Le Tigre I de Vimoutiers

Le char est un Panzerkampfwagen VI Tiger Ausf. E (avec désignation d’inventaire de munitions Sd.Kfz. 181,version de production tardive),
avec le numéro de série « 251 113 AMP » sur la tourelle (AMP fait référence au fabricant du char, Dortmund-Hoerder Hüttenverein).
Le numéro de châssis du véhicule est actuellement inconnu.
Le char, numéroté 231 (selon le panneau d’affichage des informations à côté du char), appartenait à la 2e compagnie du 102e bataillon de Panzer lourd SS
(bien qu’il y ait un débat autour de l’unité exacte à laquelle ce char était attaché, certaines sources l’attachant au 503e bataillon de Panzer lourd).


Le tigre No 231 a Villers-Bocage en juillet 1944





Entre le 12 et le 20 août 1944, les Alliés lancent une offensive pour fermer la poche de Falaise à Chambois,d’où les restes de l’armée allemande tentent de s’échapper.
Vimoutiers était près de la jonction des forces anglo-canadiennes et polonaises dans le nord et des forces américaines et Français dans le sud.
Le 21 août 1944, avec d’autres chars allemands(Panthers, Panzer III et IV et autres Tigres) et une variété de véhicules militaires, le Tigre sortait de la poche de Falaise
pour refaire le plein de carburant au château de l’Horloge à Ticheville pendant les derniers jours de la bataille de Normandie.
On pense que le char a manqué de carburant sur la RN 179 juste après avoir quitté Vimoutiers.
L’équipage du char a abandonné le Tigre I et a déclenché deux charges explosives dans le véhicule, qui ont laissé la tourelle du char immobilisée
et endommagé le pont moteur, laissant des fissures distinctes sur les épaisses plaques blindées.
Une soixantaine de véhicules blindés allemands furent abandonnés dans les environs de Vimoutiers.
Les unités avancées de la 2e Division du Canada (le Black Watch)ont plus tard ont poussees le char au bulldozer hors de la route (il s’agissait d’une obstruction à la circulation routière)
et dans un talus peu profond à côté.





Après la Seconde Guerre mondiale, une grande partie de la région normande a été jonchée de matériel militaire mis au rebut.
Les ferrailleurs locaux ont acheté cette quincaillerie au propriétaire foncier (sur la propriété duquel se trouvait la quincaillerie) et ont mis les véhicules au rebut.
Ce Tiger I a été vendu à un ferrailleur appelé M. Morat, qui a enlevé des parties facilement accessibles du char telles que la boîte de vitesses de transmission, diverses trappes,
entre autres raccords plus petits et capots d’échappement, etc.
Au fil du temps, les chasseurs de souvenirs ont également retiré d’autres petits objets du char.





Pendant les 30 années suivantes, cependant, le char est resté rouillé dans son fossé en bordure de route, le récuper étant difficile en raison de la taille et du poids considérables
du Tigre I.
Le char Vimoutiers Tiger est resté longtemps à cet endroit avec son canon de 88 mm pointant de manière menaçante sur la route principale.




L attraction touristique du coin




Après la mort de Morat, la propriété du char a été transférée à sa sœur, qui l’a ensuite vendu à un ferrailleur de Caen.
Lorsque ce nouveau propriétaire a tenté de commencer à mettre au rebut le char, en commençant d’abord par sa tourelle, la population locale de Vimoutiers a décidé de préserver
le véhicule de combat historique et l’a acheté pour 6 000 francs à garder comme monument historique.

Le char a été mis en évidence dans le numéro de mai 1975 (numéro de After the Battle Magazine.

En octobre 1975, le char est récupéré par Alain Roudeix. La tourelle a d’abord été enlevée pour réduire le poids total, puis le châssis a été tiré et poussé hors du fossé
en bordure de route par des bulldozers et 2 chargeurs.











