Raid silencieux Zeppelins du 19 octobre 1917

Dans la nuit du 19 octobre 1917, 11 zeppelins allemands sont lentement sortis de leurs dépôts et se sont dirigés vers la côte anglaise
ce qui devait être un raid de 25 heures. Bien que gênés par les canons antiaériens britanniques, ils ont réussi à larguer toutes leurs bombes,
tuant 34 personnes et en blessant 56 autres.





Lorsque les zeppelins ont tenté de retourner à la base, ils ont rencontré des vents contraires et du brouillard; Sur les onze Zeppelins qui avaient participé au raid,
seuls six sont rentrés en Allemagne capables de se battre un autre jour.
Un équipage complet était mort, tout comme quatre hommes d'un autre équipage, et trois équipages étaient maintenant prisonniers de guerre.
Le raid s'est avéré être un désastre pour la Naval Airship Division Allemande.



Capture du Zeppelin LZ 96 (Tactical Number L49 )

Joseph Whitney Ganson, un officier américain actif sur une batterie française AA, a rendu compte de la capture de ce zeppelin particulier au Air Service Journal.
Quinze minutes après l'alerte de l'unité, une patrouille de cinq avions a pu identifier la position du dirigeable, qui était à une altitude de 5 000 mètres.
Pour tenter de distancer les avions, le dirigeable est descendu brusquement. (Alors que les dirigeables étaient environ 50 km/h plus lents que les avions,
mais ils pouvaient monter et descendre beaucoup plus rapidement.)
Les pilotes français ont commencé à tirer, a déclaré Ganson, et «lorsque les Allemands ont vu des balles tracantes siffler, ils savaient qu'ils étaient perdus,
ils ont rapidement accroché un drapeau blanc. " Les pilotes français ont forcé le dirigeable vers la terre, ce qu'il a fait.
Pendant que les Français étaient encore dans les airs, le commandant allemand a détruit la communication sans fil et a tenté de mettre le feu au dirigeable;
il a été arrêté par un homme du coin.

L'escadrille, qui a abattu le Zeppelin L49 est l escadrille N 152 des "Crocodiles" et qui était basée à Corcieux dans les Vosges.
Cette victoire a été partagée par les pilotes suivants :
- Ltt Lefevre - Slt Lafargue - Caporal Denis - Caporal Gresset - Caporal Vandendorpe.

Commandant du Zeppelin : Kptln Hans Geyer et 18 membres d'équipages tués ou faits prisonniers.


Le Zeppelin L49, montré ici, a été forcé d'atterrir à Bourbonne-les-Baines, et est ainsi devenu le premier dirigeable allemand capturé intact.
Cette image spectaculaire, prise par le photographe de l'armée française Albert Moreau , provient des photographies récemment publiées de la Première Guerre mondiale:
des plaques de verre invisibles du front occidental (University of Chicago Press, 2015). présenté dans l'exposition «14-18: La guerre en images: Bruges en guerre».
Contrairement à de nombreuses photographies de la Première Guerre mondiale - granuleuses et monochromes - les images de La Première Guerre mondiale
et de l'exposition sont saisissantes de clarté.


Le monstre au sol    











Vingt et un Allemands ont été faits prisonniers, certains gravement gelés. Le commandant semblait particulièrement abattu, a rapporté le New-York Tribune,
"car la perte d'un Zeppelin complet à l'ennemi est une infraction grave".
Le commandant avait raison de s'inquiéter; les Alliés ont été tellement impressionnés par la conception du L-49 qu’ils l’ont etudie de fond en comble
pour construire l’USS Shenandoah de la marine américaine, construit après la guerre en 1922-1923.

source
airspacemag.com

Qu'est devenu le L49?
Peu de temps après avoir été abattu, les Parisiens ont attendu longtemps pour acheter des obligations de guerre vendues à la télécabine du zeppelin.
Des pièces du dirigeable - y compris l’altimètre, de petites parties de l’enveloppe extérieure, le coussin à gaz et le drapeau de bataille du navire
- ont été présentées au quartier général du Corps des Marines par l’officier français qui l’a fait tomber.
Les artefacts ont été remis à la Smithsonian Institution en 1918.





Nacelle Moteur




Cabine avec mitrailleuse MG 14 a refroidissement a eau

Dommage, l'en reste plus rien si j'ai bien compris...

