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| La vie quotidienne de l'Afrika Korps dans le désert | |
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Vassily Vaiswit Modo-commissaire politique
Nombre de messages : 405 Age : 33 Localisation : Frameries, Belgique Date d'inscription : 15/01/2007
| Sujet: La vie quotidienne de l'Afrika Korps dans le désert Lun 22 Jan - 0:57 | |
| Arrivée en Afrique. La guerre en Afrique du Nord était essentiellement une campagne italienne et si les Italiens n’avait pas été totalement et complètement battus en Éthiopie par les Britanniques, il est quasiment certain que l’Allemagne n’aurait pas été impliquée dans ce théâtre d’opération. Il faut dire que les Italiens furent une source de contrariété pour Hitler avec leurs attaques en Grèce et en Afrique, toutes deux conclues par une défaite et la nécessité pour les Allemands de fournir des renforts pour soutenir leur relativement faible armée. Hitler donna son accord très tôt dans l’année 1941 pour envoyer un corps expéditionnaire sous le commandement de Rommel, un chef très capable et compétant qui avait fait ses preuves lors de la campagne de France à la tête de la 7e panzerdivision ("Fantôme"). Un char léger PzKpf II en cours de débarquement dans le port de Tripoli en 1941. Le personnage sur la droite est Rommel, qui photographia lui-même une partie des débarquements avec son appareil photo Lecia. Les forces envoyées en Afrique, connues sous l’appellation de " Deutsches Afrika Korps ", furent constituées de troupes expérimentées comme la 5e division légère (plus tard transformée en 21e panzerdivision), la 15e panzerdivision et la 90e division légère (constituée ultérieurement avec diverses formations). Les premiers éléments commencent à débarquer le 14 février à Tripoli, en Lybie, le reste arrivant dans les semaines suivantes. Certains des hommes de ces divisions étaient des vétérans aguerris des précédentes campagnes mais ils se trouvaient sur le point d’entrer dans une toute nouvelle forme de guerre, celle du désert, qui apportera beaucoup de privations et exigera beaucoup de changements dans la conduite de opérations, les équipements et les habitudes personnelles. Une partie des hommes était volontaire et avaient réellement été interrogés pour leur savoir s’ils souhaitaient aller en Afrique du Nord. Il y eut le cas d’un vétéran volontaire pour le service en Afrique avec 25 autres hommes de sa compagnie. Plus tard, il apparut que le reste de la compagnie avait été anéantie à Stalingrad. En fait, il l’avait échappé belle. Il est intéressant de noter que les soldats de l’Afrika Korps disposait d’un rémunération supplémentaire sous la forme d’une indemnité outre-mer de deux reichmarks par jour pour la troupe et les sous-officiers et de trois reichmarks par jour pour les officiers. Les troupes qui furent envoyées dans les premiers stades de la campagne devaient passer un examen médical qui n’était en réalité gère différent de celui du reste de l’armée allemande excepté que sous le titre de " Certificat Médical d’Aptitude au Service Tropical " le candidat allait, en plus des tests habituels, être vacciné contre le choléra et le typhus. En raison de l’urgence de la situation, la plupart de ceux qui furent déclarés bons pour le pouvaient passer cette visite qui était tout à fait simple. A partir du printemps 1941, il devint obligatoire de passer le Certificat de Service Tropical bien que cela ne soit pas toujours possible en raison des insuffisances du service de santé. Des hommes de l’Afrika Korps en train d’être piqués pour être protégés contre les maladies tropicales qui prélevèrent un lourd tribut sur les effectifs lors de la campagne d’Afrique du Nord. | |
| | | Vassily Vaiswit Modo-commissaire politique
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| Sujet: Re: La vie quotidienne de l'Afrika Korps dans le désert Lun 22 Jan - 1:02 | |
