L'origine des forces spéciales soviétiques est issue du térrorisme révolutionnaire du XIX et XX siècle.
Il fût en particulier l'oeuvrede Ian Karlovith Berzine (de son vrai nom Kiusis Peteris), révolutionnaire balte qui se distingua par sa férocité. En 1918, il forma au sien de la XV armée de Lettonie un détachement spéciale appelé Ossobye Otdiel (OO). Ces OO étaient chargés de combattre la contre révolution, l'espionnage et les actes de malfaisance. En mars 1924, il fût nommé directeur du service de renseignement militaire soviétique, le GRU, jusqu'en octobre 1935.
En 1936, sur l'ordre de Staline, il fût envoyer en Espagne pour conseiller et encadrer les brigades rouges espagnoles et les brigades internationales. Il recruta aussi des futurs agents de renseignements parmi les hommes et femmes venus du monde entier. Ses attributions comportaient aussi l'élimination des communistes espagnols suspectés de ne pas avoir fait obédience au stalinisme. Cette tâches était dévolue au 11ée bataillon, une unité entièrement composée de tueurs.
Parallelement aux activités de Berzine, le général Khadji Mamsourov, du GRU, organisa des commandos à partir du 14e corps républicains. Ceux-ci se spécialisèrent dans l'attaque des lignes de communication et la logistique. On retrouvera Mamsourov, 3 ans plus tard, dans la guerre contre la Finlande ou il mena avec une cinquantaine d'hommes des opérations du même type derrière les lignes finlandaises. C'est dans le cadre de cette guerre que les premiers détachements de Spetsnaz (abréviation de spetsialnogo naznacheniya signifiant désignation spéciale) éffectuèrent des incursions en arrière du front.
Fin juin 1941, l'état-major de la flotte du Nord redoutait que la wehrmacht ne prenne pour objectifs les installations navales de Mourmansk. L'état-major créa un commando naval de renseignement. Les membres de cette unité, baptisée 181e détachement spécial de reconnaissance, furent recrutés dans les différentes unités de la flotte et parmi les fusiliers marins, intégrant même des communistes norvégiens.
En juillet 1941, le colonel Starinos et ses vétérans participèrent à la création de la 5e brigade spetsnaz du génie, experte en sabotage de toute nature. Durant le conflit, de nombreuses autres unités de destruction d'ouvrage d'art virent le jour et furent largement utilisées : 16e et 33e brigades spetsnaz...
Le NKVD engagea lui aussi des formations spéciales sur les arrières allemands. Parmi elles figuraient le célébre et redouté Smerch qui était le service chargé de detecter et d'éxécuter les espions et les traites. La mission de ces unités fût alors de créer des conditions favorables à l'installation du pouvoir communiste dans les térritoires libérés, en éliminant non seulement les allemands, mais aussi les leaders des mouvements nationalistes non communistes.
Toutefois, la quasi totalité des unités furent dissoutes à l'issue du conflit et ce n'est seulement au-début de la guerre froide que les spetsnaz réapparaissent. Mais ceci est une autre histoire!
Source : histoire secrète des forces spéciales, Eric Denécé, Nouveau Monde Edictions.
GREG.