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 Les aveux des femmes de criminels nazis

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naga
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MessageSujet: Re: Les aveux des femmes de criminels nazis   Les aveux des femmes de criminels nazis - Page 2 Icon_minitimeMer 20 Déc - 15:42

carbone14 a écrit:
Coureur de jupons lui ???? scratch  Il boitait, il avait un pied-bot ! à l'époque c'était pas un signe de succès. Peut-être qu'avec sa notoriété à un moment il a réussi à butiner ça et là. clown  Faut avouer qu'il ressemblait pas à un grand, beau et fort blond allemand d'époque. geek  Brun, petit, mal foutu et boiteux. pirat
Peut-être avait-il des talents cachés. Embarassed Embarassed Embarassed


Regarde Julie Gayet et Francois Hollande,la notoriete et le pouvoir sont de puissants aphrodisiaques parait-il !!!
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carbone14
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MessageSujet: Re: Les aveux des femmes de criminels nazis   Les aveux des femmes de criminels nazis - Page 2 Icon_minitimeMer 20 Déc - 15:48

naga a écrit:
carbone14 a écrit:
Coureur de jupons lui ???? scratch  Il boitait, il avait un pied-bot ! à l'époque c'était pas un signe de succès. Peut-être qu'avec sa notoriété à un moment il a réussi à butiner ça et là. clown  Faut avouer qu'il ressemblait pas à un grand, beau et fort blond allemand d'époque. geek  Brun, petit, mal foutu et boiteux. pirat
Peut-être avait-il des talents cachés. Embarassed Embarassed Embarassed


Regarde Julie Gayet et Francois Hollande,la notoriete et le pouvoir sont de puissants aphrodisiaques parait-il !!!
Je suis 100% d'accord mais aujourd'hui c'est aujourd'hui, hier fallait être beau. Quoi que si on gratte le passé bons nombres de personnalités s'en sont bien sorties. Rolling Eyes Parfois bien moches, voire repoussantes. affraid

"Regarde Julie Gayet et François Hollande", le couple suivant aussi, maintenant pareil, mais à l'inverse. geek
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carbone14
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MessageSujet: Re: Les aveux des femmes de criminels nazis   Les aveux des femmes de criminels nazis - Page 2 Icon_minitimeMer 20 Déc - 17:39

Finalement pourquoi pas mal de jugements de Nürnberg ont été rendus avec "pendaison" ?
Prison je comprend, peloton d'exécution aussi mais pendaison ??? C'est pas un peu trop archaïque, désuet ? Shocked C'est curieux des américains qui électrocutaient les prisonniers de droit communs. Les français c'était la guillotine, les russes je sais pas, le peloton il me semble. scratch Les anglais aimaient bien "la corde". Rolling Eyes
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naga
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MessageSujet: Re: Les aveux des femmes de criminels nazis   Les aveux des femmes de criminels nazis - Page 2 Icon_minitimeJeu 21 Déc - 1:15

Naissances

Début août 1932, Hitler invite le couple au Berghof à Obersalzberg ; Goebbels note dans son journal :
« Trajet de Berlin au Tegernsee - Mme Hanfstaengl, Harald. Magda [en état de grossesse avancée] vomit toute la nuit ».
Le 1er septembre 1932, Magda met au monde Helga, leur première fille.
Le 23 décembre de la même année, elle fait une fausse couche ; elle est soignée par son amie gynécologue, le Dr Stoeckel, mais sa santé en pâtit fortement
jusqu’à sa sortie de l'hôpital, le 1er février 1933 (Hitler envoie d’ailleurs un télégramme lui souhaitant un prompt rétablissement.
Au total, le couple Goebbels va avoir six enfants : après Helga (née le 1er septembre 1932), ce sont Hilde (née le 13 avril 1934), Helmuth (né le 2 octobre 1935),
Holde (née le 19 février 1937), Hedda (née le 5 mai 1938) et Heide (née le 29 octobre 1940), Magda conservant l'habitude de donner des prénoms
dont la première lettre est un « H » en hommage a Hitler ; elle va aussi faire trois fausses couches.