| Un climat difficile pour les hommes. Les uniformes furent ensuite distribués et, au contraire des uniformes classiques de l’armée et pour plusieurs raisons, la tenue tropicale devait être parfaitement ajustée, comme les chaussures. Des capotes tropicales furent distribuées pour combattre les sévères chutes de température la nuit lors des mois d’hiver. Ces capotes, aussi épaisses que des écharpes, étaient portées toutes la nuit par temps froid et n’étaient enlevées que lorsque la chaleur faisait péniblement son apparition le lendemain matin. Ce phénomène était connu sous l’appellation de " Principe du thermos " que les Allemands avaient appris des Bédouins (qui avaient un certain penchant pour les Allemands mais haïssaient les Britanniques et les Italiens qui occupaient leurs terres natales). D’autres modifications furent réalisées comme la distribution d’une grosse toile avec des sangles qui était plus dure à porter que sa contrepartie légère (qui était aussi utilisée dans le désert) car elle était moins sensible à la chaleur. De larges bottes de pluie furent également distribuées ainsi que des lunettes de protection teintées contre le soleil, utilisées à la fois par les unités de l’Armée et de la Luftwaffe. D’autres nouveautés furent mises en place comme la distribution d’uniformes et d’équipements tropicaux qui devinrent très populaires à l’exception du casque colonial et des hautes bottes en cuir et en toile lacées. Les véhicules durent être repeints avec un camouflage tropical à base de jaune sable et le tronc de palmier surmonté de la swastika fut appliqué partout et devint synonyme de campagne d’Afrique du Nord. L'eau était un luxe rare pour la toilette Une partie des hommes bénéficièrent d’une période d’acclimatation pour les habituer à la chaleur et aux soudains changements de température qui intervenaient la nuit durant l’hiver, mais ce luxe n’était pas toujours disponible lorsque la campagne était active. Il fallait quelques temps pour commencer à s’habituer aux changements de températures et il ne faisait pas toujours chaud comme on pouvait l’attendre d’une région comme l’Afrique du Nord. Par exemple, un phénomène connu des Italiens sous le nom de " Ghibli " survenait de temps à autre. Son arrivée était souvent marquée par un obscurcissement du ciel et en rien de temps il était sur vous. C’était une tempête de sable qui durait de 1 à 3 jours et empêchait tout mouvement d’hommes ou de véhicules et obligeait tout le monde à se mettre à couvert et à se protéger du mieux possible. Une fine poussière et le sable s’insinuaient dans la moindre ouverture ce qui posait alors un réel problème. Tout aussi bien, des pluies torrentielles causaient des crues subites, spécialement dans les wadis profonds dans lesquels les véhicules se trouvaient souvent en raison du bon couvert qu’ils procuraient. Ils se remplissaient alors très rapidement et il n’était pas incroyable de voir les véhicules balayés à plusieurs centaines de mètres s’ils n’évacuaient pas le wadi assez vite. Des nouveaux venus dans l’Afrika Korps prennent un moment de repos lors d’une marche destinée à les acclimater aux conditions climatiques variées du désert nord-africain. Les recrues suivantes n’auront pas autant de chance.. | |
| | | Vassily Vaiswit Modo-commissaire politique
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| Sujet: Re: La vie quotidienne de l'Afrika Korps dans le désert Lun 22 Jan - 1:07 | |
| Un climat difficile pour le matériel. Les modèles de véhicules utilisés par les Allemands dans le désert étaient les mêmes que ceux employés sur les autres théâtres d’opération mais, au contraire des chars russes, les chars britanniques étaient en général inférieurs aux engins allemands. Les MK III et MK IV allemands en service étaient doté d’une meilleure puissance de feu que les Crusader, Valentine et autres Mathilda britanniques et le formidable canon de 88 anti-aérien utilisé pour la première fois dans le désert [note de l’éditeur : il s’agit d’une première utilisation massive pour la lutte antichars] pouvait détruire les chars britanniques à longue portée. Les chars légers comme les Pz kpf I et II furent également employés au début de la campagne et bien que surclassé en puissance de feu, leur faible poids et leur rapidité les rendirent très utile comme véhicules de reconnaissance. Le sable et la chaleur affectaient grandement la bonne marche des chars, en s’insinuant dans les attelages le sable grippait les attelages et provoquait des sorties des écarts qui creusaient des ornières dans la piste. Une fois contaminés par le sable, les lubrifiants devenaient inefficaces et pouvaient même causer de sérieux problèmes de fonctionnement pour les canons et les véhicules avec des grains de sable qui s’insinuaient dans les plus petites ouvertures. Les conditions pour les équipages de chars des deux camps étaient pour le moins inconfortable avec des températures à l’intérieure des chars dépassant en certaines occasions les 100 degrés centigrades. On peut affirmer qu’il s’agit pas d’exagération quand les vétérans affirment " vous pouviez cuire un œuf sur la carrosserie d’un chars " tant les surfaces métalliques des tanks et des véhicules blindés pouvaient devenir extrêmement