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  « Stille Hilfe », l’Aide Silencieuse

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naga
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MessageSujet: « Stille Hilfe », l’Aide Silencieuse    « Stille Hilfe », l’Aide Silencieuse Icon_minitimeDim 27 Mai - 10:04

La Stille Hilfe für Kriegsgefangene und Internierte (en français « Aide silencieuse pour les prisonniers de guerre et les internés ») est une organisation d’entraide fondée en 1951 par la Princesse Hélène Elisabeth von Isenburg (1900-1974) au profit des criminels de guerre nazis arrêtés, condamnés ou en fuite.

 « Stille Hilfe », l’Aide Silencieuse Stille10


Dès 1946, des collaborateurs, qui allaient par la suite également devenir ouvertement actifs au sein de Stille Hilfe, soutinrent la fuite de criminels nazis recherchés au travers de filières d’exfiltration essentiellement à destination de l’Amérique latine. Ces filières furent nommées par les Alliés, les rat lines. Ainsi Adolf Eichmann, Johann von Leers, Walter Rauff et Josef Mengele purent gagner l’Argentine. En outre, ces collaborateurs travaillèrent étroitement avec l’organisation ODESSA (Organisation der ehemaligen SS-Angehörigen) et l’évêque Alois Hudal à Rome.
En 1949, l’évêque auxiliaire Johannes Neuhäusler et l’ex-évêque évangélique Theophil Wurm fondèrent l’organisation Christliche Gefangenhilfe (aide chrétienne aux prisonniers).

Objectifs et activité jusqu’au milieu des années 1950

La Princesse Hélène Elisabeth von Isenburg expliqua ses objectifs de la façon suivante:
« Au début de son activité, la Stille Hilfe a essentiellement pris en charge les besoins des prisonniers de guerre et des internés privés de tout droit. Par la suite, son attention s’est portée sur les accusés et internés dans le cadre des procès ayant fait suite à la guerre, qu’ils soient emprisonnés dans les prisons des vainqueurs ou dans des maisons de peine allemandes. »

Dès le départ, les procès des criminels de guerre et les procès qui s’ensuivirent furent diffamés comme constituant une justice des vainqueurs en vue de mobiliser l’opinion publique et de préserver les accusés et les condamnés de l’exécution effective de la peine de mort.
Au travers de campagnes de presse, d’écrits personnels, de pétitions, de discours, de lettres ouvertes et de bien d’autres moyens, les criminels nazis furent en règle générale présentés comme des victimes innocentes, de purs exécutants et souvent aussi comme des croyants sincères, contraints de subir une injustice amère du fait de la justice du vainqueur.

Comme la Princesse von Isenburg se préoccupa avant tout des criminels nazis condamnés à mort et enfermés dans la prison de Landsberg, elle fut non seulement surnommée la mère des Landsbergeois, mais elle se décrivait elle-même ainsi, de façon à faire apparaître au premier chef la Stille Hilfe comme une association caritative.
L’aide juridique destinée aux criminels de guerre internés fut au départ organisée essentiellement par l’avocat Rudolf Aschenauer (de), qui rédigeait et déposait également des recours en grâce ou en révision. En outre, l’association payait également des allocations de vacance, de licenciement et de Noël aux prisonniers et soutenait aussi leurs familles. De plus, les activités de la Stille Hilfe ne se limitait pas seulement à l’humanitaire mais elle poursuivait également un objectif à idéologie passéiste et révisionniste.

La Princesse von Isenburg parvint à impliquer des cercles conservateurs et à gagner en tant que caution morale des représentants de haut rang des Églises : Theophile Wurm et Johannes Neuhäusler (1888-1973). Neuhäusler en particulier, qui sous les nazis n’avait pas seulement été détenu par la Gestapo, mais avait été emprisonné au camp de concentration de Dachau en tant que prisonnier, était pour la Stille Hilfe d’une grande importance sur le plan des relations publiques. Les motifs de l’évêque se situaient toutefois beaucoup moins dans une identification volontaire avec les criminels nazis mais plutôt dans un effort de réconciliation avec le passé et de re-création de la société d’après-guerre en Allemagne. Il expliqua notamment qu’il voulait « rembourser les mauvaises choses avec des bonnes ».