La famille Goebbels avec Hitler, au Berghof, en 1938.

Les aveux des femmes de criminels nazis - Page 2 Magda-Obersalzberg-Besuch-Familie-Goebbels-bei-Hitler



« Première dame du IIIe Reich »

Quand Hitler est nommé chancelier le 30 janvier 1933, il crée très vite un nouveau ministère pour Goebbels :
« le ministère de l'Éducation du peuple et de la Propagande du Reich », bien que celui-ci ne fasse pas partie du premier cabinet Hitler, ce qui irrite et déçoit Magda ;
le nouveau ministère se situe dans l’ancien palais Prinz-Leopold, sur la Wilhelmplatz, où emménage toute la famille.
Le nouveau ministre écrit : « Magda est fière et folle de joie ».

Pour Goebbels, il est impensable de donner à sa femme un rôle politique et de fait Magda Goebbels n'exerce plus de fonction au sein du parti.
Mais elle incarne l'Aryenne parfaite et fait partie du cercle des intimes du Führer.
Elle profite de son nouveau prestige et devient en quelque sorte la « Première dame du Troisième Reich ».
Elle représente le régime lors de certaines visites d'État et sorties officielles, participant ainsi régulièrement « à la représentation aux côtés de Hitler » :
elle est souvent invitée à la nouvelle chancellerie, tant aux grandes réceptions où elle resplendit d’aisance et d’élégance qu’aux « petites réceptions pour le thé
que donne Hitler à l'intention d'acteurs et artistes sélectionnés ». Elle est pourtant écartée un temps, à la fin de 1935, pour avoir critiqué en privé la maîtresse du Führer,
Eva Braun, dont l'existence reste cachée au public jusqu'à la chute du Reich.

Magda se sent à l'aise dans les cercles politiques et le couple se dispute souvent à cause de ses opinions divergentes quant au rôle et au statut de la femme dans la société.
Une querelle éclate lorsqu’en juillet 1933, Magda ambitionne de prendre la direction de l’Office de la mode allemand (Modeamt) et que Goebbels s’y oppose,
où elle n'obtient que le poste de présidente d'honneur avec pour but de « transformer par (son) exemple la femme allemande en un véritable modèle de sa race ».

Après ce refus, Magda refuse de suivre son mari au Festival de Bayreuth en 1934, et c’est finalement sur l’insistance de Hitler qu’elle fait le voyage en avion,
arrivant toutefois avec un léger retard ; Goebbels note dans son journal : « Après le premier acte [des Maîtres chanteurs], Magda arrive.
Rayonnante de beauté… atmosphère très oppressée… dans la nuit, encore du café. Il [Hitler] établit la paix entre Magda et moi. C’est un véritable ami ».


« Plus grande mère du Reich »

Magda finit néanmoins par se soumettre et accomplir la tâche la plus importante d'une femme nazie : la maternité. En 1940, elle est mère de six enfants.
À ceux-ci s'ajoute son fils aîné, Harald, qui vit avec le couple depuis 1934. Elle devient la première femme à recevoir la « croix d'honneur de la mère allemande »
des mains de Hitler.

Le 14 mai 1933, lors de la première Fête des Mères du régime, elle prononce un discours antisémite, retransmis à la radio, sur Hitler
« porteur d'un nouvel ordre auquel les femmes adhèrent instinctivement..., partisanes, enthousiastes et fanatiques », et sur les vertus de la femme et mère allemande.
Elle donne par la suite une entrevue à une journaliste du quotidien britannique Daily Mail, où elle minimise l’éviction des femmes de la vie publique,
soulignant que seulement trois domaines, comme dans de nombreux pays de l’époque, leur sont interdits (l’armée, le gouvernement et la justice),
en affirmant qu’elle préférait voir une jeune fille se marier qu’exercer un emploi. Elle devient la femme la plus influente d'Allemagne.

Quand en avril 1934, elle donne naissance à sa seconde fille, son mari déçu ne lui rend visite en lui apportant des fleurs à la maternité qu'après que Hitler lui a lui-même
rendu hommage. L'année suivante, elle donne enfin un fils à son mari.

