Premiere Guerre Mondiale

Etonnant !...

Autre possibilité, une arme foutue et qui peut encore tirer mais "dans les coins" dans ce cas elle pouvait servir qu'à ça. Un bricolage explosif, va savoir.
Merci à l'auteur de ne pas écrire : "gâchette" mais "queue de détente". C'est pas pareil.
Pour une fois que je sais je sors ma science.

Frank Hurley était un photographe australien qui est devenu le deuxième photographe de guerre officiel des forces impériales australiennes.
Quand il est arrivé sur le front occidental, son grade était capitaine honoraire, mais les troupes, voyant comment il a pris des risques pour obtenir ses photos,
l’ont surnommé « le photographe fou ».
Son travail consistait à documenter l’effort de guerre, à fournir des images aux médias et à capturer l’héroïsme des Australiens pour les montrer chez eux.
Il a pris des photographies de batailles et de leurs conséquences obsédantes et a été horrifié par les scènes de sang, de mort et de dévastation qui étaient si courantes
sur le front occidental.

Cette collection de photos de la troisième bataille d’Ypres (1917), qui fait partie de la Bibliothèque d’État de New South Wale, est accompagnée de quelques extraits du journal
de Hurley, dans lequel il décrit en détail ses expériences de guerre, y compris les horreurs dont il est témoin, la dévastation, la pitié qu’il ressent pour les soldats allemands,
son dégoût de la guerre et sa frustration face à ses techniques photographiques.

« Un épisode après la bataille de Zonnebeke. » Cette image est une scène composite créée à partir de plusieurs négatifs.




« L’infanterie avance en file indienne jusqu’à la ligne de front. ».




Conformément à son esprit aventureux, Hurley a pris des risques considérables pour photographier ses sujets, produisant également de nombreuses photographies panoramiques
et en couleur rares du conflit.
Ses célèbres photographies en noir et blanc de soldats solitaires et de paysages désolés sont choquantes et émouvantes, mais certaines ont aussi été qualifiées de « fausses »,
même s’il était là.

Hurley demandait aux soldats de répéter des actions et des événements qu’il avait manqués, et, le plus controversé, il créait des tableaux composites,
s’appuyant souvent sur plusieurs négatifs photographiques pour accentuer le drame.
C’était un truc aussi vieux que la photographie elle-même, mais beaucoup de ses collègues étaient contre.


« Une batterie de 'Heavies' australiens. ».





« Déchargement d’obus obusiers de 15 pouces. »

Pendant ce temps, Hurley s’est heurté à l’historien officiel, le capitaine Charles Bean, au sujet de la vérité et de la photographie.
Ils avaient tous deux été nommés par la Section des archives de guerre australiennes de la Force impériale australienne (AIF) pour documenter la guerre pour la postérité.
Hurley, après avoir évalué sa tâche pendant plusieurs semaines, a fait valoir qu’il était impossible de saisir l’essence de ce qu’il voyait dans un seul négatif.

Il a écrit: « Personne d’autre que ceux qui ont tenté de réaliser les difficultés insurmontables de dépeindre une bataille moderne par la caméra.
Pour inclure l’événement dans un seul négatif, j’ai essayé et essayé, mais les résultats sont sans espoir...
Maintenant, si les points négatifs sont pris de tous les incidents distincts de l’action et combinés, une idée peut alors être acquise de ce à quoi ressemble une bataille moderne.

Bean, cependant, n’était pas convaincu et a qualifié les images de « faux ». Il croyait que les photographies étaient des « documents sacrés »
et devraient permettre aux générations futures de voir la vérité pure et simple.
Hurley a tenu bon, mais a finalement démissionné lorsqu’on lui a ordonné de ne pas produire d’images composites.
Au total, il a photographié le front occidental pendant trois mois avant de se rendre au Moyen-Orient où il a photographié les activités de la division montée australienne.