Johannes Neuhäusler

 « Stille Hilfe », l’Aide Silencieuse Zz30

Par ailleurs tant la Princesse von Isenburg que l’avocat Aschenauer entretinrent avant tout des relations avec les organisations d’anciens SS et au cercle construit autour de Werner Naumann, qui purent déjà se former en partie dans les camps de prisonniers constitués par les Alliés. La Princesse von Isenburg fit intervenir pour ses actions toute une série d’organisations et d’associations, comme la Arbeitsgemeinschaft zur Rettung der Landsberger Häftlinge (association des travailleurs pour le sauvetage des détenus de Landsberg), qui étaient à l’origine financées par les Églises.


Dernière édition par naga le Dim 27 Mai - 10:55, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: « Stille Hilfe », l’Aide Silencieuse    « Stille Hilfe », l’Aide Silencieuse Icon_minitimeDim 27 Mai - 10:18

Activités jusqu’à nos jours

Après que les Églises se furent largement retirées de la Stille Hilfe en 1958, au moment de la fin des grands procès relatifs aux crimes de guerre et la mise en liberté des derniers criminels nazis détenus à Landsberg, l’association s’orienta quasiment exclusivement vers l’ancienne droite.

Dans les années qui suivirent, la Stille Hilfe agit plutôt dans la clandestinité au sein d’un étroit réseau en compagnie d’organisations révisionnistes et d’éminents défenseurs de la thèse du mensonge d’Auschwitz comme Thies Christophersen et Manfred Roeder et travailla avec des organisations ou des personnes liées à ces cercles (par exemple Florentine Rost van Tonningen, Léon Degrelle) à l’étranger. En même temps, elle entretint des contacts avec des politiciens conservateurs comme Franz Josef Strauss, Theodor Oberländer , Jörg Haider et probablement aussi Alfred Dregger, bien que pour ce dernier il n’existe pas de preuves concrètes.

Grâce à des héritages substantiels et des dons réguliers, l’association dispose depuis sa fondation jusqu’à présent de moyens financiers considérables. Comme l’association ne publie pas ses comptes annuels, on ne peut qu’évaluer ses revenus : les seuls dons (à l’exclusion des héritages) auraient représenté au moins jusqu’à la fin des années 1990 des recettes annuelles de 60 000 à 80 000  €.

La Stille Hilfe a soutenu les accusés dans le procès de Majdanek tenu à Düsseldorf, par exemple l’ancienne gardienne Hildegard Lächert (Brigitte la Sanglante) et plus tard notamment Klaus Barbie, Erich Priebke et Josef Schwammberger, qui fut de 1942 à 1944 le commandant des camps de travail polonais de Przemysl et Rozwadow. Il existe une incertitude quant au fait de savoir si la Stille Hilfe a pris part à la libération de Herbert Kappler d’une prison romaine en 1977.

Après la Princesse von Isenburg qui exerça la présidence jusqu’en 1959, l’association fut présidée par les anciennes dirigeantes du Bund Deutscher Mädel Gertrude Herr et Adelheid Klug. Depuis 1992 la présidence est exercée par Horst Janzen, qui en était précédemment le commissaire aux comptes et qui assista au procès de Majdanek à Düsseldorf en tant que rapporteur et observateur pour le compte de l’association. De nos jours, l’association compte environ 40 membres et ce nombre est en diminution. Les contacts existants avec la Hilforganisation für nationale politische Gefangene (association d’aide aux prisonniers politiques nationaux), une association d’extrême droite, se sont intensifiés de façon à assurer une continuité.


À dater de 1976, l’association a eu son siège à Bremen-Osterholz. Il a ensuite été déplacé en 1989 à Rotenburg (Wümme) et se situe depuis 1992 à Wuppertal.
En 1993-1994, se tint au Bundestag un débat sur le caractère d’utilité publique des associations radicales de droite révisionnistes. L’administration allemande des Finances exerça des contrôles. En définitive, le Bundesfinanzhof décida en novembre 1999 que la Stille Hilfe devait se voir retirer son agrément comme organisme d’utilité publique.

Depuis des années, la Stille Hilfe dispose d’une figure de proue éminente : Gudrun Burwitz, la propre fille d’Heinrich Himmler, souvent surnommée par ses membres "Püppi" est une idole de la Stille Hilfe et de ceux qui gravitent dans son orbite. Lors de réunions de ces cercles d’extrême droite comme celle du Ulrichsberg en Autriche, elle apparut en même temps comme vedette et autorité sur les questions traitées. Gudrun Burwitz s’est engagée au cours des dernières années de façon intensive en faveur des criminels nazis.