En 1936, le couple déménage dans une « magnifique villa en briques d'où des Juifs avaient été expropriés, sur Schwanenwerder, la presqu’île du Wannsee »
(dans le cadre de l'aryanisation des biens juifs) ; elle vaut 350 000 Reichsmark.
Le couple contracte une hypothèque de 100 000 RM, tandis que Magda avance la même somme grâce aux indemnités de son divorce avec Quandt,
de l'avance de 80 000 RM de l’éditeur Max Amann pour la future publication du Journal de Goebbels et d’un don de 70 000 RM de Hitler.

La villa est plus tard agrandie, à la suite de l’expropriation d’un autre voisin juif, et elle accueille « des voitures de sport Mercedes, des bateaux à moteur et un yacht à voiles ».
Le couple possède également comme résidence secondaire le château de Lanke, près du Bogensee, qui appartenait autrefois à la famille du beau-père de Magda
(les Friedlaender-Fuld) et que la ville venait d’offrir à Goebbels : celui-ci fait par la suite rénover et agrandir la demeure pour un total de deux millions de RM
(payés par la UFA, contrôlée par Goebbels), portant le bâtiment principal à 21 pièces « avec une salle pour les projections privées - exactement comme au Berghof […],
une climatisation moderne, un chauffage à air pulsé, de nombreuses salles de bain, et également comme dans le domicile privé de Hitler,
des fenêtres à commande électrique »

Au trente-neuvième anniversaire de Goebbels (le 30 octobre 1936) organisé par son épouse, celui-ci écrit dans son journal :
« Célébré avec Magda et les enfants. C’est si charmant et si cordial. Les enfants récitent des poèmes. Puis on passe un film d’eux, adorable, exactement comme ils sont.
Nous sommes tous très heureux… toujours de nouveaux invités…
Arrive le Führer. Il est très touché… et ensuite il parle très aimablement et familièrement avec moi… Repas à la maison… des montagnes de lettres, de fleurs et de cadeaux…
et puis sortie au Bogensee… je suis si impatient [Magda faisait faire des transformations]… la maison est devenue magnifique ».


Maison de week-end des Goebbels à Bogensee, à 15 kilomètres au nord de Berlin, où sont tournés de nombreux films de propagande chaque été.

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MessageSujet: Re: Les aveux des femmes de criminels nazis   Les aveux des femmes de criminels nazis - Page 2 Icon_minitimeJeu 21 Déc - 1:34

Propagande et menace de divorce

Toute la famille Goebbels sert la propagande nazie et donne l'image parfaite d'un ménage modèle, avec Hitler comme oncle bienveillant.
Le quotidien ordonné et bucolique de Magda Goebbels au sein de sa famille aryenne idéalisée est mis en scène, filmé par le ministère de la Propagande,
parfois avec le Führer, pour être régulièrement l’objet de séances de projection dans les cinémas allemands, entre 1936 et 1944, « comme une vitrine du nazisme »,
« modèle idéal auquel il faudrait se conformer ».
Hitler apparaît d'ailleurs moins souvent sur les écrans que les enfants Goebbels, qui illustrent la fertilité et la beauté de la famille allemande.
Toujours au service du Führer, Magda Goebbels et ses enfants rendent aussi régulièrement visite à Hitler où souvent un photographe est présent,
qui montre ainsi que le meneur d'hommes n'est pas seul et se comporte gentiment avec les enfants afin qu'il apparaisse comme il le soutient :
« le père de tous les enfants allemands ». Ces images lui sont utiles à la veille du conflit qu'il s'apprête à engager.