chaudes dans la journée. Les mouches aussi étaient une menace constante et pas seulement pour les équipages de chars mais pour l’ensemble des troupes avec des essaims pouvaient descendre sur tout ce qui bougeait ne se décourageraient malgré le grand nombre écrasé.. A l’intérieur des terres cependant, les mouches devenaient un moindre problème. Une grande variété de voitures blindées et de semi-chenillés étaient utilisés et s'avèraient très importants pour la reconnaissance et les assauts ou la vitesse était vitale (ce qui était souvent le cas dans le désert en raison de l’absence de couverts). Ceux-ci comportaient le Sdkfz 222 à quatre roues et le 231 à huit roues, lequel pouvait également être utilisé comme véhicule de commandement radio. Les semi-chenillés blindés comme les Sdkfz 250 et 251 étaient largement utilisés en Afrique par les Allemands et remplissaient différentes missions comme le transport de troupes, le commandement (comme le véhicule utilisé par Rommel) et la reconnaissance. Les semi-chenillés plus lourds étaient utilisés pour tracter les pièces d’artillerie les plus lourdes comme le canon de 88mm antichars et antiaérien ou les pièces d’artillerie de 150mm. Lors de l’arrivée du Tigre I en Afrique en décembre 1942, ces semi-chenillés furent parfois utilisés par paires comme véhicules de dépannage car ils étaient les seuls véhicules capables de désensabler les 56 tonnes du Tigre. Les motos, BMW et Zundapp, furent également utilisées intensivement pour la reconnaissance aussi bien que pour l’escorte de convois soit dans diveres configurations armées ou plus conventionnellement avec la configuration classique avec une seule mitrailleuse MG34,. En raison de la nature exposé de leur moteur, le sable mettait souvent hors service le moteur ce qui s’avérait être un risque majeur. Le side-car BMW 75 était très robustet bien adapté aux conditions difficiles du désert Comme sur tous les théâtres d’opération de la guerre, les Allemands comme les Alliés firent un grand usage de véhicules capturés ou abandonnés et il n’était pas rare de voir des chars et des véhicules blindés britanniques peints avec les marques d’identification allemandes et remis rapidement en service. Les ambulances et les camions étaient aussi réquisitionnés. Lors de l’arrivées des Américains en 1942, une grande partie de leur matériel fut capturé et utilisé par les Allemands. Le seul désavantage avec cette pratique concernait l’acquisition de pièces détachées et cela donna lieu au dicton que " dans le désert rien ne doit être gaspillé ". De nouvelles tactiques durent être inventées et des programmes d’entraînement furent développés pour aider les troupes à s’adapter à ce nouveau terrain. Les mouvements de chars et de véhicules dans un espace dégagé attiraient rapidement l’attention des chasseurs et des bombardiers ennemis en raison des grands nuages de poussières provoqués, visibles à des kilomètres de distance par temps clair. Les grands mouvements de troupes étaient plus sûrs la nuit que le jour. | |
| | | Vassily Vaiswit Modo-commissaire politique
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| Sujet: Re: La vie quotidienne de l'Afrika Korps dans le désert Lun 22 Jan - 1:10 | |
| Les rations. La distribution cruciale des rations dues être organisée également car il ne s’agissait pas simplement d’une question de transférer de la nourriture européenne et de l’appliquer au théâtre tropical. Le climat chaud rend la plupart des aliments immangeable en peu de temps et les aliments comme les patates et le pain étaient remplacés par du pain noir dans un emballage cartonné, des fruits secs et des haricots. Du riz fut également distribué mais la nourriture principale était le pain qui était soit du Kommisbrot soit du Maisbrot Italien avec de l’huile d’olive au lieu du beurre qui aurait fondu rapidement dans la chaleur du désert mais l’huile d’olive s’avéra très impopulaire parmi les troupes allemandes. La nourriture était mal équilibrée avec de nombreuses carences Les Italiens étaient obligés de fournir des denrées alimentaires aux Allemands dont des graines de café, de l’huile de cuisine, de la confiture et de la viande conservée dans des boites en fer-blanc aussi impopulaires chez les Allemands que chez les Italiens. Les boites en fer-blanc étaient marquées avec les initiales AM pour "Administrazione Militare" mais les Allemands les appelaient toujours "Alte Mann" (vieil homme) ou comme quelques Italiens "Asinus Musssolini" (le cul de Mussolini) en raison de son goût rance mais ils allèrent même plus loin en l’appelant "Arabio Morte" (l’Arabe mort). Les boîtes de bœuf en gelée britanniques capturées, le pain blanc, le jambon, les biscuits durs et les fruits en boîtes étaient considérés comme du luxe et un supplément bienvenu aux fades rations distribuées à l’Afrika Korps. Les Britanniques pensaient que leurs rations étaient atroces et accueillaient aussi bien les denrées alimentaires allemandes ! Des aliments frais étaient parfois obtenus sous la forme de chèvres ou de cochons mais cela était extrêmement rare étant donnée que les aliments vivants était difficiles à faire venir et que la préservation d’éléments frais dans le désert était pour le moins difficile. L’eau était peut-être le produit le plus important dans le désert. Vitale pour la survie et pour maintenir les véhicules en mouvement, il était important de la conserver du mieux possible. Le "Jerrycan" ainsi qu’il fut surnommé par les Anglais pouvait contenir 4.5 gallons d’eau, d’essence ou d’huile et fut largement préféré au bidon de pétrole anglais qui fuyait souvent ce qui pouvait entraîner la perte de sa précieuse cargaison d’essence ou d’eau. C’était une situation très sérieuse qui pouvait s’avérer fatale que d’être en manque dans le désert à des kilomètres des positions amies ou même à l’intérieur des lignes ennemies. Les deux camps marquaient leurs bidons d’eau avec une croix blanche pour les distinguer de ceux transportant l’eau, ce qui voulait dire que le bidon concerné ne devait jamais contenir une mauvaise substance car une eau stockée dans un bidon contenant précédemment du pétrole devenait imbuvable (une leçon redécouverte par les troupes des Nations Unies stationnées au Congo dans les années soixante). | |
| | | Vassily Vaiswit Modo-commissaire politique
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| Sujet: Re: La vie quotidienne de l'Afrika Korps dans le désert Lun 22 Jan - 1:13 | |
| Une journée pour l'Afrique. Les troupes allemandes étaient envoyées en Afrique en Italie où elles embarquaient par bateau par Naples ou avion pour traverser la Méditerranée jusqu’à Tripoli en Libye. La couverture était assurée par la Luftwaffe ou la marine italienne alors que la Kriegsmarine fournissait de petits bâtiments pour aider dans l’escorte des bâtiments de transport et fournissait également des équipes de canonniers pour les navires marchands. Malgré la mauvaise réputation des Italiens au combat, près de 90% des hommes et du ravitaillement arrivaient sain et sauf sur les docks de Tripoli qui était la seule voie de ravitaillement disponible jusqu’à fin 1942 quand la Tunisie devint la principal voie de ravitaillement pour les Allemands. Les attaques de la Royal Navy et de la Royal Air Force et les accidents dans les docks furent plus tard considérés comme le facteur décisif de la campagne en Afrique avec l’essence, les ravitaillements et l’eau fraîche se raréfiant pour les Allemands. Par ailleurs, la population civile italienne en Libye recevait une part du ravitaillement car le pays était en fait une colonie italienne, un situation qui rendait Rommel furieux. Un navire italien est rapidement déchargé de sa précieuse gargaison avant d'être repéré par la Royal Air Force Une autre chose qui rendait Rommel furieux était la manière dont les officiers italiens se comportaient quant à leur confort personnel et leur indifférence pour l’homme de troupe, en prenant les meilleures rations et en laissant le reste à la troupe. Cette attitude des officiers italiens provenait du système de classes encore en vigueur dans l’armée italienne alors que la plupart des armées européennes avaient supprimé ce système injuste. C’est probablement le facteur essentiel dans la réputation de faiblesse militaire attribuée au Italiens alors que beaucoup de vétérans du DAK considéraient les Italiens comme raisonnablement bons combattants. Comme cela a été mentionné précédemment, il s’agissait d’une campagne italienne et Rommel s’est toujours trouvé sous un commandement italien, bien que la plupart des troupes italiennes considéraient Rommel comme leur chef pour la manière dont il respectait le soldat ordinaire. Il était apprécié à la fois par les troupes italiennes et les troupes allemandes en Afrique. L'essence manquait encore plus que l'eau | |
| | | Vassily Vaiswit Modo-commissaire politique
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| Sujet: Re: La vie quotidienne de l'Afrika Korps dans le désert Lun 22 Jan - 1:14 | |