Zeppelin de la classe P
Du No LZ 38 au No LZ 63


Caractéristiques générales

Équipage: 19 (officier exécutif, commandant, navigateur, voilier (responsable des coussins à gaz), ingénieur en chef, 2 barreurs d'altitude, 2 barreurs de direction, 8 ingénieurs)
Longueur: 163,50 m
Diamètre: 18,69 m
Volume: 32920 m3

Groupe motopropulseur: 4 × moteur Maybach 3M C-X à 6 cylindres en ligne, 160 kW (210 ch) chacun
Performance
Vitesse maximale: 92 km / h
Vitesse de croisière: 63 km / h
Plafond de service: 3500 m

Armement
Canons: 7 ou 8 mitrailleuses: dirigeables navals utilisant généralement le MG 08 refroidi par eau, pour les Airship des Parabellum MG 14 refroidi par air
Bombes: 2 000 kg (une charge plus importante pourrait être transportée avec une charge de carburant réduite)

MG 14



Les mitrailleurs etaient de veritables equilibristes et ne devaient pas avoir le vertige.La mort qui les attendaient:
Bruler vif ou chute mortelle a haute altitude.




Mitrailleur de queue




Mitrailleurs de tete de ballon (superieur avant)

Que pouvaient-ils ressentir en grimpant sur ces cercueils volants ? ...

La chute du LZ 85 (tactical number L 45)

L'équipage était constitué de marins, le chef de bord étant le Kapitän-Leutant Waldemar Kölle.
Après un premier bombardement de Northampton, le L 45 bombarda Londres. Une bombe sur Picadilly Circus fit 7 tués et 18 blessés, une autre sur Camberwell tua 12 personnes.
A Hither Green le L45 détruisit 26 cottages (14 morts, 9 blessés).
Pris à partie par la chasse anglaise (B.E.2 piloté par le Lt Pritchard), pour fuir le L45 monta jusqu'à une altitude extrême entrainant des malaises au sein de l'équipage.

B.E.2




Pris dans des zones de violentes turbulences le L45 dériva au-dessus d'Amiens, puis Compiègne puis le Sud de la France.
Suite à de nombreuses avaries mécaniques dont des fuites de carburant, Kölle préféra au petit matin poser son zeppelin dans le lit asséché de la rivière Buech
près de Laragne à proximité de Sisteron.
Après avoir incendié l'appareil, l'équipage de 17 hommes se constitua prisonnier. [Source : Pages 14-18 Forum]

Il ne reste plus que la structure aluminium du dirigeable










Nacelles moteur detache du reste du L45







L equipage allemand du L45 prisonnier.











source
ubaye-en-cartes.e-monsite.com

Citation :

Suite à de nombreuses avaries mécaniques dont des fuites de carburant, Kölle préféra au petit matin poser son zeppelin dans le lit asséché de la rivière Buech
près de Laragne à proximité de Sisteron.
Après avoir incendié l'appareil, l'équipage de 17 hommes se constitua prisonnier.

Equipage chanceux, et pragmatique recyclage de la ferraille de l'engin...

Le Zeppelin LZ 99 immatriculation L54

Le zeppelin L54, sous le commandemant du Kapitänleutnant von Buttlar, est arrivé à l'intérieur des terres britanniques au-dessus d'Aldeburgh sur la côte du Suffolk à 20h45
après s'être déplacé avec hésitation le long de la côte de Norfolk pendant environ 35 minutes.
Le L54 est resté sous les vents violents et, se dirigeant vers le sud-est et a largué neuf bombes HE à 21h15, qui sont tombées entre Hadleigh et Raydon dans le Suffolk,
le tout sans causer de dégâts.
En traversant dans l'Essex, le L.54 a largué une bombe HE de 300 kg et deux de 50 kg à Wix, où les dégâts à Crossman’s Farm ont été évalués à 1 £.
Une bombe de 50 kg a suivi à Little Clacton, qui a atterri dans un champ et brisé du verre dans une serre de pépinière puis le zeppelin est repartit vers la mer.
Gardant l altitude basse, il a été le premièr Zeppelin à rentrer en Allemagne.
Un pilote RNAS, Flt. Lieutenant C.S. Nunn, a tenté d'attaquer le L.54 au-dessus de la mer du Nord mais n'a pas pu la rattraper.


Le Zeppelin LZ 87  immatriculation L47

Le zeppelin L47, commandé par le Kapitänleutnant von Freudenreich, est arrivé à l'intérieur des terres britanniques à Sutton-on-Sea, Lincolnshire, à 19h45 et,
se dirigeant vers le sud en direction de Skegness, a largué une bombe de 50 kg à Ingoldmells qui n'a pas explosé.
En direction du sud-ouest,le L47 semble avoir lutté contre le vent pendant un certain temps, mais au sud de Stamford à 21 h 05, il s'est approché de l'aérodrome de Wittering,
lâchant deux bombes HE de 50 kg. Tous deux dépassés, atterrissant dans des champs au sud de l'aérodrome.
Se dirigeant vers le sud-est avec le vent,le L47 a largué deux bombes incendiaires quinze minutes plus tard à Ramsey, sans infliger de dégâts,
avant de larguer une bombe HE de 50 kg à 22h28 à Raydon, près de l'aérodrome de Hadleigh de RFC, mais il n'a pas non plus causé de dommages .
Deux minutes plus tard, von Freudenreich a lancé dix bombes HE à Great Wenham, endommageant certains bâtiments de ferme et un chalet,
causant des dommages estimés à 250 £.
Une dernière bombe HE de 100 kg est tombée près de Chattisham sans dommage. Le zeppelin est ensuite parti en mer à Walton-on-the-Naze à 22h40.
Le L47 est resté bas au-dessus de la mer du Nord, en dessous de la tempête qui faisait rage, et a traversé la Hollande neutre à seulement 800m,
pris sous le feu des fusils néerlandais avec seulement deux moteurs en marche.
Les réparations rapides en vol ont vu la pleine puissance rétablie et le zeppelin est retourné en Allemagne.


