| | Ils sont passés à travers ! | |
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carbone14 Feldmarshall
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| Sujet: Ils sont passés à travers ! Mar 30 Aoû - 15:33 | |
| Qui sont les derniers criminels de guerre nazis en liberté ? Source : le Parisien. Le 10 février 2016 à 18h08 Ce jeudi, un vieil homme doit se présenter à la barre du tribunal de Detmold, en Allemagne. Reinhold Hanning, 94 ans, est au cÅ?ur d'un procès appelé à se prolonger au moins jusqu'au mois de mai. Il y a 74 ans, il entrait dans la garde d'Auschwitz en tant que membre de la Waffen SS. Dans son uniforme siglé d'une tête de mort â?? l'emblème des divisions «Totenkopf», chargées de la surveillance des camps â?? il a arpenté les allées du principal centre de mise à mort du IIIe Reich au moins jusqu'à l'été 1943. L'accusation le considère complice d'«au moins 170 000 morts» sur les 1,1 millions de personnes assassinées à Auschwitz. Il encourt entre trois et quinze ans de réclusion.
Le procès de Reinhold Hanning n'est qu'une étape de plus dans la traque des anciens criminels de guerre nazis. Si la majorité des grands responsables du régime sont aujourd'hui décédés, la justice allemande cherche désormais à poursuivre les «rouages» de la mécanique de mort hitlérienne, qu'ils soient soldats, gardiens ou toute fonction ayant permis de la faire fonctionner . En 2011, John Demjanjuk, gardien au camp de Sobibor, a été condamné à 5 ans de réclusion â?? il est décédé l'année suivante, avant son procès en appel. En juillet dernier, Oskar Gröning, comptable d'Auschwitz, a écopé d'une peine de quatre ans de prison. Reinhold Hanning ne sera d'ailleurs pas le seul à voir un tribunal en 2016 : Hubert Zafke, lui aussi gardien à Auschwitz, doit être jugé à partir du 29 février. Mais certains de ces «rouages» sont toujours en liberté. Chaque année depuis 2005, le centre Simon-Wiesenthal publie une liste des criminels de guerre nazis les plus recherchés dans le monde. Sur les dix noms qui y figuraient en avril dernier, deux devraient disparaître dans la version 2016 : Vladimir Katriuk, mort en exil au Canada, et Oskar Gröning, condamné. Sur les huit restants, trois ne sont pas nommés. Mais les cinq autres, eux, sont clairement identifiés, sans compter ceux qui ont été enlevés de la liste sans pour autant avoir été jugés. Ils échappent à la prison
Gerhard Sommer, 93 ans.
Le Centre Simon-Wiesenthal le place en tête de son classement des criminels de guerre nazis les plus recherchés. Pourtant il ne sera jamais condamné. En 1944, Gerhard Sommer est sous-lieutenant au sein de la 16e division d'infanterie SS, envoyée en Italie pour contrer l'avancée des troupes alliées. Le 12 août, la division allemande entre dans le village toscan de Sant'Anna di Stazzema et abat méthodiquement ses habitants. 560 personnes, dont une centaine d'enfants, sont tuées. En 2002, une première enquête allemande cible 17 anciens soldats soupçonnés d'avoir participé au massacre. Elle est finalement abandonnée, faute de preuve. En 2014, le parquet d'Hambourg s'attaque à Gerhard Sommer, dernier membre de la division incriminée encore en vie. «L'examen de ce dossier volumineux a conduit à la conclusion que le suspect, s'il était en état d'être jugé, serait accusé avec une forte probabilité», communique le parquet. Mais en mai 2015, une expertise médicale diagnostique pour Sommer «un état de démence profonde», obligeant la justice à abandonner les poursuites. A Sant'Anna di Stazzema, un monument a été érigé en mémoire des 560 victimes du massacres.
Algimantas Dailide, 94 ans.
Neuvième sur la liste du Centre Simon-Wiesenthal, Algimantas Dailide a bien été condamné par la justice lituanienne. Mais il a été jugé trop vieux pour que la peine soit mise en Å?uvre. Membre de la police de Vilnius (Lituanie) au début des années 1940, il est accusé d'avoir livré à l'occupant allemand une dizaine de Juifs qui tentaient de fuir la ville. Exilé ensuite aux Etats-Unis, où il a obtenu la naturalisation, Dailide est déchu de sa nationalité américaine en 1997 pour avoir menti sur son passé, avant d'être expulsé vers l'Allemagne en 2004. Condamné à cinq ans de prison en Lituanie deux ans plus tard, il évite l'incarcération sur décision de la Haute-cour de justice du pays, qui déclare qu'«il ne représente plus une menace pour la société». Ils ont été condamnés à l'étranger mais pas extradés
Johann Robert Riss, 93 ans.
Le 23 août 1944, la 26e division blindée de l'armée allemande investit la région du marais de Fuccechio â?? près de Florence en Italie â?? à la recherche de résistants. Dans les villages alentours, 175 civils sont sommairement assassinés par les militaires allemands. En 2011, soixante-sept ans après les faits, un tribunal militaire de Rome condamne par contumace à la réclusion à perpétuité trois anciens soldats, accusés d'avoir participé au massacre, dont l'ex-sergent Johann Robert Riss, quatrième sur la liste du Centre Simon-Wiesenthal. Celui-ci est en fait le seul encore en vie. Sollicité par la justice italienne, le tribunal allemand de Kempten refuse cependant toute extradition, considérant qu'il n'existe pas de preuve suffisante pour démontrer la culpabilité du suspect.
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| Sujet: Re: Ils sont passés à travers ! Mar 30 Aoû - 15:34 | |
| Alfred Stark, 92 ans.
