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 Destins russes dans la Résistance française

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naga
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MessageSujet: Destins russes dans la Résistance française   Destins russes dans la Résistance française Icon_minitimeMer 27 Mar - 1:58

Voila un article interessant car dans le maquis de Cluny et des environs(dont je suis originaire),j avais lu que des russes etaient
tres actifs dans la resistance,ce qui m avait stupefait car comment avaient ils pu arriver la et comment arrivaient  ils a communiquer
avec les francais?



Article

Les 19 et 20 septembre 2015, lors des Journées européennes du patrimoine, la Résidence de l'Ambassadeur russe à Paris, l’Hôtel d’Estrées,
a accueilli plus de 5 000 visiteurs.
N’étant ouvert au grand public qu’une fois par an, la résidence a attiré les curieux non seulement par son splendide intérieur mais aussi avec une exposition unique
tenue dans ses murs. « Les Russes dans la Résistance française » :
tel est le nom de cette chronique qui relate, à travers des photographies et des documents d’archives, des dizaines de vies russes faisant partie de l’histoire de France.
Voici trois d’entre elles.


Maquisard de la Gironde

La guerre a surpris Oleg Ozerov à 4 heures du matin le 22 juin 1941 à la frontière ouest de la Russie, où il servait dans l'Armée rouge.
Avec d’autres prisonniers de guerre Oleg Ozerov a été transféré en France en 1943.
« Tôt le matin, j’ai vu à travers de la fenêtre du train un homme en casquette ronde et j’ai pu reconnaître l’uniforme français. J’ai levé le poing et l'ai salué,
comme il était de coutume chez les antifascistes, "Rotfront !" – raconte-t-il.
Il a fait un pas de côté, a sorti un drapeau rouge de cheminot et l’a agité. Ainsi je me suis rendu compte que nous étions en territoire ami».

Oleg Ozerov s’était retrouvé à Bordeaux, affecté à la construction d’une base pour la réparation des sous-marins allemands.
Grace à l’aide de Fiodor Voroniché, du nom de Paul, membre de l'organisation clandestine du Parti communiste français, Oleg Ozerov avec cinq autres camarades
s’est évadé du camp.
Ayant échappé de justesse aux poursuites, passé par nombreuses adresses clandestines, il a rejoint le groupe du maquis de Lorette qui menait ses actions
dans les départements du Lot-et-Garonne et de la Gironde.


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« Les maquisards avaient beaucoup de respect pour les Russes, qui ont amené la discipline, l’expérience de guerre et des camps de travail »,
témoigne Oleg Ozerov.
Avec son groupe, il participait à des actes de subversion et des embuscades sur les routes, les voies ferrées et les ponts, affrontant la police de Pétain.
Après le débarquement des Alliés en Normandie en juin 1944, les maquisards ont intensifié leurs actions et n’hésitaient plus à s’engager dans des combats ouverts
et à participer à la libération des villes du sud-ouest de la France : Saint-Basle, Marmande, la Réole, Langon, Bordeaux.

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naga
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MessageSujet: Re: Destins russes dans la Résistance française   Destins russes dans la Résistance française Icon_minitimeMer 27 Mar - 2:07

Un autre exemple

C’est un chemin très différent qui a amené Gleb Plaksine dans la Résistance.
Fils d’émigrés russes, Gleb est né à Lyon. Le garçon avait un talent exceptionnel, à trois ans il a commencé à jouer du piano.
Chaliapine et Rachmaninov lui promettaient un avenir brillant en tant que musicien.
En 1943, dix jours avant l'examen final au Conservatoire russe de Paris, Gleb a dû fuir Paris pour partir en Bretagne, sans papiers ni argent, prévenu par la voisine
que la police et un homme de la Gestapo l’attendaient chez lui.
Il rejoint ensuite un groupe de maquisards à Nantes.
Dans les Maquis, il croisait souvent des soviétiques évadés des camps allemands.
Selon lui, ils servaient d’exemple d’héroïsme et de courage aux Français, ils se battaient avec l’acharnement.

Un jour, il a miraculeusement survécu au bombardement de la ville par les Américains :
dans toute la rue, une seule maison est restée intacte, celle où il se trouvait.
« Quand j’ai aperçu une bombe qui s’approchait, j’ai revu toute ma vie en quelques secondes, depuis mes deux ans, quand mon père a construit une radio
pour écouter Moscou, et que je n’arrivais pas à comprendre d’où venait la voix », racontait Gleb Plaksine lors de son dernier voyage à Paris en 2004.


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Gleb Plaksine a fini la guerre en tant que soldat du 331e régiment de la 83e division de l'armée américaine.
Parlant six langues européennes, il a été engagé comme traducteur pour le commandement américain.
En 1955, la famille de Gleb est rentrée en Russie.

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MessageSujet: Re: Destins russes dans la Résistance française   Destins russes dans la Résistance française Icon_minitimeMer 27 Mar - 2:11

Encore un!

Partisan de dix ans

Igor Lopatinsky n’avait que 10 ans quand son frère aîné a rejoint le mouvement de la Résistance.
C’est lui qui a entraîné le père, fis d’un officier de l’Armée blanche, et, finalement, Igor, dans les opérations de sauvetage des soldats et officiers soviétiques,
prisonniers de guerre, qui se sont retrouvés dans les camps de travaux forcés en France.

