La course vers Berchtesgaden (2013)

Puisque le QG du gouvernement du Troisième Reich à Berlin avait été pris par les Russes,une lutte de prestige éclata afin de couronner la première unité à s'emparer de Berchtesgaden et de l'Obersalzberg.
La controverse continue d'alimenter les discussions encore de nos jours alors que Français et Américains revendiquent chacun de leur côté la précieuse prise.
l'Obersalzberg a ete copieusement bombarde par la RAF le 25 avril 1945 soit 2 semaines auparavant.Le 4/5 mai ,il semblerai que ni les francais,ni les americains sur place n etaient au courant de la mort d Hitler a Berlin.









Temoignage du Lieutenant De Valence traducteur pour le General Leclerc


"La scène a eu lieu sur l'autobahn(autoroute) venant de Munich vers Salzburg,pres d un pont detruit par les allemands sur la rivière Paar.
Le Groupe Tactique de Lieutenant-colonel de Guillebon est arrêté sur l'autobahn approximativement a 100 mètres de distance d un pont construit par le Genie US(3ème I.D.). Le lieutenant-Colonel de Guillebon explique au Général Leclerc que les Américains refusent de les laisser passer.
Il est aussi raconte que c est la 101e aeroportee qui aurait vraiment monte un pont de fortune(ce qui est peu probable car ils n ont aucun equipement pour le faire)



Le General Leclerc,le General O'Daniel et le Lt de Valence





Le général Leclerc que j'accompagne,va au pont puis descend au-dessous de la route.Nous voyons un groupe d'officiers américains parmi lequel un Général.C est le Général O'Daniel en personne,dont le visage ne m'apparaît pas très amical.Il enlève le gant de sa main droite pour secouer la main de Leclerc qui me demande de traduire ses mots :

Leclerc: "Pourquoi,Général,refusez-vous a mon unite de combat de passer
et de nous retenir ici pendant une heure ? "

O'Daniel :"Parce que,Général,d'abord vous n'êtes pas sur votre axe/parcours de marche et parce que deuxiement,ce sont mes ingénieurs qui ont monte le pont sur la rivière et en conséquence votre élément de combat le traversera seulement quand mes troupes seront de l'autre côté. "

Le général Leclerc lève sa voix et me demande de répondre qu'il sait très bien que si le Général O'Daniel laisse ses troupes passer d'abord,c'est parce qu'il pense qu'il n'y a plus de résistance allemande de l'autre côté, autrement il laisserait passer la force française de Combat.

Le général Leclerc se tourne vers moi et me dit,"Vous traduirez exactement ce que je viens de dire! Répétez-le exactement sans changer un mot!"

Je dois dire que ma traduction n'était pas si brutal.
Le général Leclerc est revenu à bord de sa voiture de commandement,après avoir dit a de Guillebon que son objectif etait resté inchangé et qu il fallait,dès que possible,se déplacer vers Berchtesgaden."

Le 3ème I.D tourné à droite pour Berchtesgaden via Bad-reichnhall et est arrivé d'abord.Les français ont suivi.Ils sont principalement allé à la gare en evitant la route principale.Ils ont emprunte le tunnel ferroviere où ils ont trouvé le train de Goering avec des marchandises
et des papiers secrets sur les V1/V2 qui ont ete envoyés en France plus tard.

Alors un officier (Cne Touyeras) a demandé de Guillebon d'aller à l'Obersalzberg.Il est allé prendre la route sur la gauche que les Américains avait laisse sans surveillance.




Le tunnel de Berchtesgaden dans le lequel etait cache le train "Sonderzug" de Goering

2me D.B. LE TERME DE LA CHEVAUCHÉE : BERCHTESGADEN



CAMPAGNE d'Allemagne : MAI 1945 par Jean RAISON, Aspirant à la 3lme Bie du XI/ 64 R.A.D.B. BERCHTESGADEN

En prenant KOUFRA, une oasis du désert Libyen le 1er Mars 41, le Général LECLERC avait remporté la première victoire Française de la 2ème guerre mondiale après la défaite de 1940.

Débarquant en FRANCE le 1er Août 1944 à la tête de la 2me DB, il devait, après avoir libéré ALENCON, PARIS et STRASBOURG, terminer la guerre en ALLEMAGNE en entrant le 4 MAI 1945, avec sa Division, à BERCHTESGADEN, ce haut lieu du nazisme.
Le Capitaine Laurent TOUYERAS, commandant la 3lme Batterie du XI/64 RADB, fut le premier à pénétrer, avec son seul chauffeur, le Brigadier François BORG, dans 1'OBERSALZBERG où se trouvait le BERGHOF, la résidence de HITLER.
Le Capitaine TOUYERAS eut l'honneur de recevoir du Général LECLERC l'ordre de hisser nos couleurs sur le Nid d'Aigle du Führer, ce qu'il fit le 5 MAI 45.



1. / DU RHIN AU DANUBE.
Après les opérations menées en ALSACE et en LORRAINE, la 2me DB est envoyée début MARS 1945 au repos dans la région de CHATEAUROUX.
L'armée rouge a alors atteint l'ODER. A YALTA, trois semaines auparavant, l'avenir politique de l'EUROPE s'est dessiné sans la FRANCE. Il devient clair que les Alliés doivent progresser rapidement à l'Est du RHIN s'ils veulent équilibrer les partages politiques qui se préparent.
Le repos de la Division est rapidement perçu comme une pénitence. Le Général LECLERC intervient inlassablement à tous les échelons pour être envoyé en ALLEMAGNE.
Ainsi que le rappelle le Général de BOISSIEU dans son ouvrage 'POUR COMBATTRE AVEC de GAULLE', le Général PATTON avait dit, après STRASBOURG " Ah! si LECLERC était Américain, je lui confierais le commandement d'un Corps d'Armée à base de blindés et il serait capable d'aller à BERLIN avant les Russes.'

