans l’idée de laisser les Britanniques sauver la face plutôt que de les capturer.
Il fit suite à sa victoire en France en proposant des conditions extrêmement généreuses au gouvernement britannique, en ne demandant absolument rien à ce dernier,
et proposant au lieu de cela une alliance avec l’Allemagne, comprenant un soutien militaire pour protéger la sécurité de son empire mondial.
Hitler pensait naturellement que les Britanniques allaient accepter une offre aussi attractive, et mettre fin à la guerre, et il supposait que celle-ci était pour l’essentiel
terminée.

Plusieurs hauts dirigeants britanniques semblaient enclins à souscrire aux conditions généreuses proposées par Hitler, et selon les éléments trouvés
par le renommé historien britannique David Irving, le premier ministre Winston Churchill semblait lui-même convaincu, avant de changer d’avis
et de faire volte face.
Churchill s’était employé depuis des dizaines d’années à devenir premier ministre, et Irving avance une thèse plausible :
le dirigeant anglais réalisa que perdre une guerre désastreuse dans les semaines suivant son accession au pouvoir allait faire de lui la risée des livres d’histoire.

Mais suite à la défaite militaire subie par les Britanniques sur le continent, et au vu des conditions très généreuses proposées par Hitler,
Churchill se retrouva confronté à un énorme problème pour persuader son pays de poursuivre un conflit largement considéré comme perdu.
Il ordonna par conséquent une série de bombardements contre la capitale allemande, un crime de guerre interdit, dans l’espoir de provoquer une réponse allemande.
Cela amena Hitler à répondre par plusieurs avertissements répétés : s’ils continuaient de bombarder ses villes, il allait être contraint d’exercer des représailles
en faisant de même, et c’est ce qui a fini par arriver.
Comme le public britannique ne savait pas que son propre gouvernement avait lancé la campagne de bombardement urbain,
il considéra ces attaques aériennes allemandes lancées en représailles comme des crimes de guerre monstrueux et non provoqués,
et comme Churchill l’avait espéré, l’opinion britannique s’engagea résolument dans la poursuite de la guerre contre l’Allemagne.

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MessageSujet: Re: Point de vue   Point de vue Icon_minitimeVen 16 Aoû - 11:24

Beaucoup de suppositions et pour savoir si c'est ça ou pas !  Rolling Eyes Plus personne peut parler. Plus de hauts responsables, c'était les seuls qui savaient.
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MessageSujet: Re: Point de vue   Point de vue Icon_minitimeSam 17 Aoû - 7:15

Citation :
et Hitler proposa alors de retirer ses forces des territoires polonais qu’elles avaient occupés, et de faire la paix,
Faut des sources pour affirmer ça... Wink
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MessageSujet: Re: Point de vue   Point de vue Icon_minitimeSam 17 Aoû - 9:45

Question numéro 3 : la purge des intellectuels opposés à la guerre

Durant les années 1940, on a connu une purge des intellectuels et des observateurs opposés à la guerre, à laquelle ressemble la purge de quiconque critique aujourd’hui
la politique des États-Unis sur les réseaux sociaux.
Pouvez-vous expliquer en quelques mots ce qui se produisit, qui fut ciblé, et définir si le premier amendement devrait s’appliquer durant les périodes de crises nationales ?

Ron Unz — Vers l’an 2000, j’ai lancé un projet visant à numériser les archives d’un grand nombre des publications dominantes parues aux États-Unis
durant les 150 dernières années, et j’ai été stupéfait de découvrir que certaines de nos personnalités les plus influentes de l’avant seconde guerre mondiale
avaient été “effacées” si complètement que je n’avais jamais entendu parler d’elles.
Cette découverte a joué un rôle majeur pour nourrir mes soupçons : le narratif standard que j’avais toujours accepté était-il faux ?
Et j’ai par la suite décrit la situation en utilisant l’analogie avec les mensonges historiquement notoires de l’ancienne Union soviétique :

Je m’imaginais parfois un peu comme un jeune chercheur soviétique sérieux des années 1970 qui a commencé à fouiller dans les fichiers d’archives
moisies du Kremlin, oubliées depuis longtemps, et fait des découvertes étonnantes.
Trotski n’était apparemment pas le célèbre espion nazi ni le traître décrit dans tous les manuels, mais avait été le bras droit du saint Lénine lui-même
pendant les jours glorieux de la grande révolution bolchevique, et était resté pendant quelques années dans les rangs les plus élevés de l’élite du parti.

Et qui étaient ces autres personnages – Zinoviev, Kamenev, Boukharine, Rykov – qui ont également passé ces premières années au sommet de la hiérarchie communiste ?
Dans les cours d’histoire, ils étaient à peine mentionnés, en tant qu’agents capitalistes mineurs qui ont rapidement été démasqués
et ont payé leur traîtrise de leur vie.
Comment le grand Lénine, père de la Révolution, aurait-il pu être assez idiot pour s’entourer presque exclusivement de traîtres et d’espions ?

Mais contrairement à leurs analogues staliniens quelques années plus tôt, les victimes américaines disparues vers 1940 ne furent ni abattues ni envoyées au goulag,
mais simplement exclues des principaux médias qui définissent notre réalité, les effaçant ainsi de notre mémoire, de sorte que les générations futures
ont progressivement oublié qu’elles avaient jamais existé.

Le journaliste John T. Flynn, probablement presque inconnu aujourd’hui, mais dont la stature était autrefois énorme, est un exemple éminent
de ce type d’Américain “disparu”. Comme je l’ai écrit l’année dernière :

Alors, imaginez ma surprise de découvrir que, tout au long des années 1930, il avait été l’une des voix libérales les plus influentes de la société américaine,
un écrivain en économie et en politique dont le statut aurait pu être, à peu de choses prés, proche de celui de Paul Krugman, mais avec une forte tendance à chercher
le scandale. Sa chronique hebdomadaire dans The New Republic lui permit de servir de locomotive pour les élites progressistes américaines,
tandis que ses apparitions régulières dans Colliers, hebdomadaire illustré de grande diffusion, atteignant plusieurs millions d’Américains,
lui fournissaient une plate-forme comparable à celle d’une personnalité de l’âge d’or des réseaux de télévision.

Dans une certaine mesure, l’importance de Flynn peut être objectivement quantifiée.
Il y a quelques années, j’ai eu l’occasion de mentionner son nom devant une libérale cultivée et engagée née dans les années 1930.
Sans surprise, elle a séché, mais s’est demandé s’il aurait pu être un peu comme Walter Lippmann, le très célèbre chroniqueur de cette époque.
Lorsque j’ai vérifié, j’ai constaté que dans les centaines de périodiques de mon système d’archivage, on ne trouvait que 23 articles publiés par Lippmann
dans les années 1930 contre 489 par Flynn.

Un parallèle américain encore plus fort avec Taylor était celui de l’historien Harry Elmer Barnes, une figure presque inconnue pour moi,
mais à son époque un universitaire de grande influence et d’envergure :

Imaginez mon étonnement après avoir découvert que Barnes avait été l’un des premiers contributeurs du magazine Foreign Affairs,
et le principal relecteur de cette vénérable publication depuis sa fondation en 1922, alors que son statut parmi les universitaires libéraux américains de premier plan
se manifestait par ses nombreuses apparitions dans The Nation et The New Republic au cours des années 1920.
En effet, on lui attribue un rôle central dans la « révision » de l’histoire de la Première Guerre mondiale, afin d’effacer l’image caricaturale
de l’innommable méchanceté allemande, laissée en héritage de la malhonnête propagande de guerre produite par les gouvernements adversaires britannique et étasunien.
Et sa stature professionnelle a été démontrée par ses trente-cinq livres ou plus, dont bon nombre d’ouvrages académiques influents,
ainsi que par ses nombreux articles dans The American Historical Review, Political Science Quarterly et d’autres revues de premier plan.

Il y a quelques années, j’ai parlé de Barnes à un éminent universitaire américain dont les activités en sciences politiques et en politique étrangère étaient très similaires,
et pourtant le nom ne lui disait rien.
À la fin des années 1930, Barnes était devenu un critique de premier plan des propositions de participation américaine à la Seconde Guerre mondiale.
En conséquence, il avait définitivement « disparu », ignoré par tous les grands médias, alors qu’une importante chaîne de journaux
était fortement incitée à mettre fin brutalement, en mai 1940, à sa rubrique nationale publiée de longue date.
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MessageSujet: Re: Point de vue   Point de vue Icon_minitimeSam 17 Aoû - 9:51

Beaucoup d’amis et d’alliés de Barnes tombèrent lors de la même purge idéologique, qu’il décrit dans ses propres écrits et qui se poursuivit après la fin de la guerre :

Plus d’une douzaine d’années après sa disparition de notre paysage médiatique national, Barnes a réussi à publier La Guerre Perpétuelle pour une Paix Perpétuelle,
un long recueil d’essais d’érudits et autres experts traitant des circonstances entourant l’entrée de l’Amérique dans la Seconde Guerre mondiale.
Il a été édité et distribué par un petit imprimeur de l’Idaho. Sa propre contribution consistait en un essai de 30 000 mots intitulé
« Le révisionnisme et le blackout historique », qui abordait les énormes obstacles rencontrés par les penseurs dissidents de cette période.

Le livre lui-même était dédié à la mémoire de son ami l’historien Charles A. Beard. Depuis le début du XXe siècle, Beard était une figure intellectuelle de haute stature
et d’une très grande influence, cofondateur de The New School à New York et président de l’American Historical Association et de l’American Political Science Association.
En tant que principal partisan de la politique économique du New Deal, il a été extrêmement loué pour ses opinions.

Pourtant, après qu’il se retourna contre la politique étrangère belliqueuse de Roosevelt, les éditeurs lui fermèrent leurs portes et seule son amitié personnelle
avec le responsable de la presse de l’Université de Yale permit à son volume critique de 1948, Le président Roosevelt, et l’avènement de la guerre, 1941 de paraître.
La réputation immense de Beard semble avoir commencé à décliner rapidement à partir de ce moment, de sorte que l’historien Richard Hofstadter pouvait écrire en 1968 :
« La réputation de Beard se présente aujourd’hui comme une ruine imposante dans le paysage de l’historiographie américaine.
Ce qui était autrefois la plus grande maison du pays est maintenant une survivance ravagée ».
En fait, « l’interprétation économique de l’histoire », autrefois dominante, de Beard pourrait presque être considérée comme faisant la promotion de
« dangereuses théories du complot », et je suppose que peu de non-historiens ont même entendu parler de lui.

Un autre contributeur majeur au volume de Barnes fut William Henry Chamberlin, qui pendant des décennies avait été classé parmi les principaux journalistes
de politique étrangère des États-Unis, avec plus de quinze livres à son actif, la plupart d’entre eux ayant fait l’objet de nombreuses critiques favorables.
Pourtant, America’s Second Crusade, son analyse critique, publiée en 1950, de l’entrée de l’Amérique dans la Seconde Guerre mondiale,
n’a pas réussi à trouver un éditeur traditionnel et a été largement ignorée par les critiques.
Avant sa publication, sa signature apparaissait régulièrement dans nos magazines nationaux les plus influents, tels que The Atlantic Monthly et Harpers.
Mais par la suite, son activité s’est presque entièrement limitée à des lettres d’information et à des périodiques de faible tirage,
appréciés par un public conservateur ou libertaire restreint.