Numéro trois sur la liste des anciens nazis les plus recherchés, Alfred Stark est accusé d'avoir participé au massacre de 5 000 soldats italiens sur l'île grecque de Céphalonie en septembre 1943. A cet instant, l'Italie vient de signer l'armistice avec les Américains et les Britanniques. En représailles, l'armée allemande capture l'ensemble de la 33e division italienne Acqui, jusque-là chargée d'occuper Céphalonie pour le compte de l'alliance entre Rome et Berlin. A partir du 21 septembre et pendant une semaine, les soldats italiens, accusés de trahison, sont massacrés méthodiquement par la 1ere division de montagne de la Wehrmacht, dont fait partie le caporal Alfred Stark. En 2013, celui-ci est condamné par contumace en Italie à la réclusion à perpétuité mais n'a jamais été extradé par l'Allemagne.
Des prisonniers de guerre italien à Corfu en 1943.
Ils n'ont pas été jugés
Helmut Oberlander, 91 ans
Réfugié au Canada, Helmut Oberlander lutte pour éviter son extradition. Naturalisé canadien dans les années 1960, il est engagé depuis 1995 dans un conflit avec l'administration de son pays d'accueil, qui veut le déchoir de sa nationalité pour l'expulser vers l'Allemagne. Dixième et dernier nom de la liste des criminels nazis les plus recherchés, Oberlander a fait partie de l'Einsatzgruppe D, un escadron de la mort allemand chargé de traquer les Juifs d'Ukraine et accusé d'avoir assassinés par balle près de 23 000 civils entre 1941 et 1943. Déclarant avoir été enrôlé de force, il se décrit comme un simple traducteur au sein de la division. Charles Zentai, 94 ans.
Exilé en Australie, où il a obtenu sa naturalisation, Charles Zentai est réclamé par la justice hongroise depuis 2005 pour avoir participé à la traque de Juifs et pour avoir battu à mort un jeune homme qui ne portait pas l'étoile jaune en 1944. Mais en 2012, la justice australienne a refusé son extradition, arguant que l'accusation pour «crime de guerre» requise contre lui était invalide. Zentai, qui a toujours nié les faits, ne fait plus partie de la liste du centre Simon-Wiesenthal depuis cette date. | |
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| Sujet: Re: Ils sont passés à travers ! Mar 30 Aoû - 15:47 | |
| Lui n'est pas passé à coté : Crimes de guerre : il y a 60 ans, l’exécution de l’ex-dignitaire nazi Adolf Eichmann, l’homme de la « Solution finale » HISTOIRE - Condamné à mort le 15 décembre 1961 à Jérusalem pour sa participation à l’extermination de 6 millions de juifs d’Europe durant la Seconde Guerre mondiale, l’ancien colonel SS Adolf Eichman était pendu le 31 mai 1962. À 55 ans, cet ancien colonel SS, né le 19 mars 1906 à Solingen en Rhénanie, est jugé pour sa participation à la Solution finale qui envoya à la mort six millions de juifs pendant la Seconde Guerre mondiale. Il apparaît dans la salle d’audience derrière une « cage de verre », à l’épreuve des balles, et « écoute, au garde-à-vous, impassible, la lecture de l’acte d’accusation », comme le relate la une de « Sud Ouest », le 12 avril. L'un des pires ci-dessous : Surtout des expériences inutiles sur les humains, dont les jumeaux ! Josef Mengele [ˈjoːzɛf ˈmɛŋələ], né le 16 mars 1911 à Guntzbourg et mort le 7 février 1979 à Bertioga, est un officier allemand de la Schutzstaffel (SS), criminel de guerre qui exerça comme médecin dans le camp d'extermination d'Auschwitz durant la Seconde Guerre mondiale. Maillon actif de la Shoah, il y participa à la sélection des déportés voués à un gazage immédiat et réalisa diverses expérimentations médicales meurtrières sur de nombreux détenus. Après la guerre, il s'enfuit en Amérique du Sud où il mourut en 1979 sans jamais avoir été jugé pour ses actes. Né en Bavière, Mengele obtint des doctorats en anthropologie et en médecine à l'université de Munich avant de rejoindre le parti nazi en 1937 puis la SS en 1938. Durant la guerre, il fut déployé dans un bataillon médical sur le Front de l'Est avant d'être transféré à Auschwitz au début de l'année 1943. S'intéressant à la génétique, il y vit l'occasion de mener ses recherches sur des sujets humains, Juifs pour la plupart, sans aucun égard pour leur dignité, leurs souffrances et leurs vies. Il quitta le camp en janvier 1945 peu avant l'arrivée de l'Armée rouge. Ses victimes, témoins de ses exactions, le surnommèrent « l'Ange de la mort ». Bien qu'arrêté par les troupes américaines, il ne fut pas identifié comme criminel de guerre et il rejoignit l'Argentine en juillet 1949 avec l'aide d'anciens SS. Il vécut à Buenos Aires avant de s'enfuir au Paraguay en 1959 et au Brésil l'année suivante pour échapper aux enquêteurs allemands et israéliens. Malgré les mandats d'arrêt émis par le gouvernement allemand et les opérations clandestines du service de renseignement israélien du Mossad, Mengele ne fut pas capturé et il se noya alors qu'il se baignait près de São Paulo en 1979. Il fut enterré sous un faux nom et ses restes ne furent exhumés et identifiés qu'en 1985. Josef Mengele est né le 16 mars 1911 à Guntzbourg dans le royaume de Bavière appartenant à l'Empire allemand. Il était le fils aîné des trois enfants de Karl et Walburga (née Hupfauer) Mengele ; ses deux frères s'appelaient Karl et Alois3. Son père Karl, lui aussi nazi, était le fondateur et propriétaire d'une manufacture de machines agricoles4 ; après la guerre, il devient conseiller municipal puis maire de Guntzbourg, qui lui offre la médaille de citoyen d'honneur, lui dédiant le nom d'une rue5. Joseph Mengele était un élève studieux