Retour vers le passé

J'ai un bon sujet, en bref une anecdote que mon épouse et moi avons vécu il y a seulement quelques jours.
Etant donné que c'est assez particulier je ne vais pas dire où c'est (ni le pays ni le lieu). Je parlerai "d'une personne" sans dire féminin ou masculin.
Merci de respecter mon choix par respect et au fur et à mesure vous comprendrez pourquoi.
Je vais essayer d'écrire de mon mieux afin d'en faire un "roman d'espionnage".

Nous avions connu, il y a quelques temps, "une personne" (on y vient) et nous nous sommes promis de nous revoir à l'occasion. Après quelques impossibilités de sa part et de la notre le rendez-vous définitif fût prit.
Sa volonté était de se voir là où les murs n'ont pas d'oreille, j'avais ajouté sans oreille et sourds en plus.
Au lieu de rendez-vous dans une très grande rue nous nous vîmes. Nous marchâmes quelques centaines de mètres en passant sous des arches, continuant dans des petites allées menant partout et nul part.
Une entrée d'immeuble très neutre avec une lourde porte en bois et nous entrâmes. Au bout d'un long couloir sombre, des compteurs à gaz, il y avait un escalier et sur la gauche une autre porte vitrée mais derrière elle un très lourd rideau sombre. Bleu nuit ou noir, je n'ai pas vraiment remarqué. Une poignée bouton permet d'ouvrir cette porte. Impossible de l'extérieur de deviner quoi que ce soit.
Dedans une pièce d'environ 40 M² max.
(j'ai des soucis d'internet, j'envoie et je donne une suite).

Donc personne de l'extérieur ne devine quoi que ce soit, on entre et une femme d'un certain âge nous accueille, un peu nerveuse mais souriante tout de même. Nous sommes trois. Des tables ça et là, des chaises et vers le fond des canapées avec deux ou trois tables basse. Quelques fauteuils aussi.
Il n'y a aucune fenêtre, sauf peintes en noir, impossible de voir l'extérieur ni de se faire voir !    Un toit un peu translucide et rien d'autre.
Cette dame au premier abord ne me plait pas, elle ressemble à une mère maquerelle assez vulgaire, des cheveux fortement teintés roux clair, une veste orange quasi fluo  un rouge à lèvres d'un rouge très criard et un pantalon style survêtement très moulant, sauf qu'elle est d'une certaine rondeur pour pas dire grosse.
Mon épouse la cerne mieux que moi et parle russe avec elle !  elle a vu juste, c'est bien une russe. Je la vois donc avec d'autres yeux. On se fait servir à boire, deux bières et une eau minérale (pour moi car je dois conduire).
Il a bien fallut trouver le fil de la conversation avec "la personne". On y arrive vite : le militaria. Cette personne est passionnée de la WWII, alors quelle que soit la langue on arrive toujours à se comprendre. Elle m'explique pas mal de choses sur l'histoire du pays, envahis par une armée et par une autre.  Des détails que j'ignorais totalement, de vrais détails qui ont leur importance. Forcément il y a un grand rapport avec les nids de mitrailleuses dont j'avais fait un sujet, j'en ai encore apris beaucoup dessus.
Cette personne me montre des photos de ses trouvailles, les baïonnettes malheureusement fortement rouillées, à l'état de relique.
La personne a aussi trouvé de nombreuses pièces de monnaies anciennes, dont une en argent datant de 1710  en état rare de conservation. Beaucoup d'objets WWII, restes de munitions, douilles, cuirs etc... Des objets qui font frémir lorsqu'on les trouve.

Mon épouse traduit ce que je veux dire, j'essaye de parler mais les mots sont parfois trop compliqués malgré des similitudes. L'anglais de cette personne est d'un niveau très bas, même pas scolaire, dont cette piste est abandonnée.
Soudain des gens rentrent. Des visages qui sans se crisper se jaugent !  Des yeux s'égarent ça et là. Plus de conversation, le silence "agresse le bruit".  
Ca repart mais lentement. La personne nous demande de parler hongrois, elle parle même à voix très basse.  On se penche l'un vers l'autre. C'est le défilement d'un film d'espionnage en noir et blanc, c'est très sincèrement l'impression qu'on a eu. A un moment mon épouse me dit qu'elle se sent replongée dans l'époque socialiste d'avant 1989. Et finalement elle a raison, les souvenirs me reviennent en tête aussi.
Le silence lorsqu'il était de rigueur, la joie mais entre personnes identiques.
On se détend, on entend parler allemand aussi, pas assez clairement pour comprendre. Hongrois, slovaque, allemand et un essai en anglais sans compter le russe qui est la quasi langue principale. Pas mal de russes sont entrés, des femmes et des hommes, on vit autrement, j'en trépigne d'excitation comme un gosse.
Il y a pas mal de monde, je vais au toilettes et je ne comprend pas pourquoi ces gens ne sont plus vraiment là.  Il n'y a qu'une entrée qui est aussi la sortie !
Pas de porte dans le fond sauf une, mais où va t-elle ?
Bon on continue notre intéressante conversation, pour ne pas dire passionnante. Je salive ses paroles, incroyable les connaissances de cette personne. Bien sûr que je ne suis pas nul mais tout de même. Un roman sur pieds.
D'un seul coup la porte s'ouvre et deux personnes qu'on connait bien nous voit et inversement !!!
Bref silence et la question qui tue : "que faites vous là " ?
Elles s'assoient avec nous car tout ce petit monde se connait.
La détente repart mais sans le militaria car ces deux personnes ne savent rien et ne sont pas non plus intéressées, alors "on pollue pas, on reste discret".

Ca fait peut-être une heure ou une heure et demi qu'on est là et on comprend finalement que l'endroit est totalement clandestin. Le bar c'est certain, mais la salle du fond, celle qui est cachée surtout.
Là-bas il se passe des réunions de gens contre le vaccin covid et contre le pouvoir des très riches, les deux personnes qu'on connait y sont allées aussi. La situation Russie et Ukraine y a aussi sa place mais visiblement très proprement.
Après deux heures et demi nous décidâmes de nous séparer en promettant de se revoir et de continuer la conversation palpitante que nous avons eu. Continuer et montrer ce qu'on a, en parler, le décrire, l'identifier, etc...
En bref ça promet de grands sujets ici.

Pour donner une information importante au sujet des nids de mitrailleuses slovaques, qui étaient en Tchécoslovaquie mais dont certains étaient dans l'empire austro-hongrois.  Pas simple je sais.
Sur la photo du dessous on voit ce "tuyau" qui dépasse du toit :



Il y en avait 2, par ces tuyaux passait un périscope ! eh oui.
C'est pas tout :
Je pensais que ces nids étaient orientés vers l'ennemi, que nenni : l'ennemi arrivait, ne voyait rien car il avait l'arrière des nids qui étaient recouverts de pierres et d'herbe. Donc personne ne se doutait de rien. Sauf que une fois devant ou au milieu des nids il tait impossible de se soustraire aux balles ennemies. Un tir plus ou moins croisé était fatal.
J'ai donc appris ça de "la personne".



Voilà ce qu'est l'arrière, sauf que là c'est tombé mais autrefois tout était bien recouvert. Un parfait camouflage dans la nature.
dites vous bien aussi qu'à cette époque les grands champs n'existaient pas, des petits bouts et des haies partout, donc une dissimulation totale.

Pour le moment j'ai fini mon anecdote mais j'y reviendrai avec le temps (d'en apprendre plus).

J'ai édité à deux reprises, pas pour modifier les textes mais pour corriger des fautes d'orthographe.