| Les problèmes médicaux. Les problèmes médicaux dans le désert se produisaient également en raison du climat et la principale source de pertes en dehors des combats violents en Lybie en 1941-42 et en Tunisie en 1943 était la maladie et à un moment en 1942, les effectifs allemands rapatriés en Europe dépassaient le volume des renforts. La plupart du temps, la maladie se répandait quand les Allemands étaient engagés dans des opérations statiques qui lui laissait le temps de suppurer. S’y ajoutaient les poux qui ne touchaient pas autant les Allemands que les soldats italiens, pour la plupart issus de la classe paysanne et avec peu de connaissance des règles d’hygiène de base qui étaient très importantes dans le désert. Un autre facteur important dans la propagation des poux était l’utilisation de couvertures britanniques capturées. Les poux et le manque de savon et de commodités pour la toilette était habituel dans les abris souterrains italiens. La population arabe locale était évitée à tout prix car il était connu qu’elle était couverte de poux et de mouches. Aussi bien les poux que les maladies qui survenaient se traduisaient par des coliques, la jaunisse, la diphtérie, la dysenterie et une peau douloureuse. Ces maladies se développaient parfois au rythme alarmant d’une épidémie en raison du manque de matériel médical qui, comme il a été mentionné précédemment, devait être acheminé par mer. La Royal Navy torpillant de plus en plus de navires de ravitaillement, le situation devint rapidement désespérée et, bien que les Italiens fournissent des moyens médicaux, il n’était pas possible de satisfaire la demande. La plupart des blessés sérieux était évacués par ambulance ou par tous les moyens disponibles et soignés dans des antennes médicales et des hôpitaux de campagne à l’arrière des lignes. Environ 100 infirmières de la Croix Rouge servirent dans l’Afrika Korps pendant la campagne et quelques unes furent tuées ou blessées dans diverses circonstances. La plupart servaient avec les infirmières de l’Armée et étaient présentes dans les hôpitaux de campagne. Les infirmières italiennes se retrouvèrent également à soigner les malades dans quelques circonstances. Les plus malades étaient évacués par air ou par des navires-hôpitaux vers la Grèce et pour les plus gravement blessés vers l’Allemagne, la nature de la blessure déterminant le moment où le soldat reprendrait le service actif. Pour les Allemands tués au combat, se posait la question (si les circonstances le permettait) d’une inhumation décente. C’était généralement possible pendant les périodes d’opération statiques. Si les circonstances l’imposait, le mort était enterré dans une tombe peu profonde avec un plaque ou même abandonné à l’ennemi. Beaucoup de troupes alliées qui pénétraient dans des territoires précédemment occupés par les Allemands étaient impressionnées par les cimetières bien tenus et décorés, avec des pierres tombales en forme de Croix de Fer ou de swastika avec le nom et la date de décès et parfois une inscription patriotique. Bien sûr, c’était également le cas sur d’autres fronts, mais dans le désert les problèmes d’hygiène et les essaims de mouches qui fonçaient sur les corps rendaient nécessaire un prompt enterrement sur place. Les corps devaient parfois porter des vêtements mouillés sur le visage et les mains pour masquer l’odeur et également décourager les pillages. Des aumôniers militaires étaient attachés à l’Afrika Korps et provenaient de diverses confession de foi comme l’Eglise Catholique ou l’Eglise Luthérienne et lisaient l’évangile selon le Nouveau Testament. Lors de l’oraison dominicale par tous, le chant militaire funèbre traditionnel Allemand " Ich hatt einen Kameraden " (C’était un camarade) était chanté solennellement. Beaucoup d’écrivains et de récits de témoins visuels racontent qu’après chaque engagement majeur, le champ de bataille était jonché de petits morceaux de papiers pris dans les buissons, autour des trous individuels ou emportés par le vent dans le désert. C’était principalement le cas le long de positions contestées par les deux camps qui recherchaient tout ce qui pouvait avoir de la valeur comme la nourriture, les armes ou les munitions et qui fouillaient tout dans leur recherche. Les documents papiers étaient une source de renseignement et n’importe qui laissé dans les lignes ennemies fouillait même les cadavres qui étaient une source principale pour les documents. Beaucoup de photographies de morts (des deux camps) montrent les poches déboutonnées, les tuniques et les manteaux retournés pour atteindre les poches intérieures. Ce qui était considéré sans utilité était simplement mis de côté et abandonné. Un point intéressant sur les hommes des services tués en action est qu’un ordre de mai 1941 déclarait que le seul membre survivant d’une famille (une famille qui avait tous ses fils sauf un tué au combat) n’était pas renvoyé en Allemagne mais dans les unités de réserve en Afrique. | |