passionné de musique, d'art et de ski6. À la fin de ses études secondaires en avril 1930, il intégra l'université de Munich pour y étudier la médecine7. Munich était alors le centre du parti nazi dirigé par Adolf Hitler et le jeune homme rejoignit en 1931 l'organisation paramilitaire d'extrême droite Stahlhelm, Bund der Frontsoldaten qui fut absorbée en 1934 dans le Sturmabteilung nazi8,9,10. En 1935, Mengele obtint son doctorat en anthropologie à l'université de Munich10 et en janvier 1937, il devint l'assistant d'Otmar von Verschuer, un médecin de l'Institut de Biologie Héréditaire et d'Hygiène Raciale de Francfort10. Il s'intéressa notamment aux facteurs génétiques responsables de la fente labio-palatine et de la fossette du menton11 et sa thèse sur le sujet lui valut un doctorat cum laude en médecine en 193812. Dans une lettre de recommandation, von Verschuer loua le sérieux de Mengele et sa capacité à exposer simplement et clairement des questions complexes13. Le psychiatre et auteur américain Robert Jay Lifton note que ses travaux ne différaient pas particulièrement du consensus scientifique de l'époque et que leur valeur scientifique aurait été admise même en dehors des frontières de l'Allemagne nazie13. Le 28 juillet 1939, Mengele épousa Irene Schönbein qu'il avait rencontrée durant son internat à Leipzig14. Le couple eut un fils, Rolf, né en 1944 Mengele rejoignit le parti nazi en 1937 et la Schutzstaffel (SS) l'année suivante. Il effectua son service militaire dans les troupes de montagne et fut mobilisé dans la Wehrmacht en juin 1940 quelques mois après le début de la Seconde Guerre mondiale. Il se porta volontaire pour le service médical de la Waffen-SS, la branche militaire de la SS, et fut déployé avec le grade de SS-Untersturmführer (sous-lieutenant) dans un bataillon médical de réserve jusqu'en novembre 1940. Il fut ensuite assigné au sein du Rasse- und Siedlungshauptamt (RuSHA, « Bureau pour la race et le peuplement ») à Posen avec pour mission d'évaluer les candidats à la germanisation16,17. En juin 1941, Mengele fut posté en Ukraine où il reçut la Croix de fer de 2e classe et en janvier 1942, il intégra la 5e Panzerdivision SS Wiking comme médecin au sein du bataillon SS-Pionier. Peu après, il secourut deux soldats d'un char en feu et fut récompensé par la Croix de fer de 1re classe et l'Insigne des blessés en noir. Il fut grièvement blessé lors des combats près de Rostov-sur-le-Don à l'été 1942 et fut déclaré inapte pour le service actif. Renvoyé à l'arrière, il fut transféré au bureau de Berlin du RuSHA et il recommença à travailler avec von Verschuer qui se trouvait alors à l'Institut Kaiser-Wilhelm d'anthropologie, d'hérédité humaine et d'eugénisme. Mengele fut promu SS-Hauptsturmführer (capitaine) en avril 194318,19,20. Au début de l'année 1943, von Verschuer encouragea Mengele à demander son transfert dans le département chargé des camps de concentration où il pourrait poursuivre ses recherches génétiques sur des sujets humains18,21. Sa demande fut approuvée et il fut affecté au camp d'Auschwitz-Birkenau où le responsable médical Eduard Wirths le nomma médecin en chef du Zigeunerfamilienlager où étaient détenues les familles roms1 Le camp d'Auschwitz-Birkenau associait un camp de concentration et un camp d'extermination22,23. Des déportés majoritairement juifs originaires de toute l'Europe arrivaient chaque jour par train et les médecins SS réalisaient une sélection des prisonniers entre ceux capables de travailler et les autres qui étaient envoyés directement dans les chambres à gaz24,25. Ce dernier groupe, représentant plus des trois-quarts des arrivants, incluait presque tous les enfants, les femmes enceintes, les personnes âgées et celles jugées inaptes après un rapide examen26,27,28. Mengele, l'un des médecins affectés à cette sélection, profitait de cette tâche pour choisir des sujets pour ses expériences ; il était notamment très intéressé par les jumeaux pour ses recherches génétiques29,30. À la différence de la plupart de ses collègues qui voyaient les sélections comme une mission éprouvante et difficile, Mengele semblait les apprécier et on le voyait souvent sourire ou siffler une chanson | |
| | | carbone14 Feldmarshall
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| Sujet: Re: Ils sont passés à travers ! Mar 30 Aoû - 15:49 | |
| Mengele et les autres médecins SS ne soignaient pas les prisonniers mais supervisaient les activités des médecins déportés contraints de travailler dans les dispensaires du camp32. Mengele visitait chaque semaine les baraquements médicaux et envoyait dans les chambres à gaz tous les patients qui n'avaient pas récupéré au bout de deux semaines33. Il faisait également partie de l'équipe de médecins chargés du contrôle de l'administration du Zyklon-B utilisé pour tuer les détenus dans les chambres à gaz34.
Lorsqu'une épidémie de noma, une infection gangreneuse du visage, éclata dans le camp des Roms en 1943, Mengele mena des recherches pour en identifier la cause et développer un traitement. Il s'adjoint les services de Berthold Epstein, un pédiatre et professeur juif de l'université Charles de Prague qui avait été déporté à Auschwitz. Il isola les patients dans des baraquements séparés et fit exécuter plusieurs enfants atteints pour que leurs têtes et organes soient envoyés pour examen dans d'autres établissements médicaux. Les recherches étaient toujours en cours quand le camp des Roms fut vidé et tous ses déportés exécutés en 194435.
