L’ouvrage fait le bonheur des curieux et des photographes sous le ciel bleu de La Lagune à La Teste-de-Buch…
En 2002, deux blockhaus sont apparus suite à l’érosion dunaire et l’abaissement du niveau de la plage.
Ils restent parfois totalement ensablés pendant plusieurs années avant de repointer un bout de béton…
Et c’est le cas actuellement. « Ils appartiennent à la position numéro 48 du Mur de l’Atlantique Secteur Arcachon (Ar.48) », précise Marc Mentel du Gramasa,
cette association ayant pour mission d’améliorer la connaissance sur les fortifications du Mur de l’Atlantique du Secteur Arcachon.
L’un d’entre eux laisse même entrevoir une partie de son “intérieur”, de ses murs et même de son armement.
« Il s’agit d’une construction spéciale, sonderkonstruktion, avec deux embrasures pour défendre les deux côtés de la plage », détaille le Gramasa.
« Son plan ne figure pas dans le catalogue de construction allemand de la série des 600 conçue pour l’Atlantikwall, contrairement à l’autre plus au nord
qui correspond à un 667. Les deux abritaient un canon antichar de 5 cm. »
Et Marc Mentel de rappeler que « l’essentiel des blockhaus du secteur Arcachon, sur une bande côtière de 140 km de long était dédié à la défense du Bassin,
de son port et de ses routes d’accès à la capitale girondine ».
Rappelons que ces vestiges de la Seconde guerre mondiale ont été édifiés sur la dune littorale par l’armée allemande de 1942 à l’été 1944,
« afin de repousser un éventuel débarquement des alliés. » « Ils abritaient l’armement, les munitions, le matériel et le personnel », comme le précise le Syndicat mixte de la Dune.
« Mais dès la fin de l’été 1944, les allemands se replient et laissent derrière eux ces ouvrages à la merci de la nature.
Soumis à des mécanismes atypiques et violents d’érosion côtière, ils sont aujourd’hui gisants sur les plages ou totalement immergés,
à une profondeur pouvant atteindre 25 mètres comme c’est le cas au Sud de la dune du Pilat, dans le secteur des “Sablonneys”. »