Aujourd’hui, sur internet, chacun peut facilement créer un site Web pour publier son point de vue, le rendant immédiatement accessible à tout le monde.
En quelques clics de souris, les médias sociaux tels que Facebook et Twitter peuvent attirer l’attention de millions de personnes sur des documents intéressants
ou controversés, en se passant ainsi totalement du soutien des intermédiaires établis.
Il est facile pour nous d’oublier à quel point la dissémination d’idées dissidentes était extrêmement ardue à l’époque des rotatives,
du papier et de l’encre, et de reconnaître qu’une personne exclue de son média habituel aura peut-être besoin de nombreuses années
pour retrouver toute sa place.

J’ai écrit ces derniers mots au mois de juin 2018, et chose ironique, purges et pratique du shadow banning ont bientôt englouti
de nombreuses voix dissonantes actuelles, réduisant fortement leur capacité à distribuer leurs idées.

Pravda américaine : notre grande purge des années 1940
Ron Unz • The Unz Review • 11 juin 2018 •
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MessageSujet: Re: Point de vue   Point de vue Icon_minitimeDim 18 Aoû - 14:14

Question numéro 4 : l’Allemagne d’après-guerre

La plupart des Étasuniens croient que le peuple allemand a été traité avec humanité après la fin des hostilités, et que le plan Marshall a aidé à reconstruire l’Europe.
Est-ce un récit exact de ce qui s’est réellement produit ? (Freda Utley)

Ron Unz — Bien qu’elle soit aujourd’hui totalement tombée dans l’oubli, Freda Utley fut au cœur du XXème siècle une journaliste réputée.
De nationalité anglaise au départ, elle épousa un Juif communiste et partit s’installer en Russie soviétique, puis s’enfuit pour les États-Unis
après que son mari eut à subir l’une des purges staliniennes.
Bien qu’elle n’éprouvât guère de sympathie pour les Nazis vaincus, elle partageait fermement l’opinion de Beaty sur la perversion monstrueuse de la justice rendue
à Nuremberg, et son témoignage direct, collecté durant les mois qu’elle passa en Allemagne occupée est très instructif sur les sévices terribles
qu’eut à subir la population civile prostrée, plusieurs années après la fin de la guerre encore.

En 1948, elle passa plusieurs mois à voyager à travers l’Allemagne occupée, et l’année suivante publia ses expériences dans The High Cost of Vengeance
[Le coût élevé de la vengeance, NdT], que j’ai trouvé éclairant.
Contrairement à la grande majorité des autres journalistes américains, qui faisaient généralement de brèves visites lourdement chaperonnées,
Freda Utley parlait effectivement allemand et connaissait bien le pays, qu’elle avait fréquemment visité au cours de l’époque de Weimar.
Alors que le ton de Grenfell était très contraint et presque académique, sa propre écriture était beaucoup plus véhémente et expressive,
ce qui est peu surprenant en raison de son contact direct avec un sujet extrêmement douloureux.
Son témoignage oculaire semble tout à fait crédible, et les renseignements factuels qu’elle fournit, étayés par de nombreux entretiens et des anecdotes, sont saisissants.

Plus de trois ans après la fin des hostilités, Freda Utley découvrit un pays encore presque totalement en ruine, et une grande partie de la population forcée
de chercher refuge dans des caves endommagées ou de partager de minuscules pièces dans des bâtiments fracassés.
La population se considérait comme « privée de droits », souvent assujettie à un traitement arbitraire de la part des troupes d’occupation ou d’autres éléments privilégiés
qui ne relevaient pas de la compétence juridique de la police régulière.
Les Allemands, pour la plupart, étaient régulièrement délogés de leurs maisons, qui étaient utilisées pour loger les troupes américaines
ou d’autres qui avaient acquis leurs faveurs, une situation qui fut notée avec une certaine indignation dans le journal posthume du Général Patton.
Même à ce stade, un soldat étranger pouvait encore parfois voler tout ce qu’il voulait aux civils allemands et en cas de protestations,
les conséquences risquaient d’être dangereuses.
Freda Utley cite de façon éloquente un ancien soldat allemand qui avait servi en France dans le cadre de l’occupation.
Il faisait remarquer que lui et ses camarades avaient opéré sous la discipline la plus stricte et qu’ils n’auraient jamais pu imaginer se comporter
envers les civils français comme les troupes alliées traitaient alors les Allemands.

Certaines des paroles citées par Freda Utley sont assez étonnantes, mais semblent solidement fondées sur des sources fiables et intégralement confirmées ailleurs.
Pendant les trois premières années de paix, la ration alimentaire quotidienne allouée à l’ensemble de la population civile allemande était d’environ 1 550 calories,
à peu près la même que celle fournie aux détenus des camps de concentration allemands pendant la guerre, et elle chuta parfois beaucoup plus bas.
Pendant le dur hiver 1946-47, toute la population de la Ruhr, centre industriel de l’Allemagne, ne reçut que des rations de famine de 700 à 800 calories par jour,
et des niveaux encore plus bas furent parfois atteints.

Influencée par une propagande officielle hostile, l’attitude courante du personnel allié à l’égard des Allemands ordinaires était certainement aussi dure
que ce qu’affrontaient les autochtones vivant sous les régimes coloniaux européens.
Freda Utley souligne à maintes reprises les parallèles remarquables avec ce qu’elle savait du traitement et de l’attitude des Occidentaux envers les Chinois
pendant la majeure partie des années 1930, ou celui que les Britanniques avaient appliqué à leurs sujets coloniaux indiens.
Des garçonnets allemands, sans chaussures, démunis et affamés, récupéraient avidement les balles dans les clubs de sport américains pour une maigre pitance.

Aujourd’hui, on discute parfois pour savoir si, à la fin du XIXe siècle, les villes américaines contenaient des panneaux indiquant « Pas de service pour les Irlandais »,
mais Freda Utley a vu avec certitude des panneaux indiquant « Interdit aux chiens et aux Allemands » devant de nombreux établissements fréquentés
par le personnel allié.

Sur la foi de mes manuels d’histoire standard, j’avais toujours cru que le comportement des civils différait comme le jour de la nuit entre les troupes allemandes
qui occupèrent la France de 1940 à 1944 et les troupes alliées qui occupèrent l’Allemagne à partir de 1945.
Après avoir lu les articles détaillés de Freda Utley et d’autres sources contemporaines, je pense que mon opinion était absolument correcte, mais inversée.

Utley croyait que cette situation absolument désastreuse s’expliquait en partie par la politique délibérée du gouvernement américain.
Bien que le plan Morgenthau, visant à éliminer la moitié de la population allemande, eût été officiellement abandonné et remplacé par le plan Marshall
qui devait favoriser une renaissance allemande, elle constata qu’on observait encore de nombreuses influences du premier.

Même en 1948, d’énormes parts de la base industrielle allemande étaient encore démantelées et expédiées vers d’autres pays, tandis que subsistaient des restrictions
très strictes sur la production et les exportations allemandes.
En effet, le niveau de pauvreté, de misère et d’oppression qu’elle voyait partout semblait presque délibérément destiné à retourner les Allemands ordinaires
contre l’Amérique et ses alliés occidentaux et ainsi, ouvrait peut-être la porte aux sympathies communistes.
De tels soupçons sont renforcés lorsque nous apprenons que ce système avait été conçu par Harry Dexter White, qui s’avéra plus tard être un agent soviétique.
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MessageSujet: Re: Point de vue   Point de vue Icon_minitimeDim 18 Aoû - 14:19

Elle devient particulièrement cinglante au sujet de la perversion totale de toute notion fondamentale de justice humaine pendant le Tribunal de Nuremberg
et divers autres procès liés aux crimes de guerre, un sujet auquel elle consacre deux chapitres complets.
Ces procédures judiciaires firent preuve de la pire espèce de double norme, car les juges alliés considéraient explicitement que leurs propres pays n’étaient pas liés
par les mêmes conventions juridiques internationales qu’ils prétendaient appliquer aux accusés allemands.
Ce qui est encore plus choquant, ce sont certaines des méthodes utilisées. Des juristes et des journalistes américains outrés révélèrent que d’horribles tortures,
des menaces, du chantage et d’autres moyens tout à fait illégitimes étaient régulièrement utilisés pour obtenir des aveux ou des dénonciations.
Cette situation suggère fortement qu’un très grand nombre de personnes condamnées et pendues étaient entièrement innocentes.

Son livre traite également des expulsions organisées d’Allemands de Silésie, du Sudatenland, de Prusse orientale et de diverses autres parties de l’Europe centrale
et orientale où ils avaient vécu pacifiquement pendant des siècles.
Le nombre total de ces expulsés est généralement estimé entre 13 et 15 millions. On donnait parfois aux familles dix minutes pour quitter les maisons
où elles habitaient depuis un siècle ou plus, puis on les obligeait à marcher, parfois sur des centaines de kilomètres, vers une terre lointaine
qu’elles n’avaient jamais vue, avec leurs seules possessions tenant dans leurs mains.
Dans certains cas, tous les hommes survivants furent séparés et envoyés dans des camps de travail, et c’est pourquoi l’exode fut composé uniquement de femmes,
d’enfants et de personnes très âgées. Selon toutes les estimations, au moins deux millions de personnes périrent en cours de route,
à cause de la faim, de la maladie ou des risques divers.

Ces jours-ci, nous lisons de nombreuses et douloureuses discussions sur la fameuse « Piste des larmes » endurée par les Cherokees dans le lointain passé
du début du XIXe siècle, mais cet événement du XXe siècle, assez semblable, fut presque mille fois plus grand.
Malgré cet énorme écart dans l’ampleur et une distance beaucoup plus grande dans le temps, je crois que le premier événement provoque mille fois plus la sensibilité
les Américains ordinaires. Si tel est le cas, cela démontrerait que l’écrasant contrôle des médias peut facilement modifier la réalité perçue d’un facteur d’un million ou plus.

On peut penser que ce déplacement de populations a représenté le plus grand nettoyage ethnique de l’histoire du monde,
et si l’Allemagne avait fait quelque chose d’à peu près similaire au cours de ses années de victoires et de conquêtes européennes,
les scènes terribles d’un tel flot de réfugiés se traînant avec désespoir seraient sûrement devenues la pièce centrale de nombreux films
des soixante-dix dernières années. Mais puisque rien de tel n’est arrivé, les scénaristes d’Hollywood ont perdu une incroyable opportunité.


