Piste Ho Chi Minh. Route de la vie.

Apres le post sur les photos de la piste d Ho Chi minh,une explication plus detaillee.

La défaite des troupes coloniales Français au Vietnam à la bataille de Dien Bien Phu a ouvert la voie à un plan de paix qui pourrait conduire à une cessation de la guerre
dans les terres vietnamiennes. Selon ce plan, les parties belligérantes (l’Armée populaire vietnamienne, subordonnée au gouvernement de Hanoï, et les forces Française)
devaient être divorcées, le pays devait être démilitarisé et, en 1956, tant au nord que dans le sud, devaient avoir lieu des élections, qui détermineraient l’avenir du Vietnam.

L indochine francaise (1887-1954)





Tout cela a été consigné dans les décisions de la Conférence de Genève de 1954, dont le but était de parvenir à la paix dans la péninsule coréenne et en Indochine.
Mais dans l’année 1955 dans le sud, en violation de ces décisions, la République du Vietnam a été proclamée, avec Saigon comme capitale, dirigée par Ngo Din Snem.
Ce dernier, ayant d’abord un sérieux crédit de confiance de la part de la population, a très vite transformé le pouvoir politique dans le pays en un mode
de dictature personnelle illimitée. Naturellement, aucune élection n’a eu lieu en 1956.
Les États-Unis, qui avaient depuis longtemps des plans pour s’implanter en Indochine et cherchaient à étouffer les mouvements de libération locaux de gauche,
n’ont pas signé les Accords de Genève (bien qu’ils aient participé à la conférence) et ont soutenu le dictateur Ngo Dinh Siem.
Ainsi, le régime sud-vietnamien a perdu sa légitimité dès le début. À l’avenir, les dirigeants sud-vietnamiens n’ont réussi à rester au pouvoir que
sur des baïonnettes américaines. C’était un régime franchement laid qui menait des migrations forcées massives de citoyens, cherchait à implanter le catholicisme
parmi les bouddhistes vietnamiens, très cruel d’une part, mais extrêmement inefficace et impuissant dans la gestion de l’État d’autre part, indépendant
dans le domaine extérieur et de la défense et extrêmement corrompu.
Ngo Dinh Ziem a dû se battre dès le début avec des opposants politiques qui cherchaient à s’emparer du pouvoir, et avec les communistes, qui ont renouvelé la lutte armée
pour unir le Vietnam après l’usurpation du pouvoir de Ngo Dinh Diem dans le sud.
En réponse, des répressions assez graves ont été lancées contre la population du sud du Vietnam – en quelques années, le nombre d’opposants politiques tués a approché
20.000 personnes, dont plus de la moitié étaient communistes. Deux tentatives de coup d’État contre le dictateur ont échoué, mais au cours de la troisième, en 1963,
il a quand même été tué. Il faut dire que les Américains, qui étaient au courant du coup d’État planifié et n’ont pas essayé de l’empêcher, ont participé à son assassinat.
Très probablement, le cas était que les méthodes de Ngo Dinh Diem étaient si cruelles qu’elles « tournaient le vent » même sur les Américains qui ne souffraient pas d’humanisme.

Bien avant cela, en janvier 1959, sous la pression des futurs militants Vietcong, qui ont subi d’énormes pertes aux mains de la police secrète du Sud-Vietnam,
le Comité central du Parti des travailleurs vietnamiens à Hanoi a décidé d’augmenter considérablement l’aide aux communistes sud-vietnamiens et de s’unir en un seul État
avec force Bien sûr, Hanoï avait auparavant soutenu les rebelles de gauche, mais maintenant cela devait être fait à une échelle complètement différente.

Le Vietnam est une étroite bande de terre qui s’étend le long de la côte, et seulement au nord de Hanoi, son territoire s’étend, occupant une vaste chaîne de montagnes
bordant la Chine. Pendant les années de séparation, la zone démilitarisée a coupé le pays en deux, et il n’était pas question de livrer des fournitures aux partisans
par son intermédiaire.
Il y avait cependant deux solutions de contournement.
La première est la contrebande maritime. Il était immédiatement clair que pendant la grande guerre, il serait coupé - et avec l’avènement des Américains, cela s’est produit.
La seconde est à travers le territoire du Laos, où il y avait alors une guerre civile entre le gouvernement monarchique pro-américain d’une part, et les mouvements de gauche,
agissant ensemble comme les forces du Pathet Lao.
Le Pathet Lao, a combattu étroitement avec l’Armée populaire vietnamienne et le gouvernement vietnamien a eu une influence sérieuse sur eux.
L’est du Laos, étant un territoire peu peuplé et infranchissable, semblait être un endroit idéal pour le transfert de ressources pour mener la guerre du nord du Vietnam vers le sud.
Des caravanes avec des armes, des fournitures et même des personnes ont traversé ce territoire pendant de nombreuses années, même sous l Indochine Francaise,
mais c’était de nature lente - les gens portaient des charges sur leurs mains, les transportaient dans des bateaux et des animaux de bât,
extrêmement rarement sur des machines individuelles (une partie de la route), leur nombre était faible.