| | | Vassily Vaiswit Modo-commissaire politique
Nombre de messages : 405 Age : 33 Localisation : Frameries, Belgique Date d'inscription : 15/01/2007
| Sujet: Re: La vie quotidienne de l'Afrika Korps dans le désert Lun 22 Jan - 1:18 | |
| La fin de l'Afrikakorps. Entre 1941 et 1943 il y eut un total de 260 000 Allemands affectés en Afrique du Nord. 18 594 furent tués et 3 400 portés disparus. Le reste ne quitta par l’Afrique en 1943 mais fini pour l’essentiel comme prisonniers de guerre, capturé par les troupes britanniques et du Commonwealth ou les Américains. Le traitement des prisonniers de guerre par les deux camps fut dans l’ensemble très bon. Il y eut des incidents isolés de prisonniers abattus dans les deux camps et les Maoris qui servaient dans les rangs néo-zélandais méritèrent leur réputation de maltraiter les prisonniers de guerre mais les incidents furent peu nombreux et éloignés les uns des autres. Les prisonniers des deux camps nécessitant des soins médicaux reçurent le meilleure traitement que la situation permettait. Mussolini avait ordonné que les prisonniers alliés capturés en Afrique du Nord soit remis aux mains des Italiens mais de nombreux prisonniers britanniques ou du Commonwealth s’étonnèrent du traitement équitable reçu de l’Afrika Korps lorsqu’ils avaient été capturés. On peut en dire de même pour les prisonniers allemands. Un chasseur parachutiste de la brigade Ramcke prisonnier de guerre après sa capture par les troupes australiennes à El Alamein Dans l’ensemble, la campagne d’Afrique du Nord fut conduite d’une manière chevaleresque avec un respect démontré par les deux camps et ce sentiment s’est trouvé confirmé à la fois par les troupes alliées et par les troupes de l’Axe. Un ancien courrier servant en Afrique raconta qu’en plusieurs occasions il vit des équipages des deux camps s’enfuir de chars détruits sans que personne ne cherche à leur tirer dessus pendant qu’ils essayaient de se sauver. C’est un contraste frappant avec la guerre sur le front de l’Est où l’inverse était vrai. Certains prisonniers britanniques blessés furent envoyés dans des hôpitaux contenant des blessés allemands et italiens et en plusieurs occasions lors de disputes entre les Anglais et les Italiens, les Allemands se rangèrent du côté des Anglais. Les prisonniers allemands racontaient le traitement équitable qu’ils reçurent de ceux qui les avaient pris, Britanniques ou Américains et dans la plupart des cas, c’était soit avec les uns soit avec les autres que ces prisonniers voulaient finir. Les troupes alliées faisaient également des commentaires sur les prouesses au combat de l’Afrika Korps qui était d’un format réduit aggravé par les problèmes qu’elle rencontrait avec ses alliés italiens peu fiables mais obtenait des victoires stupéfiantes. Quoique fut l’Afrikakorps, ce n’était pas une armée de nazis fanatiques comme certains films ou auteurs de fiction ont voulu nous le faire croire, mais une armée de soldats patriotes (pas plus qu’aucune autre armée à l’époque) qui démontra une grande discipline et un grand courage face à un ennemi de ce calibre et que n’importe quel commandant aurait été honoré de mener à la bataille. Pour eux la guerre est terminée. L’Afrika Korps se rassemble sur une route près de Enfidaville pour se rendre aux troupes alliées, le 13 mai 1943. L’expédition d’Hitler en Afrique fut une bravade inutile qui gaspilla de précieuses réserves en hommes et en matériel qui aurait pu être d’un meilleur usage sur le Front de l’Est. TigreI | |
| | | Quentin Modo-Felfgendarme
Nombre de messages : 265 Date d'inscription : 31/10/2006
| Sujet: Re: La vie quotidienne de l'Afrika Korps dans le désert Lun 22 Jan - 23:25 | |
| - Citation :
- Rommel, un chef très capable et compétant qui avait fait ses preuves lors de la campagne de France
Il serait dommage d'omettre sa participation à la 1WW - Citation :
- Les forces envoyées en Afrique, connues sous l’appellation de " Deutsches Afrika Korps ", furent constituées de troupes expérimentées comme la 5e division légère (plus tard transformée en 21e panzerdivision), la 15e panzerdivision et la 90e division légère (constituée ultérieurement avec diverses formations). Les premiers éléments commencent à débarquer le 14 février à Tripoli, en Lybie, le reste arrivant dans les semaines suivantes.