Une opération coûteuse et apparemment inutile ayant pour but de libérer ROYAN et d'assurer ainsi le dégagement du port de BORDEAUX est décidée par le Haut Commandement. Elle doit être soutenue par une partie importante des unités de la 2me DB. Le Général LECLERC ne peut que recevoir l'assurance de participer à la Campagne d'ALLEMAGNE engagée le 1er Avril 1945, aussitôt après la fin de cette opération.
Commencée le 14 AVRIL 45, l'opération ROYAN est terminée le 18 AVRIL. Le 22 AVRIL, le Général LECLERC reçoit enfin l'ordre tant réclamé, il doit rejoindre la 7me Armée Américaine, les Russes ont traversé l'ODER le 16 et démarré leur offensive sur BERLIN. La lère Armée Française vient de dépasser STUTTGART.

Le Général LECLERC passe immédiatement le Rhin et se rend chez le Général PATCH, commandant la 7ème Armée Américaine. Un Groupement Tactique manquant à la 12me DB.US, le Général LECLERC profite de l'occasion pour proposer de mettre le GTV - Groupement Tactique V.- dont les premiers éléments viennent d'arriver, sous les ordres de cette 12me DB.US.

Elle se trouve à la droite du XXIème Corps d'Armée dont l'objectif sera SALZBOURG. Cette proposition acceptée, le GTV passe le DANUBE à DILLINGEN le 29 AVRIL 1945 ( les autres éléments de la 2ème DB, étalés sur 1.200 Kms entre COGNAC et le DANUBE rejoignent à marches forcées) marche direction SSE puis plein Est à partir de PENZBERG - BAD TOLZ, il rencontre peu de difficultés en dehors des coupures, barrages, abattis d'arbres, ponts détruits et de quelques fanatiques que nos éléments réduisent assez facilement en subissant, hélas, encore des pertes.
Nous sommes tous frappés par l'étendue des destructions dans les villes que nous traversons,-les campagnes étant relativement épargnées- par ces rencontres de prisonniers libérés de toutes nationalités, par ces premiers déportés en tenue rayée dont nous n'apprendrons que plus tard les conditions de détention, par ces drapeaux blancs enfin.



II. / BERCHTESGADEN
Affectée à une autre mission, la 12me DB.US s'arrête le 2 MAI. Le Général LECLERC reprend alors le commandement de ses unités avec BERCHTESGADEN comme objectif.

Si les Russes sont devenus maîtres de ce lieu symbolique qu'est BERLIN, le 2 MAI précisément, le Général LECLERC, grâce à sa ténacité, ses initiatives, son sens du terrain, grâce aussi au moral et aux compétences de tous ceux qu'il entraînait, réussira ce tour de force d'entrer, à son tour, 48h. après la prise de BERLIN, dans cet autre lieu symbolique qu'est BERCHTESGADEN, le 4 MAI 1945.
Le 3 MAI, la 2ème DB - le GTV- et la 3ème DI.US roulent en parallèle, toujours vers l'EST, sur les deux voies de l'autoroute MUNICH-SALZBOURG, rejointe après MIESBACH. Des milliers de prisonniers Allemands en sens inverse sur les bas cotés...
Dans la nuit du 3 au 4 MAI, le GTV appuie sur la droite, la 3me DI.US à sa gauche. Ses trois Sous Groupements se dirigent vers l'objectif BERCHTESGADEN par les trois itinéraires naturels possibles : à droite, au SUD le S/Gpmt. S - SARRAZAC - et l'Escadron DA passant par INZELL et l'ALPENSTRASSE, talonnés de près par la fameuse lOlème AIRBORNE Américaine, à gauche au NORD, le S/Gpmt D - DELPIERRE - rejoignant la route SALZBOURG - BERCHTESGADEN, au Centre le S/Gpmt B - BARBOTEU - traversant la SAALACH au NE de BAD REICHENHALL sur un passage aménagé par les Américains, puis cette ville et arrivant premier des Trois S/Gpmt, vers 16h. dans la ville même de BERCHTESGADEN, précédé de très peu par la 3ème DI.US.

BERCHTESGADEN comporte cependant 3 niveaux, séparés en altitude a environ 600m la ville elle-même, une agréable station de montagne, à environ 900m, 1'OBERSALZBERG, le sanctuaire nazi, le quartier résidentiel d'HITLER et des hauts dignitaires du régime avec aussi les casernes SS et d'extraordinaires installations souterraines très étendues et perfectionnées, HITLER s'y rendait régulièrement depuis 1928 et y a pris nombre de ses décisions, un dernier conseil s'y était tenu le 22 AVRIL... à plus de 1.800m, le KEHLSTEIN ou Nid d'Aigle ou Maison de thé du FUHRER.

Nous n'avions, en fait, la 3ème DI.US et le S/Gpmt BARBOTEL, atteint que le premier niveau. Les Américains s'y sont arrêtés, comme si la ligne d'arrivée avait été franchie, n'accédant que bien plus tard aux deux autres niveaux et après les Français grâce à l'initiative du Capitaine TOUYERAS.

Le Capitaine TOUYERAS avait en effet une idée de la disposition des lieux. Alors Aspirant, Officier Observateur de la 3lème Batterie du XI/64 RADB qu'il commandait, j'ai été mêlé de près à ses actions des 4 et 5 MAI 1945.
Dans la nuit du 3 au 4 MAI, alors que nous roulions avec les éléments de tête du S/Gpmt BARBOTEU auquel nous appartenions et que nous quittions 1'autoroute à STAUFENECK pour nous diriger vers notre objectif, mon Capitaine m'a raconté qu'il était déjà passé par BERCHTESGADEN.
Fait prisonnier le 7 JUILLET 1940 - bien après l'armistice de Juin 40 - dans un ouvrage de la ligne MAGINOT, il avait traversé BERCHTESGADEN le ll JUILLET 1940 dans un train de prisonniers se dirigeant vers un Oflag d'AUTRICHE. Pour dérider ses camarades, il leur avait dit: "Peut être reviendrons-nous ici un jour en vainqueurs ! !'. Réussissant, à sa seconde tentative, à s'évader en AOUT 1941 de cet Oflag, il était affecté à une unité d'Artillerie au MAROC, puis, deux ans plus tard à la 2ème DB dès sa formation. Eh bien, concluait-il, en reprenant la phrase lancée près de 5 ans auparavant, nous y voilà, c'est ce que nous sommes en train de faire...

