Les militaires russes peuvent créer en trois minutes sur un champ en rase campagne une «unité de chars» ou tout un «régiment aérien». Gonflable, il est vrai…
En Russie, on se réfère souvent avec humour aux soldats qui, durant l'ensemble de leur service pour la patrie, s’entraînent à gonfler rapidement un char en caoutchouc
en rase campagne.
Cependant, les opérations de combat sont très différentes de la façon dont elles sont représentées dans les films, et de la manière dont les gens les imaginent.
Pour la première fois, la nécessité d'une telle « tromperie » a été démontrée durant la guerre de Yougoslavie en 1999.
Au cours des quatre premiers mois des combats, les avions de l'Otan n'ont pu détruire que 20 chars serbes, 18 transports de troupes de type BMP et
moins de deux douzaines d'unités d'artillerie automotrices au Kosovo.
Dans le même temps, les documents remis au siège du commandement de l'Otan affirmaient le contraire – en apparence, des centaines d'unités de matériel blindé léger
et lourd avaient été liquidées.
En fait, il s'est avéré que ces « centaines d’unités d'équipement » étaient des imitations en caoutchouc trompeuses, que les avions de reconnaissance volant à une hauteur
de plusieurs kilomètres ne pouvaient pas distinguer des vrais.
En conséquence, des roquettes et des bombes valant des millions de dollars ont soufflé l’un après l’autre des trampolines en caoutchouc.
Une « duperie » aussi stupide à première vue a fait forte impression sur les militaires, et à partir du milieu des années 2000 le commandement russe a décidé de l'essayer
dans ses rangs. Ainsi, les premiers chars et avions en caoutchouc sont apparus dans le pays.
Liste des faux équipements
La plupart des équipements des forces armées russes ont déjà leurs propres « frères de caoutchouc ».
Parmi eux figurent les T-72 et T-80, les MiG-31 et MiG-29, et même les plus redoutables systèmes de défense aérienne fabriqués en Russie S-300
(des armes de caoutchouc quelque peu obsolètes par rapport aux S-400, mais rien de grave).