Gudrun Burwitz

 « Stille Hilfe », l’Aide Silencieuse Gudrun10

Ceci est apparu de façon particulièrement claire dans le cas Anton Malloth, qui avait vécu près de 40 ans dans la ville italienne de Merano sans être inquiété, fut extradé d’Italie vers l’Allemagne en 1988. Il ne fut toutefois condamné pour ses actes en tant que contrôleur du camp de concentration de Theresienstadt qu’en 2001 par un tribunal de Munich à la réclusion à perpétuité. Pour cela, il avait fallu que le parquet fédéral de Munich reprenne la procédure engagée par le parquet fédéral de Dortmund qui l’avait laissée traîner en longueur. De 1988 à 2000, Malloth avait vécu à Pullach, au Sud de Munich. Gudrun Burwitz lui avait trouvé sur place, par l’entremise de la Stille Hilfe, une chambre dans une maison de retraite de haut standing qui, ironiquement, était construite sur une parcelle de terrain qui, à l’époque du Troisième Reich, avait appartenu au dauphin de Hitler, Rudolf Hess. Lorsqu’il apparut à la fin des années 1990 que l’administration de la sécurité sociale (et donc l’argent des contribuables allemands) avait en grande partie financé les frais de séjour de Malloth dans cette maison, une vague de critiques submergea les médias, y compris à l’égard de la participation de la fille de Himmler, Gudrun Burwitz, dans cette affaire.
Elle déclare au Dailymail: «Je ne parle jamais de mon travail. Je fais juste ce que je peux, quand je le peux.»


Anton Malloth

 « Stille Hilfe », l’Aide Silencieuse Anton-10


 « Stille Hilfe », l’Aide Silencieuse Anton-11



source
Wikipedia


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MessageSujet: Re: « Stille Hilfe », l’Aide Silencieuse    « Stille Hilfe », l’Aide Silencieuse Icon_minitimeLun 28 Mai - 3:10

Gudrun Himmler: la princesse du nazisme

Lors des mes recherches, je me suis intéressé aux différents dignitaires nazis au travers de biographies afin d’en apprendre plus sur leurs vies, leurs intimités. Et à travers mes lectures, certains noms sont apparus, que je ne connaissais pas. Eda Goering, Rolf Mengele, Wolf Rüdiger Hess, Gudrun Himmler. Ce sont les enfants de ces cadres du nazisme, qui ont tous été au premier plan de la grande machine nazie. Mais qu’étaient devenus ces personnes?

Comment avaient-elles pu grandir dans l’Allemagne d’après-guerre avec un tel nom? Que pensaient-il des agissements de leurs parents? Je me suis donc acheté ce livre, que je recommande aux plus curieux: « Enfants de nazis », de Tania Crasnianski, chez Grasset.
Un bouquin passionnant qui retrace la vie des enfants des plus grands dignitaires nazis. J’ai également lu pas mal d’articles et j’ai fouillé sur internet… Pour découvrir qu’un de ces enfants ne vit qu’à trois kilomètres de chez moi. Imaginez le frisson de voir apparaître devant moi, après des heures de recherche minutieuses en langue allemande, une adresse. Et pas n’importe laquelle…
C’est bien connu, l’admiration pour un père peut n’avoir aucune limite. Certaines personnes en fin de vie vont crier « papa! » avant de s´éteindre définitivement. Cette admiration peut parfois occulter la vie de son géniteur. Il est bien difficile de séparer un père aimant d’un tueur en série, d’un dictateur, ou d’un mafieux.
Gudrun est de ces gens pour qui, l’amour de son père sera plus fort que tout. Sur les rares photos que l’on peut trouver d’elle, la première impression est de regarder une mamie ordinaire, vivant une existence de retraitée paisible. Il n’en est rien.


Elle s’appelle Gudrun Burwitz. Burwitz, c’est le nom de son mari, journaliste d’extrême droite, ancien membre du NPD, le Nationaldemokratische Partei Deutschlands, parti néo-nazi né dans les années 60, regroupant des nostalgiques du IIIème Reich. Son nom de jeune fille c’est Himmler. Oui, Heinrich Himmler, le maître la SS, cet état dans l’état nazi dont le pouvoir était considérable: Direction des camps de concentration, répression politique et tortures par la Gestapo, organisation et mise en place de l’holocaust, et j’en passe.


