kurt panzer meyer Stabsfeldwebel
Nombre de messages : 91 Age : 32 Localisation : Haguenau,Alsace,France. Date d'inscription : 22/04/2007
| Sujet: tribulation d'un malgré-nous:l'histoire. Sam 28 Avr - 19:41 | |
| L'histoire racontée ci-dessous est ma préferée et la plus longue que mon grand-père mais raconté pour le moment. bonne lecture;)
"En sortant de l'hôpital,moi et un camarade devions retourner dans notre compagnie.En sortant,on nous a envoyé dans une Kommandantur pour savoir ou était notre compagnie.Quand nous sommes arrivés la-bas,on nous a dit qu'il n'y avait aucun renseignements concernant notre compagnie et il nous ont donné à manger et des Ausweiss,puis ils nous ont envoyé vers une autre Kommandantur.En arrivant à l'autre Kommandantur,on nous a répondu la même chose qu'a la première,il y avait un tel désordre, aucune information ne circulait.Nous étions encerclés dans la poche de Riga depuis septembre 1944.Ensuite,il nous ont donné des conserves et autre denrées,et nous sommes partis à la recherche de notre compagnie.Pendant deux semaines,nous avons erré,allant de village en village,et nous dormions dans les maison abandonnées.Puis un jour,à un croisement,nous avons vu un panneau qui indiquait ou se trouvait notre compagnie.Nous n’avions pas spécialement envie de retourner dans notre compagnie pour aller nous battre.Nous voulions faire traîner cette « liberté provisoire » en longueur.Chaque jour de gagné,était une petite victoire et nous permettait de rester en vie loin des combats.Alors,nous avons pris un détour,pour faire durer encore un peu plus. Un jour,nous avons entendu dire que les Feldgendarm embarquaient tous les soldats qui ne trouvaient plus leur compagnie ou bataillon, pour former de nouvelles compagnies d’infanterie dans le but de les envoyer au front.Nous ne voulions pas nous faire embarquer par les Feldgendarm,surtout que nous avions tous nos copains dans notre compagnie,nous y sommes donc retourné au plus vite.Notre petite escapade était bel et bien fini. En date du 15 septembre 1944,nous avions des canons russes de 155mm,ils étaient positionnés à la lisière de la forêt,nous étions dans des trous de souris. Entre nous et les canons,il y avait des haies. Devant nous,s’étendait un champ avec des tas de paille,et de l’autre côté se trouvait une autre forêt,c’est De la que les Russes arrivaient.Pour nous défendre,nous disposions de mitrailleuse russes DP . J’était le second tireur,je rechargais la mitrailleuse. Les Russes arrivaient de la forêt et progressaient à couvert en passant de tas de paille en tas de paille. A un moment ,quand j’étais en train de recharger la mitrailleuse une balle transperça mon bras. Tous se mit à tourner dans ma tête,je sentais le sang couler sur mon bras.Tout à coup un obus tombat dans le champ,il manqua les Russes,mais réussi à les effrayer.Ils se couchaient par terre.Ils ignoraient que nous avions des canons.J’en profitais pour sortir de mon trou et me dirigeait vers les canons.Le médecin me fit un pansement au bras. Je partis dans la forêt pour rejoindre le poste de secours le plus proche.Je traversais la forêt assez vite car elle n’était pas très grande. En sortant de la forêt,je me retrouvais sur un petit chemin entouré de marécages.Soudain,au loin,je vis des soldats courir dans tous les sens.Je pensais que c’était des Russes et je me suis dit que cette fois j’allais être fait prisonnier et peut-être même mourir. En m’approchant,je vis que c’était des soldats allemands,et comme le chemin descendait,je n’avait pas vu les camion qui partaient vers l’arrière.Les soldats couraient pour pouvoir monter dans un camion et comme j’était blessé,un camion s’est arrêté et m’a emmené au poste de secours de la 12.Luftwaffe Felddivision. Ensuite de l’hôpital,je suis parti dans un train qui transportait des blessé,pour Riga dans le but d’être rapatrié en Allemagne par bateau. En arrivant à Riga,le train a été coupé en deux(un ou deux wagons devant le mien).Une partie du train a embarqué sur le bateau et l’autre,dot je faisait partie,restait sur place.Le lendemain,j’ai appris que le bateau avait été coulé par les Russes.Je suis resté un moment à l’hôpital de Riga,puis je suis retourné dans ma compagnie. L’approvisionnement finissait par manquer.Nous N’avions plus rien,plus d’essence,plus de munition pour les canons,plus de vivres… Nous sommes devenus une unité d’infanterie et envoyés en première ligne dans les tranchées.Nous n’étions pas en contact direct avec les Russes.Un jour,nous avons trouvé des pommes de terre dans une ferme aux alentours,nous étions contents d’avoir trouvé quelque