En réponse à une épidémie de typhus dans le camp des femmes, Mengele envoya les 600 juives d'un baraquement dans les chambres à gaz. Le bâtiment fut nettoyé et désinfecté et les occupantes d'un baraquement voisin furent lavées, épouillées et reçurent de nouveaux vêtements avant d'y être réinstallées. Le processus fut répété jusqu'à ce que le typhus fût éradiqué et il fut réitéré pour d'autres épidémies comme la scarlatine. Pour ses actions, Mengele reçut la Croix du mérite de guerre de 2e classe avec glaives et fut promu médecin en chef du sous-camp de Birkenau Mengele utilisa Auschwitz pour poursuivre ses recherches anthropologiques et génétiques en menant des expérimentations sur les détenus sans égards pour leur vie35,37. Il était particulièrement intéressé par les vrais jumeaux et les personnes atteintes d'hétérochromie, de nanisme ou de difformités anatomiques35. Le Deutsche Forschungsgemeinschaft, un organisme de recherche allemand, lui accorda une bourse et il envoyait régulièrement des comptes-rendus et des échantillons à von Verschuer. La subvention fut utilisée pour construire un laboratoire de pathologie à proximité du crématorium II d'Auschwitz38. Miklós Nyiszli, un médecin hongrois de confession juive, déporté le 29 mai 1944, l'aida à réaliser des dissections et à préparer des échantillons dans le laboratoire39. Les travaux de Mengele sur les jumeaux visaient à démontrer la supériorité de l'hérédité sur les facteurs environnementaux et ainsi appuyer la doctrine nazie de la supériorité de la race aryenne40. Nyiszli et d'autres rapportèrent que ces études étaient peut-être également motivées par la volonté d'augmenter le taux de natalité en Allemagne en améliorant les chances d'avoir des jumeaux41.
Les sujets d'étude de Mengele étaient mieux nourris et traités que les autres déportés42 et il créa un terrain de jeux pour les enfants auxquels il se présentait comme « oncle Mengele »43,44. Il fut néanmoins responsable de la mort d'un nombre indéterminé de prisonniers qu'il tua par injection létale et lors de ses expérimentations45. Lifton le décrit comme un personnage sadique, sans empathie et extrêmement antisémite qui considérait que les juifs devaient être systématiquement éliminés46. Son fils Rolf rapporta que son père ne témoigna jamais le moindre remords sur ses activités durant la guerre47. Un ancien médecin déporté d'Auschwitz déclara : « Il était capable d'être si gentil avec les enfants, de se faire aimer d'eux, de leur apporter du sucre, de se préoccuper du plus petit détail de leur vie quotidienne et de faire des choses que nous admirions sincèrement... Et ensuite, à côté de cela... les crématoires fumaient, et ces enfants, demain ou dans une demi-heure, il allait les y envoyer Les expériences menées par Mengele sur les jumeaux incluaient des amputations inutiles, l'infection de l'un avec le typhus ou d'autres maladies et la transfusion sanguine entre les deux. Beaucoup de ses victimes succombèrent au cours de ces expérimentations et leurs corps étaient disséqués49. Si l'un des jumeaux mourait de maladie, Mengele tuait l'autre pour pouvoir comparer les autopsies50. Sur les personnes atteintes d'hétérochromie, il injectait des produits chimiques dans les yeux pour essayer de modifier leur couleur et après l'exécution des patients, les yeux étaient retirés et envoyés à Karin Magnussen à Berlin51. Il mena également des recherches sur des traitements expérimentaux médicamenteux ou radiologiques et envoyait les squelettes des personnes atteintes de nanisme également à Berlin52. Vera Alexander, une déportée, rapporta comment il avait opéré deux jumeaux roms pour essayer d'en faire des siamois mais les enfants moururent après plusieurs jours d'agonie Après-guerre Avec plusieurs autres médecins d'Auschwitz, Mengele fut transféré au camp de Gross-Rosen le 17 janvier 1945 et il emporta avec lui deux caisses d'échantillons et de documents sur ses expériences54,55. L'Armée rouge libéra Auschwitz le 27 janvier56. Mengele quitta Gross-Rosen le 18 février, une semaine avant l'arrivée des troupes soviétiques, et il se rendit à Saaz déguisé en officier de la Wehrmacht. Il y confia ses documents à une infirmière avec qui il avait une relation et s'enfuit vers l'ouest pour éviter d'être capturé par les Soviétiques et il fut fait prisonnier par les forces américaines en juin54. Il fut initialement enregistré sous son vrai nom mais en raison de la situation chaotique de l'immédiat après-guerre et du fait qu'il ne portait pas l'habituel tatouage des SS avec leur groupe sanguin, il ne fut pas identifié comme criminel de guerre57. Il fut libéré à la fin du mois de juillet et obtint de faux papiers sous le nom de « Fritz Ullman » qu'il modifia par la suite en « Fritz Hollmann »58. Après plusieurs mois d'errance dont un passage en zone d'occupation soviétique pour récupérer ses documents d'Auschwitz, Mengele trouva un travail comme ouvrier agricole près de Rosenheim59. Craignant que sa capture ne se solde par un procès et une condamnation à mort, il quitta l'Allemagne le 17 avril 194960,61. Aidé par un réseau d'anciens SS, il se rendit à Gênes où le Comité international de la Croix-Rouge lui donna un passeport sous le nom de « Helmut Gregor » et il prit la mer pour l'Argentine en juillet62. Son épouse refusa de l'accompagner et ils divorcèrent par correspondance en 195463.