 « Stille Hilfe », l’Aide Silencieuse Gudrun11


Heinrich Himmler était le numéro deux du Reich, après Hitler. Sa fille naquit en 1929. Elle était la parfaite petit aryenne. Blonde, comme sa mère Margarete Siegroth, visage angélique, elle pose sur une photo lorsqu’elle accompagne son père au camp de Dachau, pour une visite d’inspection. Elle parle de moments « merveilleux » passés au camp, avec une grande curiosité pour le potager. On peut la pardonner, difficile de se rendre compte de l’horreur lorsqu’on est si jeune.


Visite a Dachau en 1938

 « Stille Hilfe », l’Aide Silencieuse Gudrun11



Gudrun avec Hitler

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MessageSujet: Re: « Stille Hilfe », l’Aide Silencieuse    « Stille Hilfe », l’Aide Silencieuse Icon_minitimeLun 28 Mai - 3:15

À la fin de la guerre, lors de son arrestation par les Anglais, Margarete Himmler affirme être cardiaque. Pour cette raison, les officiers en charge du camp d’internement ne lui annoncent pas le suicide de son mari, survenu quelques jours auparavant (23 mai 1945). Trois semaine plus tard, Marga et Gudrun, maintenant âgée de 15 ans, sont transférées dans une luxueuse villa, et détenues parmi d’autres prisonnières allemandes. Le 13 juin 1945, la journaliste Ann Stringer de l’United Press rencontre et s’entretient avec Margarete. Frau Himmler se déclare fière de son défunt mari, et balaye la haine du monde envers le chef SS avec la simple remarque que personne n’aime un policier. Informée par Ann Stringer de la capture d’Heinrich par les troupes Britanniques, et de son suicide au cyanure, Frau Himmler n’extériorise aucune émotion. N’ayant plus de nouvelles de son époux depuis un dernier appel téléphonique remontant au mois d’avril précédent, elle reste assise, les mains croisées sur ses genoux ; se bornant à hausser les épaules.

Gudrun et sa mere arretee au sud Tyrol a Balzano en Italie en mai 1945

 « Stille Hilfe », l’Aide Silencieuse Gudrun13

Ann Stringer raconte : « Je lui ai alors dit qu’Himmler était enseveli dans une tombe non marquée ; Frau Himmler ne montra ni surprise ni intérêt. Ce fut l’exhibition d’un contrôle total et glacial des sentiments humains comme je n’en avais jamais vu. […] Je lui demandais si elle était consciente de l’activité de son mari et de la Gestapo, et elle me répondit ‘Bien sûr’. Puis je lui demandais si elle était consciente de ce que le monde pensait de lui. Elle répondit ‘Je sais qu’avant la guerre nombre de personnes avaient une haute opinion de lui’. » Demandée ce qu’elle pensait du fait que son mari était probablement considéré comme le criminel n° 1, elle répondit : « Mon mari ? Comment cela se pourrait-il alors que Hitler était le Führer ? ».

Maragerete et sa fille sont maintenues en détention par les Britanniques pendant quatre ans, jusqu’en 1949. À nouveau libre, Gudrun, âgée de 20 ans, épouse Wulf Dieter Burwitz, journaliste, auteur… et militant néo-nazi.

Mais difficile de pardonner Gudrun pour la suite! Après la fin de la guerre et la mort de son père, elle s’est battue pour restaurer la « vérité » sur ce dernier. Elle refuse d’ailleurs de croire qu’il s’est suicidé le 23 mai 1945. Pour elle, impossible que son géniteur se soit suicidé. C’est un assassinat de la part des britanniques pour le faire taire, pour qu’il ne puisse pas parler des négociations secrètes qui avaient eu lieu entre le dignitaire et le gouvernement anglais. La preuve qu’elle avance? Un schéma de la dentition de son père du Royal Dental Museum d’Aldershot en Grande Bretagne qui démontrait qu’il n’existait absolument aucune trace d’une quelconque cavité dans une des dents de son père qui pouvait abriter une capsule de cyanure.

La photo la plus celebre de Gudrun et de son pere Himmler

 « Stille Hilfe », l’Aide Silencieuse Gudrun13


Elle n’eut cesse de défendre l’oeuvre de son père. Pour elle, il n’était absolument pas le monstre que les vainqueurs ont essayé de créer. C’était un homme de conviction et d’action. Mais l’action de Gudrun ne s’arrête pas à la défense de la mémoire d’Heinrich Himmler. Participation à des rallyes nazis en Autriche, réunion de nostalgiques en Forêt-Noire, cofondatrice d’un mouvement ressemblant fortement aux jeunesses hitlériennes, un emploi du temps bien chargé.
Et ce n’est pas tout: jusqu’à aujourd’hui, Gudrun Burwitz a passé sa vie à aider les derniers dignitaires nazis encore en vie à échapper aux tribunaux, par le biais de l’obscure organisation de soutien baptisée « Stille Hilfe » (aide silencieuse) dont elle est une figure incontournable.