Vers 16h30, notre batterie bloquée devant la SAALACH, ne nous ayant pas encore rejoints, le Capitaine TOUYERAS, avec ce souvenir en tête, demande au Lt.-Colonel de GUILLEBON, Commandant le GTV, l'autorisation de se rendre à l'OBERSALZBERG, lui disant qu'il était passé par là dans un train de prisonniers et que cela lui ferait plaisir - la voie de chemin de fer empruntée par le train de prisonniers du Cap. TOUYERAS en 1940 passe à environ 1.500m au NO de 1'OBERSALZBERG. En lui donnant son accord, le Lt-Colonel de GUILLEBON lui exprime cependant ses doutes quant à la possibilité de monter à l'OBERSALZBERG, les Américains devant être sur place.

La Batterie, sous la conduite du Lieutenant BOURELY et de son adjoint l'Aspirant NUBLAT, franchira la SAALACH et arrivera dans la soirée à la gare de BERCHTESGADEN, au complet, ce qui est à signaler tout spécialement, les pauses et vitesses n'ayant guère été respectées, le Général LECLERC bousculant ferme tout le monde, même pendant les pleins ainsi que l'a expérimenté le Lt. BOURELY. Deux surprises l'attendent : la première, celle de découvrir le train de GOERING parti des environs de BERLIN où se trouve sa propriété KARINHALL, et parvenu à destination malgré le chaos dans lequel se trouve le système ferroviaire allemand, merveille de la discipline, de 1'exécution des ordres donnés !
Ce train est chargé des trésors "récoltés" dans toute l'EUROPE, que la Police Militaire viendra garder très rapidement.
Ce train est aussi chargé de vivres, de vins fins et d'alcools qui rejoindront très rapidement ordinaires et popotes... la seconde surprise est celle d'une autre découverte, de matériel ferroviaire également mais d'une nature toute différente puisqu'il s'agit d'un ensemble tout à fait extraordinaire se développant sur quelque 150 m2 de trains électriques miniatures et d'infrastructures adaptées, avec postes de contrôle, ensemble trouvé dans le grenier de la gare, ensemble auquel se sont intéressés ceux qui l'ont découvert...




III. L'OBERSALZBERG.
LE CAPITAINE TOUYERAS ET LE BRIGADIER BORG Y ARRIVENT LES PREMIERS.

Sans perdre de temps, aussitôt l'autorisation donnée, le Capitaine TOUYERAS prend le volant de sa Jeep "FRANCE", son chauffeur François BORG, un Français de TUNISIE, engagé volontaire aux F.F.L. (FORCES FRANCAISES LIBRES) deux ans auparavant à moins de 17 ans, derrière la mitrailleuse, grimpe vers 1'OBERSALZBERG par une route très sinueuse. Aucune trace d'une quelconque présence Américaine.

Le Capitaine TOUYERAS et le Brigadier BORG qui lui fait totale confiance poursuivent leur montée. Ils finissent par rencontrer une colonne d'une trentaine d'HITLERJUGEND en descente vers BERCHTESGADEN. Ils leur font jeter leurs armes dans le ravin et, après avoir appris "qu'il n'y a personne la haut" leur font poursuivre leur marche vers BERCHTESGADEN où ils sont attendus.. Le Capitaine et François BORG n'hésitent pas, l'enjeu est trop important : pénétrer dans le coeur même du repaire d'HITLER à BERCHTESGADEM et atteindre ainsi pleinement l'objectif fixé. Ils reprennent leur montée.
Arrivés à la porte d'entrée, ils s'annoncent par deux rafales. Un soldat allemand apparaît brandissant un immense drapeau blanc et portant un brassard "NOTHILFE". Le Capitaine TOUYERAS le fait asseoir sur le capot de la Jeep et arrive ainsi au poste de garde. Il y fait faire l'appel par un Feldwebel, des 45 hommes qui s'y trouvent, rangés, comme au cordeau, remarquera t'il, sur deux rangs, des SS qui, craignant le pire, ont échangé leurs insignes contre des brassards "NOTHILFE"...


Ce que decouvre le Cne Touyeras du berghof





Le Capitaine TOUYERAS ne s'attarde pas. Après s'être fait montrer la maison d'HITLER, le BERGHOF, qui prend feu sous ses yeux, - nous apprendrons par la suite que les SS avant de s'enfuir avaient organisé un certain nombre de foyers d'incendie dans les ruines laissées par un bombardement allié quelques jours auparavant -, il appelle le Lt. Colonel de GUILLEBON indiquant qu'il était seul, s'ennuyait et demandait du renfort. Il reçoit en réponse, l'ordre de venir chercher la Section MESSIAH, ordre confirmé malgré la présence des "pensionnaires" qu'il évoque. Comptant sur l'autorité qu'il avait prise, il rend, avant de descendre chercher cette Section, le Feldwebel responsable sur sa vie de ses camarades. Autre merveille de la discipline, il n'en manquera pas un lorsqu'il reviendra 1h30 plus tard avec la section MESSIAH du 3me R.M.T. ( Régiment de Marche du TCHAD ).