Les Américains ont également mené des opérations plutôt lentes contre cette route, principalement par les forces de leurs mercenaires, du peuple Hmong, soutenus lentement
(en termes d’actions contre les communications vietnamiennes) par les troupes royales du Laos et les pilotes-mercenaires américains d’Air America.
Tout cela n’était pas grave, mais après janvier 1959, la situation a commencé à changer.
Au début, une forte intensification des approvisionnements a été fournie sur la route maritime - c’est la mer qui a été le principal flux d’armes, de munitions
et de divers types de moyens spéciaux pour les rebelles du sud. C’était un itinéraire très efficace.
Mais sur toutes sortes de navires et de jonques, il était impossible de cacher beaucoup de gens, et après la décision de janvier, des combattants supplémentaires
ont dû être déplacés vers le sud. Et pour cela, les Vietnamiens ont décidé de réactiver et d’étendre la route lao.
Peu de temps après la décision du Comité central du PTV d’étendre la guerre des partisans dans le sud, une nouvelle unité de transport a été formée dans le cadre
de l’Armée populaire vietnamienne - le groupe de transport 559-I sous le commandement du colonel Vo Bam. Au début, ce groupe avait un certain nombre de bataillons,
et était armé d’un petit nombre de camions, et son principal moyen de transport était les vélos.
Mais déjà dans la même année 1959, il comprenait déjà deux régiments de transport - 70 et 71, et le nombre de voitures qu’il a commencé à augmenter.
À Bam a rapidement reçu le grade de général, et le commandement du groupe a commencé à coordonner non seulement le transport, mais aussi les travaux de construction
pour améliorer le réseau routier sur la route lao.

Construction et elargissement de la piste




À la fin de l’année, il y avait déjà 6000 combattants dans ses deux unites, sans compter les constructeurs civils et les unités de sécurité recrutées.
Au moment où les Américains entrèrent en guerre, le Groupe 559, qui était alors commandé par le général Fan Thron Tu, comptait près de 24 000 hommes,
six bataillons automobiles, deux bataillons de transport de bicyclettes, un bataillon de transport par bateau, et huit bataillons de sapeurs et les 45 unités logistiques
servant les bases de transbordement sur les routes.
À cette époque, en plus des sentiers le long des pentes des montagnes et des routes fluviales, le groupe de transport prévoyait la construction de plusieurs centaines de kilomètres
de routes, en partie gravillonnées . Le groupe a également construit des ponts, des bases de transbordement et des entrepôts, des centres de loisirs
pour le personnel de transport, des ateliers de réparation, des hôpitaux, des caches et des bunkers et a effectué non seulement la livraison de personnes et de marchandises
vers le sud, mais aussi la livraison de matériaux de construction pour une expansion ultérieure des communications.


Hopital utilisé comme camp de prisonniers de guerre le long du sentier Ho Chi Minh




Au milieu de 1965, ce n’était plus une route - c’était un énorme système logistique à partir d’une multitude de routes, livrant chaque jour des centaines de tonnes de marchandises
par jour aux troupes Viet Cong dans le sud. Et des milliers de combattants chaque année. Et ce n’était que le début.

Les vietcong ont fait enormement de photos de la piste pour montrer la puissance de leurs forces dans les propagandes.
Si les velos ne faisaient pas tres serieux,les convois de camions interminables dans la jungle faisaient beaucoup d effets dans la population vietnamienne
et dans les etats majors US.

Extraordinaire volonté d'un peuple (forcément bien "soutenu" en cela par l'appareil politique du parti, sûrement pas tendre envers les récalcitrants et les faiblards ) contre la première puissance du monde...

La vie a dû être extrêmement dure, maintenant elle est juste un peu mieux.

