2.SS-Panzer-Division « Das Reich »Appellation :
SS-V.T.Division (mot) – 10 octobre 1939 au 1 avril 1940
SS-V.Division – 1 avril 1940 au 2 décembre 1940
SS-Division « Deutschland » - 3 décembre 1940 au 27 janvier 1941
SS-Division « Reich » - 28 janvier 1941 au ? Mai 1942
SS-Division « Das reich » - ?? mai 1942 au 9 novembre 1942
SS-Pz.Gren.Div. »Das Reich » - 9 novembre 1942 au ? Janvier 1944
2.SS-Pz.Div. »Das Reich » - ?? janvier 1944 au ?? mai 1945
Composition : sur demande
Effectifs19021 hommes le 30 juin 1941
17112 hommes le 31 décembre 1942
7697 hommes le 31 décembre 1943
11195 hommes le 30 juin 1944
17797 hommes le 20 septembre 1944
Commandeurs :
SS-Gruppenf. Puis SS-Obergruppnf. Paul Hausser (10/39-10/41)
SS-Oberf. Puis SS-Brigadef. Wilhelm Bittrich (10/41-12/41 intérim
SS-Brigadef. Matthias Kleinheisterkamp (1/42-4/42)
SS-Gruppenf. Georg Keppler (4/42-4/43)
SS-Oberf. Herbert Ernst Vahl (2/43-4/43) intérim
SS-Oberf. Puis SS-Brigadef. Heinz Lammerding (12/43-7/44)
SS-Obersturmbannf. Christian Tychsen (7/44) intérim
SS-Standartenf. Otto Baum (7/44-12/44) intérim
SS-Brigadef. Heinz Lammerding (12/44-1/45)
SS-Standartenf. Karl Kreutz (1/45-2/45)
SS-Gruppenf. Werner ostendorff (2/45-3/45) intérim
SS-Standartenf. Karl Kreutz (4/45)
En 1940, la SS-VT combat en Hollande et participe à la marche sur Rotterdam (10 mai 1940). Les jours suivants, elle opère avec la 9.Pz.Div., et contribue à encercler les forces françaises en Hollande. Elle est ensuite engagée en France. Rattachée à la Pz.Gruppe Kleist, elle marche sur Paris puis avance jusqu'à la frontière espagnole.
Le 3 décembre 1940, le régiment « Germania » est retiré de la division afin de former avec le régiment « Nordland », le régiment « Westland » et le SS-Art.Rgt. 5 la nouvelle SS-Division « Germania » (mot). A la place, elle reçoit un SS-Totenkopfstandarte qui prend l'appellation de SS-Inf.Rgt.11. A la même date, la division prend le nom de SS-Division »Deutschland ». Cependant, en raison des risques de confusion avec le régiment du même nom, cette appellation est changée en SS-Division « Reich » le 28 janvier 1941.
Du 18 décembre 1940 au 30 mars 1941, elle stationne en France dans la région de Vesoul où elle s'entraîne pour intervenir en Grande-Bretagne.
Le 28 mars, elle quitte Vesoul pour rejoindre la Roumanie. Elle passe par Munich, Vienne, Budapest avant de stationner dans le secteur de Temesvar dans le sud-ouest de la Roumanie.
Le 6 avril, elle participe à l'opération « Marita » (invasion de la Yougoslavie). Elle franchit la frontière avec le XXXXI.Pz.K.(12.Armee). Elle progresse par Vrsac, Uljma-Alibunar-Pancevo dans la direction de Belgrade. Le 13 avril, des éléments de tête, conduits par le SS-Hauptsturmführer Klingenberg, pénètrent dans la capitale yougoslave. Pour ce fait d'arme, il recevra la croix de chevalier de la Croix de fer. Après la campagne de Yougoslavie, la division pars pour la Pologne.
Au début de l'opération « Barbarossa », la division est rattachée au XXXXVI.A.K.(mot) de la Pz.Gr.2 (GA »Centre »). Elle n'est véritablement engagée qu'au mois d'août. Elle se distingue lors des combats de Yelnya à l'est de Smolensk. Elle participe ensuite à la marche sur Moscou avec la 9.Armee. Elle parvient au sud de Borodino puis fait face à la contre offensive soviétique de l'hiver 41-42. Pendant ces combats, elle subit de lourdes pertes. A la mi-novembre, elle a perdu 60% de ses effectifs et 40% de ses officiers, à la mi-février 1942, 10690 hommes sans compter les officiers. Après des combats très durs au nord-ouest de Moscou, la division est retirée du front en avril 1942. Après un passage par le camp de Bergen, elle est envoyée dans le nord-ouest de la France où elle est transformée en Pz.Gren.Division. Cependant, deux bataillons de cette unité et une unité d'artillerie restent sur le front de l'Est. Rassemblés dans un Kampfgruppe « Ostendorff », ces unités combattent jusqu'au 12 juin 1942 époque à laquelle elles rejoignent le reste de la division dans le camp militaire de Bergen.