L’appartement des Lopatinsky à Montparnasse, parmi d’autres adresses clandestines, servait aux prisonniers évadés de refuge intermédiaire avant leur transfert
vers les détachements des partisans.
« Chaque soir, à cinq heures, je devais appeler le siège des partisans, qui se trouvait dans la banlieue de Paris, à Levallois. Le plus souvent j’entendais : "Rien" et je raccrochais.
Mais si on me disait "Demain", le lendemain, je devais accompagner les fugitifs, qui se cachaient chez nous, en général, deux ou trois personnes », raconte Igor Lopatinsky.


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Le petit Igor devait accompagner à pied les camarades, sans se faite repérer, de Montparnasse à la place Clichy, au nord de Paris, ou les résistants français les attendaient.  
Le garçon de 10 ans avait plus de chances de traverser la ville sans attirer l'attention des patrouilles allemandes.
Il a ainsi aidé une trentaine de personnes, qui, comme il l’a appris plus tard, ont toutes étaient accusés de trahison par Staline.

Avait-il peur de se faire arrêter? Non: "Je ne me rendais pas compte du danger, c'est ça qui est important.
Malheureusement, j'ai plusieurs copains qui ont été fusillés.
Peut-être qu'ils ont trop parlé… Je ne pourrais pas vous dire, on ne disait rien.
Un jour on l'a su, c'était officiel, ils ont été fusillés au Mont-Valérien, d'autres à Versailles, près de l'école des cadets".
Il n'a pas jamais revu les prisonniers, même après la Libération. Accusés de trahison par Staline car tombés entre les mains de l'ennemi, beaucoup ont été envoyés au goulag.
Igor ne garde comme seuls souvenirs des évadés que quelques portraits que certains lui ont donnés, avec un mot d'amitié au dos.
Le père, lui, a été accusé d'être membre de la Gestapo par la concierge.
Après trois mois passés au camp de Drancy, il a été innocenté par un ancien agent du KGB, que la mère avait hébergé à plusieurs reprises
sans jamais connaître sa véritable identité. Et Igor d'ajouter que "parmi les salauds, il y a quand même de braves gens".
Igor n'a jamais avoué son secret à ses camarades et son père n'a plus voulu reprendre son activité de chauffeur.

Igor Lopatisnky souhaite rappeler aux gens que des résistants, russes et soviétiques, ont défendu la France.
Avant la Guerre, la France est le pays qui a accueilli le plus d'émigrés russes: environ 100 000. Paris, Berlin et Constantinople étaient les trois principales destinations
pour ce million de russes, issus de toutes les couches sociales et tendances politiques.

Le sujet étant peu étudié, il est difficile d'estimer le nombre exact de résistants, russes et soviétiques, qui ont défendu la France par la suite:
‘' On pense qu'il y a eu une bonne centaine de milliers de Soviétiques et de Russes. Je dirai que c'est un peu exagéré.
Mais si l'on songe  qu'il y a une trentaine de milliers de tués, là on commence à se dire qu'il y en a eu quand même pas mal''.


Aujourd’hui à la retraite, Igor Lopatinsky préside l’Organisation interrégionale des partisans soviétiques et russes en France « Les soldats et les volontaires »
et s’occupe de ses importantes archives, qui contiennent des documents uniques sur l'histoire de l'émigration russe.

La mère, le fils et le père : chez les Lopatinski, chacun avait son rôle dans la Résistance

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sources
fr.rbth.com
fr.sputniknews.com
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MessageSujet: Re: Destins russes dans la Résistance française   Destins russes dans la Résistance française Icon_minitimeMer 27 Mar - 10:41

Il n'y a pas à dire, sur les deux guerres mondiales on doit beaucoup à ces gens qui ont lutté contre l'allemand, chez eux, mais aussi en France... Shocked
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naga
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MessageSujet: Re: Destins russes dans la Résistance française   Destins russes dans la Résistance française Icon_minitimeSam 30 Mar - 12:10

Russes dans la résistance

S'il y a bien une page à écrire, c'est la part des prisonniers russes dans la résistance locale.
Monsieur Henri Jacquet était actif pour le groupe Athos et pour la résistance de Chimay. Son meilleur ami  était un prisonnier russe.
Difficile d'écrire sur eux car nous n'avons guère d'information. Que sont-ils devenus après la guerre ..probablement, rentrés en URSS, fusillés ou pour les plus chanceux
envoyés au Goulag car le dictateur Staline - lui ne s'est jamais battu -  les considérait comme des traîtres à la patrie.

Certains se sont engagés dans l'armée américaine, ceux là furent sauvés.
Gleb Plaksine a fini la guerre en tant que soldat du 331e régiment de la 83e division de l'armée américaine.
Parlant six langues européennes, il a été engagé comme traducteur pour le commandement américain.
Igor Lopatinsky préside l’Organisation interrégionale des partisans soviétiques et russes en France « Les soldats et les volontaires » et s’occupe de ses importantes archives,
qui contiennent des documents uniques sur l'histoire de l'émigration russe.