À Buenos Aires, Mengele travailla comme charpentier et il résida dans une pension dans le faubourg de Vicente Lopez64. Après quelques semaines, il s'installa chez un sympathisant nazi dans le quartier plus aisé de Florida et travailla comme commercial dans l'entreprise familiale de machines agricoles ; à partir de 1951, il réalisa de fréquents déplacements au Paraguay dans le cadre de ses activités65. Il déménagea dans un appartement du centre de Buenos Aires et la même année, il emprunta à sa famille pour investir dans une entreprise de charpenterie66. Des documents publiés par le gouvernement argentin en 1992 indiquent que Mengele a peut-être pratiqué illégalement la médecine, dont des avortements, alors qu'il résidait dans la capitale67. Durant cette période à Buenos Aires, il côtoiera plusieurs membres de la « nazi society » argentine, notamment Karl Klingenfuss (de), Ludolf-Hermann von Alvensleben, Constantin von Neurath (fils de Konstantin von Neurath), Simon Sabiani, Adolf Eichmann (sous le nom de Ricardo Klement), Otto Skorzeny, Ronald Richter (en), Robert Pincemin, Eduard Roschmann, Gerhard Bohne (directeur du programme T4), Wilfred von Oven (en), Willem Sassen (en), Kurt Tank, Hans-Ulrich Rudel et les fascistes Carlo Scorza, Vittorio Mussolini et Ante Pavelić68. Tous les 20 avril ils feront une procession aux flambeaux en honneur de l'anniversaire du Führer déchu Après avoir obtenu une copie de son acte de naissance via l'ambassade ouest-allemande en 1956, Mengele obtint un permis de séjour argentin sous son vrai nom. Il utilisa ce document pour recevoir un passeport ouest-allemand, également sous sa véritable identité, et il se rendit en Europe69,70. Il rencontra son fils Rolf, auquel on avait dit qu'il était son « oncle Fritz », et l'emmena faire du ski en Suisse avant de passer une semaine dans la maison de sa belle-sœur veuve Martha à Guntzbourg71,72. À son retour en Argentine en septembre, Mengele commença à vivre sous son vrai nom et il fit venir Martha et son fils Karl Heinz un mois plus tard. Ils emménagèrent ensemble et les deux se marièrent lors de vacances en Uruguay en 195869,73. Avec plusieurs autres médecins, il fut interrogé par la police en 1958 après la mort d'une adolescente des suites d'un avortement. Craignant que la publicité autour de l'affaire n'entraîne la découverte de son passé nazi, il entreprit un long voyage d'affaires au Paraguay dont il obtint la nationalité sous le nom de José Mengele en 195974. Il retourna plusieurs fois à Buenos Aires pour s'occuper de ses affaires et rendre visite à sa famille qui rentra en Allemagne en décembre 1960 | |
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| Sujet: Re: Ils sont passés à travers ! Mar 30 Aoû - 15:51 | |
| Le nom de Mengele fut mentionné à plusieurs reprises durant le procès de Nuremberg mais les Alliés croyaient qu'il était mort76, un sentiment renforcé par les déclarations de sa première épouse et de sa famille77. Les chasseurs de nazis Simon Wiesenthal et Hermann Langbein rassemblèrent des témoignages sur ses activités durant la guerre et durant ses recherches, Langbein découvrit les papiers de divorces de Mengele qui indiquaient une adresse à Buenos Aires. Wiesenthal et lui firent pression sur le gouvernement ouest-allemand pour qu'il émette un mandat d'arrêt international le 5 juin 1959 et lance une procédure d'extradition78,79. L'Argentine commença par refuser car le fugitif n'habitait plus à l'adresse indiquée et quand l'extradition fut approuvée le 30 juin 1960, Mengele s'était déjà enfui au Paraguay où il vivait dans une ferme près de la frontière argentine80. En mai 1960, le service de renseignement israélien du Mossad organisa à Buenos Aires la capture d'Adolf Eichmann, responsable de la logistique de la déportation des juifs durant la Shoah81. Lors de son interrogatoire, Eichmann donna l'adresse d'une pension utilisée comme refuge par les fugitifs nazis, en Argentine. La surveillance de la résidence ne permit pas de repérer Mengele ou les membres de sa famille et le postier indiqua que si ce dernier avait jusque récemment reçu du courrier sous son vrai nom à cette adresse, il avait depuis déménagé sans donner son nouveau lieu de résidence. L'enquête auprès de l'entreprise de charpenterie où il avait des parts ne donna aucune piste aux agents israéliens82. Alors qu'elle avait fourni à Mengele les documents officiels sous son vrai nom en 1956, ce qui lui avait permis de régulariser sa situation en Argentine, l'Allemagne de l'Ouest offrit une récompense pour sa capture. La publication dans les médias de ses activités durant le conflit avec des photographies du fugitif poussèrent Mengele à déménager à nouveau en 1960. L'ancien pilote de bombardier Hans-Ulrich Rudel le mit en contact avec le sympathisant nazi Wolfgang Gerhard qui l'aida à passer au Brésil75,83. Mengele résida dans la ferme de Gerhard près de São Paulo avant de rejoindre un couple d'expatriés hongrois dénommés Geza et Gitta Stammer. Grâce à un apport financier de Mengele, le couple acheta une ferme à Nova Europa en 1962 puis une seconde à Serra Negra du nom de Santa Luzia84. Gerhard avait dit aux Stammer que le nom de Mengele était « Peter Hochbichler » mais quand ils découvrirent sa véritable identité, il les convainquit de ne pas le dénoncer aux autorités en avançant qu'ils pourraient être accusés de l'avoir protégé85. Les relations entre les Stammer et Mengele sont instables et à plusieurs reprises la famille Mengele doit intervenir en envoyant de l'argent. L'objectif était également de maintenir le criminel de guerre hors de portée des autorités, sans quoi l'entreprise familiale Mengele Agrartechnik (de) serait affectée