J'avais retransmis cet appel au Lt Colonel TRANIE commandant notre Groupe d'Artillerie, le XI/64 RADB, dépendant du GTV. Le Lt. Colonel TRANIE est venu me prendre aussitôt et, à notre tour, nous montons à l'OBERSALZBERG. La nuit tombait, l'endroit était sinistre, en ruine à la suite du bombardement allié du 24 AVRIL, désert avec quelques lueurs d'incendie ici et là. Nous avions une vision apocalyptique, à l'image de toutes les horreurs et misères provoquées par ces nazis maintenant en fuite et dont leur maître HITLER, en déclenchant la 2ème Guerre mondiale avait voulu faire l'histoire pour mille ans...
Nous jetons un coup d'oeil dans ce qui reste du BERGHOF et d'une villa voisine et quittons 1'OBERSALZBERG. Un véhicule Américain de reconnaissance nous croise de trop près, sans s'arrêter, endommageant ainsi l'aile de notre propre véhicule.
A la seconde descente du Capitaine TOUYERAS, tous phares allumés, fort heureusement, un groupe Américain de chars et d'infanterie en montée arrêtera la Jeep "FRANCE" dont les deux occupants se retrouveront, sans avoir pu faire un seul geste, l'un avec le canon d'un PM sur le ventre, l'autre avec celui d'un Colt sur la tempe. Cela nécessitera quelques explications et provoquera stupeur et mécontentement de ceux qui les recevront.


La 3 eme div infanterie a BERCHTESGADEN







IV. LES COULEURS FRANCAISES HISSEES AU NID D'AIGLE.KEHLSTEIN. LE 5 MAI 1945 à 17 H

Le lendemain matin 5 MAI, à BERCHTESGADEN, le Cap. TOUYERAS ainsi qu'il le formulera, a d'abord "droit aux compliments du Général LECLERC". Le Général lui demande de le conduire à 1'OBERSALZBERG dans sa Jeep "FRANCE", le Brigadier BORG au volant, puis une fois arrivé, après avoir jeté un regard sur ce qui restait du sanctuaire nazi, d'aller hisser nos couleurs au NID d'AIGLE, le faisant escorter par un groupe du III R.M.T.
J'étais, à ce moment, aux cotés de mon Capitaine et c'est le Lt Colonel BARBOTEU, commandant notre S/Gpmt, qui m'a remis le drapeau, provenant du CAIRE m'a-t-il précisé, que le Capitaine TOUYERAS a fixé avec mon aide à 17h, en travers d'une des baies du NID d'AIGLE.

Cette demande du Général LECLERC était ainsi un honneur rendu à celui qui s'est acquis le 4 MAI 1945, l'honneur justifié d'accéder le premier à la demeure d'Adolf HITLER de 1'OBERSALZBERG, y devançant d'une heure, avec sa seule jeep, nos premiers éléments, ainsi que l'indique sa dernière citation, à l'ordre de l'Armée, au titre de la 2ème DB.
C'était un honneur rendu "au Capitaine TOUYERAS, le gagnant de la Course " pour reprendre les termes de la dédicace portée le 30 JUILLET 1945 par le Général LECLERC sur le livre "La 2me Division Blindée " qui lui a été destiné.

Partis en fin de matinée à une quinzaine dont un groupe de la 12me Cie du III R.M.T. ainsi qu'un correspondant de guerre et trois opérateurs du Service Cinématographique de l'Armée, nous avons mis un peu plus de cinq heures de marche pour parvenir au Nid d'Aigle, dans une neige de plus en plus épaisse. Le Capitaine TOUYERAS avait pris les services du Chef de la sécurité de 1'OBERSALZBERG. En fonction de ce qui s'était passé la veille, nous ne nous attendions guère à quelque résistance au Nid d'Aigle. Nous avions cependant à assurer la sécurité, en particulier lors de la montée hors piste que nous avions à considérer. Le chemin d'accès s'arrêtait en effet à l'entrée d'un ascenseur se situant à un peu plus de 1.700m. alors que le Nid d'Aigle culminait à 1.834 mètres. Il n'était pas question de prendre cet ascenseur, cette entrée étant obstruée et pouvant, de plus, être piégée.



Le nid d aigle d Hitler en 1940







Nous sommes entrés par l'une des fenêtres de la Maison de thé du Führer, une construction faisant penser à un observatoire, comportant en particulier une grande salle à manger, des salons, une vaste salle de séjour pourvue de grandes baies donnant sur des paysages magnifiques, sur le KONIGSEE notamment, d'un glauque tranchant sur le blanc lumineux des sommets enneigés l'entourant, en contraste très symbolique avec le paysage que nous avions vu la veille au soir à l'OBERSALZBERG : la lumière et le vert de l'espérance succédant aux ténèbres et aux rougeoiements des incendies...
Pour le Capitaine TOUYERAS et moi-même, hisser nos couleurs au sommet du Nid d'Aigle a été un moment qui nous a marqués très profondément. En y pensant cinquante ans après, c'était un moment pendant lequel nous avons eu l'honneur de représenter l'ensemble des nôtres, morts ou vivants un moment rendu possible par celui qui nous avait rassemblés au service d'une même mission, le GENERAL LECLERC.



Jean RAISON 21 AVRIL 1995


Source
Anac-fr.com






Le General Leclerc et ses officiers sur la route menant a l 'OBERSALZBERG

Le seul endroit qui n a pratiquement pas change en plus de 70 ans










1940

Le nid d aigle est un bar/restaurant prive.En cela,les proprietaires ont pris soin d omettre
volontairement tout ce qui rappellerai Hitler et le IIIe Reich.Il est cependant explique en plusieurs langues les etapes de la construction avec photos a L appui.
Cela se trouve sur la face sud ou la meme, Hitler aimait se relaxer en admirant la vue sur les montagnes autrichiennes.


1940




Aujourd hui







On est stupefait par la vue extraordinaire par temps clair du paysage sur la vallee et une partie du lac de Koenigssee.

Citation :

Le nid d aigle est un bar/restaurant prive.En cela,les proprietaires ont pris soin d omettre
volontairement tout ce qui rappellerai Hitler et le IIIe Reich.