The High Cost of Vengeance
Freda Utley • 1949 • 125 000 mots


Le sombre tableau que peint Freda Utley est fortement corroboré par de nombreuses autres sources.
En 1946, Victor Gollanz, important éditeur socialiste britannique d’origine juive, fit une longue visite en Allemagne, et publia In Darkest Germany
[Dans les ténèbres de l’Allemagne, NdT.] l’année suivante et raconta l’horreur ressentie face aux conditions qu’il y découvrit.
Ses affirmations sur la malnutrition, la maladie et la misère totale étaient étayées par plus d’une centaine de photographies effrayantes,
et l’introduction à l’édition américaine fut rédigée par Robert M. Hutchins, Président de l’Université de Chicago et l’un de nos intellectuels publics les plus réputés
de cette époque.
Mais son petit volume semble avoir attiré relativement peu d’attention des grands médias américains, bien que son livre Our Threatened Values
[Nos Valeurs menacées, NdT], assez similaire, publié l’année précédente et basé sur des sources officielles en ait reçu un peu davantage.
Gruesome Harvest [Horrible récolte, NdT] de Ralph Franklin Keeling, également publié en 1947, rassemble utilement un grand nombre de déclarations officielles
et d’articles de grands médias, qui font généralement exactement le même tableau des premières années de l’occupation alliée en l’Allemagne.

Au cours des années 1970 et 1980, ce sujet pénible fut repris par Alfred M. de Zayas, titulaire d’un diplôme de droit de Harvard et d’un doctorat en histoire,
qui mena une longue carrière en tant qu’éminent avocat international des droits de l’homme, affilié de longue date aux Nations Unies.
Ses livres tels que Nemesis at Potsdam, A Terrible Revenge, et The Wehrmacht War Crimes Bureau, 1939-1945 particulièrement axés sur le nettoyage ethnique massif
des minorités allemandes, et basés sur de grandes quantités d’archives.
Ils reçurent de nombreux éloges et avis scientifiques dans de grandes revues universitaires.
Ils se vendirent à des centaines de milliers d’exemplaires en Allemagne et dans d’autres régions d’Europe, mais ne semblent pas avoir pénétré la conscience de l’Amérique
ou du reste du monde anglophone.

À la fin des années 80, ce débat historique brûlant prit une nouvelle tournure remarquable.
Alors qu’en 1986, il s’était rendu en France pour préparer un livre sur un autre sujet, un écrivain canadien nommé James Bacque tomba sur des indices suggérant
que l’un des plus terribles secrets de l’Allemagne d’après-guerre était resté complètement caché.
Il se lança immédiatement dans des recherches approfondies et publia finalement Other Losses [Autres Pertes, NdT.] en 1989.
Se fondant sur des éléments de preuve considérables, comprenant des dossiers du gouvernement, des entrevues personnelles et des témoignages oculaires validés,
il expliqua qu’après la fin de la guerre, les Américains avaient affamé jusqu’à un million de prisonniers de guerre allemands.
C’était apparemment un acte politique délibéré, un crime de guerre, sûrement parmi les plus considérables de l’histoire.

Les nouvelles preuves extraites par Bacque des archives du Kremlin constituent une partie relativement faible de la suite parue en 1997,
Crimes and mercies [Crimes et grâces, NdT], qui est centrée sur une analyse encore plus explosive. Elle est également devenue un best-seller international.

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MessageSujet: Re: Point de vue   Point de vue Icon_minitimeMar 20 Aoû - 10:23

Question numéro 5 : l’attaque sur Pearl Harbor

Est-ce que l’attaque japonaise sur Pearl Harbor a constitué une surprise, ou bien est-ce que celle-ci a été précédée par de nombreuses provocations
de la part des États-Unis, qui auraient contraint le Japon à répondre militairement ?

Ron Unz — Le 7 décembre 1941, les forces militaires japonaises ont lancé une attaque surprise contre notre Flotte du Pacifique stationnée à Pearl Harbor,
coulant nombre de nos plus gros vaisseaux de guerre et tuant plus de 2400 americains.
Le résultat a été l’entrée subite des États-Unis dans la seconde guerre mondiale, et cette date est restée “marquée du sceau de l’infamie” dans notre histoire nationale.

À l’époque, presque tous les Étasuniens ordinaires considérèrent l’attaque japonaise comme non provoquée et sortie de nulle part, et durant plus de 80 ans,
nos livres d’histoire et nos médias ont renforcé cette forte impression.

Mais comme je l’ai expliqué en 2019, les faits réels furent totalement différents :
À partir de 1940, la FDR avait fait un grand effort politique pour impliquer directement l’Amérique dans la guerre contre l’Allemagne, mais l’opinion publique
y était massivement opposée, avec des sondages montrant que jusqu’à 80 % de la population étaient contre.
Tout cela a immédiatement changé une fois les bombes japonaises larguées sur Hawaï, et soudain le pays se trouva en guerre.

Compte tenu de ces faits, on soupçonnait naturellement Roosevelt d’avoir délibérément provoqué l’attaque par ses décisions exécutives de geler
les avoirs japonais, d’imposer un embargo sur toutes les livraisons de combustibles essentiels et de repousser les demandes répétées des dirigeants de Tokyo
de négocier.
Dans le volume de 1953 édité par Barnes, l’historien diplomatique Charles Tansill résumait ses arguments très solides selon lesquels FDR cherchait à utiliser
une attaque japonaise comme sa meilleure “porte dérobée pour provoquer la guerre” contre l’Allemagne, argument qu’il avait avancé l’année précédente
dans un livre du même nom.
Au fil des décennies, les informations contenues dans les journaux intimes et les documents gouvernementaux semblent avoir presque définitivement établi
cette interprétation, le secrétaire à la Guerre Henry Stimson indiquant que le plan était de “manœuvrer [le Japon] pour leur faire tirer le premier coup de canon”.

Dans ses mémoires ultérieurs, le professeur Oliver s’est appuyé sur les connaissances intimes qu’il avait acquises pendant son rôle dans le renseignement militaire
en temps de guerre pour prétendre même que FDR avait délibérément dupé les Japonais en leur faisant croire qu’il avait l’intention de lancer une attaque surprise
contre leurs forces, les persuadant ainsi de frapper en premier en état de légitime défense.

En 1941, les États-Unis avaient brisé tous les codes de chiffrement diplomatiques japonais et lisaient librement leurs communications secrètes.
Par conséquent, il existe aussi depuis longtemps la croyance répandue, quoique contestée, que le président était bien au courant de l’attaque japonaise prévue
contre notre flotte et qu’il a délibérément omis d’avertir ses commandants locaux, s’assurant ainsi que les lourdes pertes américaines qui en résulteraient entraîneraient
une nation vengeresse unie pour la guerre.
Tansill et un ancien chercheur en chef de la commission d’enquête du Congrès a fait cette hypothèse dans le même volume de Barnes de 1953, et l’année suivante,
un ancien amiral américain a publié The Final Secret of Pearl Harbor, fournissant des arguments similaires plus en détail.
Ce livre comprenait également une introduction de l’un des commandants navals américains les mieux classés de la Seconde Guerre mondiale,
qui approuvait pleinement la théorie controversée.

En 2000, le journaliste Robert M. Stinnett a publié une foule d’autres preuves à l’appui, fondées sur ses huit années de recherche archivistique,
dont il a été question dans un article récent. Stinnett fait remarquer que si Washington avait averti les commandants de Pearl Harbor, leurs préparatifs défensifs
auraient été remarqués par les espions japonais locaux et transmis à la force opérationnelle qui approchait ; et avec l’élément de surprise perdu,
l’attaque aurait probablement été interrompue, ce qui aurait contrarié tous les plans de guerre soigneusement préparés de FDR.
Bien que divers détails puissent être contestés, je trouve les preuves de la connaissance préalable de Roosevelt très convaincantes.


L’an dernier, j’ai encore développé ces arguments :

Cette reconstruction historique est fortement soutenue par de nombreux détails additionnels.
Au cours de cette période, le professeur Revilo P. Oliver occupait une position élevée dans les Renseignements Militaires, et en publiant ses mémoires quatre décennies
plus tard, il a affirmé que FDR avait volontairement dupé les Japonais pour les amener à attaquer Pearl Harbor.
Sachant que le Japon avait brisés les codes diplomatiques du Portugal, FDR avait informé l’ambassadeur de ce pays de ses projets d’attendre jusqu’à ce que les Japonais
se soient fortement étendus, puis d’ordonner à la Flotte du Pacifique de lancer une attaque dévastatrice contre leurs îles d’origine.
Selon Oliver, les câbles japonais qui suivirent ont révélé que les Japonais s’étaient laissés convaincre que FDR avait pour projet de les attaquer par surprise.

De fait, quelques mois à peine avant Pearl Harbor, Argosy Weekly, l’un des magazines les plus populaires des États-Unis, avait fait paraître une couverture
décrivant très exactement une attaque surprise de ce genre sur Tokyo en représailles à un incident naval, mettant en scène les puissants bombardiers
de la Flotte Pacifique infligeant d’importants dégâts à la capitale japonaise restée sans préparation.
Je me demande si l’Administration Roosevelt est intervenu pour faire publier ce récit.

Dès le mois de mai 1940, FDR avait ordonné que la Flotte du Pacifique fût déplacée de son port d’attache de San Diego à Pearl Harbor à Hawaï,
une décision à laquelle s’était fermement opposé James Richardson, l’amiral de cette flotte, qui jugeait l’option comme trop provocatrice et dangereuse.
Il fut démis de ses fonctions pour ce refus.

Qui plus est :

Il se produisit également un très étrange incident domestique juste après l’attaque contre Pearl Harbor, un incident qui semble n’avoir fait l’objet que de fort peu d’attention.
À cette période, les films étaient le média populaire le plus puissant, et bien que la population fût constituée à 97 % de non-Juifs,
un seul studio majeur était détenu par des non-Juifs ; peut-être était-ce par hasard que Walt Disney était le seul personnage privilégié de Hollywood fermement attaché
au camp anti-guerre. Et le lendemain de l’attaque surprise japonaise, des centaines de soldats étasuniens prirent le contrôle des studios de Disney,
supposément pour aider à défendre la Californie contre les soldats japonais situés à des milliers de kilomètres de là,
et l’occupation militaire se poursuivit au cours des huit mois qui suivirent.
Imaginez ce que des esprits soupçonneux auraient pensé si le 12 septembre 2001, le président Bush avait subitement ordonné à son armée d’occuper les bureaux
de la chaîne CBS, en affirmant que cela était nécessaire pour protéger la ville de New York de nouvelles attaques islamistes.

L’attaque contre Pearl Harbor se produisit un dimanche, et à moins que FDR et ses principaux conseillers fussent pleinement informés de l’attaque japonaise en approche,
ils auraient certainement dû se montrer très préoccupés des conséquences du désastre.
Il apparaît comme hautement improbable que l’armée étasunienne fût prête à investir les studios de Disney le lundi au petit matin,
juste après une véritable attaque “surprise”.


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MessageSujet: Re: Point de vue   Point de vue Icon_minitimeMer 21 Aoû - 6:44

Thèses qui, si elles sont intéressantes, manquent quand même de sources... Suspect scratch
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MessageSujet: Re: Point de vue   Point de vue Icon_minitimeMer 21 Aoû - 9:58

Les sources sont tirees des bouquins anglais et americains qui sont cites dans ces paragraphes....tres long,je te l accorde...


