Pays-Bas: des centaines de demandeurs d'asile évacués d'un centre d'accueil surpeuplé
L'évacuation du centre de demandeurs d’asile de Ter Apel a eu lieu dans la nuit de vendredi à samedi. Le centre croulait sous les demandes et des centaines de personnes y attendaient à l’extérieur dans des conditions décrites comme « inhumaines » par plusieurs ONG.
Environ 400 demandeurs d’asile ont été transportés par les autorités néerlandaises vers cinq destinations aux Pays-Bas où ils pourront enfin être logés, même si ce sera seulement temporaire pour deux de ces lieux d’accueil. Depuis jeudi, y a eu deux inspections successives des services de la jeunesse et de la santé qui ont conclu à « l’alerte sanitaire », rapporte notre correspondant à Bruxelles, Pierre Bénazet.
La Croix-Rouge et la branche néerlandaise de Médecins sans frontières (MSF) avaient alerté sur l'urgence humanitaire imminente au centre d'accueil de Ter Apel, un village proche de la ville de Groningue. MSF a notamment comparé Ter Appel au centre de réfugiés de Moria sur l’île grecque de Lesbos.
Des centaines de migrants dormaient sur des cartons devant les bâtiments du COA (Centraal orgaan opvang asielzoekers), l’organisme d’accueil des demandeurs d’asile. Certains étaient là depuis deux semaines avec pour seule et unique installation à leur disposition des toilettes portables sales. Les inspections avaient été déclenchées après la mort mercredi d’un nourrisson de trois mois dans le gymnase où dorment aussi des demandeurs d’asile.
Le COA avait déjà tiré la sonnette d’alarme en octobre dernier devant le manque structurel de lieux d’accueil aux Pays-Bas. En cause d’abord des capacités d’accueil étaient réduites durant la pandémie, ensuite l’arrivée massive d’Ukrainiens, enfin et surtout la pénurie généralisée de logements aux Pays-Bas.
Le Premier ministre néerlandais Mark Rutte a admis qu'il y avait des « scènes honteuses au centre » et que des erreurs avaient été commises, promettant une « solution structurelle » au problème.
Vendredi soir, le gouvernement néerlandais a annoncé des mesures pour faire face à cette crise, imputée au manque de personnel à la COA et à la pénurie de logements aux Pays-Bas. Quelque 16 000 personnes dont la demande d'asile a été approuvée n'ont ainsi pas de logement et sont contraintes de demeurer dans les centres.
Le souci est que les néerlandais n'en veulent plus du tout, ils ont essayé, ça a fini en bagarre monstrueuse, c'est non !
Les néerlandais sont échaudés, c'est tout.
De plus qui paye ?
Les factures vont exploser à cause des carburants, gaz et autre !!!!