Magda Goebbels, toujours parfaitement coiffée, manucurée et maquillée, vit dans le luxe.
Mais l'apparence de la famille heureuse que Magda préserve avec discipline est trompeuse.
Leurs relations se sont distendues et ressemblent plus à un partenariat forcé. Des frictions apparaissent, et le père de famille passe souvent ses nuits avec des actrices ;
la situation s'aggrave quand, en 1938, Goebbels confesse à Magda qu'il est amoureux de l'actrice tchèque Lída Baarová, alors en couple avec l'acteur Gustav Fröhlich
et qui a 22 ans, avec laquelle il s'affiche publiquement.
Alors qu’épuisée par ses grossesses successives, elle avait plus ou moins toléré les incartades passées de son époux,
le fait qu’ici des sentiments entrent en jeu change la situation : elle menace de divorcer, sûre de son ascendant sur son mari ; Goebbels note dans son journal :
« Elle est si dure, si méchante ». Elle s'appuie notamment sur Karl Hanke, secrétaire d'État auprès du ministre de la Propagande
et va plaider sa cause au Berghof auprès de Hitler : elle menace de divulguer des documents précédemment mis à l’abri (lettres, listes, etc.)
témoignant de la vie extra-conjugale de Goebbels, procédant de la même façon que lors de son divorce avec Günther Quandt.
Elle se réfugie chez Hanke qui devient son amant et lui propose de l'épouser.

Lída Baarová

Les aveux des femmes de criminels nazis - Page 2 Zzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzz


Cependant, Hitler, supplié par Magda Goebbels d'intervenir, refuse le scandale que pourrait provoquer un divorce, notamment en raison de l'image de la famille modèle diffusée
par la propagande, et qu'il fallait défendre à tout prix (le ministre est une figure de proue du régime et Magda Goebbels,
titulaire de la croix d'honneur de la mère allemande, parfaite incarnation de la mère idéale) ; aussi, les plans d'invasion de la Tchécoslovaquie cadraient mal avec l'origine
de la jeune actrice et le récent scandale du mariage du ministre de la Guerre Werner von Blomberg avec une ancienne prostituée « défrayait encore la chronique ».
En conséquence, Hitler interdit à Goebbels tout contact avec la jeune actrice et celle-ci est renvoyée en Tchécoslovaquiec,.
Magda triomphe et retrouve la face. Goebbels, relatant cet épisode dans son journal, écrit le 18 août 1938 :
« J'ai avec Hitler une longue et sérieuse discussion qui me touche au plus profond. J'en ressors abasourdi. Le Führer est pour moi comme un père […].
En cette heure difficile, cela m'est d'un grand secours. Je prends des décisions difficiles. Mais définitives […]. Alors je vais me plier. De tout mon être et sans rechigner.
C'est une vie nouvelle qui commence à présent. Une vie dure et cruelle, entièrement vouée au devoir. C'en est fini maintenant de ma jeunesse ».
Hitler lui a notamment indiqué qu'un divorce signifierait la fin de la vie mondaine de sa femme et la fin de la vie politique de l'homme.
Un contrat de réconciliation - rédigée par Magda Goebbels - est signé fin août 1939, où Hitler est à nouveau témoin.
Rentré à Berlin, la semaine suivante, il envahit la Pologne.

La même année, Richard Friedländer, le beau-père juif bien-aimé de Magda, est convoqué au bureau de Joseph Goebbels qui écarte tous ceux qui peuvent être un obstacle
à sa carrière ou à l'idéologie nazie jugée parfaite, puis l'homme meurt dans le camp de concentration de Buchenwald.


Richard Friedländer

Les aveux des femmes de criminels nazis - Page 2 Ma-Richard-Friedl-nder-d-c-d-en-1939-au-KZ-Buchenwald-beau-p-re-de-Magda-Goebbels


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MessageSujet: Re: Les aveux des femmes de criminels nazis   Les aveux des femmes de criminels nazis - Page 2 Icon_minitimeJeu 21 Déc - 8:54

study study Beaucoup de choses que j'ignorais, merci. Wink
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naga
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MessageSujet: Re: Les aveux des femmes de criminels nazis   Les aveux des femmes de criminels nazis - Page 2 Icon_minitimeJeu 21 Déc - 13:33

Rôle pendant la guerre

Le couple s'est reformé. Lorsque la guerre éclate en 1939, le ministre de la Propagande est entièrement dans son élément en annonçant des victoires réelles
ou supposées et Magda Goebbels retrouve sa fonction officielle en accueillant les épouses des chefs d’État étrangers, en logeant des soldats,
en réconfortant les veuves de guerre ou en distribuant des cadeaux de Noël aux enfants de soldats.