Le Zeppelin LZ 94 immatriculation L46

Le zeppelin L46 commande par le Kapitänleutnant Heinrich Hollender , a survolé la côte de Norfolk près de Bacton à 22h30 mais, apparemment conscient qu'il était hors de cap,
a abandonné la mission et ne s'est jamais aventuré à plus de 4/5 kms à l'intérieur des terres.
Il a immédiatement largué 10 bombes HE près du village côtier de Walcott. Sept d'entre eux sont tombés entre le Lighthouse Inn, devant l'église All Saints, jusqu'à la forge,
brisant les fenêtres de l'auberge et de l'église, les dégâts étant estimés à 13 £.
Quelques instants plus tard, trois bombes sont tombées sur Walcott Hall et la ferme, brisant les fenêtres, endommageant les toits, les plafonds, les bâtiments de la ferme
et tuant deux chevaux. Les estimations évaluent les dommages à 1 000 £.
Le L46 a largué 10 autres bombes HE entre Walcott Hall et l'église St. Mary à East Ruston, brisant des fenêtres dans un chalet.
Le dirigeable retourna ensuite sur la côte, partant en mer entre Great Yarmouth et Lowestoft à 22h50,volant à grande altitude, a été emporté par le vent au-dessus
de la Hollande neutre mais n'a pas été vu par les défenses hollandaises mais est rentré en toute sécurité, le dernier des raiders à le faire sur une route directe.

Le Zeppelin LZ 79  immatriculation L41

Le Zeppelin L41 commande par le Hauptmann Kuno Manger est arrive à l'intérieur des terres britanniques à 19 h 15 au-dessus de Cleethorpes, dans le Lincolnshire.
Bien qu'eil ait tenté de pousser vers l'ouest, sa progression était vers le sud-ouest et à 19 h 40, il a largué deux bombes HE de 50 kg à North Carlton, au nord de Lincoln,
tuant deux moutons. Combattant contre le vent, Manger pensait qu'il s'était frayé un chemin vers Manchester où il a affirmé que ses bombes étaient tombées à 22h50.
En fait, à ce moment-là, il était au-dessus de Netherton, près de Dudley, à l'ouest de Birmingham, et a largué 15 bombes autour de Rowley Regis.
Trois HE de 50 kg et deux incendiaires ont atterri à Rough Hill, deux incendiaires à Dudhill Farm, un HE et cinq incendiaires à Eagle Colliery, à l'est d'Old Hill,
et deux incendiaires à The Tump, une colline voisine. L'une des bombes HE et deux des incendiaires n'ont pas explosé et le seul dommage causé est du verre brisé.
Les deux bombes suivantes, toutes deux HE, ont été larguées à Mucklow Hill, au nord-est de Halesowen: l'une à Fir Tree Farm n'a pas explosé
et l'autre a explosé dans un champ appelé The Nosegay. Deux incendiaires sont ensuite tombés dans Cherry Tree Field à The Leasowes, Lapal, suivis par deux autres
qui sont tombés dans un champ connu sous le nom de The Hiplongs, à côté de Marsh Lane,Lapal et un dans un champ à Westminster Farm à Frankley.
Quatre bombes incendiaires qui sont tombées sur Bartley Green n'ont pas réussi à s'enflammer.

Manger avait maintenant devant lui une cible illuminée, l'Austin Motor Works de Longbridge, qui était engagé dans des travaux de guerre.
Manger a largué cinq bombes HE sur les ateliers, mais trois n'ont pas explosé. Les deux autres ont endommagé le chauffage et la chaufferie, brisé un toit en verre
au-dessus de l'atelier d aviation et endommagé une salle des machines temporaire, blessant un chauffeur à l'intérieur.
Les estimations ont évalué les dommages à 500 £, mais cela n'a pas empêché le travail.
Deux autres bombes HE sont tombées sur Impey’s Farm à Longbridge sans dommages.
À 23 h 00,le L41 a largué sa dernière bombe dans cette localité, un HE atterrissant dans un champ à Cofton Common, à l'est des ateliers de Longbridge,
sur Cofton Common Farm. En route vers la maison maintenant, le zeppelin a été emporté par le vent vers le Northamptonshire
et à 23 h 50 a largué deux bombes HE de 100 kg à Field Burcote, au nord-ouest de Towcester, mais aucune n'a explosé.
Le vent a transporté le L41 à travers l'Essex, l'estuaire de la Tamise, le Kent et plus en France où, après avoir lutté contre le vent pendant près de trois heures,
il a finalement traversé le front occidental près de La Bassée et est arrive en Allemagne.