chose à manger. Nous avons allumé un feu et mis les pommes dans de l’eau pour les faire cuire.Elles étaient presque cuites lorsque la porte s’ouvrit et les Russes sont entrés.J’étais le seul français du groupe.Cette fois,nous étions bel et bien prisonniers.Les Russes nous ont fait sortir de la ferme et nous ont fouillé pour voir si nous n’avion pas d’armes.Ils ont demandé si quelqu’un parlait français. J’ai hésité mais finalement je me suis désigné et ils m’ont emmené auprès d’un officier qui parlait français pour m’interroger.Il m’a demandé notre numéro de compagnie et d’autre choses de ce genre pour identifier notre compagnie.Quand il eut fini,il me dit que je pouvait retourner avec les autres.Je pensait avoir droit à un traitement de faveur comme j’était français.Ensuite,nous nous sommes mis en marche.Nous avons marchés pendant deux semaines,nous étions escortés par des soldats russes à cheval et le soir nous nous arrêtions dans un champ pour manger et dormir. Puis un jour nous sommes arrivés dans une gare.Nous connaissions assez bien le coin et nous avons remarqué que nous étions revenus près de l’endroit d’où nous étions partis.Les Russes nous avaient fait tourner en rond,ils ne savaient pas ou nous mettre,c’était l’armistice et les Russes avaient beaucoup d’autres prisonniers. Finalement,nous avons pris un train en direction de Leningrad. Nous changions parfois de train,nous prenions des trains de voyageurs,nous avions un wagon pour nous. Il y avait tellement de monde dans ce train,que certains étaient obligés de voyager sur les toits des wagons.Nous sommes arrivés dans un camp de prisonnier à une vingtaine de kilomètre de Leningrad. Là-bas,notre travail était de décharger des trains remplis de sac qui contenaient de la poudre de fer pour fabriquer de l’aluminium.L’usine se trouvait sur place.Un jour,j’ai rencontré un Leutnant que j’avais connu quelques temps avant d’être capturé.Il s’avait que j’étais alsacien et que je parlais français.Il aimait bien parler français avec moi pour apprendre et s’exercer.Je pense qu’il avait sans doute une copine en France.Alors il m’a pris comme aide de camp.Normalement,pour les communistes,l’officier n’avait pas plus d’avantages que le simple soldat et devait être traité de la même façon.Mais en fait,ce n’était pas vrais. Chaque officier avait droit à son aide de camp pour lui faire son lit et d’autre petites choses pour lui faciliter la vie au camp.Les simples soldats dormaient par terre.Mon Leutnant était gentil.Il faisait tout lui-même et me donnait une partie de sa nourriture. Il en avait tellement qu’il n’arrivait pas à tout finir,alors que nous autres soldats en recevions à peine assez pour ne pas mourir de faim. Pendant que j’était son aide de camp,j’était donc correctement nourri et en plus je n’allait pas travailler. Un jour,les Russes ont demandé aux alsaciens,mosellans et luxembourgeois de se faire connaître. Nous ne savions pas pour quelle raison et nous nous sommes un peu méfiés.Ils nous ont rassemblé et nous ont fait monter dans des trains direction Moscou. Nous avons mis un peu plus d’une semaine pour arriver à Moscou,mais ce n’était qu’une escale. Nous sommes sortis du train,puis de la gare et nous avons traversé Moscou.Nous avons vu le Kremelin et nous avons traversé la place rouge et c’est là que j’ai encore failli perdre la vie.J’avais oublier d’enlever ma boucle de ceinturon à l’effigie d’un aigle à croix gammée.Un civil russe l’a remarqué et m’a agrippé pour me faire sortir de la colonne et me tabasser. Heureusement,l’un des soldats qui nous escortait l’a remarqué et lui a donné un grand coup avec son fusil et il m’a làché.Le reste du trajet s’est déroulé sans incidents.Nous sommes arrivés à une autre gare et avons pris un train pour aller à Tambow." | |
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Carius Admin-GeneralFeldmarshall
Nombre de messages : 1229 Localisation : London Date d'inscription : 04/10/2006
| Sujet: Re: tribulation d'un malgré-nous:l'histoire. Sam 28 Avr - 19:57 | |
| C'est très gentil de nous l'avoir fait partager, on voit mieux les conditions difficiles des soldats encerclés, le manque de communications, de lignes aussi, les problèmes de ravitaillement. On voit grace à cela la vrai vie du soldat et c'est rare de lire cela @+ Otto _________________ ~We will never forget~
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ffl_cheesecake Oberfeldwebel
Nombre de messages : 65 Date d'inscription : 16/02/2007
| Sujet: Re: tribulation d'un malgré-nous:l'histoire. Lun 30 Avr - 11:20 | |
| toujours intéressant d'avoir un témoignage de ce type...