par une mauvaise image dans la presse68. Informée de la possibilité que le fugitif se soit réfugié au Brésil, l'Allemagne de l'Ouest étendit son mandat d'arrêt à ce pays en février 1961 Dans le même temps, Zvi Aharoni, l'un des agents du Mossad ayant participé à la capture d'Eichmann, fut placé à la tête d'une équipe chargée de localiser et d'arrêter Mengele. Les enquêtes au Paraguay ne donnèrent rien et ils ne parvinrent pas à intercepter la correspondance entre Mengele et son épouse Martha qui vivait alors en Italie87. Aharoni et ses hommes suivirent néanmoins Gerhard jusque dans une région rurale près de São Paulo et ils repérèrent un homme européen qui pouvait être Mengele88. Il informa ses supérieurs mais la lourde logistique nécessaire à la capture, les limitations financières et le besoin de se concentrer sur les voisins immédiats d'Israël poussèrent les chefs du Mossad à mettre un terme à l'opération en 196289, après une traque très longue et infructueuse. Mort Mengele et les Stammer achetèrent une maison à Caieiras en 196990. Quand Wolfgang Gerhard se rendit en Allemagne en 1971 pour faire soigner son épouse et son fils, il laissa sa carte d'identité à Mengele91. À la suite d'une dispute à la fin de l'année 1974, peut-être en raison d'une relation entre Mengele et Gitta Stammer92,93, le trio se sépara et Mengele s'installa seul à Eldorado dans un bungalow qu'il louait aux Stammer94. Rolf, qui n'avait pas vu son père depuis son séjour en Europe en 1956, lui rendit visite en 1977 et il rapporta avoir découvert un nazi impénitent, qui déclarait n'avoir personnellement blessé personne et n'avoir fait que son devoir95. La santé de Mengele se détériorait depuis 1972 et il fut victime d'un accident vasculaire-cérébral en 197696. Il souffrait d'hypertension et d'une infection de l'oreille qui perturbait son sens de l'équilibre. Alors qu'il se trouvait chez ses amis Wolfram et Liselotte Bossert dans la ville côtière de Bertioga le 7 février 1979, il eut une nouvelle attaque alors qu'il se baignait et il se noya97. Il fut enterré à Embu sous le nom « Wolfgang Gerhard » dont il utilisait la carte d'identité depuis 197198. Le destin de Mengele après son départ de Buenos Aires en 1960 étant inconnu, des témoins rapportèrent l'avoir identifié dans le monde entier. Wiesenthal affirma avoir des informations qui le situaient sur l'île grecque de Kythnos en 196099, au Caire en 1961100, en Espagne en 1971101 et au Paraguay en 1978, dix-huit ans après son départ du pays102. Il continua jusqu'en 1985 à déclarer publiquement qu'il était encore en vie et offrit une forte récompense pour sa capture103. L'organisation d'un procès en l'absence de l'accusé à Jérusalem en février 1985 avec le témoignage d'une centaine de victimes de ses expérimentations, raviva l'intérêt du public pour le sujet et peu après, les gouvernements ouest-allemand, israélien et américain lancèrent un programme en commun pour le retrouver. Des récompenses pour sa capture furent offertes par les gouvernements israélien et ouest-allemand, le New York Times et le centre Simon-Wiesenthal104. Le 31 mai 1985, à l’instigation du parquet de Francfort, la police perquisitionna la maison de Hans Sedlmeier, un vieil ami de Mengele et le responsable des ventes de l'entreprise familiale de Guntzbourg105. Elle découvrit un carnet d'adresses et des copies de lettres dont l'une écrite par Bossert l'informait de la mort de Mengele106. Les autorités allemandes informèrent la police brésilienne qui interrogea les Bossert et ces derniers révélèrent l'emplacement de la tombe107. Les restes furent exhumés le 6 juin 1985 et des examens médico-légaux poussés révélèrent avec une forte probabilité qu'il s'agissait effectivement du corps de Mengele108 et tout doute fut levé après une analyse génétique en 1992109. Le 10 juin 1985, Rolf publia une déclaration dans laquelle il reconnaissait que le corps était bien celui de son père et indiquait que sa mort avait été gardée secrète pour couvrir ceux qui l'avaient protégé pendant toute sa fuite110. La famille refusa que les restes fussent rapatriés en Allemagne et ils demeurent depuis à l'Institut médico-légal de São Paulo Merci à Wikipédia de nous fournir autant de renseignements. | |
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| Sujet: Re: Ils sont passés à travers ! Mar 30 Aoû - 15:56 | |
| Hans-Ulrich Rudel Hans-Ulrich Rudel (Konradswaldaua, 2 juillet 1916 – Rosenheim, 18 décembre 1982) est un pilote allemand de Stuka et un membre convaincu du NSDAP. Il a été le militaire allemand le plus décoré de la Seconde Guerre mondiale et le seul à avoir reçu la croix de chevalier de la croix de fer avec feuilles de chêne et glaives en or et brillants. Il est resté un nazi impénitent jusqu'à la fin de sa vie, suscitant à plusieurs reprises la controverse par ses prises de position. Rudel a mené plus de 2 530 missions de combat et a détruit plus de 2 000 cibles, terrestres (dont 519 chars), maritimes ou aériennes Des débuts difficiles Hans Ulrich Rudel est le fils d'un pasteur protestant de Konradswaldau (Basse-Silésie) en Allemagne. Après un parcours scolaire rapide, il réussit à devenir officier de réserve et rejoint la Luftwaffe en décembre 1936 comme cadet de l’école militaire de Wildpark-Werder (de). Après six mois d’instruction, il entame l’entraînement en vol puis, au terme de six autres mois, obtient son brevet de pilote. Il est nommé sous-lieutenant et, pour ne pas être affecté sur bombardier lourd, se porte volontaire pour les Stukas. En juin 1938, il intègre le groupe d’attaque I./St.G 168 basé à Graz en Autriche. Les lents progrès de Rudel, promu lieutenant, ne satisfont pas son supérieur qui