« Dans une pirogue en fer à éléphant sur la colline 60. »




Entre 1915 et 1917, il y a eu plusieurs offensives le long du front occidental. Les attaques ont utilisé des bombardements d’artillerie massifs et des avancées massives de l’infanterie.
Les retranchements, les emplacements de mitrailleuses, les barbelés et l’artillerie ont infligé à plusieurs reprises de graves pertes lors d’attaques et de contre-attaques
et aucune avancée significative n’a été réalisée.
Parmi les plus coûteuses de ces offensives figurent la bataille de Verdun, en 1916, avec un total de 700 000 pertes, la bataille de la Somme, également en 1916,
avec plus d’un million de victimes, et la bataille de Passchendaele, en 1917, avec 487 000 victimes.





« Lors d’une attaque au gaz. Trous de funk dans les tranchées. ».





En 1917, la taille de l’armée britannique sur le front occidental était passée aux deux tiers du nombre total de forces Français.
En avril 1917, le BEF commence la bataille d’Arras. Le Corps canadien et la 5e Division attaquèrent les lignes allemandes à la crête de Vimy, capturant les hauteurs
et la Première Armée au sud réalisa la plus grande avancée depuis le début de la guerre de tranchées.

Des attaques ultérieures ont été affrontées par des renforts allemands défendant la région en utilisant les leçons apprises sur la Somme en 1916.
Les attaques britanniques ont été contenues et, selon Gary Sheffield, un taux plus élevé de pertes quotidiennes a été infligé aux Britanniques que dans
« toute autre bataille majeure ».

Au cours de l’hiver 1916-1917, la tactique aérienne allemande a été améliorée, une école de chasse a été ouverte à Valenciennes et de meilleurs avions
avec des mitrailleuses jumelles ont été introduites. Il en résulta des pertes presque désastreuses pour la puissance aérienne alliée, en particulier pour les Britanniques,
les Portugais, les Belges et les Australiens qui étaient aux prises avec des avions dépassés, un mauvais entraînement et des tactiques faibles.

Toutes de photos intéressantes mais surtout à cette époque il était particulièrement difficile de prendre des photos, le matériel pesait beaucoup était encombrant et il n'était pas admissible d'avoir des ratés, les plaques photos prenaient de la place et on ne pouvait pas en emporter des masses. Il fallait de très bons photographes, prenant tous les risques pour avoir ces résultats. Un métier très dur. Aujourd'hui on n'aima pas la photo, on l'efface et on recommence plus loin, pas durant la WWI.

Voyage sur la Lune avec "Jet tour" !...

Tiré du journal de Frank Hurley. 17 septembre 1917. Les tunneliers creusent une série de pirogues souterraines, qui seront occupées par le quartier général de notre infanterie.
C’est un travail misérable, car ils travaillent à 25 pieds sous le niveau de la surface et la plupart du temps jusqu’aux genoux dans la boue.
Du toit ruisselle de l’eau et de la boue, qu’ils appellent joyeusement « Jus de héros » en raison de sa percolation à travers des niveaux et des niveaux de cadavres enterrés.

21 septembre 1917. C’était merveilleusement calme, seul un obus occasionnel a été tiré - les conséquences de la tempête, et cela ressemblait pour le monde entier
au boom occasionnel d’un rouleau sur une plage paisible, avec le bruit de l’eau correspondant au cri de l’obus.

« La caserne marquée par la bataille, Ypres. »




23 août 1917. La cote 60 allemande retarda depuis longtemps l’avance de notre infanterie, en raison de sa position de commandement et des emplacements
et abris en béton presque imprenables .
Nous l’avons finalement gagné en creusant un tunnel souterrain, puis en faisant exploser trois énormes mines, qui ont pratiquement soufflé toute la colline
et tué tous les ennemis qui s’y trouvaient. C’est le spectacle le plus horrible et le plus épouvantable que j’ai jamais vu.

Les machinations exagérées de l’enfer sont ici caractérisées.
Partout, le sol est jonché de morceaux de fusils, de baïonnettes, d’obus et d’hommes. Bien en bas dans l’un de ces cratères de mine était un spectacle horrible.