Le Zeppelin LZ 100  immatriculation L53

Le zeppelin L53 commande par le Kapitänleutnant Eduard Prölss, est arrivé à l'intérieur des terres sur The Wash près de Boston à 19h30.
Bien qu'il ait tenté de pousser vers l'ouest, les vents signifiaient que la progression globale était du sud-ouest.
À 21 h 08, Prölss a vu une «grande ville» qui pensait être Birmingham mais en fait c etait Bedford.
Des lumières brûlaient au sud de la ville aux Atleliers d'Elstow de Saunderson & Mills alors que le L53 approchait et larguait dix bombes HE.
Elles sont tombés dans des champs entre Elstow et Kempston, à cheval sur les voies ferrees où le Midland Railway et une ligne secondaire se sont croisés,
manquant un dépot de munitions de 150 mètres.
Deux des bombes n'ont pas explosé, mais la detonation des autres a brisé la verrière de l'usine d'Elstow, blessant deux hommes.
Prölss a continué à essayer de faire du terrain à l'ouest mais à Wolverton il a abandonné et le vent l'a ensuite transporté au sud-est.
À 21 h 40, le zeppelin a largué neuf HE et une incendiaire près du village de Heath and Reach, juste au nord de Leighton Buzzard.
À part quelques fenêtres cassées, les bombes n'ont causé aucun dommage notable. Le vent lportant au sud-est,le L53 est passe au nord de Londres
et a traverse la Tamise à Gravesend à 22h30.
Près de Maidstone Prölss a observé des fusées éclairantes qui brûlaient en dessous de l'aérodrome de Detling et a tenté de le bombarder.
Les trois bombes HE ont raté la cible d'une distance considérable. Deux sont tombés sur le terrain de Milgate House à Bearsted, y brisant des fenêtres
et des portes et dans deux hangars à proximité; ils ont également tué un mouton.
La troisième bombe a atterri au village de Leeds dans un champ de Folly Farm, endommageant certaines cultures dans un champ et brisant quelques fenêtres.
Le L53 s'en est alle vers la mer entre Folkestone et Douvres à 23h30. Porté derrière les lignes alliées en France, le zeppelin a finalement réussi à traverser le front occidental
près de Lunéville vers 3 heures du matin puis est rentre en Allemagne.

Tous ces C.R. ne traduisent pas une grande efficacité.
Le seul "point positif" on aurait envie de dire, c'est le harcèlement moral.
Difficile d'admettre pour les anglais que ces "saucisses" puissent se balader impunément au dessus du pays.
Harcèlement moral cependant bien coûteux pour l'Allemagne...

D un point de vue efficacite des bombardements a l epoque,les bombes etaient poussees ou jetees en dehors de la cabine.
Malgre la faible vitesse du zeppelin au moment du larguage,la precision etait plus qu aleatoire en plus du cerclage de guidage succintes des bombes.

No 16 Bombes




Trous d ouvertures ou les bombes lourdes etaient poussees




Les bombes HE (Hautement Explosives)




Les bombes incendiaires




Toutes sortes de bombes en 1918

Intéressant détails, qui font très artisanal.
Pour dire qu'il y a un début à tout, malheureusement pour les bombardements aussi...

Le Zeppelin LZ 98  immatriculation L52

Le zeppelin L52 commande par l Oberleutnant-zur-See Kurt Friemel est arrive à l'intérieur des terres britanniques sur la côte du Lincolnshire près de Mablethorpe à 19h30.
Rencontrant des vents violents, malgré les meilleurs efforts de son équipage, le L52 s'est dirigé vers le sud-ouest.
À Gosberton, entre Boston et Spalding, il a lâché une bombe HE de 100 kg qui n'a causé aucun dommage. il a continué sur la même route jusqu'à atteindre Northampton
lorsque sa progression a été vers le sud.
À 21h30, il était au nord d'Aylesbury et a dû descendre sous le vent puis il a ensuite progressé vers l'est et largué une bombe HE de 300 kg à Kensworth,
qui n'a fait que casser les fenêtres d une maison.
À 22 h 05, le zeppelin est passé au sud de Hertford, lâchant huit bombes HE dans des champs juste au sud de Bullock’s Lane, qui ont gravement endommagé cinq maisons,
légèrement endommagé cinq autres et blessé un homme.
Cinq autres sont tombés dans des champs à environ cinq kilomètres au sud de la ville, mais ils étaient inefficaces, tout comme une bombe HE qui est tombée à l'ouest de Hoddesdon
à Highfield Wood. À 10 h 20, Friemel a lancé 13 bombes incendiaires à l'approche de l'abbaye de Waltham, mais aucune n'a causé de dégâts:
trois sont tombés sur les marais de Cheshunt, trois sur les marais de Waltham, cinq à la Royal Gunpowder Factory et deux à Avey Lane.
Le vent a continué de transporter le L52 vers le sud-est et après avoir traversé le Kent, il est parti vers la mer près de Dungeness à 23h15.
Transporté à travers la France, le L52 a réussi à traverser le front occidental près de Saint-Dié vers 5h30 du matin et s est pose en Allemagne.