En juin 1942, la division est renforcée par le SS-Infanterie-Regiment « Langemarck » qui deviendra à partir de novembre 1942 le SS-Kradschützen-Rgt. »Langemarck ». Cette unité, composée de volontaires flamands détachera un de ses bataillons dans le secteur de Toulon au moment du sabordage de la flotte française.
En novembre 1942, la division prend le nom de SS-Pz.Gren.Divison « Das Reich ». Elle participe à l'invasion de la zone libre puis est transférée dans la région de Rennes (12/42). A la mi-janvier, elle repart pour le front de l'Est, dans le secteur du GA »Sud ». En mars, elle participe avec brio à la contre-offensive sur Charkov aus sein du II.SS-Pz.Korps. Elle est ensuite engagée dans l'opération « Zitadelle » au sein de la 4.Pz.Armee. Elle perce les lignes soviétiques avec la LSSAH dans le secteur de Belgorod puis, suite à l'abandon de cette opération, revient sur ses positions de départ. Elle combat ensuite dans le secteur du Mious, dans la région de Charkov avant de se replier sur le Dniepr. Elle est engagée dans le secteur de Radomysl, Jitomir, Berditchev etc...Lors de ces différents combats, elle est rattachée au III.Pz.K., de la 8.Armee (9/43) puis au XXIV.Pz.K., de la même 8.Armee et enfin au XXXXVIII. Et XXXXVI.Pz.K. de la 4.Pz.Armee.
En décembre 1943, la division est relevée. Le 12 décembre, un EM avancé est envoyé à Stablack afin de préparer la division à être transformée en Pz.Div. Puis au début février1944, une partie de la division pars en France dans la région de Bordeaux avant de rejoindre celle de Toulouse-Montauban au début du mois d'avril. Une autre partie de la division reste à l'Est où elle continue à se battre sous le nom de Kampfgruppe « Das Reich ». Pendant son séjour en France, la division se bat contre la résistance dans le Massif central. C'est au cours de cette période qu'elle pend 99 personnes à Tulle.
Pendant l'offensive soviétique de l'hiver 43-44, le Kampfgruppe « Das Reich » est devenu le Kampfgruppe « Lammerding », fort de 2500 hommes qui combat durement avec la LSSAH au sein du I.SS-Pz.K. Menacé d'encerclement ce dernier est sauvé par l'intervention du II.SS-Pz.K.
Après les combat, le Kampfgruppe « Lammerding » rejoint le reste de la division en France.
Peu après le débarquement de juin 1944, la division quitte le sud de la France pour la Normandie afin d'enrayer l'avance alliée. Alors qu'elle passe dans le secteur d'Oradour-sur-Glane, un tireur isolé tue l'un de ses officiers. En représaille, la division brûle le village causant la mort de ses 642
habitants. Arrivée en Normandie, la division prend position au nord de Coutances et de Saint-Lô, le long de la route Villers-Caen et procède à une série de contre-attaques. A la suite de l'offensive américaine vers Coutances, le gros de la division est encerclée. Le 29 juillet la division contre-attaque et se dégage. Elle combat dans le secteur de Mortain et échappe de justesse à la poche de Falaise. A partir de fin août, elle bat en retraite, franchit la Seine près de Rouen et se dirige vers le nord-est afin d'atteindre la frontière allemande. En septembre, elle se met en défensive sur le Westwall dans le secteur de Schnee-Eifel. Au cours du mois suivant, elle est reconstituée et rattachée à la 6.Pz.Armee. Elle participe à la batailles des Ardennes. A partir du 19 décembre, elle s'oppose à la 82e division aéroportée américaine dans la région de Saint-Vith. Quelques jours plus tard, elle atteint la Meuse. Mais elle ne tarde pas à être coupée de ses arrières. Elle perd une bonne partie de ses équipements ainsi qu'un régiment lors des combats. Après l'abandon de la contre-offensive, elle quitte le front pour être rafraîchie.
Avec la 6.SS-Pz.Armee, elle est envoyée en Hongrie et participe aux opérations « Südwind » et « Frühlingserwachen (février-mars 1945) puis combat dans l'est de la Hongrie. Elle retraite ensuite vers l'Autriche, menant des combat d'arrière garde au sud de Vienne. Le 13 avril, des éléments tentent de défendre les ponts sur le canal du Danube dans le coeur de Vienne, mais sont finalement obligés de battre en retraite hors de la ville. Fin avril, une partie des restes de la division se bat à l'ouest de vienne et l'autre partie est engagée à l'est de Dresde. La plupart des éléments de la division se rendent aux troupes américaines dans les derniers jours de la guerre.
A elle seule, la division à donné de 39-45, 80 chevaliers de la Croix de fer, un record absolu pour une seule division.