Oui, il y avait un reportage il y a peu là dessus.
C'est une région magnifique, comme on peut le voir sur tes photos.
Hitler y a passé entre autre 6 mois avant le débarquement, mais aujourd'hui ceux qui viennent dans ces murs chercher des traces du IIIème Reich en sont pour leurs frais, il ne reste pas même un graffiti...

Les debut d Hitler dans l Obersalzberg .

Inspiré par le poète et dramaturge Dietrich Eckart, Adolf Hitler a été attiré par la montagne Obersalzberg en Bavière, en Allemagne.
Vivant toujours à Munich, il partait pour l’Obersalzberg dès que l’occasion se présentait.

Le Kampfhäusl était une petite cabane en rondins située sur la propriété forestière de la Gebirgskurhaus Obersalzberg
(anciennement : Pension Moritz ; à partir de 1928 : Platterhof) à Obersalzberg, à l’époque encore de la commune de Salzberg, qui a été incorporée à Berchtesgaden
dans le district de Berchtesgadener Land en 1972.

Hitler visita Obersalzberg pour la première fois en mai 1923.
Malgré la condamnation, le procès Hitler qui porte son nom conduisit à une peine minimale de cinq ans à Landsberg, où il aurait dicté le premier volume de Mein Kampf
à son futur adjoint Rudolf Hess,e 20 décembre 1924 à sa libération conditionnelle anticipée.
(Selon Joachim Fest, le premier volume n’a été dicté par Hitler à Obersalzberg qu’après son emprisonnement, comme le second.)
Ce volume a ensuite été publié dans une première édition le 18 juillet 1925.

Au cours de l’été de la même année, après sa sortie de prison, il a été invité sous le nom de Hugo Wolf à la pension Gebirgskurhaus Obersalzberg,
qui était louée par Bruno Büchner et sa femme de l’époque.
Dans une petite cabane en rondins qui se dresse un peu au-dessus d’elle sur la propriété forestière de la maison d’hôtes, ainsi que dans l’hôtel Deutsches Haus
à Berchtesgaden, il dicte la deuxième partie de son manuscrit de Mein Kampf à Max Amann, qui est encore son supérieur en tant que vice-sergent
pendant la Première Guerre mondiale.
En raison de ces écrits, la cabane en bois a été glorifiée plus tard par ses disciples sous le nom de « Kampfhäusl »





L’Alpengasthof Steiner, en dessous de la maison d’hôtes habitée par Hitler, servait de bureau de poste à Obersalzberg.
Thekla Rasp, l’épouse du propriétaire de l’auberge, se souvient du « Dr Wolf » comme suit :

« Eh bien, il faisait des livres, alors en tant que Dr Wolf, et là aussi je m’envoyais des télégrammes, et je ne connaissais rien de bon,
la maison était dans une forêt de bouleaux, et il y avait un lit à droite, s’il n’y a pas d’entrée, au milieu il y avait un poêle en faïence, à gauche une table et une chaise,
et c’était tout. […]
Et là, Amann tapa sur la machine à écrire. Il travaillait déjà sur « Mein Kampf » à cette époque.
Et puis il a dit : « Steffl, tu devrais acheter l un de mes premiers livres. » Et donc il a dedicace le livre, avec son propre dévouement."

L’ameublement de la hutte à l’époque où Mein Kampf a été écrit ne comprenait qu’un poêle en faïence ainsi qu’une table, une chaise et un lit.

À l’été 1928, après que les Büchner eurent acquis la maison d’hôtes et l’eurent rebaptisée Pension Platterhof, Hitler mit également sur papier
« ses pensées sur la politique étrangère allemande » dans la cabane en rondins.


Hitler au Kampfhäusl, vers 1925




Sur cette photo inédite de la collection du Corps des transmissions de l’armée, des GI sont vus en train de se détendre au Kampfhäusl en août 1945.




Selon Ulrich Chaussy, la cabane en rondins a été « démolie après 1945 », selon Rainer Blasius « démolie en 1951 ».
Aujourd’hui, il ne reste que des vestiges de ses fondations dans les bois en face de la Parking du centre de documentation, près du site de Platterhof.





source
de.wikipedia.org

J'ai un pote qui a visité tout ça, il en garde un bon souvenir sauf le prix du resto, cher pour pas grand chose mais c'est comme ça. Le lieu était particulièrement difficile d'accès, en avion pour le bombarder on voit ça au tout dernier moment, il était impossible de prévoir quoi que ce soit c'est aussi la raison de ce nid d'aigle, pas seulement la vue ! A pied ou en voiture (véhicules militaires) c'était pas mieux.

Z'auraient du même raser les pierres des fondations, pour éviter les "recueillements"...

vania a écrit:

Z'auraient du même raser les pierres des fondations, pour éviter les "recueillements"...

Ca sert à rien, le lieu reste, tu peux rien enlever, le problème reste. Demander aux gens de ne pas se recueillir oui mais c'est tout. On garde bien les vestiges de Napoléon, il a tué combien de gens lui aussi ? Malgré un peu de bien c'était pas un ange tout de même.   Tu auras toujours l'Italie, l'Espagne et surtout la Russie, je parle même pas de la Chine.

L’Obersalzberg jusqu’en 1933

L’Obersalzberg (district de Berchtesgadener Land) est situé dans les Alpes de Berchtesgaden à une altitude d’environ 1 000 mètres.
Il existe des preuves de peuplement depuis le 14ème siècle, et les habitants du village, qui appartenait au prince-prévôt de Berchtesgaden
jusqu’à la sécularisation en 1803, vivaient non seulement de l’agriculture mais aussi de l’extraction du sel, qui lui a donné son nom.
Au cours du 19ème siècle, l’endroit a été de plus en plus découvert par le tourisme. La beauté du paysage a surtout attiré un public urbain fortuné
dans la « retraite d’été », dont de nombreuses célébrités, dont certaines s’y sont installées de façon permanente.