Le Zeppelin LZ 101  immatriculation L55

Kapitänleutnant Hans Kurt Flemming, commandant le L55, est arrivé à l'intérieur des terres britanniques à 19h30 sur la côte du Lincolnshire à Anderby.
Aux prises avec les vents,le L55 progressa vers le sud-ouest et, arrivant près de Holme, à 14.5 kms au nord de Huntingdon, Flemming lâcha cinq HE de 50 kg et une incendiaire,
qui atterrirent toutes en rase campagne près de l'endroit où l'embranchement ferroviaire de Ramsey qui rejoint la voie principale Great Northern Railway.
Les bombes HE n'ont causé aucun dommage et l'incendiaire n'a pas pu s'enflammer.
Après le chemin de fer, à 21 h 05, Flemming a largué 16 bombes entre Hitchin et Hatfield. La premiere était une HE qui est tombé à Holwell Bury, à cinq kilomètres au nord-ouest
de Hitchin, qui n'a causé aucun dommage. a 1.6 km de la ville, une bombe HE est tombée dans un champ de la paroisse de Snailswell, endommageant légèrement un pub,
une maison et brisant des câbles télégraphiques. La HE suivante a atterri près de la voie ferrée et à 80 mètres au nord des égouts d'Hitchin, cassant des fils télégraphiques,
tandis qu'un autre a atterri à environ 100 mètres au sud-est de la jonction entre la ligne de chemin de fer principale et la succursale de Cambridge,
brisant quelques fenêtres des maisons, suivi de deux qui sont tombées dans un champ à Walsworth qui a également brisé les fenêtres .
Les trois bombes HE suivantes sont tombées dans des champs juste au nord-est de Stevenage sans causer de dommages:
deux dans un champ à Rook’s Nest Farm et une dans un champ près de Trott’s Hill Farm.
À Bedwell Farm, au sud de Stevenage, trois bombes ont démoli un bâtiment agricole, blessé un homme et endommagé des maisons.
À Burleigh Farm, Langley, deux bombes HE ont endommagé des bâtiments et, juste au nord de Codicote, une bombe HE et incendiaire ont atterri sans danger dans les champs
à l'est d'une maison connue sous le nom de The Node.
La dernière des bombes du L55 est tombée à Brocket Hall, à environ cinq kilomètres au nord-ouest de Hatfield, mais elle n'a causé aucun dommage.
Le L55 a ensuite été transporté vers le sud-est par le vent, pour finalement prendre la mer près de Hastings vers 22 h 25.
Une fois en France, le zeppelin a connu de graves problèmes de moteur puis a eu des problèmes de navigation et a perdu l'utilisation de la radio.
Il est finalement arrivé au-dessus de l'Allemagne mais, à court de carburant, il n'a pas pu retourner à sa base et a fait un atterrissage d'urgence à Tiefenort,
où une tempête l'a fait s ecraser au sol.
Il a ete reporte que le L55 a battu le record d altitude de 7600m pour un zeppelin ce jour la.(d ou la panne de carburant?)

Que d'efforts pour des résultats insignifiants, sauf le record d'altitude...