l’envoie, en janvier 1939, à l’école de pilotes de reconnaissance de Hiddesen. Affecté à l'escadrille de reconnaissance II./121 quand la guerre éclate, il participe à la campagne de Pologne et réalise à contre-cœur de longues missions d'observation avant d'être affecté dans un régiment d’instruction. Le 11 octobre 1939, il reçoit la croix de fer de seconde classe et, en mai 1940, est affecté à l'entraînement sur le bombardier en piqué Junkers Ju 87. Après avoir achevé sa formation, Rudel est envoyé dans une base près de Stuttgart. Il n'est alors pas considéré comme un pilote particulièrement bon2. Après de nombreuses demandes insistantes, il réintègre, comme Oberleutnantb, le groupe d’attaque I./St.G 3 basé à Caen pendant la campagne de France mais n’est pas autorisé à combattre. Lorsque son unité est déplacée en Italie, Rudel est quant à lui renvoyé à Graz pour une remise à niveau. Sa persévérance finit par payer ce qui lui permet d'être affecté au groupe d’attaque I./St.G 2 en Grèce. Cependant, sa réputation de mauvais pilote le poursuit. N’ayant toujours pas été reconnu apte à voler en mission de combat par ses nouveaux supérieurs, il est à nouveau tenu à l'écart des combats lors de l'invasion de la Crète, à laquelle prend part son escadrille. Une fois de plus, Rudel enrage. Au sein du I./St.G 2 de retour en Allemagne, Rudel connaît enfin son baptême du feu le 23 juin 1941 lors du déclenchement de l'opération Barbarossa (l'invasion de l'Union soviétique). Ses talents de pilote se révèlent et il est décoré de la croix de fer de première classe dès le 18 juillet. Au cours d’une attaque, Rudel atteint la poupe du cuirassé soviétique Marat de 23 606 tonnes et deux jours plus tard, le 23 septembre, il coule un croiseur pendant l'attaque du port de Kronstadt, près de Léningrad. Le Marat, un navire hors d'âge, est endommagé mais va rester opérationnel comme plateforme de tir et même être renfloué après la guerre. Rudel continue à être engagé sur le front de l'Est en appui des forces terrestres et reçoit la croix allemande en or le 8 décembre 1941. Le 6 janvier 1942, il est décoré de la croix de chevalier de la croix de fer et, en mars, il est temporairement écarté du front pour diriger l’école des réservistes de la Luftwaffe de Graz. Rudel et le Ju 87G Après quelques mois, Rudel retrouve un poste actif sur le front de Crimée puis participe à la bataille de Stalingrad (été 1942 – janvier 1943). Après 1 000 missions de combat, Rudel prend part, en février 1943, à l'élaboration d'une variante antichar du Ju 87D-3 : le Ju 87G Gustav. Les lance-bombes de cette version sont déposés et remplacés par deux canons antichars BK 37 de 37 mm, dérivés du canon antiaérien Flak de même calibre, disposés en gondole sous les ailes. Avec ses deux gros canons, l'avion perd inévitablement en rapidité et en maniabilité et donc devient très vulnérable à la DCA. En contrepartie, la stabilité de l'avion lui permet de placer des coups au but avec une précision de 20 à 30 cm et peut endommager tout type de chars, voire les percer, en particulier sur leur plan horizontal supérieur. Il est donc décidé que son emploi se concentre sur un front en plein mouvement (donc avec peu d'artillerie anti-aérienne) et accompagné de Stukas ordinaires munis de bombes pour neutraliser les cibles conventionnelles. Rudel participe alors à l'unité chargée de l'essai opérationnel de l'appareil, le Panzerjagdkommando Weiss. L'unité est presque aussitôt mise à contribution contre les troupes amphibies de transport dans la tête de pont du Kouban lorsque les Soviétiques franchissent les régions marécageuses. En l'espace de trois semaines, plus de 100 barges sont détruites, Rudel en revendiquant personnellement 70. Puis une fois les essais terminés, l'unité est dissoute. Le 16 mars dans la région de Belgorod, Rudel détruit son premier char avec son Stuka équipé de canons BK 37. Le 14 avril, Hitler lui attribue la croix de chevalier de la croix de fer avec feuilles de chêne mais le pilote demande à repartir à Kertch au plus vite pour présenter le Gustav à ses camarades. Bientôt promu Hauptmann (capitaine), il favorise ainsi la création d'une escadrille spécialisée sur cet appareil au sein de chaque StukaGeschwader (escadre de bombardement en piqué). Au sein même du I./St.G 2, Rudel met en place deux escadrilles de Ju 87G2 antichars. Par la suite, les liens entre Rudel et le Ju 87 seront si étroits et tant glorifiés par la propagande que lorsque l'appareil sera mis au second plan pour obsolescence, la St.G 2 (plus tard renommée SG 2) qu'il sera amené à commander en gardera la majorité, même si c’est pour les utiliser en complément d’appareils plus récents comme le Focke-Wulf 190. | |
| | | carbone14 Feldmarshall
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| Sujet: Re: Ils sont passés à travers ! Mar 30 Aoû - 15:58 | |
| Rudel et la fin du conflit Lors de sa première mission sur Ju 87G à Koursk, Rudel détruit quatre chars soviétiques et en compte 12 à la fin de la journée. Il obtient en juillet 1943 le commandement du groupe III au sein de la I./St G2. Au mois de novembre, il parvient à mettre hors de combat plus de cent chars et reçoit alors la croix de chevalier de la croix de fer avec feuilles de chêne et glaives. Rudel est promu Majorc Le 26 mars 1944 du même mois, il détruit 17 autres chars de combat. Peu après ce nouvel exploit, Hitler le décore de la croix de chevalier de la croix de fer avec feuilles de chêne, glaives et brillants, décoration qui n'a été attribuée que 27 fois sur l'ensemble du conflit.
Le 1er septembre 1944, Rudel est promu Oberstleutnantd et obtient un mois plus tard le commandement d'une escadrille d'attaque.