Les Vietnamiens ont agi de manière extrêmement originale. Ainsi, une partie des fournitures a été livrée en les emballant dans des barils hermétiques
et en déversant banalement ces barils dans les rivières. En aval, à la base de transbordement, les rivières ont été bloquées par des filets, et des grues improvisées
avec de longues flèches et des cordes ont été construites sur le rivage pour sortir les barils de l’eau.
En 1969, les Américains ont découvert que les Vietnamiens construisaient une conduite de carburant à travers le Laos, à travers laquelle l’essence, le diesel et le kérosène
circulaient dans le même tuyau à des moments différents. Un peu plus tard, une présence a été découverte sur le « chemin » du régiment de pipelines 592
de l’Armée populaire vietnamienne, et déjà dans l’année 1970, il y avait six pipelines de ce type.
Au fil du temps, les Vietnamiens, qui élargissaient constamment le « chemin », ont pu couvrir une partie importante des routes avec de l’asphalte
et rendre leur fonctionnement indépendant de la saison et des pluies.





Les constructeurs militaires vietnamiens ont posé des ponts sous le miroir de l’eau sur les rivières pour cacher ces traversées à la reconnaissance aérienne américaine.
Déjà en 1965, le nombre de camions qui étaient continuellement en mouvement sur le « chemin » était d’environ 90 engins, et n’a fait qu’augmenter à l’avenir.
À cette époque, les Vietnamiens ont reçu ce corridor de transport traditionnel à partir de ce moment-là, le nom de « Route d’approvisionnement stratégique de Truong Son »,
d’après le nom de la chaîne de montagnes.


Vue aerienne d une colonne de camions (photo reco Us)




Les Américains ont soigneusement essayé de saboter de manière ciblée le travail de la « Trail » pendant de nombreuses années, mais après une intervention américaine ouverte
dans la guerre du Vietnam, il est devenu insensé de se cacher et les États-Unis ont commencé une série d’opérations militaires visant à détruire cette route/piste.
Le 14 septembre 1964, les États-Unis lancent l’offensive aérienne "Barrel Roll" .
C’est ainsi qu’a commencé la campagne de bombardement la plus brutale de l’histoire de l’humanité.
Au cours des neuf prochaines années, les États-Unis bombarderont la piste toutes les sept minutes.
Toutes les heures, tous les jours, jusqu’au printemps de l’année 1973. Cela entraînera la mort massive non seulement des militaires de l’Armée populaire vietnamienne,
mais aussi des civils. Tant de bombes seront larguées sur le « Chemin », en particulier de sa part sur le territoire vietnamien, qu’à certains endroits, elles changeront le terrain.
Et même quarante ans plus tard, la jungle autour de la « Trail » déborde toujours de bombes non explosées et de réservoirs de carburant largables d avion.
Mais tout a commencé modestement.

Le Laos, sur le territoire duquel les Américains devaient porter leurs coups, était formellement neutre à l’égard du conflit vietnamien.
Et pour ne pas créer de complications politiques, les États-Unis ont dû bombarder secrètement les enemis sur le « Chemin ».
D’autre part, la forme allongée du territoire du Vietnam a rendu les missions de combat dans la partie nord du sentier à partir du territoire vietnamien assez difficiles.
Par conséquent, les États-Unis ont utilisé leurs forces aériennes de la base aérienne Nakhon Phanom en Thaïlande, d’où il était le plus pratique pour eux d’atteindre des objectifs
au Laos et où la sécurité des bases était assurée.

Fallait y penser.
Des barils !

Les premières sous-unités américaines qui ont frappé le « chemin » étaient les escadrons d’opérations spéciales 602 et 606-I, armés de bombardiers A-1 Skyraider,
AT-28 Trojan et C-47 Spooky. L’opération était prévue pour une durée indéterminée.
En fait, il a duré jusqu’à la fin de la guerre et a couvert le territoire du nord-est du Laos. C’est là que tout se faisait en secret, sans marquage, sur de vieux avions.


AT-28 Trojan




A-1 « Skyrader »




Mais ce n’était pas la seule opération. Le diagramme ci-dessous montre les zones du Laos où d’autres se sont produites.
Et si l’opération « Barrel Roll » à des fins de secret a été assignée à l’escadron d’opérations spéciales, alors « Steel Tiger » et « Tiger Hound » ont été affectés aux parties linéaires
de l US Air Forces. Cela était dû en partie au fait que les zones d’opérations de Steel Tiger et de Tiger Hound n’étaient pas frontalières du Nord-Vietnam
et qu’il était possible d’y agir plus librement.