Le Zeppelin LZ 93  immatriculation L44

Cabine d equipage




Drapeau de queue




Le zeppelin L44 commande par le Kapitänleutnant Franz Stabbert est arrivé à l'intérieur des terres britanniques sur la côte de Norfolk à 18h45 près de Blakeney
et s'est dirigé vers le sud. Trente minutes plus tard, il a largué une bombe HE de 100 kg dans un champ à West Bradenham.
Traversant l'Essex,le L44 a largué quatre bombes incendiaires à 20 h 08 au-dessus de Rivenhall: deux à Park Gates Farm, une à Rivenhall Hall Farm
et une dans un champ à environ 800 mètres au nord-est de l'église St. Mary and All Saints.
Il n'y a eu aucun dommage. Le L44 a quitté Essex à 20 h 25, a traversé l'estuaire de la Tamise et 15 minutes plus tard est apparu au-dessus de Reculver dans le Kent,
où il a largué deux bombes HE dans la mer, puis trois à terre, endommageant le plafond de la cuisine au King Ethelbert Inn.
Une autre a chuté a environ 1,6 km au sud dans les marais de Chislet, atterrissant à environ 270 mètres du chemin de fer, suivi de deux autres à Sarre,
l'une dans un champ à Sarre Court Farm et l'autre dans un champ voisin endommageant les cultures.
Le zeppelin est parti vers la mer sur Deal à 20h52. Balayé à travers la France derrière les lignes alliées,le L44 a presque réussi a passer sans encombre,
mais il est abattu par la section de DCA n°174 (Ltt Fenouillet et S/Ltt Curie) à seulement 16 kms de la ligne de front .
Le L 44 s'est écrasé en flammes à Chenevières pres de St Clement.
Il n'y a aucun survivant.


La zone du crash







Article dans le journal Le Miroir 1917

Le 20 octobre 1917, le sous-lieutenant Henri Curie dirigeait un tir de batterie qui abattait le zeppelin L44 de retour d’un raid de bombardement en Angleterre.
Georges, son neveu, a remis au jour les archives familiales.





Comme il en a l’habitude, chaque dimanche, Georges Curie, 79 ans, lisait la rubrique « Il y a cent ans » dans le Mag de L’Est Républicain.
Le 29 octobre 2017, un article titré « L’équipage d’un zeppelin capturé par une femme » a particulièrement attiré son attention.
L’Histoire, avec un grand H, rapporte le retour du « L-45 » d’un raid de bombardement en Angleterre.
Le dirigeable allemand faisait partie d’une escadre d’appareils similaires, lesquels « furent obligés par le mauvais temps à s’élever à une grande hauteur
où ils perdirent leur direction ». Privé de carburant, le « L-45 » atterrit miraculeusement dans les Basses Alpes, avant que son équipage, composé d’une quinzaine hommes,
se constitue prisonnier.
« J’ai eu un déclic », résume Georges Curie. Dans une boîte métallique précieusement rangée dans une armoire, il a extirpé un exemplaire authentique
de la revue hebdomadaire Le Miroir, qui connut sa plus forte diffusion durant la Première Guerre mondiale.
Sur une double page, l’hebdomadaire photographique relate la fin du superzeppelin « L-44 », qui occupait la tête du convoi, abattu à Chenevières (Meurthe-et-Moselle)
le 20 octobre 1917. « Il venait de dépasser Lunéville et allait rejoindre ses lignes. Il se trouvait à 5 500 mètres ce qui représente une jolie prouesse pour le dirigeable ».

Commandée par le lieutenant Fenouillet, la section demi-fixe 174 de DCA (défense contre avion) ouvrit le feu.
« Une flamme, à peine perceptible d’abord, puis énorme, révéla toute la carcasse embrasée du dirigeable qui fit explosion et vint s’écraser sur le sol avec son équipage »,
poursuit le reportage.

« Mon oncle n’aurait pas dû se trouver à ce poste. Ce jour-là, il remplaçait un autre officier », précise Georges Curie.
Le sous-lieutenant Henri Curie. C’est lui qui régla le tir de batterie fatal à l’aérostat.
« L’affaire avait eu à l’époque un grand retentissement.
Il a été décoré de la Légion d’honneur.
Plus tard, il a également été fait Chevalier de l’ordre de la Couronne belge », souligne Georges, qui se rappelle :
« Il habitait à Sedan, dans les Ardennes. Je le voyais quand il venait en vacances à Pusey, d’où il était natif.
Car les Curie sont au village depuis 1757 ! » Le neveu, âgé de 79 ans, se souvient « d’une armoire à glace. C’était le plus costaud de la famille. »

Contrairement à deux de leurs frères, qui figurent sur le monument aux morts de Pusey, Marcel, le père de Georges, et Henri ont survécu à la Grande Guerre.
Ce dernier terminera sa carrière au grade de commandant, connaissant en 1940 le malheureux sort des prisonniers de guerre.

Né en 1889, Henri Curie est décédé en 1963. Ses obsèques ont été célébrées le 23 novembre à Pusey. « Je me souviendrai toujours de cette date.
La veille, l’ancien boucher, qui était venu pour jeter de l’eau bénite, nous a annoncé la mort de Kennedy. Il venait de l’apprendre par la radio ».

« Les zeppelins faisaient 55 000 m³. Un article raconte qu’au niveau de Cintrey, lorsque l’un d’eux est passé devant le soleil, le village était pratiquement dans l’ombre. »


source
pusey.fr

Peu de Zeppelins ont échappé à un destin tragique...

