Canon 2,8 cm sPzB 41

Le 2,8 cm schwere Panzerbüchse 41 (sPzB 41) ou « Panzerbüchse 41 » était une arme antichar allemande fonctionnant sur le principe de l’alésage par compression.


Version Parachutiste




Bien que le sPzB 41 ait été classé comme un fusil antichar lourd, sa construction était beaucoup plus typique d’un canon antichar.
Comme ce dernier, il avait un mécanisme de recul, un chariot et un bouclier de protection.
La seule caractéristique significative que l’arme avait en commun avec les fusils antichars était un manque de mécanismes d’élévation et de rotation
– le canon léger pouvait être facilement manipulé manuellement.

La conception était basée sur un canon effilé, le calibre passant de 28 mm à l’extrémité de la chambre à seulement 20 mm au niveau du frein de bouche.
Le projectile portait deux brides externes ; au fur et à mesure qu’il se dirigeait vers le frein de bouche, les brides ont été pressées vers le bas, diminuant le diamètre,
de quoi la pression n’a pas chuté aussi rapidement et le projectile a été propulsé à une vitesse plus élevée.
La construction du canon a entraîné une vitesse initiale de l obus très élevée - jusqu’à 1 400 m / s.
Le bloc de culasse coulissant horizontal était « quart automatique » : il se fermait automatiquement une fois qu’un obus était chargé.
Le canon était équipé d’un viseur ouvert pour des distances allant jusqu’à 500 m; un viseur télescopique, le ZF 1х11 du canon antichar Pak 36 de 3,7 cm,
pourrait également être installé.





Le système de recul se composait d’un tampon de recul hydraulique et d’un récupérateur à ressort.
Le chassis était du type split trail, avec suspension. Les roues avec des pneus en caoutchouc pourraient être enlevées, ce qui rendrait le canon beaucoup plus bas
et donc plus facile à dissimuler; le processus prenait de 30 à 40 secondes.
La construction des canons permettait un démontage sans outil en cinq pièces, dont la plus lourde pesait 62 kg.

Le sPzB 41 a été utilisé par certaines divisions motorisées et par certaines unités Jäger (infanterie légère), Gebirgsjäger (montagne) et Fallschirmjäger (parachutistes).
Certains canons ont été fournis aux unités antichars et sapeurs. L’arme a été utilisée sur le front de l’Est depuis le début des hostilités (la Wehrmacht possédait 183 pièces
le 1er juin 1941), jusqu’à la fin de la guerre et a ete également vu des combats dans la campagne d’Afrique du Nord et sur le front occidental en 1944-45.

Le sPzB 41 a également été monté sur plusieurs véhicules, tels que des voitures, des half-tracks et des véhicules blindés:

Sd.Kfz. 221 voitures blindées;
Sd.Kfz. 250/11 half-tracks;
Sd.Kfz. 251 half-tracks;
Horch 901 4x4 voitures de tourisme tout-terrain;
Horch Typ 40 (Kfz. 15) 4x4 voitures particulières tout-terrain.


Sd.Kfz. 221




Sd.Kfz. 250/11





Les canons à alésage serré n’ont eu qu’une utilisation limitée pendant la Seconde Guerre mondiale.
La fabrication de telles armes était impossible sans technologies de pointe et sans normes de production élevées.
Outre l’Allemagne, le seul pays à avoir de telles armes à la production de masse était la Grande-Bretagne, avec l’adaptateur Littlejohn qui, bien que ne représentant pas
un canon en soi, utilisait le même principe.
Une tentative d’un bureau de design soviétique dirigé par V. G. Grabin en 1940, a échoué en raison de problèmes technologiques.
Aux États-Unis, les rapports sur le sPzB 41 ont inspiré une série d’expériences avec des canons 28/20 et des adaptateurs d’alésage conique pour le canon M3 de 37 mm;
les travaux commencèrent en septembre 1941 et se poursuivient tout au long de la guerre, sans succès concret.

Le sPzB 41 combinait de bonnes performances anti-char à courte portée et une cadence de tir élevée avec une construction petite et légère
(pour un canon antichar) démontable. Cependant, il comportait également plusieurs lacunes, telles que:

Le canon était difficile à fabriquer et avait une courte durée de vie (environ 500 tirs )
Il tirait des obus de fragmentation très faible
Son utilisation du tungstène pour les obus perforants
Sa courte portée effective
Certains auteurs qui critiquent le sPzB 41 se concentrent principalement sur la courte durée de vie de son canon.
Les canons à grande vitesse avec une construction de canon « normale » avaient également une courte durée de vie, par exemple pour le ZiS-2 soviétique de 57 mm,
il était d’environ de 1 000 coups. En fin de compte, le facteur qui a entraîné l’arrêt de la production du sPzB 41 a été la pénurie de tungstène.


Survivant
Musee des blindes a Saumur













source
wikipedia.org

On notera le bouclier de protection des servants à double épaisseur...

Le 2,8 cm schwere Panzerbüchse 41 j'avais entendu parler de celui-ci mais j'avais oublié, curieuse technique mais efficace visiblement.