Question numéro 6 : L’Opération Pike
Est-ce que l’Angleterre et la France prévoyaient d’attaquer la Russie avant l’invasion de ce pays par Hitler ?

Ron Unz — Durant plus de quatre-vingts ans, l’un des points de virage les plus centraux de la seconde guerre mondiale a été omis de presque
tous les ouvrages historiques occidentaux écrits au sujet de ce conflit, et il s’ensuit que quasiment aucun Étasunien instruit n’en est même conscient.

Il est établi sans l’existence du moindre doute, et documenté, que quelques mois à peine après le début de la guerre, les Alliés occidentaux — la Grande-Bretagne
et la France — avaient décidé d’attaquer l’Union soviétique, pays neutre, considérée par elles comme militairement faible et comme fournisseur très important
de ressources naturelles pour la machine de guerre de Hitler.
Sur la base de leur expérience durant la première guerre mondiale, les dirigeants alliés estimaient que la probabilité d’une percée militaire sur le front occidental
était faible, et ils pensaient donc que leur meilleure chance de vaincre l’Allemagne passait par la défection du quasi allié de l’Allemagne qu’était la Russie soviétique.

Mais la réalité était totalement différente.
L’URSS était bien plus forte qu’ils ne le percevaient à l’époque, et ce fut elle qui finit par détruire 80 % des formations militaires allemandes, les États-Unis
et les autres Alliés ne s’étant illustrés que pour les 20 % restants.
Par conséquent, une attaque des Alliés lancée en 1940 contre les Soviétiques aurait fait entrer directement ces derniers en guerre comme alliés de Hitler à part entière,
et la combinaison de la puissance industrielle de l’Allemagne et des ressources naturelles de la Russie aurait été quasiment invincible,
ce qui aurait presque certainement renversé le résultat de la guerre.

À partir des premiers jours de la Révolution bolchevique, les Alliés s’étaient montrés extrêmement hostiles envers l’Union soviétique,
et cette hostilité continua de croître après l’attaque de la Finlande par Staline à la fin de l’année 1939.
Cette guerre hivernale ne se déroulait pas selon les plans prévus par Staline, car les Finnois, bien que dépassés en nombre, résistaient très efficacement
aux forces soviétiques, si bien que les Alliés ourdirent un plan visant à envoyer plusieurs divisions se battre aux côtés des Finnois.
Selon le livre à la pointe Stalin’s War écrit en 2021 par Sean McMeekin, le dictateur soviétique eut vent de cette dangereuse menace militaire,
et ses préoccupations au sujet de l’imminence d’une intervention des Alliés le persuadèrent de mettre rapidement fin à la guerre en Finlande
à des conditions relativement généreuses pour ce pays.

En dépit de cela, les Alliés ont maintenu leurs projets d’attaquer l’URSS, et sont passés à l’Opération Pike, l’idée étant d’utiliser leurs escadrilles de bombardiers
stationnées en Syrie et en Irak pour détruire les champs de pétrole de Bakou dans le Caucase soviétique, tout en essayant de rallier la Turquie et l’Iran
à leur attaque prévue contre Staline.

À cette date, l’agriculture soviétique s’était fortement mécanisée, et dépendait donc du pétrole, et les stratèges alliés pensaient que détruire
les champs de pétrole soviétiques pourrait éliminer une grande partie des approvisionnements en carburant de ce pays, ce qui avait le potentiel de provoquer
une famine propre à faire tomber un régime communiste jugé comme détestable.

Mais ces hypothèses posées par les Alliés étaient quasiment toutes totalement fausses. Seule une petite partie du pétrole consommé par l’Allemagne
provenait des Soviétiques, si bien que son élimination n’aurait quasiment eu aucun impact sur l’effort de guerre allemand.
Comme les événements l’ont ensuite prouvé, l’URSS n’était pas du tout faible militairement, mais extrêmement forte.
Les Alliés pensaient que quelques semaines d’attaques menées par quelques dizaines de bombardiers auraient pu totalement dévaster les champs de pétrole,
mais par la suite, des attaques aériennes nettement plus importantes n’eurent qu’un impacte limité sur la production pétrolière en d’autres lieux.

Qu’elle se conclût par une réussite ou par un échec, l’attaque planifiée par les Alliés contre l’URSS aurait représenté l’offensive stratégique par bombardement
la plus grande de l’histoire mondiale à l’époque, et elle fut planifiée et re-planifiée durant les premiers mois de l’année 1940, pour n’être finalement abandonnée
qu’après le franchissement par l’armée allemande de la frontière française, la prise en étau puis la défaite des forces terrestres alliées, et la sortie de la France du conflit.

Le sort permit aux Allemands victorieux de s’emparer de tous les documents secrets décrivant l’Opération Pike, et ils menèrent une campagne de propagande majeure
en publiant ces documents en versions originales et traduites, si bien que toute personne informée sut bientôt que les Alliés avaient été à deux doigts d’attaquer
les Soviétiques.
Ce fait manquant contribue à expliquer pourquoi Staline resta tellement méfiant vis-à-vis des efforts diplomatiques menés par Churchill
avant le lancement par Hitler de l’attaque Barbarossa l’année qui suivit.

Et pourtant, durant plus de trois générations, l’histoire remarquable de la quasi défaite des Alliés qui aurait résulté d’une attaque contre l’URSS est restée totalement exclue
de pratiquement tous les récits proposés en Occident. Par conséquent, lorsque j’ai découvert ces faits dans les mémoires écrits en 1952
par Sisley Huddleston, un journaliste anglo-français, j’ai commencé par supposer qu’il s’était fourvoyé :

L’idée que les Alliés se préparaient à lancer une offensive de bombardement majeure contre l’Union soviétique quelques mois seulement après le déclenchement
de la Seconde guerre mondiale était évidemment absurde, si ridicule qu’aucune allusion à cette rumeur débridée depuis longtemps n’avait jamais été reprise
dans les textes historiques standard que j’avais lus sur le conflit européen. Mais le fait que Huddleston se soit accroché à des croyances aussi absurdes,
même plusieurs années après la fin de la guerre, a soulevé de grandes questions sur sa crédulité ou même sa santé mentale.
Je me demandais si je pouvais lui faire confiance ne serait-ce qu’un seul mot sur autre chose.
Cependant, peu de temps après, je suis tombé avec surprise sur un article publié en 2017 dans The National Interest, un périodique éminemment respectable.
Le court article portait le titre descriptif « Aux premiers jours de la Seconde guerre mondiale, la Grande-Bretagne et la France avaient l’intention de bombarder la Russie ».
Le contenu m’a absolument sidéré, et avec la crédibilité de Huddleston maintenant pleinement établie – et la crédibilité de mes manuels d’histoire standard
tout aussi démolie – je me suis inspiré de son récit pour mon long article « La Pravda Américaine : Après-guerre française, après-guerre allemande ».

Si l’ensemble de nos livres d’histoire peuvent exclure un récit totalement documenté et présentant une telle importance, on ne peut de toute évidence pas
leur faire confiance pour quoi que ce soit d’autre.

La Pravda américaine : Comment Hitler a sauvé les Alliés
Ron Unz • The Unz Review • 13 mai 2019 • 8,300 mots

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MessageSujet: Re: Point de vue   Point de vue Icon_minitimeJeu 22 Aoû - 6:18

Citation :
Il est établi sans l’existence du moindre doute, et documenté, que quelques mois à peine après le début de la guerre, les Alliés occidentaux — la Grande-Bretagne et la France — avaient décidé d’attaquer l’Union soviétique, pays neutre, considérée par elles comme militairement faible et comme fournisseur très important de ressources naturelles pour la machine de guerre de Hitler.
Sur la base de leur expérience durant la première guerre mondiale, les dirigeants alliés estimaient que la probabilité d’une percée militaire sur le front occidental était faible, et ils pensaient donc que leur meilleure chance de vaincre l’Allemagne passait par la défection du quasi allié de l’Allemagne qu’était la Russie soviétique.
Là aussi, faut étayer.
Quand on voit la trouille qu'ont eu les Français en attaquant l'Allemagne dans la Sarre, en septembre 1939 (8km de percée sur 40, sans rencontrer personne, suivi 10 jours après d'un repli hâtif derrière la ligne Maginot), on imagine mal un corps expéditionnaire franco-anglais, forcément conséquent, allant se battre contre la lointaine URSS.
Pour l'attaque sur Narvik, les effectifs étaient très faibles. Wink
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MessageSujet: Re: Point de vue   Point de vue Icon_minitimeJeu 22 Aoû - 10:57

Attention sujet epineux...


Question numéro 7 : l’Holocauste
Quelle est la vérité sur l’Holocauste ? Vous avez semble-t-il mené des recherches approfondies sur ce sujet, et peut-être avez-vous une opinion
sur ce qui s’est réellement produit. Peut-on affirmer avec certitude le nombre de Juifs qui ont été tués, ou vérifier de quelle manière ils ont été tués ?
À votre avis, les faits historiques au sujet de l’Holocauste sont-ils alignés avec le récit qui est soutenu par les puissantes organisations juives,
ou bien est-ce qu’il existe des écarts majeurs entre les faits et ce récit ?


Ron Unz — Pour la plupart des Étasuniens et des Occidentaux, l’Holocauste juif figure parmi les événements les plus importants et les plus monumentaux du XXème siècle,
et on le considère sans doute aujourd’hui comme l’aspect le plus grand de la seconde guerre mondiale, au cours de laquelle il s’est produit.

La seule mention du nombre iconique des Six Millions est immédiatement comprise, et au cours des dernières décennies, de nombreux pays occidentaux
ont protégé par la loi le statut de cet événement historique particulier en énonçant des amendes ou des peines de prison à l’encontre de quiconque le remet en question
ou le minimise, un équivalent moderne des lois archaïques s’en prenant au blasphème.

Ayant fait mes études au sein du système scolaire et universitaire des États-Unis, et ayant passé ma vie à absorber les informations émises par nos médias
et par notre culture populaire, j’ai bien entendu toujours connu l’Holocauste, mais je ne m’étais guère penché sur ses détails.
Avec la croissance de l’Internet au cours des vingt dernières années, j’ai pu ci et là croiser la route de personnes qui remettaient ce récit en cause,
mais le monde est rempli de toutes sortes de fol-dingos et de fêlés, si bien que je n’accordais le plus souvent pas d’attention à leurs arguments.

Puis, il y a huit ou neuf ans, une controverse majeure a fait éruption au sujet du magazine Reason, la publication amirale du mouvement libertarien.
Apparemment, au milieu des années 1970, Reason avait activement publié et promu les travaux des principaux négationnistes des États-Unis au sujet de l’Holocauste,
une révélation des plus choquantes.
Durant les années 1990, j’avais développé quelques liens d’amitié avec les gens de chez Reason et bien qu’ils pussent parfois se montrer dogmatiques
sur certains sujets idéologiques, ils apparaissaient dans l’ensemble comme plutôt sensés.
Je peinais à comprendre pourquoi ils auraient réfuté la réalité de l’Holocauste, surtout au vu du fait qu’un grand nombre d’entre eux étaient eux-mêmes juifs.
Et donc, par la suite, lorsque j’ai eu un peu de temps, j’ai décidé d’enquêter de plus près sur la controverse.