Artillerie antiaérienne 14/18

L'artillerie de défense contre les aéronefs (DCA, bientôt renommée en « défense contre avions ») s'est progressivement étoffée,
composée d'autocanons de 75 mm De Dion-Bouton modèle 1913 (pointage en site jusqu'à 85°), de canons de 75 mm sur plate-forme modèles 1915 et 1917
(tirant jusqu'à 75° en site un obus modèle 1917 spécifique à la DCA), ainsi que des 75 mm sur remorque et des 105 mm fixes.





En 1918, l'artillerie française aligne 760 canons antiaériens de 75 mm et 70 de 105 mm, affichant un total de 218 victoires pour cette année là, malgré le fait
que les vitesses initiales commencent à devenir insuffisantes (les avions volant de plus en plus vite et haut) et
qu'y sont affectés de nombreux anciens blessés et des territoriaux.
Cette DCA est dispersée en une multitude de postes (composés d'une seule pièce) et de sections (deux pièces).
En septembre 1916, ils sont tous rattachés administrativement au 62e RAC, sauf ceux des forts du camp retranché de Paris qui restent au 12e RAC.
En septembre 1917, trois régiments d'artillerie de défense contre les aéronefs (RADCA) sont créés pour les regrouper (sans fonction tactique) :
le 63e pour la DCA aux armées, le 64e pour la DCA parisienne et le 65e pour celle de l'arrière (hors Paris).
En août 1918, devant l'augmentation des effectifs, le 63e sert à former trois régiments, le nouveau 63e RADCA (pour les 75 mm fixes), le 66e RADCA (pour les 75 mm mobiles)
et le 166e RADCA (pour les 105 mm).
Se rajoutent des détachements de mitrailleuses, de projecteurs et de ballons de protection.
Tous ces régiments furent réorganisés en 1919, se détachant de l'artillerie.


Canon de 75 mm antiaérien monté sur plateforme modèle 1915, protégeant l'Armée française d'Orient autour de Salonique.




Quelques exemples de victoires d'artillerie ou de DCA sur Zeppelins:

- le 21.03.1915, le Z.X, touché (artillerie), doit se poser à St Quentin,
- le 21.02.1916, le LZ.77 est abattu (auto-canon) à Brabant-le-Roi,
- le 30.01.1916, le LZ.79, touché, doit se poser à Ath (Belgique); ses restes seront exposés aux Invalides,
- le 21.02.1916, le LZ.95, touché au retour d'un raid sur Revigny (pas sûr qu'il ait été abattu),
- le 17.03.1917, le L.39 est abattu près de Compiègne,
- le 20.10.1917, le L.44 est abattu par la section de DCA n°174 (Ltt Fenouillet et S/Ltt Curie) à St Clément.



Canon DCA 75 Mle 1897 DCA Mle 1917

Cette pièce d'aspect étonemment moderne se composait d'un tube de 75 avec son récupérateur, monté sur un châssis à 4 flèches relevables,
servant à la fois de remorque et de plateforme de tir :
En position de route, les flèches étaient relevées en position verticale, et le châssis reposait sur deux roues pour la traction par un véhicule automobile.
En position de tir, le chassis était soulevé par 4 vérins et les flèches étaient abaissées en croix pour assurer une bonne stabilité.
Par rapport aux modèles anti-aériens antérieurs basés sur le même tube de 75 (sur montage automobile modèle 1913 ou sur plateforme modèle 1915),
ce dispositif présentait des avantages en termes de liberté de mouvements pour le pointage, de versatilité des moyens de traction, et d'indépendance des pannes de son tracteur.
Cette pièce était équipée d'instruments de pointage sophistiqués spécifiques au tir anti aérien.
Une version modernisée était toujours en service dans l'armée Française en 1940.