Adolf Hitler (1889-1945) est venu pour la première fois à Obersalzberg au printemps 1923 pour rencontrer le poète völkisch Dietrich Eckart (1868-1923),
qui s’y cachait dans la pension Moritz en raison d’une affaire criminelle en cours (insulte au président du Reich). Hitler s’est pris d’affection pour le village de montagne
et ses environs et y est retourné encore et encore.
Après la tentative de coup d’État manquée des 8 et 9 novembre 1923 et l’emprisonnement dans une forteresse, il y dicta de grandes parties du deuxième volume
de « Mein Kampf » en 1925/26.

Sur l’Obersalzberg, Hitler a d’abord trouvé un logement dans diverses maisons d’hôtes et hôtels avant de louer la « Haus Wachenfeld » en 1928.
Dès lors, il lui sert de lieu de retraite.


Le Haus Wachenfeld ex Berghof




Hitler pose à Haus Wachenfeld vers 1932, avant la première reconstruction. De gauche à droite : Erich Kempka, Hitler, Bruno.





En juin 1933, Hitler, qui avait été nommé chancelier du Reich six mois plus tôt, a acquis la maison de campagne pour environ 175 000 Reichsmarks.

Lieu de pèlerinage et de propagande : toile de fond du culte du Führer
Après l’arrivée au pouvoir du NSDAP en Allemagne, un véritable assaut de partisans d’Hitler sur l’Obersalzberg a commencé.
Le gouvernement responsable de la Haute-Bavière n’est pas le seul à parler de « lieu de pèlerinage ».
À partir de juillet 1933, le flux de visiteurs est progressivement régulé.
Jusqu’en 1935/36, Hitler était proche du peuple et apparaissait régulièrement dans une sorte de public pendant environ une heure à la porte de la route d’accès.
Ensuite, la visite n’était possible que sur rendez-vous et en groupe.

L’Obersalzberg était l’un des lieux centraux du culte du Führer, sinon le plus important.
C’est surtout dans les premières années des pèlerinages d’Hitler que la puissante imagerie de propagande nazie a été créée, qui caractérise encore aujourd’hui
l’image de l’Obersalzberg.
Le paysage représentait un cadre de vie « sain et primitif », qui a façonné les gens qui y vivaient par sa robustesse.
Ceux-ci étaient considérés comme tout aussi originaux, non pliés par le monde moderne et habitués à une vie dure.

Les sommets ont fourni un arrière-plan monumental et chargé de mythes dans lequel l’idéologie raciale et la patrie, le sang et les montagnes étaient entrelacés.
Le « photographe personnel » d’Hitler, Heinrich Hoffmann (1885-1957), a tout mis en scène d’une manière visuellement époustouflante :
le monde idyllique et ethniquement intact des montagnes et le « Führer » autour duquel ses fidèles se sont rassemblés.

Les motifs étaient suggestifs et présentaient une caricature perfide de la réalité. Hitler est dépeint comme un voisin philanthrope, affable, aimant les enfants
et aimant la nature ; comme un « leader » très privé, modeste et accessible qui a travaillé sans relâche pour « son peuple » dans une retraite soi-disant apolitique.
La photographie était le « médium du mythe du Führer » (Rudolf Herz), et le paysage montagneux de l’Obersalzberg était la toile de fond.


La politique comme mise en scène devant des sommets retouchés :
Hitler (de dos) en conversation avec Hermann Göring et le ministre de la Guerre du Reich Werner von Blomberg ;
La retouche a créé l’effet laiteux. Photographie de Heinrich Hoffmann.




Hitler en tant que « leader populaire » baignant dans la foule.
Sur la base de détails individuels (comme le photographe debout sur une échelle en arrière-plan) et de clichés inédits de la série d’images correspondante,
on peut voir que ces clichés ont été soigneusement mis en scène.
Photographie de Heinrich Hoffmann, août 1933

À partir de 1934, un grand nombre de badauds vinrent à Obersalzberg pour voir la maison du nouveau chancelier du Reich, troublant la quiétude du lieu.
Les autorités chargées de la sécurité de Hitler prirent donc des mesures draconiennes en interdisant l'ensemble de la zone aux personnes
qui n'étaient pas dûment habilitées (Führersperrgebiet Obersalzberg ).
C'est la même année que Hitler commença à réfléchir à une modification profonde de sa résidence afin qu'elle fût davantage en adéquation avec l'usage qu'il en faisait
et avec les nombreuses visites de personnalités politiques et de chefs d'État.
Il chargea l'architecte Alois Degano de s'occuper des travaux de transformation et d'agrandissement, travaux repris en 1935 par l'architecte Roderich Fick
et réalisés en plusieurs étapes jusqu'en 1936.
La nouvelle maison incorporait une partie de l'ancienne Wachenfeld agrandie de nouvelles ailes pour les invités ainsi que d'un garage et d'une vaste terrasse
au-dessus de ce dernier.
C'est à cette période qu'un certain nombre de dignitaires du parti vinrent également s'installer à Obersalzberg ; ce fut le cas du Reichsmarschall Hermann Göring,
commandant en chef de la Luftwaffe, de Martin Bormann, chef de la chancellerie du Parti, et plus tard d'Albert Speer l'architecte officiel de Hitler
devenu ministre de l'Armement après la mort de Fritz Todt.

Une grande terrasse a été construite et comportait de grands parasols en toile colorés de style complexe.
Le hall d’entrée « était rempli d’une curieuse exposition de plantes de cactus dans des pots en majolique ».
Une salle à manger était lambrissée de pin cembra très coûteux.
Le grand bureau d’Hitler avait une salle de standard téléphonique.
La bibliothèque contenait des livres « sur l’histoire, la peinture, l’architecture et la musique ».
Une grande salle était meublée de meubles teutoniques coûteux, d’un grand globe terrestre et d’un vaste manteau de cheminée en marbre rouge.
Derrière un mur se trouvait une cabine de projection pour les projections de films en soirée.
Une vaste baie vitrée pouvait être abaissée dans le mur pour donner une vue imprenable et en plein air sur les montagnes enneigées de l’Autriche natale d’Hitler.
La maison était entretenue comme un petit hôtel de villégiature par plusieurs femmes de ménage, jardiniers, cuisiniers et autres travailleurs domestiques.