Tourelle du tigre qui va etre remise en place




La tourelle a été remise en place et le char a été placé sur un socle en béton près de l’endroit où il avait été abandonné à l’origine en 1944.
Toutes les trappes ont été soudées fermées. Le blindage a été traité pour la rouille et pulvérisé à nouveau un jaune désert comme couleur de base.
Les couleurs supplémentaires du schéma de camouflage du char Tigre ont été ajoutées pour correspondre au motif et aux couleurs d’origine trouvés sur le char
avant sa restauration.
Le Tigre I est situé à côté de la route en direction de Gacé sur la route départementale D979.
Il a été classé monument historique Français en décembre 1975.

Les conditions météorologiques et le temps ont causé des dommages au véhicule.
Le schéma de peinture actuel du char a été appliqué par un volontaire local et ne ressemble pas à l’authentique camouflage vert, jaune foncé et rouge-brun
que les chars Tigre allemands portaient pendant la campagne de Normandie.
Le char a également ses trappes manquantes remplacées par des plaques métalliques (scellant l’accès à l’intérieur du véhicule) et deux couvercles de pont de moteur Panzer IV
à la place des couvercles de pont de radiateur du Tiger d’origine.











Dès 2013, le maire de Vimoutiers commence à chercher des fonds pour un projet de restauration.
Cependant, en raison du coût élevé, aucune décision sur la réalisation de cette restauration n’a été prise par le conseil municipal.
Le char est la propriété de la commune de Vimoutiers qui a délégué la restauration du char à l’Association pour la restauration du Char Tigre de Vimoutiers en Normandie
( L’association pour la Restauration du Char Tigre de Vimoutiers en Normandie, en Français celle-ci a l’acronyme CATIVEN).
Sur le site touristique de Vimoutiers, il est indiqué qu’après restauration, le char pourrait être déplacé vers un emplacement plus central de la ville dans l’espoir d’attirer
plus de visiteurs .

En mars 2018, une clôture basse a été érigée autour du char pour empêcher les visiteurs de grimper dessus. Aucune autre restauration n’a eu lieu.






sources
wikipedia.com
http://tank-photographs.s3-website-eu-west-1.amazonaws.com

Effectivement il a beaucoup souffert mais un char n'est pas une voiture et sa "carrosserie" tient le coup bien plus longtemps, même rouillé.
Ce qu'a fait la commune mérite un beau salut, au moins il est visible et un peu repeint.

Ca fait longtemps qu'il est question de le remettre en état.
Me fait penser à un chemin forestier près de chez moi.
Il a fallu près de 30 ans de procédures pour que, appartenant au départ à la mairie de Paris (le chemin est adjacent à un hôpital public), cette parcelle passante devienne propriété de l'interco et puisse être empruntée par les randonneurs...

Les discussions sont moins chères que le chèque.

Ca date de la semainne derniere...

Un million d'euros pour restaurer le char Tigre.

Le dossier portant sur la restauration du char Tigre avance « doucement mais sûrement » commente Olivier Robert, président de l’association pour la restauration
du char Tigre de Vimoutiers (Orne) en Normandie (Cativen), créée en août 2016.
L’association travaille en lien avec la municipalité, la commune étant propriétaire du blindé allemand, vestige de la Seconde Guerre mondiale, dont il ne reste plus
que deux exemplaires en France et huit à travers le monde.
Il est classé au titre des Monuments historiques. Cativen réunit, au sein de son comité scientifique, des passionnés ainsi que des experts reconnus de la Seconde Guerre mondiale
sur le plan historique et patrimonial.

Autorisation de la DRAC
Le sésame tant attendu de la Direction régionale des affaires culturelles (Drac) est arrivé en mairie en fin d’année 2020.
« L’autorisation de travaux a été donnée, accompagnée de directives très précises. On connaît maintenant le périmètre global du projet dans sa restauration,
sa conservation et sa mise en valeur », indique Olivier Robert.
La Drac a confirmé que le char ne peut pas rester là où il est car sa protection serait trop compliquée et coûteuse, in situ. Notre projet de l'installer dans un bâtiment,
situé rue Lecoeur, à Vimoutiers a été validé. La création d'un Tigre tank muséum de Vimoutiers est cautionnée.