Dans les combats les plus récents de Gudrun on peut citer:

Aider Samuel Kuntz, 89 ans, ancien gardien du camp d’ex-termination de Belzec accusé d’avoir participé à l’assassinat de 433.000 Juifs. Il vient de mourir dans son lit.
Empêcher l’ extradition de Klaas Carel Faber. Né aux Pays-Bas, il avait été condamné à mort en 1947 par un tribunal hollandais pour le meurtre de vingt-deux Juifs et résistants pendant la guerre. Faber meurt le 24 mai 2012 d’insuffisance rénale, à Ingolstadt, au nord de Munich, à l’âge de 90 ans.

Elle a également aidé Anton Malloth, un gardien sadique de camp de concentration, condamné à mort par contumace avant d’avoir trouvé refuge en Allemagne. Cet ancien nazi a été placé dans une maison de retraite à Munich grâce à l’argent de l’organisation. Gudrun Burwitz lui rendait visite chaque semaine avec des fruits et des chocolats.


Gudrun en 1990

 « Stille Hilfe », l’Aide Silencieuse Gudrun14



Gudrun a aujourd’hui 88 ans. Je ne divulguerai pas son adresse, ca n’est pas le but de cet article. Je me suis rendu devant sa maison, avec je l’avoue une bonne dose d’adrénaline et je n’ai même pas osé descendre de ma voiture. Je ne l’ai pas aperçue, et dans le fond, cela n’est pas si grave. Ce qui me terrifie, c’est que si, moi, je sais ou elle habite, quelle activité elle pratique, je me demande pourquoi le gouvernement allemand ne fait rien pour l’empêcher d’agir. Munich et la Bavière sont ils des nids à anciens nazis, qui peuvent profiter de leurs retraites en toute impunité?


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MessageSujet: Re: « Stille Hilfe », l’Aide Silencieuse    « Stille Hilfe », l’Aide Silencieuse Icon_minitimeLun 28 Mai - 10:29

Citation :
C’est bien connu, l’admiration pour un père peut n’avoir aucune limite. Certaines personnes en fin de vie vont crier « papa! » avant de s´éteindre définitivement. Cette admiration peut parfois occulter la vie de son géniteur. Il est bien difficile de séparer un père aimant d’un tueur en série, d’un dictateur, ou d’un mafieux.
Gudrun est de ces gens pour qui, l’amour de son père sera plus fort que tout.
J'ai rencontré il y a quelques mois lors d'une soirée un monsieur sympa.
La soixantaine bien tassée, on en est venus à parler de la 2ème G.M.
Il a un père, ancien collaborateur/milicien en uniforme, toujours en vie à 96 ans.
Il ne voit plus son père depuis des décennies, et en a grande honte, surtout du fait que ce dernier ne regrette rien de son passé ...
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naga
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MessageSujet: Re: « Stille Hilfe », l’Aide Silencieuse    « Stille Hilfe », l’Aide Silencieuse Icon_minitimeMar 29 Mai - 10:56

Edda Goering

La Vierge à l’Enfant, de Lucas Cranach l’Ancien. Un tableau d’une valeur inestimable. C’est le cadeau de baptême de la ville de Cologne à la petite Edda en novembre 1938, alors âgée de 5 mois à peine. Mais rien n’est trop beau pour elle. Pour sa naissance, son père a fait survoler Berlin par 500 avions. Les nouveaux parents ont reçu plus de 600 000 télégrammes de félicitations. Elle se nomme Edda Goering, elle est la fille du dauphin d’Hitler, Hermann Goering. Son parrain n’est autre que le Führer en personne.

 « Stille Hilfe », l’Aide Silencieuse Edda_g10


La relation avec Hermann et sa fille a toujours été fusionnelle. Il était très présent, l’emmenait à la danse, la bordait tous les soirs, l’amusait avec le lion qu’il s’était acheté.
Edda vivait dans un rêve, dans le chateau de Carinhall, la « maison de campagne » des Georing, et qui comprenait un cinéma, un zoo, un gymnase ou encore un spa.