D’une manière ou d’une autre, mais au-dessus des régions méridionales du « chemin », l’aviation américaine se comportait confortablement et n’était prudente que dans le nord,
se cachant derrière des frappes aériennes « anonymes » infligées par des avions banalisés.

Au début, les bombardements étaient quelque peu aléatoires. Les Américains ont bombardé tout ce qu’ils croyaient appartenir au « Vietcong » - sans discrimination.
Cela s’appliquait aux colonies situées à proximité. Soumis à des grèves massives du passage sur les rivières, des sections de routes qui pourraient être bloquées
par les décombres causés par un bombardement, et, bien sûr, des camions.

Division du travail pour les unites US.
L USAF et la Navy, avec leurs avions à réaction, ont commencé à travailler sur le principe de « bombarder tout ce qui bouge » et de détruire l’infrastructure identifiée du Sentier,
puis les pilotes d’escadrons spéciaux de l’ USAFont commencé à se spécialiser dans le tir sur les camions qui, après le milieu des années 60, étaient déjà le principal moyen
de livraison de tous les Viet Cong combattants.

Ces derniers, bien sûr, ont été attaqués par d’autres avions lorsqu’ils ont été détectés, mais la chasse de base aux camions est devenue la tâche des unités spéciales
de l’ USAF. Ils se sont également spécialisés dans les attaques nocturnes - l’avion de guidage avancé, le « Cessna » O-2A larguait généralement une fusée de signal au sol,
et à partir de là, ldonnait une direction de la cible et la distance par rapport a elle.
Les équipages des avions d’attaque, utilisant une fusée éclairante comme point de repère, ont attaqué des cibles dans l’obscurité - et en règle générale avec succès.


« Cessna » O-2A

Citation :

Les Américains ont bombardé tout ce qu’ils croyaient appartenir au « Vietcong » - sans discrimination.

"Sans discernement" conviendrait mieux, ou "sans vergogne", "sans scrupules" etc...
"Meurtres de civils", "crimes" est aussi approprié

vania a écrit:

Citation :

Les Américains ont bombardé tout ce qu’ils croyaient appartenir au « Vietcong » - sans discrimination.

"Sans discernement" conviendrait mieux, ou "sans vergogne", "sans scrupules" etc...
"Meurtres de civils", "crimes" est aussi approprié

Je pense pas qu'ils ont été meilleurs envers les afghans !
On peut aussi rajouter d'autres pays. L'Irak, la Lybie etc...

Une étape importante de la lutte pour réduire l’approvisionnement en provenance du Nord a été l’année 1965.
C’est cette année que l’US Navy a arrêté le trafic maritime, après quoi la « piste » est devenue la seule artère des partisans dans le sud.
Et c’est précisément cette année que le renseignement militaire américain - MACV-SOG (English Military Assistance Command, Vietnam - Studies and Observations Group,
littéralement « Commandement de l’assistance militaire au Vietnam - un groupe de recherche et d’observations ») est apparu sur le « chemin ».
Des forces spéciales bien entraînées, s’appuyant sur la participation dans leurs services de renseignement des minorités vietnamiennes et nationales,
ont fourni aux troupes américaines une masse de renseignements sur ce qui se passe vraiment sur la piste et ont donné à l’aviation l’occasion de travailler plus précisément
et d’infliger plus de dommages au Vietnam qu’auparavant.
Par la suite, ces unités ont mené non seulement la reconnaissance, mais aussi la capture de prisonniers, et avec beaucoup de succès.

Le nombre de missions de combat le long du « chemin » a également augmenté régulièrement.
Il commençait à vingt par jour, à la fin de 1965, il était déjà un millier par mois, et quelques années plus tard, il fluctuait régulièrement autour de milliers de décollages
par mois. Parfois, cela pourrait ressembler à un raid de 10-12 de bombardiers B-52 Stratofortress, qui se sont immédiatement déversés sur les sites supposés importants du Trail
sur 1000 avec plus que des bombes. Souvent, il s’agissait d’un bombardement continu, qui durait des heures, d’avions provenant de différentes bases aériennes.
Il en est arrivé au point que les pilotes bombardant la « piste » avaient peur d’entrer en collision avec leurs propres avions dans les airs
- il pourrait y en avoir beaucoup en meme temps.
Dans l’année 1966,les A-26K Counter Invader est apparu sur la piste - un bombardier à pistons profondément retravaillé et plus moderne que le B-26 Invader de l’époque
de la Seconde Guerre mondiale et de la guerre de Corée.