À mesure que Hitler se fait de plus en plus absent des cérémonies et des parades officielles, le couple Goebbels est très présent.
Son fils Harald lutte même sur le front où sa mère a voulu l'envoyer, et la « Première dame » s'efforce de donner l'image de la mère patriote :
elle suit une formation d’infirmière et travaille aussi pour Telefunken, société allemande de téléphone.
Elle reçoit chez elle des soldats « méritants » comme ceux de la section « Tête de mort » (SS-TV) qui jouent et discutent gentiment avec ses enfants devant les caméras
mais commettent des massacres de civils à l'Est.
Elle demande également aux invités venus dîner à son domicile de fournir des tickets d'alimentation.

Étonnamment, Magda ne s’intéresse pas au destin de son ancien beau-père juif, Richard Friedländer, déporté au camp de Buchenwald où il meurt en 1939,
alors que la politique de discrimination à l'encontre des Juifs se transforme bientôt en un processus d'extermination planifiée.

Elle accepte aveuglément le dogme du régime auquel elle se dévoue. En réponse à une question de son amie et ancienne belle-sœur, Ello Quandt,
à propos de l'antisémitisme de son mari, elle répond cependant : « Le Führer le veut ainsi et Joseph doit obéir ».
En 1942, à propos du processus de l’extermination des Juifs devenue systématique en Europe de l’Est depuis 1941, elle lui confie :
« C'est épouvantable, tout ce qu'il me dit maintenant. Je ne le supporte vraiment plus… Tu ne peux pas imaginer avec quelles choses horribles il m'accable,
et je ne peux m'épancher auprès de personne. Je n'ai le droit d'en parler à personne. Je le lui ai promis. »

En 1943, la famille s'installe dans sa résidence secondaire du château de Lanke, sur les berges du petit lac Bogensee, mais Magda souffre de sévères dépressions nerveuses
qui reflètent son état psychologique. Son fils Harald revient du front blessé et sa mère s'inquiète face à la réalité de la guerre.
Elle livrera plus tard : « Rien ne s'est passé comme le Führer nous l'avait promis » ; c'est l'échec de son idéologie et de son propre projet de vie.

En 1945, Magda accepte la décision de Goebbels de rester à Berlin avec le Führer jusqu'à la fin de la guerre.
Ils décident que toute la famille mourra et Magda se justifie en affirmant qu'elle ne veut pas que ses enfants vivent dans un monde sans national-socialisme.
Sa mère est bouleversée par cette perspective ; plusieurs de ses proches la conjurent de renoncer à ce projet ou lui proposent un refuge (comme en Suisse),
et à en croire le journal de Goebbels, même Hitler n'est pas enthousiaste.

Le 22 avril 1945, avec l’accord de Hitler, la famille déménage au bunker du Führer, où elle va passer ses derniers jours ; elle occupe quatre pièces au sein du premier bunker.
Elle mange dans un vaste couloir, Goebbels écrit dans son journal « comme un possédé » et Magda fait calmement la lecture à ses enfants.
L'officier Gerhardt Boldt, présent dans le bunker, se remémore la figure de l'épouse du ministre :
« Jusqu'à la fin, Mme Goebbels n'a montré aucune peur de la mort. Fringante et élégante, elle avait l'habitude de monter l'escalier en colimaçon en prenant la plupart
du temps deux marches à la fois. Elle avait toujours un sourire aimable pour tout le monde… peut-être cette force de caractère admirable venait-elle de sa foi fanatique
en Hitler ».

Adolf Hitler, avant de se suicider, donne à Magda Goebbels le symbole d'or du parti nazi qu'il portait, marqué du No 1.
Elle déclare alors qu'il s'agit du « plus grand honneur qu'une Allemande peut recevoir ». Il lui a été attribué car elle est selon Hitler « la plus grande mère du Reich ».
Elle écrit le lendemain : « Hier soir, le Führer m'a attaché son insigne du parti en or. Je suis fière et heureuse. Dieu fasse qu'il me reste la force de faire la dernière chose,
la plus difficile. Nous n'avons plus qu'un seul but : fidélité au Führer jusque dans la mort. Que nous puissions mettre fin à notre vie en même temps que lui
est une grâce que nous n'aurions jamais osé escompter ».