Tu oubli la "Papendivision" mais également que les effectifs ont été complété par les divisons légères italiennes (très légères et très italiennes ). - Citation :
- les chars britanniques étaient en général inférieurs aux engins allemands
Moi j'aurais dis tout le temps . Mais réciproquement, le matériel anglais était meilleur que le matos italien (les Allemands ont même du leur apprendre a consolidé leur "blindage" avec des sacs de sables tellement c'était tendu...). Blague courente :pourquoi les Italiens sont-ils les soldats les plus courageux du monde ? Parce q'uils font la guerre avec leur matériel. - Citation :
- il s’agit d’une première utilisation massive pour la lutte antichars
Je ne suis pas d'accord. La premiere utilisation du 88 en anti-char, c'était pendant la campagne de France. De Gaulle en a encore un bout coincé entre les dents - Citation :
- Les grands mouvements de troupes étaient plus sûrs la nuit que le jour
Ba tu sais, le DAK s'arretais presque jamais de toute facon... Pour les tations ouep, c'était saucisse fumée ou Alter Mann (boites qui étaient raillées car leur composition était un secret militaire ). Alors c'est sûr quand ils tombaient sur le ravitaillement britannique, c'était la fête ! - Citation :
- Malgré la mauvaise réputation des Italiens au combat, près de 90% des hommes et du ravitaillement arrivaient sain et sauf
Le hic c'est que les chiffres sont pas les meme consernant le ravitaillement dont ils avaient la charge... - Citation :
- C’est probablement le facteur essentiel dans la réputation de faiblesse militaire attribuée au Italiens alors que beaucoup de vétérans du DAK considéraient les Italiens comme raisonnablement bons combattants.
Les Italiens sont bons dans certaines conditions et qui furent trop rares. En l'occurence, jusqu'a El Alamein, ils ont été des boulets sans noms, arrivant toujours en retard dans les offensives, dégageant le terrain les premiers, se faisant enfoncé comme du beurre quand la situatuation repose sur leur tenue, se rendant parfois sans combats. Néanmoins ils se sont mieux comporté lors de la retraite, se faisant souvent détruire sur place plutot que de flanché. C'est là que les vétérants ont aimés les Italiens parce que avant... - Citation :
- Comme cela a été mentionné précédemment, il s’agissait d’une campagne italienne et Rommel s’est toujours trouvé sous un commandement italien
Ouep, il était sous la coupe du commando supremo. ET heuresement qu'il en a fait qu'a sa tete parce que sinon, elle aurait été jolie la campagne. Les Italiens se sont toujours opposés aux offensives de Romel, et a chaque plan qu'il dressait. A la base, l'Afrikakorps était destiné à défendre la périférie de Tripoli. Charmant les stratèges italiens... - Citation :
- " Ich hatt einen Kameraden " (C’était un camarade)
=> J'avais un camarade - Citation :
- les rangs néo-zélandais méritèrent leur réputation de maltraiter
Les Français étaient pas mal non plus - Citation :
- Dans l’ensemble, la campagne d’Afrique du Nord fut conduite d’une manière chevaleresque
Il y avait meme de la complicité. Pour le 1er Janvier 42, toutes les bouches a feu de l'Afrikakorps ont tirées en même temps pendant 3 min. Et les Anglais ont joyeusement répnodu de la meme facon. | |
| | | CM Generalleutnant
Nombre de messages : 372 Date d'inscription : 09/09/2007
| Sujet: Re: La vie quotidienne de l'Afrika Korps dans le désert Dim 9 Sep - 19:36 | |
| Ouh lah... Dur de répondre à tout ce qui est avancé là par Quentin (surtout que c'est un modérateur ). Pour le dernier point sur le jour de l'an 1942, tu as des sources ? Jamais entendu parlé jusque-là... Pour le reste, et notamment ton opinion sur les italiens, sache qu'aujourd'hui il n'y a plus un seul historien sérieux qui ne porte de tels jugements, largement propagés par les propagandes allemandes et alliées... Les italiens ont représenté entre 50 % et 80 % des effectifs, ils ont assumé la logistique et les tâches les plus ingrates, avec un matériel totalement inadéquat, et pour une guerre qui ne les