10.SS-Division (1/43-4/43 SS-Panzer-Grenadier-Division « Karl der Grosse » 4/43-11/43) 10.SS-SS-Panzer-Division « Frundsberg » (11/43-5/45)
Composition : sur demande
Effectifs :
19313 hommes le 31 décembre 1943
Commandeurs:
SS-Standartenf. Michel Lippert (1943 comme organisateur) SS-Brigadef. Lothar Debes ( ?/43-11/43) SS-Gruppenf. Karl von Treuenfeld (11/435/44) SS-Brigadef. Heinz Harmel (5/44-5/45)
La division « Frundsberg » suit un chemin assez semblable à celui de sa division soeur,la « Hohenstaufen ». Elle est créée officiellement le 15 janvier 1943 comme Pz.Gre.Div., mais comme la Hohenstaufen, elle devient ensuite Panzer-Division, et se voit attribuer le numéro 10. En avril, elle reçoit le nom de « Karl der Grosse » mais, le 3 octobre, cette appellation est changée pour celle de « Frundsberg », du nom du chef des Lanssknechts (Lansquenets) qui prirent et pillèrent Rome pour le compte de Charles Quint. Le 22 octobre, la division et ses différentes composantes adoptent le numéro 10, les changements sont effectifs le 20 novembre lorsque la division devient Panzer-Division. Mais cette appellation reste très théorique car au même moment elle est affaiblie, sa III.-SS-Art.Rgt.10 et ses deux SS-Kradschützen-Kpie étant détachées pour former le noyau de la nouvelle division SS-Götz von Berlichingen. L'encadrement est tout d'abord rassemblé en Prusse Orientale puis le gros de la division est constitué dans le sud-ouest de la France. En février, les premiers éléments stationnent en Charente, dans la région d'Angoulême puis dans le golfe de Gascogne et dans les Pyrénées où ils sont rattachés à la 1.Armee. En septembre-octobre, la division est transférée dans la région de Marseille. Elle est ensuite transférée dans le nord de la France où elle est rattachée à la 15.Armee jusqu'en mars 1944. En janvier 1944, elle fait partie du II.SS-Pz.K., avec la Hohenstaufen. Fin mars, elle part pour le front de l'Est et stationne au sud-est de Lvov. En avril, avec tout le II.SS.Pz.K., elle fait partie de la 1.Pz.Armee et commence à combattre dans le secteur de Buczacz (6 avril 1944). Elle est engagée ensuite dans le secteur de Tarnopol. Début juin, la division est au repos toujours dans le secteur du GA »Nordukraine » lorsqu'elle reçoit l'ordre de partir vers l'Ouest avec le II.SS-Pz.K. Pour faire face à l'attaque alliée en Normandie. En Normandie, la division combat dans le sud-ouest de Caen où elle subit de grosses pertes. Elle est ensuite engagée dans le secteur d'Etoupefour, Eterville, le Maltot, Avenay et sur la route Caen-Villedieu. Elle combat dans le secteur d'Avranches puis bat en retraite avec tout le II.SS-Pz.K., vers la Seine par Bernay et Bourg-Achard avant de traverser la Seine près de Rouen. Les restes de la division se replient vers Beauvais, Albert, le sud de Mons, le sud-est de Bruxelles avant d'arriver en Hollande dans la région de Nimègue.
A la fin du mois de janvier 1945, la division est envoyée dans le Haut-Rhin afin de contribuer à l'arrêt des forces américaines. Elle est affectée au GA »Oberrhein » et combat dans la Sarre et, en février, en Alsace au sud-ouest de Strasbourg. Elle est ensuite transférée à l'Est au sein de la 11.Armee, du GA »Vistule » avec pour mission de barrer la route de Berlin. Fin février-mars, elle combat en Poméranie avec la 9.Armee du GA »Vistule », en avril, elle est en réserve du GA »Centre » puis est engagée dans le secteur de Lausitz. Elle tente en vain de tenir la ville de Stettin, Stargard au nord-est de Berlin et celle de Fürstenwalde aux abords sud-est de la capitale. Le jour de son anniversaire, le 20 avril, Hitler aurait passé en revue certains éléments de la division. En mai, ses restes font parties de la 4.Pz.Armee et combattent dans le secteur de Cottbus puis, plus au sud, en Saxe avant de se replier vers la Bohème. Ils sont finalement capturés par les forces soviétiques dans la région de Teplitz-Schönau.
15 membres de la Frundsberg ont été décorés de la croix de chevalier de la Croix de fer.
