La bataille d'Iwo Jima opposa sur l'île japonaise d'Iwo Jima (en japonais Iōjima) les États-Unis, attaquant, et le Japon en février et mars 1945 dans le cadre du théâtre d'opération du Pacifique de la Seconde Guerre mondiale. L'île fut conquise. La bataille est particulièrement célèbre par la photo des soldats américains érigeant le drapeau au sommet du mont Suribachi.
Au début de 1945, le Japon est bombardé quotidiennement depuis les Mariannes (opération Scavenger). Iwo Jima sert de station d'alerte pour la défense.
Des mois auparavant, les Alliés avaient débarqué sur l'île de Leyte dans les Philippines, la trouvant vide de défenseurs, ce qui avait hâté de huit semaines le programme de conquête. Mais l'attaque sur l'île d'Okinawa ne pouvait pas commencer avant huit semaines. Alors il fut décidé d'envahir Iwo Jima, ce qui porterait le nom d'opération Detachment.
Les défenseurs étaient prêts. L'île avait une garnison de 22 000 soldats et était fortifiée avec un réseau de protections souterraines. Le but était d'infliger des pertes sévères aux Alliés, ce qui pourrait les décourager d'envahir les îles principales. Tous devaient faire le sacrifice de leur vie pour leur patrie en emportant dix ennemis avec eux.
Les invasions des mois précédents avaient rendu les Américains méfiants. Ainsi, à partir 16 février débuta un pilonnage systématique aérien et naval, cela pendant trois jours. Malgré cela, les défenses enterrées furent très peu endommagées.
À l'aube du 19 février, le Ve Corps amphibie (3e, 4e et 5e divisions de Marines) débarque, soit trente mille hommes. Ils doivent faire face à un feu nourri depuis la montagne Suribachi au sud de l'île. Les Japonais ont attendu que les marines aient pris pied sur la plage avant d'enclencher un feu d'enfer. Les Américains sont cloués sur les plages mais la progression se fait avec l'appui du feu de la Navy. Il n'est pas possible de creuser des trous dans la lave et seuls les lance-flammes et les grenades peuvent déloger les défenseurs retranchés. Quarante mille Marines suivent et, finalement, le 23 février, le sommet est atteint. Un drapeau est élevé sur le Suribachi et un deuxième le remplace peu après. La scène du deuxième est immortalisée par un cliché de Joe Rosenthal.
Les 22 000 Japonais se battent de toutes leur forces, mais un premier aérodrome est pris le 22 février. Le deuxième est l'objet de combats sauvages et confus où les Japonais se lancent dans des contre-attaques suicides qui provoquent le désordre dans la bataille. Les chars Sherman sautent les uns après les autres à cause des canons antichars dissimulés et des nombreuses mines. Le 25 février, les derniers soldats japonais se suicident. Le 2 mars, le troisième terrain d'aviation tombe après des combats sanglants. Une zone située à l'est du deuxième aéroport est baptisée the meatgrinder (le hachoir à viande) par les marines. Elle tombera le 3 mars mais aura couté à elle seule 6 600 marines blessés ou tués. Le 15 mars, l'île est prise mais les Américains doivent nettoyer des poches de résistance tenaces. Le blockhaus de Kuribayashi ne sera neutralisé que le 25 mars ; il n'y aura aucun survivant. Seuls mille Japonais seront faits prisonniers.Les forces alliées subirent 25 000 pertes dont 7 000 morts. Le quart des médailles d'honneur attribuées aux Marines pendant la Seconde Guerre mondiale seront attribuées pour l'invasion d'Iwo Jima.
Et voila cette rubrique à au-moins un sujet!