concernait pas (n'oublions pas que les alliés traditionnels des italiens sont justement les français et les anglais). Enfin, la division Ariete, les division Bologna et Trieste ont tenu de larges portions de front, conquis et battu durement à plusieurs reprises les anglais (sur le front de Tobrouk, à Bir el Gobi, au point 175 lors de la deuxième bataille de Sidi Rezegh), et si certaines unités eurent des défaillances (ce qui peut s'expliquer, vous avez déjà lutté avec un 65/17 totalement dépassé et sans obus AC face à un Matilda II ?), il y eut plusieurs autres phases de la campagne où ce furent les italiens qui récupérèrent une situation compromise par les allemands... Sans développer un débat hors-sujet par rapport au thème principal de ce forum, je vous invite à aller consulter les différents messages de ce forum : http://italie1935-45.aceboard.fr/i-97185.htm Ceci vous permettra de vous faire une autre opinion sur la réalité de la campagne d'Afrique du nord, au-delà de sponcifs et des bobards encore propagés aujourd'hui... Pour finir, l'aspect "chevaleresque" de la guerre en Afrique a marqué les protagonistes, mais doit là aussi être relativisé. Il reste que globalement, et surtout par rapport à l'Ostfront justement, la campagne d'Afrique du nord ne vit pas d'exactions contre les civils, les juifs, les partisans.... La personnalité de Rommel, l'éloignement de Berlin et l'absence de SS y sont pour beaucoup. Cordialement, CM | |
| | | guillaumelebrave Major
Nombre de messages : 181 Localisation : ARRAS Date d'inscription : 28/08/2007
| Sujet: Re: La vie quotidienne de l'Afrika Korps dans le désert Lun 10 Sep - 19:28 | |
| purée vaissyly tu té gavée pour le post :!!!!! :pouce: :aplau: :aplau: :aplau: | |
| | | stan_hudson Oberfeldwebel
Nombre de messages : 69 Age : 48 Localisation : MER (Loir & Cher) Date d'inscription : 28/05/2007
| Sujet: Re: La vie quotidienne de l'Afrika Korps dans le désert Lun 10 Sep - 22:10 | |
| Merci pour ce post ; j'ignorai certaines choses. | |
| | | v2 Feldmarshall
Nombre de messages : 1178 Date d'inscription : 19/11/2011
| Sujet: Re: La vie quotidienne de l'Afrika Korps dans le désert Ven 17 Aoû - 20:57 | |
| la campagne d'Afrique du nord ne vit pas d'exactions contre les civils, les juifs, les partisans.... La personnalité de Rommel, l'éloignement de Berlin et l'absence de SS y sont pour beaucoup.[quote]
Oui surtout pour la personnalité de Rommel , quand il preparait le mur de l'atlantique en Normandie , il traitait ses prisonniers avec respects , pas comme les SS qui les torturés en leur enlevant des ongles --' , j ai vu un témoignage d'un soldat alliés qui avait était pris pas Rommel en Normandie et qu'il recu dans son bureau ,
" J'étais content de ne pas était avoir pris par les SS , a la base on ne disait pas beaucoup de mal de Rommel , en tout cas ce n'était pas comme Hitler ou Himmler que tout le monde traitait , peut etre qu'il était plus gentil ( rire ) , quand je suis arrivé dans son bureau , j'étais plutot tendu , mais cet homme me regardit avec un grand sourire , moi qui me demandait qu'es qui me voulait , je lui souris a mon tour , il commenca par me dire - alors comment va mon ami Patton ? je repondis qu'il allait trés bien en rigolant légérement , ile me dit - Un peu de thé ? je viens d'en commander . je repondis non , on ne sait jamais si ils auraient mis un poison dans ma tasse . Ce qui m'étonnait chez Rommel , c'est sa bonne humeur , il me parlait comme si j'étais un bon vieux ami a lui . Pendant tout le reste du temps que j'étais dans son bureau , il me demanda des questions sur les hommes en Angletterre , un moment , il me demanda - Le débarquement sa se fera bien en normandie ? moi personnelement je n'en savais rien , je lui repondit que je ne savais absolument pas , il me regarda avec un large sourire et me dis - de toute facon je sais que sa se fera en Normandie ( rire de Rommel ) "
source : emission D-DAY le 6 juin sur arte ( pas sur de la chaine ) | |
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