La plupart des articles écrits par des Négationnistes de l’Holocauste et publiés par Reason avaient en fait traité d’autres controverses historiques,
mais tous ces articles apparaissaient comme extrêmement solides et bien ficelés. J’ai donc décidé de lire les livres écrits par Deborah Lipstadt,
l’une des critiques les plus éminentes du négationnisme sur l’Holocauste, qui avait été lourdement citée dans les articles qui attaquaient Reason.
Le nom de Lipstadt m’était quelque peu familier, suite à la bataille juridique houleuse qu’elle a menée à la fin des années 1990
contre l’historien britannique David Irving.

À la lecture des livres de Lipstadt, j’ai été très surpris de découvrir qu’alors même que se déroulait la seconde guerre mondiale, rares étaient ceux qui,
dans les sphères politiques et médiatiques dominantes, avaient cru en la réalité de l’Holocauste qui se déroulait alors, la plupart d’entre eux considérant
les récits largement répandus par les activistes juifs et les gouvernements alliés comme de la propagande de guerre purement et simplement malhonnête,
à l’instar des récits d’atrocités propagés durant la première guerre mondiale faisant état d’Allemands violant des bonnes sœurs belges
ou dévorant des enfants belges.
Et de fait, un grand nombre des récits sur l’Holocauste au sujet desquels Lipstadt condamne les médias pour leur ignorance étaient totalement ridicules,
comme l’histoire des Allemands qui auraient tué plus d’un million de Juifs par des injections individuelles dans le cœur d’un mélange empoisonné.

Comme je l’ai écrit :
Lipstadt a intitulé son premier livre Beyond Belief, et je pense que nous pouvons tous convenir que l’événement historique dont elle
et tant d’autres dans le monde universitaire et à Hollywood ont fait la pièce maîtresse de leur vie et de leur carrière est certainement l’un des événements
les plus remarquables de toute l’histoire de l’humanité.
En effet, seule une invasion martienne aurait peut-être été plus digne d’une telle étude historique, mais la célèbre pièce radiophonique d’Orson Welles
sur La Guerre des mondes, qui a terrifié tant de millions d’Américains en 1938, s’est révélée être un canular plutôt que la réalité.

Les six millions de juifs morts pendant l’Holocauste constituaient certainement une fraction très importante de toutes les victimes de la guerre sur le théâtre européen,
soit 100 fois plus que tous les Britanniques morts pendant le Blitz, et des dizaines de fois plus nombreux que tous les Américains qui y sont tombés au combat.
En outre, la monstruosité même du crime contre des civils innocents allait certainement fournir la meilleure justification possible à l’effort de guerre des Alliés.
Pourtant, pendant de nombreuses années après la guerre, une sorte d’amnésie très étrange semble s’être emparée de la plupart des principaux protagonistes politiques
à cet égard.

Robert Faurisson, un universitaire français qui est devenu un éminent négationniste de l’Holocauste dans les années 1970,
a fait une observation extrêmement intéressante concernant les mémoires d’Eisenhower, Churchill et De Gaulle :

« Trois des ouvrages les plus connus sur la Seconde Guerre mondiale sont Crusade in Europe du général Eisenhower (New York : Doubleday[Country Life Press], 1948),
The Second World War de Winston Churchill (Londres : Cassell, 6 vol., 1948-1954) et les Mémoires de guerre du général de Gaulle (Paris : Plon, 3 vol., 1954-1959).
Dans ces trois ouvrages, on ne trouve pas la moindre mention de chambres à gaz nazies. »

Le Crusade in Europe d’Eisenhower est un livre de 559 pages ; les six volumes de The Second World War de Churchill totalisent 4 448 pages ;
et les Mémoires de guerre en trois volumes de De Gaulle comptent 2 054 pages.
Dans cette masse d’écrits, qui totalise au total 7 061 pages (sans compter les parties introductives), publiés entre 1948 et 1959,
on ne trouvera aucune mention de « chambres à gaz » nazies, d’un « génocide » des juifs, ni des « six millions » de victimes juives de la guerre. »

Étant donné que l’Holocauste devrait raisonnablement être considéré comme l’épisode le plus remarquable de la Seconde Guerre mondiale,
de telles omissions frappantes doivent presque nous forcer à placer Eisenhower, Churchill et De Gaulle dans les rangs des « négationnistes implicites de l’Holocauste ».

Les livres écrits par Lipstadt et par d’autres éminents historiens sur l’Holocauste comme Lucy Dawidowicz avaient fermement condamné une longue liste d’historiens
et autres universitaires étasuniens de premier plan comme des Négationnistes implicites ou explicites de l’Holocauste, affirmant qu’ils continuaient à ignorer
ou à remettre en question la réalité de l’Holocauste, même des années après la fin de la guerre.

Plus remarquable encore était le fait que des groupes de Juifs influents, comme l’Anti-Defamation League, ne semblaient pas enclins à remettre en question
ou à critiquer le négationnisme le plus explicite au sujet de l’Holocauste durant les années ayant immédiatement suivi la seconde guerre mondiale.

Au fil de mes recherches, j’en ai découvert un exemple particulièrement frappant :
Il y a quelques années, je suis tombé sur un livre qui m’était totalement inconnu, datant de 1951 et intitulé Iron Curtain Over America de John Beaty,
un professeur d’université très respecté. Beaty avait passé ses années de guerre dans le renseignement militaire, étant chargé de préparer les rapports
de briefing quotidiens distribués à tous les hauts responsables américains résumant les informations de renseignement acquises au cours des 24 heures précédentes,
ce qui était évidemment un poste à responsabilité considérable.

En tant qu’anticommuniste zélé, il considérait une grande partie de la population juive américaine comme profondément impliquée dans des activités subversives,
constituant ainsi une menace sérieuse pour les libertés traditionnelles américaines.
En particulier, la mainmise juive croissante sur l’édition et les médias rendait de plus en plus difficile pour les points de vue discordants d’atteindre le peuple américain,
ce régime de censure constituant le « rideau de fer » décrit dans son titre.
Il accusait les intérêts juifs de pousser à une guerre totalement inutile contre l’Allemagne hitlérienne qui cherchait depuis longtemps de bonnes relations avec l’Amérique
mais qui avait subi une destruction totale en raison de sa forte opposition à la menace communiste qui était soutenue par les Juifs d’Europe.

Beaty dénonçait aussi vivement le soutien américain au nouvel État d’Israël, qui nous coûtait potentiellement la bonne volonté de millions de musulmans et d’Arabes.
Et en passant, il a également critiqué les Israéliens pour avoir continué à prétendre qu’Hitler avait tué six millions de juifs, une accusation hautement invraisemblable
qui n’avait aucun fondement apparent dans la réalité et semblait n’être qu’une fraude concoctée par les juifs et les communistes,
visant à empoisonner nos relations avec l’Allemagne de l’après-guerre et à soutirer au peuple allemand qui souffrait depuis déjà longtemps de l’argent pour l’État juif.

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MessageSujet: Re: Point de vue   Point de vue Icon_minitimeJeu 22 Aoû - 11:03

Il dénonçait aussi le procès de Nuremberg, qu’il décrivait comme une « tache indélébile majeure » sur l’Amérique et une « parodie de justice ».
Selon lui, la procédure était dominée par des Juifs allemands vengeurs, dont beaucoup se livraient à la falsification de témoignages ou avaient
même des antécédents criminels.
En conséquence, ce « fiasco fétide » n’a fait qu’enseigner aux Allemands que « notre gouvernement n’avait aucun sens de la justice ».
Le sénateur Robert Taft, le chef républicain de l’immédiat après-guerre, avait une position très similaire, ce qui lui a valu plus tard l’éloge de John F. Kennedy
dans Profiles in Courage.
Le fait que le procureur en chef soviétique de Nuremberg ait joué le même rôle lors des fameux procès staliniens de la fin des années 1930,
au cours desquels de nombreux anciens bolcheviks ont avoué toutes sortes de choses absurdes et ridicules, n’a guère renforcé la crédibilité des procédures
aux yeux de nombreux observateurs extérieurs.

À l’époque comme aujourd’hui, un livre prenant des positions aussi controversées avait peu de chance de trouver un éditeur new-yorkais,
mais il fut quand même publié par une petite entreprise de Dallas, puis remporta un énorme succès, étant réimprimé dix-sept fois au cours des années suivantes.
Selon Scott McConnell, le rédacteur en chef fondateur de The American Conservative, le livre de Beaty est devenu le deuxième texte conservateur le plus populaire
des années 1950, ne se classant qu’après le classique emblématique de Russell Kirk, The Conservative Mind.

De plus, bien que des groupes juifs, dont l’ADL, aient sévèrement condamné le livre, en particulier dans leur lobbying privé, ces efforts ont provoqué une réaction opposée,
et de nombreux généraux américains de haut rang, en service ou à la retraite, ont soutenu de tout cœur le travail de Beaty, dénonçant les efforts de l’ADL
en matière de censure et exhortant tous les Américains à lire le livre.
Bien que la négation de l’Holocauste assez explicite de Beaty puisse choquer les sensibilités modernes, il semble à l’époque n’avoir causé qu’une vaguelette d’inquiétude
et a été presque totalement oublié, même par les vitupérant critiques juifs de l’œuvre.

L’énorme best-seller national de Beaty a attiré une attention énorme ainsi qu’une critique massive de la part des Juifs et des libéraux,
mais s’ils l’attaquèrent avec énergie sur tous les autres sujets, aucun d’entre eux n’a remis en cause sa négation de l’Holocauste,
décrite par lui comme un bobard de propagande notoirement répandu durant la guerre, et auquel presque personne ne croyait plus.
Qui plus est, une longue liste de nos hauts dirigeants militaires de la seconde guerre mondiale soutint fermement le livre de Beaty qui avançait ce point.

Notre compréhension moderne de l’Holocauste peut presque entièrement être ramenée à un ouvrage fondateur publié en 1961 par l’historien Raul Hilberg.
Il était enfant lorsque sa famille de réfugiés juifs arriva aux États-Unis au début de la guerre, et s’offensa de ce que l’ensemble des médias étasuniens
ignorassent l’extermination des Juifs d’Europe comme l’affirmaient les activistes juifs.
Des années plus tard, alors qu’il faisait ses études universitaires, il s’offensa de nouveau de ce que son professeur d’histoire — un compatriote juif allemand —
ne semblât pas accepter la réalité de l’Holocauste, si bien que Hilberg décida de faire de ce sujet le sujet central de son doctorat.