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La petite fille était élevée seule, dans le cocon familial qui débordait d’amour. C’est certainement la raison pour laquelle Edda n’a jamais accepté que l’on considère son père comme un monstre. Elle refuse la vérité historique. Pour elle, son père n’a jamais été l’un des instigateurs de la Solution Finale. C’était un homme bon et pas du tout antisémite. Sur ce dernier point, on peut lui donner raison. Goering n’était pas antisémite. Il était antisémite par opportunisme, pas par conviction. Il ne comprenait d’ailleurs pas l’antisémitisme. Dans l’entourage du dauphin d’Hitler, on disait en riant qu’il ne prenait pas bien son antisémitisme au sérieux. Il avait en effet un parrain juif, un demi-frère juif, un secrétaire juif qu’il protégeait, sans parler de ce juif qui l’avait sauvé lors du putsch de 1923 et qu’il avait pris sous sa coupe. Il aimait dire: « Je décide de qui est juif et qui ne l’est pas ». En revanche, c’est bien lui qui  a ordonné à Heydrich de mettre en place la Solution Finale par ordre écrit, le 14 juillet 1941. Dans le but certain de plaire à Hitler. Goering fut donc acteur et complice de l’Holocauste, malgré le fait qu’il ne comprenne pas la haine vouée aux juifs. De plus, Goering était un assassin. Il avait en effet réussi à faire abattre un nombre incalculable de ses concurrents, notamment lors de la Nuit des longs coûteaux.


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Pour elle, il est resté le "héros" de la Première Guerre mondiale, l'as de l'aviation décoré de l'"ordre pour le Mérite". Elle regrette ce qu'on a fait aux Juifs. "Mais mon père n'était pas fanatique. On pouvait lire la paix dans ses yeux. HITLER par contre était fanatique... " En juin 1946, GOERING écrivit de prison à sa fille, pour son huitième anniversaire, une lettre qu'elle a gardée : "Je l'ai beaucoup aimé et on voyait qu'il m'aimait beaucoup. C'était un bon père et je l'ai toujours regretté. "
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MessageSujet: Re: « Stille Hilfe », l’Aide Silencieuse    « Stille Hilfe », l’Aide Silencieuse Icon_minitimeMar 29 Mai - 11:03

2015, à Munich. Le parlement bavarois refuse la requête d’Edda, vieille dame de 77 ans. Elle avait demandé à ce qu’une partie de la fortune de son père lui soit restituée, afin de pouvoir « vivre décemment ». Son père, qu’on peut considérer comme le Néron des temps modernes, avait en effet accumulé une fortune considérable en pillant les oeuvres à travers l’Europe. Il est donc tout à fait normal qu’elle ait été confisquée juste après la guerre.
Il est vrai qu’Edda, après avoir connu les fastes des palais jusqu’en 1945, a vécu dans la misère. Elle resta vivre avec sa mère dans un minuscule appartement de Munich jusqu’en 1973.


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C’est peut-être la raison pour laquelle elle a également essayé, quelques années auparavant, de récupérer le fameux tableau de Cranach. Un long procès entre la fille du dignitaire nazi et la ville de Cologne s’était engagé mais la justice donna finalement raison à cette dernière. Elle aura essayé toute sa vie d’obtenir un héritage de la part du gouvernement, en vain.


Mais Edda ne veut rien entendre: « Mon père n’était pas un fanatique. On pouvait lire la paix dans ses yeux ». Elle est d’ailleurs très fière de son nom, et jure même que les taxis ne lui font pas payer la course quand elle leur dit son patronyme. Selon elle, la majorité du peuple allemand l’a toujours soutenue: » Mon père est toujours populaire en Allemagne ». Proche des milieux d’extrême-droite, elle participe de temps à autres à des réunions de nostalgiques du IIIème Reich, et son nom revient souvent avec celui de Gudrun Himmler, et de l’association Stille Hilfe. Comme la fille d’Himmler, elle voue un amour indéfectible à son père, et ne cessera de le défendre qu’à sa mort. Edda vit encore aujourd’hui dans le centre de Munich. Les parties de thé avec Gudrun doivent être bien animées.


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MessageSujet: Re: « Stille Hilfe », l’Aide Silencieuse    « Stille Hilfe », l’Aide Silencieuse Icon_minitimeMer 30 Mai - 10:15

Curieux et difficile à comprendre comme ces personnages, ayant des enfants, aient pu sans remord faire autant de mal aux enfants des autres... scratch
Excellentes, mais aussi inquiétantes infos...
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MessageSujet: Re: « Stille Hilfe », l’Aide Silencieuse    « Stille Hilfe », l’Aide Silencieuse Icon_minitime

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