Là gisaient trois fragments hideux, presque squelettiques, de cadavres de artilleurs allemands. Oh l’effroi de tout cela.
Penser que ces fragments étaient autrefois des amoureux, peut-être des maris ou des fils aimés, et c’était la fin.


Tranchees
« une piste de canard. »




11 octobre 1917.
On n’ose pas s’aventurer hors du canard ou il va sûrement s’embourber, ou s’enfoncer dans la boue de sable mouvant des cratères de coquillages remplis de pluie.
Ajoutez à cette marche effrayante un feu d’obus harcelant et trempant jusqu’à la peau, et vous maudissez le jour où vous avez été incité à mettre le pied sur ce sol maudit pollué.

2 septembre 1917. Les avions sont beaucoup plus nombreux ici que les oiseaux. Ils volent dans le ciel en tout temps.
Dans le vent, la pluie, le jour et la nuit, le bourdonnement des moteurs peut être entendu comme le bourdonnement d’innombrables ruches d’abeilles;
au-dessus de ce bourdonnement, on entend de temps en temps, crépiter, crépiter, crépiter, de leur fusil Lewis, et lever les yeux est envoûté,
regardant un duel entre un avion et britannique.



« Tirer sur les avions ennemis avec une mitrailleuse Lewis. »

3 septembre 1917.
Pour chasser les allemands d’Ypres, il fallait pratiquement raser la ville ; et maintenant que nous le tenons, nous sommes bombardés en retour,
mais le bombardement fait maintenant peu de différence, car les beaux bâtiments et les églises sont rares, pierre sur pierre.
Errer parmi les ruines m’a rendu triste. Ici et là, il y avait des fragments de jouets: quelle source de bonheur ils étaient autrefois.

Les arbres mitraillés revenaient à la vie et bourgeonnaient, et là, à côté d’un grand cratère de coquillages, fleurissait une seule rose.
Comme cela semblait déplacé au milieu de tous ces ravages. J’ai pris de la compassion pour elle et je l’ai cueillie – La dernière rose d’Ypres.

Quand on parle bombardement,on parle de l artillerie lourde avec ces canons ou mortiers allant de 240 a 420mm !




« Scène dans un poste d infirmerie avancé pendant une bataille. »





1er octobre 1917.
Nos autorités ici ne me permettront pas de poser des photos ou de me livrer à des moyens originaux pour les sécuriser.
Ils ne permettront pas l’impression composite de toute description, même si celle-ci doit être titrée avec précision, ni n’autoriseront l’insertion de nuages dans une image.
Comme cela prend absolument toutes les possibilités de produire des photos de moi, j’ai décidé de présenter ma démission immédiatement.
Je considère consciencieusement qu’il est juste d’illustrer au public ce que font nos semblables et comment la guerre est menée.
Ceux-ci ne peuvent être obtenus qu’en imprimant un résultat à partir d’un certain nombre de négatifs ou de reconstitutions.

2 octobre 1917.
J’ai envoyé ma démission ce matin et j’attends le résultat de l’allumage de la mèche. Il est décourageant, après s’être efforcé de sécuriser l’impossible
et de courir tous les dangers de rencontrer peu d’encouragement.


« La cathédrale en ruine, Ypres, vue de la halle aux draps. ».

6 octobre 1917.
J’envoie 150 négatifs cette semaine. Le quartier general  m’a donné la permission de faire six agrandissements combinés dans l’exposition! J’ai donc retiré ma démission.
Ils doivent au moins apprécier mes efforts. Cependant, ce ne sera pas une illusion pour le public car ils seront distinctement intitulés, indiquant le nombre de négatifs utilisés, etc.


« Transport motorisé passant par le village en ruines de Vlamertinghe. ».




« Un refuge dans les caves d’Ypres. ».