Sources : Heimdal, le dictionnaire + internet
matasso Generaloberst
Nombre de messages : 548 Age : 55 Localisation : Oise - Compiègne Date d'inscription : 09/08/2011
Je cherche des infos plus complètes sur la "frundsberg"en Normandie. Selon ce que j'ai trouvé celle-ci n'avait pas de mortiers de 12cm ayant à la place des canons de 7.5cm d'infanterie et elle avait seulement 3 pak 40 par régiment dans une section antichar rattachée à l'état-major regimentaire. Elle avait encore des sdkfz 222 dans son aufklarungs abteilung. Quelqu'un pourrait-il me confirmer ou infirmer ces infos? Un grand merci. Cordialement Mathias
vania Modo-Felfgendarme
Nombre de messages : 28637 Date d'inscription : 30/07/2008
La Frunsberg est l'unité dont on a le moins d'archives concernant sa composition au début des combats de Normandie. On sait qu'elle n'a qu'un bataillon de chars, composé de Stug et PZ IV. La 13ème knie du SS PZ Rgt 22 n'a que des obusiers en soutien, pas de mortiers lourds. Qu'en est-il du Rgt 21 ?
matasso Generaloberst
Nombre de messages : 548 Age : 55 Localisation : Oise - Compiègne Date d'inscription : 09/08/2011
C'est justement ça le problème. Selon ce que je sais, le Panzergrenadier Rgt 21 est pareil, des obusiers SIG 33 de 15cm à la 13e compagnie, des obusiers d'infanterie de 7,5cm aux bataillons et pas de mortiers lourds de 12cm. D'ailleurs, ces mortiers lourds semblent être une rareté en Normandie. Je les sais présents à la 272. ID et c'est presque tout, peut-être dans les unités panzer et encore pas toutes.
Cordialement Mathias
vania Modo-Felfgendarme
Nombre de messages : 28637 Date d'inscription : 30/07/2008
Peut-être les mortiers de 12cm étaient-ils réservés pour le Front de l'Est, sachant que les soviets utilisaient la même arme, les mêmes munitions ? Pratique, avec les pénuries dues à la logistique, il n'y avait qu'à se servir chez l'adversaire "Rouge", jusqu'à ce que ça devienne l'inverse ...
matasso Generaloberst
Nombre de messages : 548 Age : 55 Localisation : Oise - Compiègne Date d'inscription : 09/08/2011
Vu que le mortier allemand de 12cm est une copie conforme du modèle PM 38 soviétique, cela est plausible comme explication.
Cela m'étonnera toujours l'incapacité de l'industrie allemande à produire du matériel en quantité suffisante, surtout des mortiers qui sont parmi les armes les plus simples???
Mathias
vania Modo-Felfgendarme
Nombre de messages : 28637 Date d'inscription : 30/07/2008
Cela m'étonnera toujours l'incapacité de l'industrie allemande à produire du matériel en quantité suffisante, surtout des mortiers qui sont parmi les armes les plus simples
Une industrie écartelée tous-azimuts, entre sous-marins, armes secrètes, jets, bunkers pharaoniques, tanks trop sophistiqués ..., une recherche concurrentielle et partant dans tous les sens en vampirisant/gaspillant des ressources précieuses ... Le Reich a toujours eu des faiblesses au niveau stratégique, qu'elles soient militaires (les étonnantes bourdes du Front de l'Est des automnes/ hiver 41-42 et 42-43), ou industrielles ...
franck7002 Obersleutnant
Nombre de messages : 236 Date d'inscription : 20/08/2012
En Normandie, les 2 régiments de grenadiers sont bien équipés de canons courts de 75mm et de 150mm dans leur 13iè compagnie : normalement 6 obusiers de 75mm et 2 de 150 mm par régiment
A ma connaissance pas de mortiers de 120 mm
Pas de bataillon antichar ( il est en voie d'équipement et ne sera opérationnel que le 20 août 1944 ) mais les pertes en canons de 75mm antichars indiquent la présence de ce canon dans les régiments.
A signaler la présence de 3 compagnies de 88mm anti-aérien dans le bataillon sol-air qui compense bien l'absence d'un bataillon antichar
Pour les véhicules du bataillon de reconnaissance, je n'ai pas d'infos
source : zetterling "normandy 44"
matasso Generaloberst
Nombre de messages : 548 Age : 55 Localisation : Oise - Compiègne Date d'inscription : 09/08/2011
Cela confirme ce que j'ai vu. Selon ce que je sais, lrs deux 13e compagnies n'ont que des 15cm sig33 à raison de 6 et tous les obusiers de 7.5 sont dans les bataillons de grenadiers. Je pense qu'il y a 1 peloton antichar dans chaque régiment à 3 ou 4 pièces pak 40. Pour l'aufklarungd abteilung la 1re cie est équipée de sdkfz 222 et 223, style 1941/42, les 2e, 3e et 4e de sdkfz 250 et la lourde classiquement de canons courts de 7.5, de mortiers de 8 et de pak40.