Le 29 décembre 1944, il est à nouveau décoré, cette fois de la croix de chevalier de la croix de fer avec feuilles de chêne et glaives en or et brillantse et il est simultanément promu Oberstf. Hitler lui remet personnellement cette décoration le 1er janvier 1945 à son Quartier général de Adlerhorst dans le Taunus, qu'il utilise pendant l'ultime offensive allemande qu'est la bataille des Ardennes. Rudel est à nouveau décoré le 14 janvier suivant, cette fois à Sopron en Hongrie, par le chef d’État en fonction Ferenc Szálasi qui lui remet la médaille pour la bravoure hongroise, plus haute décoration militaire de ce pays2.
Simultanément, comme il est devenu une « légende », on interdit à Rudel de voler, de crainte que son avion ne soit abattu. Malgré cet ordre, il continue de prendre part au conflit, soit muni de l'autorisation personnelle de Hitler, soit de son propre chef.
Le 8 février 1945, il est à nouveau blessé à la cuisse droite par un obus de canon anti-aérien. Sa jambe est amputée peu après mais en avril, il reprend l'air et détruit 26 chars russes au cours du dernier mois de conflit. Il se rend aux forces alliées le 8 mai 1945 aux commandes de son Ju 87G2. Afin d'échapper aux Soviétiques, il organise un départ vers l'ouest et contacte les autorités américaines de la base de Kitzingen. Les Américains au sol n'ayant pas reçu son message, ils sont surpris de voir atterrir sur leur terrain plusieurs Stuka ainsi que son Focke-Wulf Fw 190 personnel, piloté par une femme. Ce dernier sera essayé par les pilotes US après sa saisie intacte. Les autres avions seront volontairement endommagés lors de l'atterrissage. L'après-guerre En 1948, Rudel émigre en Argentine où il fonde, à Buenos Aires, le « Kameradenwerk », une organisation qui de facto fournit une aide aux criminels de guerre. Le « Kameradenwerk » a compté dans ses rangs d’anciens nazis et des criminels de guerre tels que l'ancien SS Ludwig Lienhardt, l'ancien membre de la Gestapo Kurt Christmann (de) ou encore le criminel de guerre autrichien Fridolin Guth. Cette organisation a aussi aidé, en plus des criminels qui avaient trouvé refuge en Argentine, d’anciens nazis emprisonnés en Europe, comme Rudolf Hess et Karl Dönitz, en leur envoyant des colis de nourriture et en payant leurs frais d'avocat3. Rudel, en compagnie de Willem Sassen (en), a également assuré la protection de Josef Mengele, l'ancien médecin du camp d'extermination d'Auschwitz4.
Les années suivantes, Rudel fait carrière en tant que marchand d'armes et conseiller militaire pour le compte de diverses dictatures militaires d'Amérique latine. Il devient ainsi le confident du dictateur argentin Juan Perón. Il écrit In Spite of Everything, livre qui entre autres « justifie » les thèses nazies auxquelles Rudel continue d'adhérer, et des mémoires, Pilote de Stuka, retraçant sa carrière. Même avec une jambe en moins, il reste un sportif accompli, joue au tennis et fait du ski. Il escalade le plus haut sommet américain, l'Aconcagua (6 962 mètres) et, par trois fois, gravit les pentes d'un des plus hauts volcans sur Terre, le Llullaillaco, qui culmine à 6 739 mètres en Argentine.
De retour en Allemagne en 1951, il devient porte-parole du « Freikorps Deutschland ». Resté un nazi et un antisémite convaincu, il lui est interdit de prendre la parole en public après avoir qualifié le chancelier de l'époque de « rabbi Adenauer5 ». Rudel soutient également de nombreux groupuscules et partis d'extrême-droite en Allemagne de l'Ouest. En 1953, il devient même candidat aux élections parlementaires pour le Deutsche Reichspartei (DRP). Après la chute de Perón en 1955, Rudel s'installe au Paraguay où il entretient d'étroites relations avec le dictateur du pays Alfredo Stroessner6. Après le coup d'État de Pinochet à Santiago en 1973, Rudel part au Chili.
Rudel provoque également un scandale politique en République fédérale d'Allemagne en se rendant, à la suite d'une invitation d'officiers supérieurs de la Bundeswehr, à une rencontre d'anciens combattants sur une base aérienne en Allemagne. À la suite de cette affaire, en octobre 1976, le ministre de la Défense allemand Georg Leber met à la retraite d'office deux généraux de la Luftwaffe : Karl-Heinz Franke (de) et Walter Krupinski.
Le 6 janvier 1981 à Aumühle, petit village proche de Hambourg où repose aussi Bismarck, le chancelier de l'unification de l’Allemagne, Rudel assiste aux funérailles du Großadmiral Karl Dönitz, également successeur désigné du Führer ; il y est très entouré et on lui demande de nombreux autographes7.
L'année suivante, Rudel meurt à 66 ans à Rosenheim : il est enterré à Dornhausen où sa tombe est toujours l'objet d'hommages anonymes ou publics. Il n'a jamais été inquiété pour ses activités politiques. Bilan de sa carrière dans la Luftwaffe Au total, Rudel a réalisé plus de deux mille sorties sur presque tous types de Ju 87 et environ 400 à bord du Focke-Wulf 190, soit un total de 2 530 missions de combat8, représentant toujours un record mondial. Il a détruit près de 2 000 cibles au sol (dont 519 chars), mais on compte également parmi ses victoires un cuirassé, deux croiseurs et un destroyer ainsi que 9 victoires aériennes homologuées. Il a été abattu 32 fois (derrière les lignes ennemies), mais est toujours parvenu à s'échapper en dépit de la récompense de 100 000 roubles que Staline en personne avait offerte pour sa capture. Les informations collectées par Rudel au cours de sa carrière ont également servi au développement du Thunderbolt II, en service dans l'Armée de l’air américaine à partir du milieu des années 1970, en tant qu'avion d'attaque au sol | |
| | | vania Modo-Felfgendarme
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| | | | carbone14 Feldmarshall
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