Avant-poste sur la ligne de front

Incroyable de voir ces photos de de se poser la question : comment faisaient-ils pour survivre !
L'hôpital est tout sauf ça. C'est presque à se demander si on va pas mourir d'infections plutôt qu'être soigné.
Rien, aucune précaution, la saleté, la boue, les maladies autour de soi.

Epouvantable !...

Un ocean de boues ou les marK anglais ont coules...




Platanes decapites par les obus

Horrible ! Il y a eu aussi des faux arbres où des soldats cachés surveillaient l'ennemi. C'était assez bien fait. Là c'est pas la cas, c'est étêté tout simplement par des obus. Les chars dans la boue c'était malheureusement courant. Les pauvres soldats aussi. Englués dans de la boue collante et sans aide certains sont restés comme ça. Une mort très lente et cruelle.
Cette guerre c'était : la crasse, les maladies, les odeurs, les poux, la vermine, les obus, la peur, les manques de tout, la faim, la soif, le froid, les morts autour de soi, le vide, la chaleur et bien d'autre, en bref tout, même l'inimaginable. Comment ont-ils pu résister et survivre ?

Un canon allemand de 77 est enterré sous des arbres déracinés dans le bois de Louage lors d’une offensive alliée. 10 octobre 1916.




Avion francais crashe dans un arbre,le pilote s en sort bien(des poilus vont l aide a descendre)

Un canon allemand de 77 est enterré sous des arbres déracinés
Non pas déracinés mais les troncs sont bien coupés, il doit y avoir une raison.

Oui,ca m a tout l air d etre un blockhaus (un vrai -casemate allemande en bois)

naga a écrit:

Oui,ca m a tout l air d etre un blockhaus (un vrai -casemate allemande en bois)

Je pense qu'on est d'accord.

Des soldats se rassemblent près d’un char Mark I à Flers. 17 septembre 1916




Dechargement de Mark I des wagons de transport ferrovierre pres du front de la Somme - 1916

L'expression de la plupart des gars est éloquente...

Ça ressemble pas à une partie de plaisir, ils savent qu'au bout la mort est là, présente et les attend.

Six soldats allemands posent dans une tranchée avec une mitrailleuse, à seulement 40 mètres de la ligne britannique, selon la légende fournie.
La mitrailleuse semble être une Maschinengewehr 08, ou MG 08, capable de tirer 450-500 coups par minute.
Le grand cylindre est une gaine autour du canon, remplie d’eau pour refroidir le métal lors d’un tir rapide.
Le soldat à droite, avec un masque à gaz sur l’épaule, regarde dans un périscope pour avoir une vue de l’activité ennemie.
Le soldat à l’arrière, avec un casque en acier, tient une grenade « potato masher » modèle 24.





Ballon captif allemand à Equancourt, France, le 22 septembre 1916.
Des ballons d’observation ont été utilisés par les deux parties pour obtenir un avantage de hauteur sur un terrain relativement plat.
Les observateurs ont été soulevés dans une petite gondole suspendue sous les ballons remplis d’hydrogène.
Des centaines de personnes ont été abattues au cours de la guerre.

Merci, je connais pas ces photos, elles ont une certaine valeur.
La vie des tranchées, le pire et ça quelques soient les armées !

Walter Kleinfeldt, photographié portant des munitions dans une tranchée de la Somme en 1916.
Il a rejoint un équipage d artilleurs de canon allemand en 1915 et a combattu dans la Somme à l’âge de 16 ans seulement, prenant des photos de la vie
sur la ligne de front avec sa caméra Contessa.





Constamment menacé: Les attaques au gaz étaient une menace fréquente dans la Somme pendant la guerre, de sorte que ce groupe porte des masques
lorsqu’il charge des obus dans leur canon en 1916.

L'enfer.
On a un très léger aperçu de la contrainte que ça devait être avec le masque anti-covid.

Combien comme lui "ado" ont combattus ? Les cimetières sont remplis de trop jeunes soldats. C'est pas une logique, déjà la guerre ne l'est pas mais pour des jeunes encore bien moins. Pas le temps de vivre et une balle perdue.