Le 28 avril, elle écrit à son fils Harald Quandt, combattant dans la Luftwaffe, dont elle ne savait même pas s'il était encore en vie ;
cette lettre qui fait figure de testament politique et moral, couplée avec une lettre de Goebbels, réussit à être transportée hors de la ville lors du vol d'Hanna Reitsch :

« Mon fils bien-aimé ! Nous sommes maintenant ici depuis six jours déjà, dans le bunker du Führer, papa, tes six petits frères et sœurs et moi,
pour donner à notre vie nationale-socialiste la seule conclusion possible et honorable.
Je ne sais pas si tu recevras cette lettre… Il faut que tu saches que je suis restée près de papa contre sa volonté, que dimanche dernier encore, le Führer voulait m'aider
à sortir d'ici. Tu connais ta mère — nous avons le même sang — je n'ai pas eu besoin de réfléchir.
Notre magnifique idée s'effondre, et avec elle tout ce que j'ai connu de beau, d'admirable, de noble et de bon dans ma vie.
Le monde qui va venir après le Führer et le national-socialisme ne vaut plus la peine qu'on y vive, et c'est pour cela que j'ai aussi emmené les enfants ici.
Ils sont trop bons pour la vie qui viendra après nous et Dieu, dans sa bienveillance, me comprendra si je leur donne moi-même la délivrance.
Tu vas continuer à vivre et je n’ai qu'une prière à te faire : n'oublie pas que tu es un Allemand, ne fais jamais quoi que ce soit qui aille contre l'honneur,
et veille à ce que ta vie ne rende pas notre mort vaine. Les enfants sont merveilleux. Sans aide, ils se débrouillent seuls dans cette situation plus que primitive.
Qu'ils dorment par terre, qu'ils puissent se laver, qu'ils aient à manger ou quoi que ce soit… jamais de plaintes ou de pleurs.
Les bombardements ébranlent le bunker. Les plus grands protègent les plus petits, et leur présence ici est déjà une bénédiction par le fait qu'ils obtiennent de temps en temps
un sourire du Führer. […]
Sois fidèle ! Fidèle à toi-même, fidèle aux gens et fidèle à ton pays. À tout point de vue !… Sois fier de nous et essaie de nous garder dans un souvenir fier et heureux.
Tout le monde doit mourir un jour, et n'est-il pas plus beau de vivre brièvement, avec honneur et courage, que d'avoir une vie longue dans des conditions honteuses ?
La lettre doit partir - Hanna Reitsch l'emmène. Elle va s'envoler encore une fois !
Je t'embrasse avec l'amour le plus tendre, le plus affectueux, le plus maternel ! Mon fils bien-aimé, que tu vives pour l’Allemagne !
Ta mère. »
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MessageSujet: Re: Les aveux des femmes de criminels nazis   Les aveux des femmes de criminels nazis - Page 2 Icon_minitimeJeu 21 Déc - 13:36

Magda et Joseph Goebbels en 1944, entourés de leurs six enfants, et avec Harald (en uniforme de la Luftwaffe), fils aîné de Magda ajouté par retouche à la photo.

Les aveux des femmes de criminels nazis - Page 2 Mag


Hitler et son épouse Eva se suicident le 30 avril 1945.
Auparavant, lors des adieux, Magda Goebbels déclare, éplorée :
« Mon Führer, ne nous abandonnez pas, nous allons tous mourir pitoyablement sans vous ! ».
Le coup de feu retentit alors que la secrétaire de Hitler, Traudl Junge, donnait à manger aux enfants Goebbels.

Le lendemain Magda habille ses enfants de tenues blanches et leur donne d'abord un somnifère.
Endormis, elle leur met des ampoules de cyanure dans la bouche et ainsi tue Helga (12 ans), Hilde (11 ans), Helmuth (9 ans), Holde (8 ans), Hedda (6 ans) et Heide (4 ans).
Albert Speer déclare à ce sujet dans ses mémoires :
« Elle trouvait insupportable l'idée que ses enfants devaient être tués, mais se soumettait, semblait-il, à la décision de son mari ».
Pourtant Traudl Junge et Liesl Ostertag, la servante d'Eva Braun, avaient proposé au couple de prendre soin des enfants et de les exfiltrer jusqu'en Bavière.