Olivier Robert
Président de l'association pour la restauration du char Tigre de Vimoutiers en Normandie (Cativen)



Sur le plan de la restauration du Tigre, seules l’enveloppe et la structure sont autorisées ainsi que le roulement de tourelle.
« La Drac demande que l’intérieur du char soit laissé en l’état de son sabordage, en août 1944 ». Sachant toutefois que « tout élément qui aide à la compréhension,
même à l’intérieur du char, peut faire l’objet d’une restauration. Cela laisse une porte ouverte.
Ce qui est clair, c’est qu’on ne pourra pas le remettre à neuf à l’intérieur ». L’estimation de cette restauration se chiffre aux alentours du million d’euros.

Une étape importante a été franchie, celle à venir porte sur le bâtiment devant abriter le musée dédié au Tigre.
Un appel d’offres doit être lancé par la ville pour le recrutement d’un maître d’œuvre afin d’établir un diagnostic du bâtiment, les travaux à réaliser ainsi que leur évaluation,
celui-ci ayant vocation à accueillir du public.
« C’est le bâtiment qui va maintenant nous guider », précise Olivier Robert.
Le président espère y transférer le Tigre « l’été prochain, en faisant en sorte qu’il reste visible au public ».

Le lancement de la restauration du blindé est espéré « pour 2023.
Elle se fera sur place ». Olivier Robert rappelle combien ce char Tigre « est un objet unique au monde étant le seul resté en Normandie. Il a beaucoup de valeur ».
Son montant serait « de l’ordre de 4 à 5 millions d’euros en l’état ». Un chiffre pouvant être multiplié par deux, voire quatre, « une fois restauré ».
L’association Cativen et l’architecte Régis Martin seront amenés, d’ici la fin de l’année, à intervenir au conseil municipal pour présenter l’ensemble du projet.

Cativen pourra ensuite solliciter de grands mécènes mais aussi des ambassades afin de réunir des fonds, l’objectif étant qu’ils couvrent également les dépenses
que la commune devra obligatoirement engager en sollicitant, notamment, des subventions auprès de la Drac.
À suivre…


source
Rédaction L'Aigle
Publié le 8 Oct 21

A l'abri et l'extérieur refait ce serait déjà bien, l'intérieur faudrait aussi stopper l'éventuelle corrosion etc...
S'ils sont décidés c'est parfait.

Bon, ça avance, mais pourquoi:

Citation :

Sur le plan de la restauration du Tigre, seules l’enveloppe et la structure sont autorisées ainsi que le roulement de tourelle.
« La Drac demande que l’intérieur du char soit laissé en l’état de son sabordage, en août 1944 ».
Ce qui est clair, c’est qu’on ne pourra pas le remettre à neuf à l’intérieur »

Qu'est-ce que ça peut leur f....., à priori c'est des fonds privés ?!...

Privés ou pas le principal c'est qu'il redevienne beau, sauf si c'est interdit !

"Roulant" serait pas mal aussi, mais pas l'autorisation...

En France ce sont des "armes" classées A donc les autorisations faut oublier.
Faut quasiment tout souder, ça veut dire qu'entrer dans le poste de pilotage n'est plus possible. Etc...
Il suffit d'enlever quelques pièce maitresses du moteur et il est fixe, neutraliser le canon et voilà.
Garder les pièces moteur ailleurs si on a besoin de le déplacer sur une remorque par exemple.

On fait ch... pour un vestige d'il y a presque 80 ans, et à côté de ça les Kalashs se vendent pour moins de1000 euros dans la plupart des cités...

vania a écrit:

On fait ch... pour un vestige d'il y a presque 80 ans, et à côté de ça les Kalashs se vendent pour moins de1000 euros dans la plupart des cités...

Exactement ça, même bien moins de 1000 si tu cherches bien. Tu trouveras un arrosoir mais pour des débiles ça suffit.
Un char tu peux rien en faire sauf le mette dans un jardin pour ceux qui aiment. Mais tout soudé et tant que les voisins gueulent pas ça va aussi.
Il y a des associations pourtant qui obtiennent des droits, ça doit pas être simple mais ça existe.
Même dans des musées quand tu vois la "neutralisation" du matériel lourd c'est du massacre.

Bon, enfin où qu'il aille ça sera toujours mieux que sur ce terre-plein sur lequel il pourrit depuis les années 70...

Tout à fait exact.