Chose ironique, les universitaires juifs de premier plan l’exhortèrent d’éviter ce sujet, de crainte de le voir ruiner sa carrière universitaire,
et durant des années, les maisons d’édition majeures refusèrent son livre.
Mais une fois qu’il parvint à le faire imprimer, le livre gagna une popularité colossale parmi les activistes juifs, et durant les dix ou vingt années qui suivirent,
un nouveau genre littéraire totalement nouveau se fit jour, comprenant de nombreux mémoires de l’Holocauste, bien que certains des plus connus d’entre eux
s’avérèrent frauduleux.
Hollywood, où l’on trouve de très nombreux Juifs, se mit bientôt à produire un flot sans fin de films et de programmes télévisés sur le thème de l’Holocauste,
ce qui finit par consacrer l’Holocauste comme événement central du XXème siècle.
Et lorsque les historiens et les autres chercheurs se mirent à remettre en cause ces affirmations, des groupes énergiques de Juifs activistes ont réussi à faire adopter
des lois en Europe et dans d’autres pays pour rendre illégal ces “dénis de l’Holocauste”, tout en purgeant voire en attaquant physiquement ces dissidents.

Malgré cette répression considérable, un grand corps de littérature universitaire a été produite au cours des décennies, levant d’énormes doutes
sur le récit officiellement établi de l’Holocauste, qui semble en grande partie avoir été créé par Hollywood.
De fait, la première analyse complète de ce genre, réalisée par un professeur de génie électrique semble-t-il apolitique du nom d’Arthur R. Butz,
fut publiée il y a presque un demi-siècle, ce qui souleva probablement l’intérêt du magazine Reason la même année, et bien qu’Amazon l’ait banni
il y a quelques années, l’ouvrage de Butz reste un très bon résumé de l’ensemble de l’affaire.

Le bobard du XXème siècle
La thèse opposée à l’extermination présumée de la communauté juive européenne
Arthur R. Butz • 1976/2015 • 225,000 mots


Après l’avoir lu, ainsi qu’une dizaine d’autres ouvrages positionnés des deux côtés de ce sujet contentieux, j’ai fermé mon long article avec le verdict qui suit :

Toute conclusion que j’ai pu tirer est bien entendu uniquement préliminaire, et le poids que quiconque doit attacher à celles-ci doit absolument prendre en compte
le fait que je ne suis qu’un amateur sur ce sujet. Mais en tant qu’observateur explorant depuis l’extérieur ce sujet contentieux, je pense que les probabilités
penchent très nettement pour que le narratif sur l’Holocauste soit au moins largement faux, et possiblement complètement faux.

Malgré cette situation, l’importance accordée par les médias au soutien de l’Holocauste au cours des dernières décennies l’a élevé à une position centrale
dans la culture occidentale. Je ne serais pas surpris qu’elle occupe en fait une plus grande place dans l’esprit de la plupart des gens ordinaires
que la Seconde Guerre mondiale elle-même, et posséderait donc une plus grande réalité apparente.

Cependant, certaines formes de croyances communes peuvent avoir une grande largeur mais une faible profondeur, et les hypothèses occasionnelles de personnes
qui n’ont jamais enquêté sur un sujet donné peuvent changer rapidement.
De plus, la force sur la conscience collective de doctrines qui ont longtemps été maintenues en place par des sanctions sociales et économiques sévères,
souvent couplées à des sanctions criminelles, peut être beaucoup plus faible que tout le monde ne le pense.

Jusqu’à il y a trente ans, la domination communiste sur l’URSS et ses alliés du Pacte de Varsovie semblait absolument permanente et inébranlable,
mais les racines de cette croyance avaient totalement pourri, ne laissant derrière elles qu’une façade creuse.
Puis un jour, une rafale de vent est arrivée, et toute la gigantesque structure s’est effondrée.
Je ne serais pas surpris que notre récit actuel sur l’Holocauste finisse par subir le même sort, avec peut-être des conséquences malheureuses
pour ceux qui sont trop étroitement liés à son maintien.

La Pravda américaine. Le déni de l’Holocauste
Ron Unz • The Unz Review • 27 août 2018 • 17,600 mots

La Pravda américaine. Les secrets du renseignement militaire
Ron Unz • The Unz Review • 10 juin 2019 • 12,500 mots
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MessageSujet: Re: Point de vue   Point de vue Icon_minitimeVen 23 Aoû - 6:50

Simone Veil serait alors une menteuse !
C'est pas la classe cette analyse... Evil or Very Mad
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MessageSujet: Re: Point de vue   Point de vue Icon_minitimeVen 23 Aoû - 10:17

Question numéro 8 : notre compréhension de la guerre

En page 202, vous affirmez ce qui suit, qui souligne l’importance critique de la précision historique :
“Il faut également reconnaître que nombre des idées fondamentales qui dominent notre monde en ce moment ont été fondées sur une compréhension particulière
de l’histoire de la guerre, et que s’il apparaît raisonnable de penser que ce narratif est substantiellement faux, peut-être que l’on devrait commencer à remettre en question
le cadre de pensée qui est érigé au-dessus.”
Cette affirmation appelle à la réflexion et me fait m’interroger sur l’idée que les 80 dernières années d’interventions sanglantes par les États-Unis
pourraient toutes être attribuées à notre “compréhension particulière” de la seconde guerre mondiale.
Il me semble que nos dirigeants ont utilisé ce mythe idéalisé de la ‘“bonne guerre” au cours de laquelle le peuple étasunien “exceptionnel” aurait combattu le mal
du fascisme’, dans le but de promouvoir leur agenda guerrier et de justifier leur poursuite sans répit de l’hégémonie mondiale.

À votre avis, quel est le plus grand danger dans l’érection d’un “cadre de pensées” sur une fausse compréhension de l’histoire ?

Ron Unz — L’image construite par Hollywood de notre grand triomphe mondial dans la guerre héroïque contre Hitler et l’Allemagne nazie a inspiré pour héritage
une arrogance étasunienne colossale, qui nous amène désormais à une énorme et imprudente confrontation contre la Russie sur le sujet de l’Ukraine et contre la Chine
sur le sujet de Taïwan ; il s’agit du type d’hubris politique qui débouche souvent sur la Némésis, peut-être même une Némésis d’une forme extrême
au vu des arsenaux nucléaires dont disposent ces États rivaux.

Comme je l’ai écrit après l’éclatement de la guerre en Ukraine :

Durant des années, Stephen Cohen, l’éminent universitaire spécialisé sur la Russie, a classé Vladimir Poutine, président de la république de Russie
comme le dirigeant mondial le plus important du début du XXIème siècle. Il a fait l’éloge de la réussite colossale remportée par cet homme à revitaliser son pays
après le chaos et la misère des années Eltsine et a souligné son désir d’établir des relations amicales avec les États-Unis, mais aussi ses craintes
de plus en plus marquées d’être en train d’entrer dans une nouvelle Guerre Froide, plus dangereuse encore que la précédente.

En 2017 déjà, le feu professeur Cohen affirmait qu’aucun dirigeant étranger n’avait été autant diabolisé dans l’histoire étasunienne récente que Poutine,
et l’invasion de l’Ukraine par la Russie, il y a deux semaines, a fait monter exponentiellement l’intensité de ces dénonciations médiatiques,
atteignant quasiment l’hystérie qu’avait connu notre pays il y a vingt ans après les attentats du 11 septembre 2001 à New York.
Larry Romanoff a collecté un inventaire d’exemples qui s’avère plutôt utile.

Jusqu’il y a peu, cette diabolisation extrême de Poutine restait en grande partie aux Démocrates et aux centristes, dont l’étrange narratif sur le Russiagate
avait accusé l’homme d’avoir installé Donald Trump à la Maison-Blanche.
Mais la réaction est désormais devenue totalement bipartisane, avec Sean Hannity, soutien enthousiaste de Trump, qui a utilisé récemment son émission
en prime time sur FoxNews pour appeler à la mort de Poutine, un appel bientôt rallié par le sénateur Lindsey Graham, le Républicain qui dirige le Comité Judiciaire
du Sénat. Il s’agit de menaces stupéfiantes contre un homme dont l’arsenal nucléaire pourrait rapidement annihiler la plus grande partie de la population des États-Unis,
et le rhétorique semble sans précédent dans notre histoire d’après guerre.
Même au cours des jours les plus sombres de la Guerre Froide, je ne me souviens pas avoir vu diriger des sentiments publics de cette nature contre l’URSS
ou contre ses hauts dirigeants communistes.

À de nombreux égards, la réaction occidentale après l’attaque lancée par la Russie a été plus proche d’une déclaration de guerre que d’un simple retour
à la confrontation de la Guerre Froide. Les importantes réserves étrangères de devises appartenant à la Russie ont été saisies et gelées, ses compagnies aériennes civiles
ont été bannies du ciel en Occident, et ses principales banques ont été débranchées du réseau financier mondial. De riches citoyens privés russes
ont vu leurs propriétés confisquées, l’équipe nationale de football a été interdite de Coupe du monde, et le Russe qui était depuis longtemps chef d’orchestre
du Philharmonique de Munich a été licencié parce qu’il refusait de condamner son propre pays…

De fait, le parallèle qui nous vient à l’esprit est celui de l’hostilité étasunienne dirigée contre Adolf Hitler et l’Allemagne nazie
après l’éclatement de la seconde guerre mondiale, comme l’indiquent les comparaisons que l’on trouve un peu partout entre l’invasion par Poutine de l’Ukraine
et l’attaque de Hitler de 1939 contre la Pologne.
Une simple recherche Google sur “Poutine et Hitler” renvoie des dizaines de millions de pages web, dont les premiers résultats exposent le titre d’un article
du Washington Post ou les Tweets de la star de musique pop Stevie Nicks.
En 2014 déjà, Andrew Anglin, du Daily Stormer avait documenté l’émergence du mème “Poutine est le nouvel Hitler.”

Et comme je l’ai écrit en 2019, mon évaluation de la véritable histoire est considérablement différente :

À la suite des attaques du 11 septembre 2001, les néoconservateurs juifs ont précipité l’Amérique vers la guerre désastreuse en Irak et la destruction du Moyen-Orient
qui en a résulté, avec les têtes parlantes de nos téléviseurs affirmant sans cesse que « Saddam Hussein est un autre Hitler ».
Depuis lors, nous avons régulièrement entendu le même slogan répété dans diverses versions modifiées, en nous faisant dire que « Mouammar Kadhafi est un autre Hitler »
ou « Mahmoud Ahmadinejad est un autre Hitler » ou « Vladimir Poutine est un autre Hitler » ou même « Hugo Chavez est un autre Hitler ».
Depuis quelques années, nos médias américains ne cessent d’affirmer que « Donald Trump est un autre Hitler ».

Au début des années 2000, j’ai évidemment reconnu que le dirigeant irakien était un tyran sévère, mais je me suis moqué de la propagande absurde des médias,
sachant parfaitement que Saddam Hussein n’était pas Adolf Hitler. Mais avec la croissance constante d’Internet et la disponibilité des millions de pages
de périodiques fournis par mon projet de numérisation, j’ai été très surpris de découvrir progressivement qu’Adolf Hitler n’était pas Adolf Hitler.

Il n’est peut-être pas tout à fait exact de prétendre que l’histoire de la Seconde guerre mondiale était que Franklin Roosevelt avait cherché à échapper
à ses difficultés intérieures en orchestrant une grande guerre européenne contre l’Allemagne nazie prospère et pacifique d’Adolf Hitler.
Mais je pense que cette image est probablement un peu plus proche de la réalité historique réelle que l’image inversée que l’on trouve le plus souvent
dans nos manuels scolaires.