À ce sujet, l'opérateur radio Rochus Misch se souvient : « Cela fit un drame dans le bunker du Führer quand on dit : « Les enfants restent ici ! »
Les femmes, les personnels de cuisine et de bureau supplièrent Mme Goebbels à genoux, puis Hanna Reitsch, l'aviatrice, voulut faire sortir les enfants de Berlin en avion.
Mme Goebbels refusa.

Puis le jour arriva où Mme Goebbels prépara dans ma chambre les enfants pour la mort. Elle leur mit des vêtements blancs et leur peigna les cheveux.
Goebbels n'était pas présent. Le Dr Stumpfegger est alors allé les voir et le Dr Naumann m'a dit : « Ils vont boire de l'eau aromatisée, et ce sera fini » ».
Mais la première refuse et les enfants avalent apparemment une pilule de cyanure après avoir été endormis au moyen de somnifères.

Joseph et Magda Goebbels attendent quelques heures avant de s'habiller puis de saluer à 20 h 30 une dernière fois les rares militaires qui avaient accepté de rester
dans le bunker. Goebbels et son épouse infanticide montent alors dans le jardin de la Chancellerie, par une porte secrète du bunker ;
c'est là que Goebbels confie une ampoule de cyanure à son épouse, qui demande alors à son mari de lui tirer une balle peu après que celle-ci a avalé la capsule.
Immédiatement après avoir tiré sur son épouse, Goebbels se suicide d'un coup de feu.
Conformément à ses ordres, les deux corps sont brûlés par des officiers SS.

Les soldats soviétiques cherchant le bunker d'Hitler à Berlin trouvèrent les dépouilles des six enfants dans leurs lits, en pyjama, les filles avec des rubans dans les cheveux.

Le vice-amiral Hans Voss fut emmené au jardin (bombardé) de la Chancellerie pour identifier les corps.
Le jour suivant ce fut le tour de Hans Fritsche, un animateur radio qui était sous les ordres de Goebbels (ministre de la propagande).
Les dépouilles des enfants furent emmenées au cimetière Buchau à Berlin pour les autopsies et une enquête par des médecins soviétiques.
Malgré plusieurs tentatives, même Frau Behrend, la grand-mère des enfants, ne sut jamais ce qu'il advint des corps.
On prétend qu'en 1970 les Soviétiques auraient incinéré les restes des corps des enfants (ainsi que ceux de leurs parents Joseph et Magda, et aussi ceux de Hitler et Eva Braun)
et jeté leurs cendres dans les eaux de l'Elbe.


source
fr.wikipedia.org
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MessageSujet: Re: Les aveux des femmes de criminels nazis   Les aveux des femmes de criminels nazis - Page 2 Icon_minitimeJeu 21 Déc - 16:15

Chose horrible : tuer ses propres enfants sous prétexte que la vie ne tient plus, politiquement, avenir etc... scratch Shocked
Certains civiles japonais se sont bien suicidés à l'approche des américains, enfants aussi ! Shocked
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vania
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MessageSujet: Re: Les aveux des femmes de criminels nazis   Les aveux des femmes de criminels nazis - Page 2 Icon_minitimeVen 22 Déc - 10:23

Belle baraque que celle des Goebbels.
Doit y avoir des fantômes dedans... Twisted Evil Wink Arrow
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MessageSujet: Re: Les aveux des femmes de criminels nazis   Les aveux des femmes de criminels nazis - Page 2 Icon_minitimeVen 22 Déc - 10:41

vania a écrit:
Belle baraque que celle des Goebbels.
Doit y avoir des fantômes dedans... Twisted Evil Wink Arrow
J'aimerai savoir si des "curieux" trainent devant ! scratch Suspect
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MessageSujet: Re: Les aveux des femmes de criminels nazis   Les aveux des femmes de criminels nazis - Page 2 Icon_minitime

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