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 Red Army Tank Commanders (2012)

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2 participants
AuteurMessage
naga
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naga


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Red Army Tank Commanders   (2012) Empty
MessageSujet: Red Army Tank Commanders (2012)   Red Army Tank Commanders   (2012) Icon_minitimeLun 10 Sep - 2:50



Red Army Tank Commanders   (2012) Aaa12



Richard N. Armstrong, colonel dans l'armée américaine, a servi dans le renseignement militaire à partir de 1969. C'est un historien militaire de longue date. Il a publié de nombreux livres et articles sur les opérations de l'Armée Rouge et les forces armées soviétiques, comme celui-ci consacré à la maskirovka au niveau opératif.


Dans cet ouvrage, il dresse les portraits consécutifs des 6 officiers qui ont commandé les 6 armées blindées soviétiques mises en ligne pendant la Grande Guerre Patriotique, de 1941-1945. Car si, en Occident, les noms des grands maréchaux de l'URSS vainqueurs dans le conflit, Joukov, Koniev et Rokossovsky, par exemple, sont bien connus, il n'en est pas forcément de même des officiers travaillant à l'échelon opératif ou tactique. Or c'est eux qui, sur le terrain, ont emporté la décision. Cet oubli repose aussi sur l'historiographie du sujet, longtemps dominée par une vision allemande de la guerre à l'est. Guderian, von Mellenthin, Balck, considèrent encore les Soviétiques, quand ils écrivent leurs mémoires, comme des sous-hommes. En conséquence, ils ne citent jamais les noms de leurs adversaires. Un ennemi collectif sans visage, donc. De la même façon, ils attribuent encore leur échec devant Moscou à la météo plutôt que de mettre en avant les défaillances logistiques ou celle de la planification opérative. Ces témoignages ont évidemment fortement influencé la vision occidentale des performances et de l'essence même de l'Armée Rouge. Les officiers soviétiques apparaissent ainsi comme formant un bloc monolithique, poussé par les commissaires politiques, des automates sans véritable personnalité.


Pourtant, les défaites et les victoires de l'Armée Rouge sont celles d'un petit nombre d'hommes, qui d'ailleurs, combat sur le front pendant toute la durée de la guerre ou presque, ce qui n'est pas le cas des mémorialistes allemands déjà cités. D'ailleurs ceux-ci traitent rarement des dernières années de la guerre en détail, alors que c'est le moment où l'Armée Rouge est devenue bien supérieure à la Wehrmacht. Les Soviétiques, quant à eux, ont écrit quantité de récits, de mémoires, d'historiques d'unités qui n'ont pas pénétré en Occident en raison de cette aversion pour tout ce qui touchait à l'URSS, comme le rappelle David Glantz, l'un des initiateurs de la redécouverte de l'apport soviétique à l'art militaire. En conséquence, le point de vue allemand a longtemps triomphé. Ces sources soviétiques sont un matériau primaire à prendre comme les autres, avec ses défauts -les contingences politiques du totalitarisme soviétique, bien sûr. Dans les années d'après-guerre et jusqu'en 1953, Staline est évidemment présenté comme le grand architecte de la victoire. Les choses changent avec le déstalinisation temporaire lancée par Khrouchtchev qui bénéficie aussi aux écrits d'histoire militaire. Ces sources sont aussi à prendre des pincettes car elles ont été parfois écrites avec assistance : les mémoires du maréchal Joukov, par exemple, sont mises en forme alors que celui-ci est déjà malade. Mais en y regardant de plus près, ces récits donnent bien vie à des officiers compétents, et démontent aussi quelques idées reçues. Par exemple, la pression du haut-commandement sur les généraux est évidente, mais cela n'empêche pas certains officiers de tenir tête à Staline et d'imposer leur point de vue, tandis que le "chef" appelle certaines armées par le nom de leur officier commandant, ce qui est révélateur. Avec l'ouverture de certaines archives consécutive à la chute de l'URSS, Richard Armstrong a choisi, dans ce livre, de redonner vie à des officiers emblématiques, ceux commandant les poings opératifs de l'Armée Rouge, les armées blindées.


L'introduction dresse un rapide résumé de la création dans l'Armée Rouge des armées blindées, qui apparaissent en mai 1942 après bien des maturations. Les 6 armées existantes ont été commandées par 11 généraux différents. Dans le livre, Armstrong évoque ceux qui ont terminé la guerre aux commandes de ces formations et qui les ont dirigées le plus longtemps : Katoukov pour la 1ère armée blindée, Bogdanov pour la 2ème armée blindée, Rybalko pour la 3ème armée blindée, Lelyoushenko pour la 4ème armée blindée, Rotmistrov pour la 5ème armée blindée et enfin Kravchenko pour la 6ème armée blindée. Ces chefs ont d'abord prouvé leur compétence sur le champ de bataille avant de parvenir à ces commandements : ils ont affronté et vaincu les formations blindées allemandes, ils ont occupé Berlin, la capitale du IIIème Reich. Leur carrière évolue en parallèle du développement de la force blindée soviétique, qui croît et s'affirme dans la confrontation avec son homologue allemande.

C'est donc le principal mérite de l'ouvrage de Richard Armstrong que de rendre hommage à ces commandants d'armées blindées qui furent le moteur de la reconquête de l'Armée Rouge d'une doctrine malmenée par Staline. La comparaison de la conclusion du livre permet de dégager la variété des personnalités et des styles de commandement. Quelques défauts mineurs à souligner : peut-être une absence relative, dans l'introduction, de considérations sur l'art opératif ; l'absence de cartes de qualité et plus nombreuses (il y en a quelques-unes, mais un peu sommaires) ; enfin, des biographies qui n'insistent malheureusement pas trop sur le devenir des commandants d'armées blindées après 1945, ce qui aurait été intéressant. Cependant, cet ouvrage est incontournable pour ceux qui s'intéressent au renouveau de l'Armée Rouge pendant la Grande Guerre Patriotique.
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vania
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Date d'inscription : 30/07/2008

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MessageSujet: Re: Red Army Tank Commanders (2012)   Red Army Tank Commanders   (2012) Icon_minitimeMer 12 Sep - 13:00

Raah ! , dommage, je suis sûr que mon anglais scolaire ne serait pas à la hauteur... Rolling Eyes
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Red Army Tank Commanders (2012)
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