Pour la Belgique ?

Parmi les noms  ....Alexandre Schlakov ...officier russe mais aussi d'autres.
Cette page est un hommage à ces braves ...nous serions reconnaissants d'obtenir plus d'informations sur eux.
Nous savons qu'ils ont créé le maquis de la Nimelette où il y avait un centre de tri pour réfractaires.

extrait .... une exécution au Maquis de Brûly   ....

Le recruteur de Couillet s'est adressé à une dame de Walcourt qui organise l'acheminement des maquisards vers leur lieu de retraite.
Cette dame prend contact avec « B14 » chez le recruteur et lui donne les instructions que voici, extraites du rapport que « B14 » adresse à ses chefs :

« Vous prendrez le train de 7 h. 20 à Charleroi-sud pour Couvin, je serai à Walcourt avec un prisonnier russe évadé, il portera dans la main comme signe de ralliement,
le journal « Der Adler »  pour vous, vous vous mettrez à la portière à Walcourt avec ce journal en main.
Le Russe montera dans votre compartiment, mais je vous interdis formellement de lui adresser la parole lorsque vous serez dans le train.
Vous descendrez à l'arrêt dénommé « La Forge », à cet endroit vous verrez un jeune homme très mince, petite taille, visage allongé, qui se dirigera vers vous
et dira le mot de passe « Walcourt » et vous répondrez « Walcourt ». Alors vous partirez tous trois dans le bois qui vous mènera au maquis de « Le Brûly ».
Vous aiderez les camarades à construire une ligne téléphonique souterraine. »

Et la dame de Walcourt d'ajouter cyniquement. :
«  A l'intérieur du maquis, il existe une police secrète chargée d'abattre les traîtres ! »
« B14 » ne pourra pas lui reprocher de n'en avoir pas été prévenu.
Il y a dans ce maquis de « Le Brûly », septante-deux hommes de diverses nationalités, des Algériens, des Français, des Russes et des Belges.


Hommage au copain d'Henri Jacquet, à droite Andreï avec son pistolet.

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Forts prisés des résistants belges, ils avaient l'art du camouflage.
Ils savaient choisir des endroits particulièrement adaptés à la vie de partisans. Ils savaient que les nazis les extermineraient s'ils étaient pris.
« Les maquisards avaient beaucoup de respect pour les Russes, qui ont amené la discipline, l’expérience de guerre et des camps de travail ».


Note :

Les prisonniers russes sont soumis à un traitement particulièrement inhumain.
Certains sont sommairement exécutés dès leur capture (environ 600 000 !), les autres doivent effectuer de longues marches vers les camps ou bien y sont acheminés entassés
dans des wagons, dans de terribles conditions.
Ces déplacements sont extrêmement meurtriers. Dans les camps, ces prisonniers sont sous-alimentés et rapidement victimes d'épidémies.
Leur situation se dégrade encore à partir d'octobre 1941.

Un article sur la vie de Paul Nicolas explique les massacres dans certains camps de prisonniers russes - avec l'arrivée du froid et la réduction délibérée des rations alimentaires,
en particulier pour ceux qui sont déclarés inaptes au travail. Les responsables nazis ont délibérément décidé de laisser mourir de faim les prisonniers soviétiques,
alors que la situation alimentaire du Reich commence à devenir délicate.

Ne sont finalement épargnés que ceux qui sont déclarés aptes au travail, et qui sont envoyés en Allemagne ou en Pologne à titre de main d'oeuvre.
Mais ils sont à peine mieux traités. Les nazis ne se sentent pas liés par les conventions internationales à l'égard des prisonniers de guerre soviétiques. Dans la guerre d'extermination que l'Allemagne mène contre l'URSS, les soldats soviétiques sont considérés comme des êtres irréductibles et inférieurs, à la fois slaves et bolcheviques,
et peuvent donc être anéantis, ce qui explique la différence de traitement par rapport aux prisonniers de guerre belges .
Ainsi, ce sont des prisonniers soviétiques qui, à Auschwitz, subissent les premiers gazages, le 3 septembre 1941, dans les caves du block 11 du camp principal.
Ce sont ces mêmes prisonniers soviétiques qui sont astreints, à Auschwitz comme ailleurs, aux tâches les plus dures.
Les prisonniers russes en Belgique essaient de se sauver et rejoindre la résistance.
Le F.I. sera très efficace pour les prendre en charge et les mener vers différents groupes.

En 2013, une cérémonie d'hommage a eu lieu à Chimay en souvenir des 5 résistants russes du Groupe Hotton morts en 1944 à Presgaux.


source
Résistance à Brûly de Couvin
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MessageSujet: Re: Destins russes dans la Résistance française   Destins russes dans la Résistance française Icon_minitimeDim 31 Mar - 9:44

La situation des prisonniers soviétiques change un peu après les défaites allemandes devant Moscou, et surtout Stalingrad, les Nazis y laissant à leur tour de nombreux prisonniers...
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MessageSujet: Re: Destins russes dans la Résistance française   Destins russes dans la Résistance française Icon_minitime

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