Hitler a passé plus de 1 000 jours sur l’Obersalzberg entre 1933 et 1944, soit environ un quart de son règne.
Le Berghof était donc le centre de pouvoir le plus important de l’État nazi après la capitale impériale Berlin.


Hitler, Eva Braun et leurs chiens respectifs au Berghof.

RETRAITE DE MONTAGNE NSDAP

Albert Speer, Martin Bormann et Hermann Göring ont également déménagé à l’Obersalzberg. Bormann a acheté une superficie de 10 000 mètres carrés de la montagne
et a commencé à réaménager la montagne selon les besoins de son Führer.
Les civils ont été déplacés de la montagne, certains se sont portés volontaires pour partir, d’autres ont été rachetés ou ont reçu une maison ayant appartenu
à des Juifs déportés ailleurs.
Ceux qui refusaient étaient intimidés pour partir, ou même déportés au camp de concentration de Dachau.
Leurs maisons ont été démolies et d’autres construites pour créer la retraite de montagne parfaite pour le Führer.

La retraite de montagne comptait 2 000 soldats de l’Obersalzberg-SS stationnés là pour garder et contrôler la zone, assurant la sécurité du Führer.


Vue du corps de garde et du Berghof à l’Obersalzberg de 1933 à 1945.




Le meme endroit de nos jours
Les fondations du corps de garde de l’autre côté du Berghof (configuration originale sur la photo ci-dessus)




En 1937, tous les anciens habitants de l’Obersalzberg avaient quitté la montagne.
Mais l’Obersalzberg n’était pas désert, au contraire. Le nombre de personnes vivant sur la montagne a augmenté de 69 % après la prise de contrôle
par les nazis.
Cette ville gouvernementale avait des maisons de campagne, des casernes, des garages, des jardins botaniques, des maisons de thé, des hôtels, des maisons d’hôtes,
des quartiers pour le personnel, des cinémas, etc.
En moyenne, environ 3 000 ouvriers travaillaient par jour sur l’Obersalzberg, le coût total de la réorganisation de la montagne s’élevait à 980 millions de Reichsmark.
Même par les membres de son propre parti, Martin Bormann était appelé « Dieu de l’Obersalzberg ».


Adolf Hitler fuit Berlin chaque fois qu’il le peut pendant de longues périodes et vit au Berghof avec un personnel complet, sa demi-sœur Angela Raubal
et sa fille Geli Raubal (cette dernière se suicide à Munich après des rumeurs d’une liaison avec Adolf Hitler).
Plus tard, Eva Braun a séjourné au Berghof.
Eva était la maîtresse secrète d’Adolf Hitler, qu’il a cachée au public allemand pour un certain nombre de raisons.


RÉSIDENCE POLITIQUE
Le Berghof a été une résidence politique à partir de 1936.
De 1936 à 1941, toutes les visites officielles ont eu lieu au Berghof et sont ainsi devenues le deuxième centre de pouvoir après Berlin.
Reines, princesses, ministres, présidents, hommes d’affaires, ambassadeurs et évêques sont tous venus au Berghof.
Le traité de non-agression avec le ministre russe Molotov a été conçu ici.
Et la promesse de ne pas entrer en guerre faite au Premier ministre Chamberlain, un gros mensonge aux Britanniques et au reste du monde, a été signée ici.


Ante Pavelić au Berghof 1941




Chamberlain au Berghof




Le duc et la duchesse de Windsor avec Hitler au Berghof en 1937.

L'Allemagne a expulsé des habitants pour les dirigeants, et à ton avis en France quand on te vire ??? On t'indemnise beaucoup ???   C'est pareil partout, un pont à faire, un bâtiment, une route = tu dégages ! 
Chamberlain n'était pas du tout une lumière, loin de là. Un doux rêveur. 

vania a écrit:

Z'auraient du même raser les pierres des fondations, pour éviter les "recueillements"...

Et ça t'en dis quoi ? Le palais en marbre de 1.000 pièces de Ceausescu ! 
Il est toujours debout, je sais pas s'il y avait des adeptes mais il est là, pas détruit.

Beaucoup de gens expropriés pour rien, aucune indemnité, 0,0.
C'est même devenu un lieu de visite, comme partout.

Citation :

Il est toujours debout, je sais pas s'il y avait des adeptes mais il est là, pas détruit.

Il y a sûrement mieux à en faire que de le détruire, vu ce qu'il a coûté au pays ...

vania a écrit:

Citation :

Il est toujours debout, je sais pas s'il y avait des adeptes mais il est là, pas détruit.

Il y a sûrement mieux à en faire que de le détruire, vu ce qu'il a coûté au pays ...

Sans m'avancé il me semble que c'est un usée, au moins en partie. 
Le coût de sa construction ça a été épouvantable, mieux vaut ne pas compter.   Lui aussi a dépensé sans compter. Sa femelle aussi !

En 1943, les Alliés bombardèrent l’Allemagne de manière intensive et continue.
L’Obersalzberg était également en danger. Des ordres furent donnés pour creuser la montagne.
Des ouvriers principalement italiens et tchèques ont creusé des connexions souterraines entre le Berghof et d’autres maisons ou casernes.
Les tunnels servaient d’abris antiaériens et de voies d’évacuation.
Les sorties de secours étaient couvertes par des emplacements de mitrailleuses.