ton grand-père n'a pas écrit son histoire ? ne serait-ce que sur des pages de classeurs histoire de laisser son témoignage sur cette période ? | |
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kurt panzer meyer Stabsfeldwebel
Nombre de messages : 91 Age : 32 Localisation : Haguenau,Alsace,France. Date d'inscription : 22/04/2007
| Sujet: Re: tribulation d'un malgré-nous:l'histoire. Lun 30 Avr - 23:25 | |
| Je suis justement entrain de receuillre son histoire de son incorporation à sa libération. Mais pour en faire un livre sa risque d'être un peu plus dure. | |
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kurt panzer meyer Stabsfeldwebel
Nombre de messages : 91 Age : 32 Localisation : Haguenau,Alsace,France. Date d'inscription : 22/04/2007
| Sujet: Re: tribulation d'un malgré-nous:l'histoire. Lun 30 Avr - 23:28 | |
| par contre sur le classeur c'est faisable,et c'est en cour. | |
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ffl_cheesecake Oberfeldwebel
Nombre de messages : 65 Date d'inscription : 16/02/2007
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yuri67 Oberfeldwebel
Nombre de messages : 65 Date d'inscription : 23/03/2007
| Sujet: Re: tribulation d'un malgré-nous:l'histoire. Mer 2 Mai - 19:19 | |
| Depeche toi avant que ce soit trop tard
Moi j'ai "attendu" un peu trop longtemps et maintenant il es plus la pour en parler ... | |
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kurt panzer meyer Stabsfeldwebel
Nombre de messages : 91 Age : 32 Localisation : Haguenau,Alsace,France. Date d'inscription : 22/04/2007
| Sujet: Re: tribulation d'un malgré-nous:l'histoire. Mer 2 Mai - 21:48 | |
| je suis vraimant désolé je fais au plus vite,c'est clair qu'à 83 ans y a des risques... | |
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sylvain Bergefreiter
Nombre de messages : 17 Age : 35 Localisation : Tarn Date d'inscription : 14/02/2007
| Sujet: Re: tribulation d'un malgré-nous:l'histoire. Jeu 3 Mai - 17:34 | |
| Merci beaucoup pour le témoignage de ton grand-père, pourrais-tu nous dire dans quelle unité il était pour que l'on puisse se faire une idée de son parcours... | |
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kurt panzer meyer Stabsfeldwebel
Nombre de messages : 91 Age : 32 Localisation : Haguenau,Alsace,France. Date d'inscription : 22/04/2007
| Sujet: Re: tribulation d'un malgré-nous:l'histoire. Jeu 3 Mai - 19:19 | |
| pas de problème,je lui demanderait dimanche | |
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sylvain Bergefreiter
Nombre de messages : 17 Age : 35 Localisation : Tarn Date d'inscription : 14/02/2007
| Sujet: Re: tribulation d'un malgré-nous:l'histoire. Sam 5 Mai - 20:33 | |
| OK merci, quelle chance tu as... | |
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yuri67 Oberfeldwebel
Nombre de messages : 65 Date d'inscription : 23/03/2007
| Sujet: Re: tribulation d'un malgré-nous:l'histoire. Dim 6 Mai - 20:44 | |
| La seul chance que tu as c'est qu'il soit encore en vie pour te le raconter ... | |
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kurt panzer meyer Stabsfeldwebel
Nombre de messages : 91 Age : 32 Localisation : Haguenau,Alsace,France. Date d'inscription : 22/04/2007
| Sujet: Re: tribulation d'un malgré-nous:l'histoire. Lun 7 Mai - 20:58 | |
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v2 Feldmarshall
Nombre de messages : 1178 Date d'inscription : 19/11/2011
| Sujet: Re: tribulation d'un malgré-nous:l'histoire. Mer 27 Juin - 14:37 | |
| quel histoire | |
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| Sujet: Re: tribulation d'un malgré-nous:l'histoire. | |
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