vania Modo-Felfgendarme
Nombre de messages : 28637 Date d'inscription : 30/07/2008
L'utilisation du Flak 18 ou 36 8.8cm en antichar à partir de 1943 relève d'ailleurs plus du mythe que de la réalité. Il suffit de voir les stats concernant le III. Flak Korps en Normandie pour voir que cette utilisation devient anécdotique. Par contre en Anti aérien le 88 restera une valeur sûre jusqu'en 1945.
Cordialement
Mathias
franck7002 Obersleutnant
Nombre de messages : 236 Date d'inscription : 20/08/2012
Il est aussi de plus en plus employé en artillerie "classique" ( là encore, il faut se référer au témoignage du commandant du III. Flak Korp )
Par contre, les 88 employés sur la crête de Bourguebus ont eu un rôle important dans la défaite britannique lors de Goodwood ( et la mise hors combat de 3 divisions blindées alliées en 3 jours de combat !! )
vania Modo-Felfgendarme
Nombre de messages : 28637 Date d'inscription : 30/07/2008
et la mise hors combat de 3 divisions blindées alliées en 3 jours de combat !! )
Effet conjugué de plusieurs facteurs, les allemands y ayant quand même perdu 150 panzer. Le mur antichar de la crête de Bourguebus était le dernier barrage sur lequel se sont cognés les angliches...
matasso Generaloberst
Nombre de messages : 548 Age : 55 Localisation : Oise - Compiègne Date d'inscription : 09/08/2011
Selon mes plus récentes lectures, je rechercherai car je ne les ai pas en tête, le fameux "mur antichar" de la crête de Bourguébus est un grand mythe. Il n'y avait pas grand chose en canons antichars sur cette ligne et surtout pas le III. Flak Korps que n'avait qu'un seul de ses régiments dans la zone à l'Est de Caen.
D'autre part et toujours selon un rapport du III. Flak Korps, les 88 n'auront causé que 7 à 8% de toutes les pertes de chars alliés enregistrées en Normandie, c'est à dire peanuts.
En 44 il ne faut pas idéaliser l'efficacité du 88. Très haut sur pattes, visible de loin c'est une cible de choix surout en Normandie ou l'artillerie alliée est partout et surtout très disponible. N'importe quel FOO anglais ou US peut demander des tonnes d'artillerie à la minute. C'est d'ailleurs ce qui permet aux britanniques de venir à bout des contre-attaques allemandes presque à chaque fois.
Le grand tueur de chars alliés est le Pak 40 ou même le Pak 43 qui eux sont des armes très basses, conçues pour ce type de combat.
Très cordialement
Mathias
franck7002 Obersleutnant
Nombre de messages : 236 Date d'inscription : 20/08/2012
J'ai une stat sur les combats de juin 44 ( du 6 juin au 3 juillet ) en Normandie ( uniquement pour les divisions blindées employées ( 12iè PzDSS, 17iè PzGrSS, 2iè PzD, 21iè PzD, PzLehr ) détruits par : - les bataillons de chars ( Panther et PzIV ) : 227 - StuG et chasseurs de chars : 61 - Pak ( tractée ) et FlaK : 105 - artillerie classique : 36 - en combat rapproché ( PzFaust etc ) : 108
vania Modo-Felfgendarme
Nombre de messages : 28637 Date d'inscription : 30/07/2008
Et les 3 bataillons de Tiger ? Au moins pour le 503ème, sous commandement tactique de la 21ème PZ Sinon, comme on additionne PAK et FLAK, on ne sait pas trop quel a été l'effet réel des 88...
franck7002 Obersleutnant
Nombre de messages : 236 Date d'inscription : 20/08/2012
Il s'agit de statistiques partielles : seules les divisions listées sont comprises dans les chiffres indiqués
Les bataillons lourds, les autres divisions blindées présentes ( certaines arrivent fin juin comme les 9iè et 10iè SS ), les divisions d'infanterie et le IIIiè corps aérien ( et ses 88 mm ) ne sont pas inclus dans ces statistiques
Don_Weaking Hauptmann
Nombre de messages : 152 Age : 30 Localisation : Territoire de Belfort Date d'inscription : 23/09/2013
Sujet: Re: 10.SS-Panzer-Division « Frundsberg » - 5/2014 Dim 6 Nov - 20:42
La division porte le nom de Georg von Frunsbrg (1473-1528) inventeur du lansquenet