source
passioncompassion1418.com

Le Zeppelin LZ 89  immatriculation L50




Le Kapitänleutnant Roderich Schwonder a amené L.50 à l'intérieur des terres britanniques au-dessus de Cley-next-the-Sea à 19h45 et a progressé vers le sud-ouest.
À 20 h 20, il a commencé à larguer des bombes sur des villages entre Downham Market et Swaffham.
Cinq bombes HE sont tombées dans des champs autour de Barton Bendish, une dans une plantation à Beechamwell et 11 bombes HE ont atterri autour d'Oxborough.
L'une n'a pas explosée, mais les autres sont tombés autour d'Oxborough Hall, brisant les fenêtres du Hall, de la chapelle catholique et de l'église Saint-Jean.
Une incendiaire a atterri au sud de Mundford sans effet, tout comme un sur la lande à West Tofts et un autre à West Wretham n'a pas réussi à s'enflammer.
Six HE et deux bombes incendiaires sont ensuite tombées autour de Croxton où elles n'ont causé aucun dommage.
Les deux dernières bombes du L50, les deux HE, ont atterri juste au nord de Thetford, non loin des ouvrages hydrauliques, mais n'ont également infligé aucun dommage.
Le vent a ensuite emporté le zeppelin vers le sud-est et il est parti vers la mer sur la baie de Hollesley à 20h50.
Schwonder semble avoir eu de graves problèmes de navigation et erré de façon alarmante au-dessus de la France, à un moment donné à 240 kms à l'ouest du front occidental.
Il a vu les zeppelins amis L44 abattu et L49 gisant au sol.
L escadrille N151 a decolle pour detruire le L50,Il est copieusement mitraille par le Caporall Alfred Ambrosio et Slt Henri Léon Hirsch sans succes.
Avec deux moteurs hors service, il a décidé de s'écraser et au moins de refuser de laisser son navire à l'ennemi.
Lors de sa descente rapide,il heurte un bois sur une colline à Dammartin et a perdu ses deux nacelles, faisant sauter la plupart de l'équipage par-dessus bord.
Un temoin aurait vu 2 hommes sauter en parachute pendant la desente(on suppose les mitrailleurs en poste au sommet du dirigeable)
Ainsi allege,le L50 remonta en flèche avec quatre ou cinq hommes toujours à bord.
Le dirigeable incontrôlable a finalement disparu au-dessus de la Méditerranée au large de Frejus. Aucune trace du L50 ou des hommes n'a été retrouvés.





Les citations des aviateurs responsables de la chute du Zeppelin L 50 tombé à Dammartin.

Slt Henri Léon Hirsch,pilote de l'escadrille N 151 :
excellent et brave pilote le 20 octobre 1917, malgré une brume intense, part à la poursuite d'un zeppelin, le rejoint à 2.000 mètres, le mitraille à bout portant
et l'accompagne jusqu'aux nuages au-dessous desquels l'aéronefs atterrit et se déteste de 16 passagers.

Caporal Alfred Ambrosio, pilote de l'escadrille N 151 :
pilote mordant et recherchant le combat. Le 20 octobre 1917, malgré une brume intense, part à la poursuite d'un zeppelin, le rejoint à 2.000 mètres,
le mitraille à bout portant et l'accompagne jusqu'aux nuages au-dessous desquels l'aéronefs atterrit et se déteste de 16 passagers.

Citation :

Le dirigeable incontrôlable a finalement disparu au-dessus de la Méditerranée au large de Frejus. Aucune trace du L50 ou des hommes n'a été retrouvés.

Etonnant qu'on ait rien retrouvé.

Citation :

'accompagne jusqu'aux nuages au-dessous desquels l'aéronefs atterrit et se déleste de 16 passagers.

Qu'entend-on par "déleste", parachute ? ...

Le L50 a touche le sommet d une colline et l equipage en a profiter pour sauter des 2 nacelles.

Le coup de bol inespéré...

Retour sur le Zeppelin L49 abattu par les pilote de l escadrille N 152 des "Crocodiles".

Interieur de l envelope




Les citations des aviateurs responsables de la chute du Zeppelin L 49 tombé à Bourdonne-les-bains.

Sous-Lieutenant Charles Jean Lafargue (cavalerie) pilote de l'escadrille N 152 :
pilote de chasse d'un rare sang-froid et d'un allant digne d'éloges. A livré de nombreux combats aériens et au cours de l'un d'eux a abattu un avion allemand,
le 1er novembre 1916; le 20 octobre 1917, a fait partie d'une patrouille de son escadrilles lancée à la poursuite de Zeppelins et qui, après deux heures de combat,
a forcé l'un des dirigeables à atterrir, s'est élancé ensuite seul à l'attaque d'un second zeppelin dont il n'a abandonné la poursuite qu'à bout d'essence.


Maréchal-des-Logis De la Marque (1er groupe d'aviation) pilote de l'escadrille N 152 :
Excellent pilote de chasse d'une audace et d'una llant remarquables qui, depuis 8 mois, a livré de nombreux combats aériens.
Le 20 octobre 1917, après deux heures de poursuite et de combat, a forcé un Zeppelin à atterrir. A eu la figure gelée au cours du combat.


Caporal Philippe Jean Louis Gresset (23ème RI), pilote de l'escadrille N 152 :
Jeune pilote de chasse qui a fait preuve des plus belles qualités de courage et de sang-froid.
Le 20 octobre 1917, après deux heures de poursuite et de combat, a forcé un Zeppelin à atterrir en France.


Caporal fourrier René Edmond Ernest Vandendorpe (8eme Régiment de Génie), pilote de l'escadrille N 152 :
Jeune pilote de chasse qui a fait preuve des plus belles qualités de courage et de sang-froid.
Le 20 octobre 1917, après deux heures de poursuite et de combat, a forcé un Zeppelin à atterrir en France.

Des "mecs burnés"

Citation :

A eu la figure gelée au cours du combat.

Atteindre l'ennemi quel qu'en soit le prix...