Traduit par Jose Marti, relu par Wayan, pour le Saker Francophone

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MessageSujet: Re: Point de vue   Point de vue Icon_minitimeSam 24 Aoû - 6:30

Citation :
Durant des années, Stephen Cohen, l’éminent universitaire spécialisé sur la Russie, a classé Vladimir Poutine, président de la république de Russie comme le dirigeant mondial le plus important du début du XXIème siècle. Il a fait l’éloge de la réussite colossale remportée par cet homme à revitaliser son pays après le chaos et la misère des années Eltsine et a souligné son désir d’établir des relations amicales avec les États-Unis, mais aussi ses craintes
de plus en plus marquées d’être en train d’entrer dans une nouvelle Guerre Froide, plus dangereuse encore que la précédente.

En 2017 déjà, le feu professeur Cohen affirmait qu’aucun dirigeant étranger n’avait été autant diabolisé dans l’histoire étasunienne récente que Poutine, et l’invasion de l’Ukraine par la Russie, il y a deux semaines, a fait monter exponentiellement l’intensité de ces dénonciations médiatiques, atteignant quasiment l’hystérie qu’avait connu notre pays il y a vingt ans après les attentats du 11 septembre 2001 à New York.
Très factuel et objectif. Rolling Eyes

Citation :
Il n’est peut-être pas tout à fait exact de prétendre que l’histoire de la Seconde guerre mondiale était que Franklin Roosevelt avait cherché à échapper à ses difficultés intérieures en orchestrant une grande guerre européenne contre l’Allemagne nazie prospère et pacifique d’Adolf Hitler
Prospère, sur le dos des spoliations des juifs et avec une économie/industrie de réarmement tournant à plein.
Pacifique, non, fanatisée et revancharde oui... Evil or Very Mad
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MessageSujet: Re: Point de vue   Point de vue Icon_minitimeSam 24 Aoû - 9:45

Question 9 : Churchill « Le poltronnet ivre »

Je n’arrive pas à comprendre le comportement de Churchill avant la guerre.
Pourquoi était-il si impatient de déclarer la guerre à l’Allemagne à cause d’un différend territorial entre l’Allemagne et la Pologne à plusieurs centaines de kilomètres
de son propre pays ?
Pourquoi pensait-il que cela devait impliquer l’Angleterre ? De plus, Churchill n’avait clairement aucun moyen de transporter des troupes britanniques en Pologne
pour défendre le pays, et l’armée britannique n’aurait pas non plus bien résisté à la Wehrmacht, mieux entraînée et équipée.
Dans votre livre, Comprendre la Seconde Guerre mondiale, vous suggérez que Churchill avait des bienfaiteurs qui ont peut-être tiré ses ficelles et l’ont persuadé de faire
des choses qui n’étaient manifestement pas dans l’intérêt de son pays.
Est-ce que c’est ce qui se passait, Churchill suivait-il simplement un scénario écrit par d’autres ?

Ron Unz – En fait, Churchill n’est devenu membre du gouvernement britannique que le jour où la guerre a été déclarée à l’Allemagne,
mais il avait en effet fortement fait pression de l’extérieur pour une politique anti-allemande de la part du gouvernement de Chamberlain, donc la question demeure.

Lorsque j’ai découvert pour la première fois l’important travail historique de David Irving il y a quelques années, ma plus grande surprise
n’a pas été les nouvelles informations qu’il a fournies sur Hitler, mais les faits étonnants qu’il a révélés sur Churchill.

Comme je l’ai expliqué dans mon article de 2019 sur la Seconde Guerre mondiale :

J’ai récemment décidé de m’attaquer à l’une des œuvres beaucoup plus longues d’Irving, le premier volume de Churchill’s War,
un texte classique de quelque 300 000 mots qui couvre l’histoire du légendaire premier ministre britannique jusqu’à la veille de Barbarossa,
et je l’ai trouvé tout aussi exceptionnel que je l’avais prévu.

Comme un petit indicateur de la franchise et des connaissances d’Irving, il fait référence à plusieurs reprises, bien que brièvement, aux plans alliés de 1940
d’attaquer soudainement l’URSS et de détruire ses champs pétrolifères de Bakou, une proposition tout à fait désastreuse qui aurait sûrement perdu la guerre
si elle avait été mise à exécution.
En revanche, les faits exceptionnellement embarrassants de l’opération Pike ont été totalement exclus de pratiquement tous les comptes rendus occidentaux ultérieurs
du conflit, laissant à se demander lesquels de nos nombreux historiens professionnels sont simplement ignorants et lesquels sont coupables de mensonge par omission.

Jusqu’à récemment, ma familiarité avec Churchill avait été plutôt superficielle, et les révélations d’Irving ont été absolument révélatrices.
La découverte la plus frappante est peut-être la vénalité et la corruption remarquables de l’homme, Churchill étant un énorme dépensier qui vivait somptueusement
et souvent bien au-dessus de ses moyens financiers, employant une armée de dizaines de serviteurs personnels dans sa grande propriété de campagne
bien qu’il manquât souvent de sources de revenus régulières et assurées pour les entretenir.
Cette situation difficile l’a naturellement mis à la merci des individus prêts à soutenir son style de vie somptueux en échange de la détermination de ses activités politiques.
Et des moyens pécuniaires quelque peu similaires ont été utilisés pour s’assurer le soutien d’un réseau d’autres personnalités politiques de tous les partis britanniques,
qui sont devenues de proches alliés politiques de Churchill.

Pour le dire en clair, au cours des années qui ont précédé la Seconde Guerre mondiale, Churchill et de nombreux autres députés britanniques recevaient régulièrement
des allocations financières importantes – des pots-de-vin en espèces – de sources juives et tchèques en échange de la promotion d’une politique d’hostilité extrême
envers le gouvernement allemand et de l’appel à la guerre.
Les sommes en jeu étaient assez considérables, le gouvernement tchèque à lui seul effectuant probablement des paiements s’élevant à des dizaines de millions de dollars
en argent actuel à des élus, des éditeurs et des journalistes britanniques travaillant à renverser la politique de paix officielle de leur gouvernement en place.
Un exemple particulièrement notable s’est produit au début de 1938 lorsque Churchill a soudainement perdu toute sa richesse accumulée dans un pari insensé
sur le marché boursier américain, et a rapidement été forcé de mettre en vente sa propriété de campagne bien-aimée pour éviter la faillite personnelle,
pour être rapidement renfloué par un millionnaire juif étranger déterminé à promouvoir une guerre contre l’Allemagne.
En effet, les premières étapes de l’implication de Churchill dans ce comportement sordide sont relatées dans un chapitre d’Irving intitulé à juste titre
« The Hired Help ».

Ironiquement, les services de renseignement allemands ont appris l’existence de cette corruption massive de parlementaires britanniques
et ont transmis l’information au Premier ministre Neville Chamberlain, qui a été horrifié de découvrir les motivations corrompues de ses féroces opposants politiques,
mais est apparemment resté trop gentilhomme pour les faire arrêter et poursuivre.
Je ne suis pas un expert des lois britanniques de l’époque, mais le fait que des élus obéissent aux ordres des étrangers sur des questions de guerre
et de paix en échange d’énormes paiements secrets me semble presque un exemple classique de trahison, et je pense que l’exécution opportune de Churchill
aurait sûrement sauvé des dizaines de millions de vies.

J’ai l’impression que les individus de faible caractère personnel sont ceux qui sont les plus susceptibles de vendre les intérêts de leur propre pays
en échange de grosses sommes d’argent étranger, et en tant que tels, ils constituent généralement les cibles naturelles de comploteurs infâmes
et d’espions étrangers.
Churchill semble certainement tomber dans cette catégorie, avec des rumeurs de corruption personnelle massive qui tourbillonnent autour de lui
depuis le début de sa carrière politique.
Plus tard, il a complété ses revenus en s’engageant dans la contrefaçon d’art à grande échelle, un fait que Roosevelt a finalement découvert et probablement utilisé
comme un moyen de pression personnel contre lui.
L’état d’ivresse constant de Churchill était également très grave, son ivresse étant si répandue qu’elle constituait un alcoolisme clinique.
En effet, Irving note que dans ses conversations privées, FDR qualifiait régulièrement Churchill de « clochard ivre ».

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MessageSujet: Re: Point de vue   Point de vue Icon_minitimeSam 24 Aoû - 9:48

À la fin des années 1930, Churchill et sa clique d’alliés politiques achetés et payés de la même manière avaient sans cesse attaqué
et dénoncé le gouvernement de Chamberlain pour sa politique de paix, et il lançait régulièrement les accusations les plus folles et non fondées,
affirmant que les Allemands entreprenaient un énorme renforcement militaire visant la Grande-Bretagne.
De telles accusations ont souvent été largement reprises par des médias fortement influencés par les intérêts juifs et ont beaucoup contribué
à empoisonner l’état des relations germano-britanniques.
Finalement, ces pressions accumulées ont forcé Chamberlain à l’acte extrêmement imprudent de fournir une garantie inconditionnelle de soutien militaire
à la dictature irresponsable de la Pologne. En conséquence, les Polonais ont alors refusé avec arrogance toute négociation frontalière avec l’Allemagne,
allumant ainsi la mèche qui a finalement conduit à l’invasion allemande six mois plus tard et à la déclaration de guerre britannique qui a suivi.
Les médias britanniques avaient largement promu Churchill comme la principale figure politique pro-guerre, et une fois que Chamberlain a été forcé de créer
un gouvernement d’unité nationale en temps de guerre, son principal critique a été amené à le rejoindre et s’est vu confier le portefeuille des affaires navales.

Après sa défaite éclair de six semaines contre la Pologne, Hitler a cherché en vain à faire la paix avec les Alliés, et la guerre a été suspendue.
Puis, au début de 1940, Churchill persuada son gouvernement d’essayer de déborder stratégiquement les Allemands en préparant une vaste invasion maritime
de la Norvège neutre ; mais Hitler découvrit le plan et anticipa l’attaque, les graves erreurs opérationnelles de Churchill conduisant à une défaite surprenante
pour les forces britanniques largement supérieures.
Pendant la Première Guerre mondiale, le désastre de Gallipoli de Churchill l’avait forcé à démissionner du Cabinet britannique, mais cette fois-ci,
les médias amis ont contribué à faire en sorte que toute la responsabilité de la débâcle quelque peu similaire à Narvik soit imputée à Chamberlain,
de sorte que c’est ce dernier qui a été forcé de démissionner, Churchill le remplaçant alors en tant que Premier ministre.
Les officiers de marine britanniques étaient consternés que le principal architecte de leur humiliation en soit devenu le principal bénéficiaire politique,
mais la réalité est ce que les médias rapportent, et le public britannique n’a jamais découvert cette grande ironie.