UN QUARTIER GÉNÉRAL SOUTERRAIN DU FÜHRER

Au fil du temps, le système a pris la forme d’un nouveau quartier de Führerhaupt à plusieurs niveaux.
Au total, les travailleurs ont creusé 6000 mètres de long de tunnel.
Un tunnel central de 120 mètres de long avec des tunnels et des chambres des deux côtés ont été construits.
Des pièces étanches au gaz, le chauffage et l’électricité étaient à portée de main, des systèmes de ventilation ont été installés, des voies d’eau ont été construites, etc.
Des bureaux entiers ont été installés sous la montagne, afin que la guerre puisse être commandée du fond de l’Obersalzberg.
Même un hôtel de luxe a été construit sous terre avec des baignoires, des lustres, des tapis et des meubles coûteux.

Finalement, chaque bâtiment important en surface a eu son installation de repli souterraine creusée en dessous.
Bien que la plupart du temps, ceux-ci soient interconnectés, les installations pouvaient être divisées en sections suivantes :

Le bunker du Berghof
Le bunker de commandement
Trémie Bormann
Bunker de Göring (non interconnecté)
SS-Galerie
Bunker de Platterhof et de maison d’hôtes

La construction d’une cage d’ascenseur profondément dans le système de tunnels a commencé, reliant les bunkers de la maison d’hôtes
et du Platterhof aux niveaux inférieurs du système de tunnels comme la galerie SS (à 22 mètres) et le bunker personnel d’Adolf Hitler au Berghof (à 35 mètres),
mais elle n’a jamais été terminée.


On peut en visiter une petite partie aujour hui







L’un des bureaux du système de tunnels sous l’Obersalzberg





Escaliers menant à l’hôtel Platterhof à l’Obersalzberg

Sûrement plein de graffitis d'époque, Français et U.S., vieux couloirs souterrains nazis fermés (plus marrant que ceux ouverts) au public, de quoi stimuler son imaginaire aventurier...
Les dirigeants de la race aryenne, race supérieure rappelons-le, amenés en cette fin de guerre à se terrer comme des rats...

DESTRUCTION DU BERGHOF

Hitler quitta finalement Obersalzberg le 14 juillet 1944.
Le 25 avril 1945, la colère des Alliés se dirige vers l’Obersalzberg. 275 avions britanniques Lancaster et Mosquito de la RAF,
accompagnés de 98 Mustang de l’US Air Force, attaquèrent l’Obersalzberg.
Les avions ont largué 1 232 tonnes de bombes sur le bastion nazi, détruisant presque tous les bâtiments à flanc de montagne.
Le Kehlsteinhaus ou Nid d’aigle était le seul bâtiment indemne.
En raison de l’ampleur du tunnel, les habitants de l’Obersalzberg s’en sont sortis relativement indemnes, 31 personnes sont mortes ce jour-là.


Photo de reconnaissance aérienne de la RAF du Berghof et de l’Obersalzberg prise avant le bombardement





Photo de reconnaissance aérienne de l’Obersalzberg de la RAF après le bombardement du 25 avril 1945.





Le Berghof fut partiellement détruit lors de ce raid.
Le 4 mai, quatre jours après le suicide de Hitler et devant l'avancée des troupes alliées dans la région, les SS mirent le feu à la villa.
Quelques heures plus tard, la 3e division d'infanterie américaine arriva à Berchtesgaden en compagnie d'une unité de la 2e division blindée française.

Les Américains n'ayant investi que le bourg de Berchtesgaden, les Français en profitèrent pour partir à l'assaut d’Obersalzberg où se trouvait le Berghof.
Dans leur Jeep, le capitaine Laurent Touyeras et son chauffeur, le brigadier François Borg, dépassèrent les autochenilles de la 2e DB qui peinaient à gravir la pente.
Ils furent ainsi les premiers soldats alliés à atteindre le chalet qui se consumait encore.
Les Français y découvrirent des kilomètres de bunkers souterrains abritant des objets d'art pillés dans toute l'Europe, mais aussi des milliers de bouteilles de grands crus,
des tonnes de victuailles et des pièces plus surprenantes, comme une collection de soutiens-gorge amassée par Göring


Avant/Apres
Visiteurs organisés : Une délégation de paysans en route vers le Berghof, 1937




Touristes du Berghof, vers 1950.

Après que la population locale se soit déjà servie après le bombardement, l’ancien Führersperrgebiet a également été pillé par les vainqueurs alliés
dans les jours qui ont suivi la libération.
« La maison d’Hitler » est rapidement devenue une attraction que de nombreux soldats alliés ne voulaient pas manquer de la voir.
Pour les Allemands, la zone est restée au moins officiellement fermée.


La première unité militaire alliée à entrer dans le village de Berchtesgaden et la maison d’Hitler, le Berghof, le 26 avril 1945,
était le bataillon antiaérien / char 910 attaché à la 101e division aéroportée.
Ces photographies ont été prises par Eric Abels, qui a servi en tant que linguiste en chef dans l’unité secrète de l’Army Air Intel, P. O. Box 1142.
Son groupe était avec la 101e division aéroportée lorsqu’ils sont arrivés au complexe d’Hitler.

Avant/apres




Le Berghof d’Hitler en ruines.





Avant/apres




La grande baie vitree a volee en eclats le 4 mai.

Vue sur la grande salle
Avant/apres







1948-rien ne bouge plus dans la zone en ruine du Obersalzberg.
Photo du Berghof du 17 Septembre 1948






sources
argunners.com
historisches-lexikon-bayerns.de

Ca a servit à quoi de tout détruire ? De nombreux bâtiments à Berlin ont été reconstruit ! 
Je regrette de "briser" l'histoire au nom d'une vengeance ou d'argument souvent stupide. Pourquoi ne pas raser la Maison Blanche car de nombreux idiots l'ont occupé ? 

Tout le monde s'est largement servi, et tout est dispersé aux 4 coins du monde.
A l'évidence, après tout ce temps, il doit y avoir des paquets d'objets du Berghof qui, s'ils n'ont pas de marques particulières, sont aujourd'hui chez des particuliers n'en soupçonnant pas la provenance...