Cet incident n’était que le premier d’une longue série d’échecs militaires majeurs et de trahisons flagrantes de Churchill qui sont racontées de manière convaincante
par Irving, et qui ont presque tous été par la suite effacés de nos histoires hagiographiques du conflit.
Nous devrions reconnaître que les dirigeants en temps de guerre qui passent une grande partie de leur temps dans un état de stupeur ivre
sont beaucoup moins susceptibles de prendre des décisions optimales, surtout s’ils sont extrêmement enclins à la micro-gestion militaire comme ce fut le cas avec Churchill.

Au printemps 1940, les Allemands lancèrent leur soudaine poussée blindée en France via la Belgique, et alors que l’attaque commençait à réussir,
Churchill ordonna au général britannique commandant de fuir immédiatement avec ses forces vers la côte et de le faire sans informer ses homologues français ou belges
de l’énorme brèche qu’il ouvrait ainsi sur les lignes de front alliées. assurant ainsi l’encerclement et la destruction de leurs armées.
Après la défaite et l’occupation de la France, le Premier ministre britannique ordonna une attaque soudaine et surprise contre la flotte française désarmée,
la détruisant complètement et tuant quelque 2 000 de ses anciens alliés ; la cause immédiate était sa mauvaise traduction d’un seul mot français,
mais cet incident du « type Pearl Harbor » a continué à irriter les dirigeants français pendant des décennies.

Hitler avait toujours voulu des relations amicales avec la Grande-Bretagne et avait certainement cherché à éviter la guerre qui lui avait été imposée.
La France étant maintenant vaincue et les forces britanniques chassées du continent, il offrit donc des conditions de paix très magnanimes
et une nouvelle alliance allemande à la Grande-Bretagne.
Le gouvernement britannique avait subi des pressions pour entrer en guerre sans raison logique et contre ses propres intérêts nationaux, de sorte que Chamberlain
et la moitié du Cabinet soutenaient naturellement l’ouverture de négociations de paix, et la proposition allemande aurait probablement reçu une approbation écrasante
à la fois du public britannique et des élites politiques s’ils avaient jamais été informés de ses termes.

Mais en dépit de quelques hésitations occasionnelles, Churchill est resté absolument catégorique sur le fait que la guerre devait continuer,
et Irving soutient de manière plausible que son motif était intensément personnel.
Tout au long de sa longue carrière, Churchill a connu des échecs répétés, et s’il avait finalement réalisé son rêve de toujours de devenir Premier ministre
pour perdre une guerre majeure quelques semaines seulement après avoir atteint le 10 Downing Street, il aurait assuré une place permanente
dans l’histoire extrêmement humiliante.
D’un autre côté, s’il parvenait à continuer la guerre, peut-être que la situation pourrait s’améliorer d’une manière ou d’une autre plus tard,
surtout si les Américains pouvaient être persuadés d’entrer finalement dans le conflit du côté britannique.

Comme la fin de la guerre avec l’Allemagne était dans l’intérêt de sa nation mais pas dans le sien, Churchill a entrepris des moyens impitoyables
pour empêcher les sentiments de paix de devenir si forts qu’ils submergeaient son opposition.
Comme la plupart des autres grands pays, la Grande-Bretagne et l’Allemagne avaient signé des conventions internationales interdisant le bombardement aérien
de cibles urbaines civiles, et bien que le dirigeant britannique ait espéré que les Allemands attaqueraient ses villes, Hitler a scrupuleusement suivi ces dispositions.
En désespoir de cause, Churchill ordonna une série de bombardements à grande échelle contre la capitale allemande de Berlin, causant des dommages considérables,
et après de nombreux avertissements sévères, Hitler commença finalement à riposter par des attaques similaires contre les villes britanniques.
La population a vu les lourdes destructions infligées par ces bombardements allemands et n’a jamais été informée des attaques britanniques qui les avaient précédés
et provoqués, de sorte que l’opinion publique s’est considérablement endurcie contre la paix avec l’adversaire allemand apparemment diabolique.

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MessageSujet: Re: Point de vue   Point de vue Icon_minitimeDim 25 Aoû - 6:09

Citation :
Mais en dépit de quelques hésitations occasionnelles, Churchill est resté absolument catégorique sur le fait que la guerre devait continuer, et Irving soutient de manière plausible que son motif était intensément personnel.
Il faut remettre ça dans le contexte général de l'époque, c'est à dire la guerre de 30 ans comme disait le général de Gaulle.
Anglais et Français libres ne pouvaient accepter de voir, encore une fois, une Allemagne dominatrice occupant la moitié de l'Europe...

Pour ce qui est des bombardements, il ne faut pas la "faire à l'envers".
La Luftwaffe en 1939 et 1940 s'est acharnée sur les villes d'abord Polonaises et ensuite Françaises, balayant du coup d'un revers de main toute convention internationale sur les bombardements contre les grands centres urbains... Evil or Very Mad Rolling Eyes
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MessageSujet: Re: Point de vue   Point de vue Icon_minitimeDim 25 Aoû - 9:31

Dans ses mémoires publiées un demi-siècle plus tard, le professeur Revilo P. Oliver, qui avait occupé un poste de haut niveau en temps de guerre
dans le renseignement militaire américain, a décrit cette séquence d’événements en termes très amers :

La Grande-Bretagne, en violation de toute l’éthique de la guerre civilisée qui avait jusque-là été respectée par notre race,
et en violation traîtresse des pactes diplomatiques solennellement contractés concernant les « villes ouvertes », avait secrètement mené des bombardements intensifs
de ces villes ouvertes en Allemagne dans le but exprès de tuer suffisamment d’hommes et de femmes désarmés et sans défense pour forcer le gouvernement allemand
à riposter à contrecœur et à bombarder les villes britanniques et ainsi tuer suffisamment d’hommes, de femmes et d’enfants britanniques sans défense
pour susciter chez les Anglais l’enthousiasme pour la guerre insensée dans laquelle leur gouvernement les avait engagés.

Il est impossible d’imaginer un acte gouvernemental plus vil et plus dépravé que d’inventer la mort et la souffrance pour son propre peuple – pour les citoyens mêmes
qu’il exhortait à la « loyauté » – et je soupçonne qu’un acte de trahison aussi infâme et sauvage aurait même donné la nausée à Gengis Khan,
à Hulagu ou à Tamerlan, barbares orientaux universellement réprouvés pour leur folle soif de sang.
L’histoire, pour autant que je me souvienne, n’enregistre pas qu’ils aient jamais massacré leurs propres femmes et enfants pour faciliter la propagande mensongère...
En 1944, les membres du renseignement militaire britannique ont tenu pour acquis qu’après la guerre, le maréchal Sir Arthur Harris serait pendu ou fusillé
pour haute trahison contre le peuple britannique...

La violation impitoyable par Churchill des lois de la guerre concernant les bombardements aériens urbains a directement conduit à la destruction de nombreuses villes
parmi les plus belles et les plus anciennes d’Europe. Mais peut-être influencé par son ivresse chronique, il a ensuite cherché à commettre des crimes de guerre
encore plus horribles et n’a été empêché de le faire que par l’opposition obstinée de tous ses subordonnés militaires et politiques.

Parallèlement aux lois interdisant le bombardement des villes, toutes les nations avaient également convenu d’interdire l’utilisation en premier de gaz toxiques,
tout en stockant des quantités pour les représailles nécessaires.
Comme l’Allemagne était le leader mondial de la chimie, les nazis avaient produit les formes les plus mortelles de nouveaux gaz neurotoxiques,
tels que le Tabun et le Sarin, dont l’utilisation aurait pu facilement entraîner des victoires militaires majeures sur les fronts de l’Est et de l’Ouest,
mais Hitler avait scrupuleusement obéi aux protocoles internationaux que son pays avait signés.

Cependant, à la fin de la guerre, en 1944, les bombardements incessants des villes allemandes par les Alliés conduisirent à des attaques dévastatrices
de bombes volantes V-1 contre Londres, et un Churchill outré devint catégorique sur le fait que les villes allemandes devaient être attaquées avec des gaz toxiques
en contre-représailles.
Si Churchill avait obtenu ce qu’il voulait, des millions de Britanniques auraient pu bientôt périr sous les coups de gaz neurotoxiques allemands.
À peu près à la même époque, Churchill a également été bloqué dans sa proposition de bombarder l’Allemagne avec des centaines de milliers de bombes mortelles
à l’anthrax, une opération qui aurait pu rendre une grande partie de l’Europe centrale et occidentale inhabitable pendant des générations.

J’ai trouvé les révélations d’Irving sur toutes ces questions absolument étonnantes, et j’étais profondément reconnaissant que Deborah Lipstadt
et son armée de chercheurs diligents aient soigneusement enquêté et apparemment confirmé l’exactitude de pratiquement chaque élément.

Le livre d’Irving sur Churchill en 1987 avait mis à nu le style de vie extrêmement somptueux de son sujet ainsi que son manque de revenu solide,
ainsi que les conséquences politiques dramatiques de cette combinaison dangereuse.
Ce tableau historique choquant a été pleinement confirmé en 2015 par un expert financier de renom dont le livre se concentrait entièrement sur les finances enchevêtrées
de Churchill, et ce, avec un accès coopératif complet aux archives familiales de son sujet.
L’histoire racontée par David Lough dans No More Champagne est en fait beaucoup plus extrême que ce qui avait été décrit par Irving
près de trois décennies plus tôt, l’auteur suggérant même que la prise de risque financière de Churchill était presque sans précédent
pour quiconque dans la vie publique ou privée.

Par exemple, au tout début de son livre, Lough explique que Churchill est devenu Premier ministre le 10 mai 1940, le jour même où les forces allemandes ont commencé
leur invasion des Pays-Bas et de la France.
Mais en dehors de ces énormes défis militaires et politiques, le nouveau dirigeant britannique en temps de guerre a également été confronté
à une crise entièrement différente, étant incapable de couvrir ses factures personnelles, ses intérêts de dette ou ses paiements d’impôts,
qui étaient tous dus à la fin du mois, le forçant ainsi à obtenir désespérément un énorme paiement secret du même homme d’affaires juif autrichien
qui l’avait précédemment sauvé financièrement.
Des histoires comme celle-ci peuvent révéler la face cachée de développements géopolitiques plus larges, qui ne sont parfois mis en lumière que plusieurs décennies
plus tard.

L’influence non reconnue des paiements secrets à nos propres dirigeants nationaux peut être similaire.
Jonathan Turley, professeur de droit à George Washington, un expert juridique très éminent, a récemment publié une chronique dans The Hill exprimant
son indignation totale que les médias américains ignorent complètement le scandale de corruption massif impliquant des membres de la famille Biden,
qui avaient reçu au moins 10 millions de dollars en paiements financiers secrets d’intérêts étrangers.
Et il y a quelques jours à peine, nous avons appris que ces paiements aux Biden avaient été effectués par un milliardaire ukrainien,
ce qui explique peut-être notre confrontation militaire actuelle avec la Russie au sujet de ce pays.
Au cours de l’année écoulée, Joseph Biden a parfois été salué comme un autre Winston Churchill, et cette caractérisation est peut-être correcte,
mais pas de la manière prévue.


source
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