Ces avions ont été radicalement reconstruits à partir de B-26 conventionnels, dont l’exploitation dans l’ USAFa été interdite après une série de destructions des ailes en vol
(dont une avec la mort de l’équipage).
Comme la Thaïlande interdisait la base de bombardiers sur son territoire ??, ils ont été reclassés en avions d’attaque, remplaçant la lettre B dans le nom
(de l’anglais Bomber) par A, dérivé du mot Attack et traditionnel pour tous les avions d’attaque de l’US Air Force et de la Navy après la Seconde Guerre mondiale.

Ma question
(Et les B-52 de la base de Sattahip alors )


Les avions ont été rééquis par On Mark Engineering :

Après avoir analysé les exigences de l’USAF, les ingénieurs de On Mark ont proposé les principales modifications suivantes de la cellule du B-26:
une refonte complète du fuselage et de la queue, un gouvernail a la surface accru pour améliorer la contrôlabilité de l’avion lorsqu’il vole sur un moteur,
un renforcement de la racine de l’aile à l’extrémité des longerons d’aile en aluminium d’origine avec des doublures en acier, installation de moteurs radiaux refroidis par air
à deux rangées à deux cylindres avec un système d’injection d’un mélange eau-méthanol Pratt & Whitney R-2800-103W avec une puissance au décollage de 2500 CV.
Les moteurs tournaient entièrement réversibles, automatiques, helices à trois pales de plus grand diamètre.
L’avion était équipé de deux commandes avec une place de bombardier installée sur le côté droit, un système antigivrage pour les ailes et les carburateurs moteur,
un système antigivrage et un essuie-glace de cockpit, des freins renforcés avec un système antiblocage, un système de chauffage d’une capacité de 100000 BTU
(BTU - British thermal unit). La conception du tableau de bord a subi quelques changements et les instruments eux-mêmes ont été remplacés par des instruments plus avancés.
Un nouveau matériel a été installé dans le panneau sur le côté droit du cockpit. L’avion était équipé d’un système d’extinction d’incendie,
de huit points de suspension sous les ailes (spécialement conçus pour le premier prototype YB-26K), de réservoirs de carburant au bout des ailes
d’une capacité de 165 gallons américains avec un système de vidange de carburant d’urgence rapide.

Nez en fibre de verre à changement rapide spécialement conçus avec huit mitrailleuses de 12,7 mm.
Les systèmes de tourelles de protection dorsale et ventrale ont été retirés. En plus des éléments énumérés sur l’avion, un ensemble électronique embarqué complet
(HF (haute fréquence - haute fréquence), VHF (très haute fréquence - ultra haute fréquence), UHF (ultra haute fréquence - ultra haute fréquence),
communications par interphone, système de navigation VOR, radiogonieur automatique basse fréquence LF / ADF, ILS (système d’atterrissage aux instruments système d’atterrissage
à l’aveugle), système de radionavigation TACAN, Système IFF (Identification Friend or Foe) — un système radar pour identifier les aéronefs et les navires « ami-ennemi »,
un codeur et un marqueur radio, deux gènes RATOR de 300 ampères et deux onduleurs d’une puissance de 2500 volts-ampères.
La possibilité d’installer du matériel photographique complexe pour les vols de reconnaissance a été fournie.


Le A-26K s’est avéré être le meilleur « Truck Hunters » dans la première moitié de la guerre.
À la fin de 1966, ces avions, qui volaient également à partir de la base de Nakhon Phanom Pan, avaient detruits 99 camions avec leurs chargements.
Il faut comprendre que d’autres avions américains avaient aussi leurs propres statistiques.

L'engin a 8 mitrailleuses dans le nez !...

À la fin de 1966, le « rôle » de l’aviation a finalement été divisé. Des chasseurs-bombardiers à réaction ont détruit l’infrastructure sur le « chemin », avec la possibilité d’attaquer
aussi les camions. Les avions d’attaque à piston à basse vitesse chassaient principalement les camions. Le renseignement a fourni des unités spéciales
et des avions de moteur léger avancé « Cessna ».
Cependant, malgré l’augmentation continue des forces américaines agissant contre la « voie », elle n’a fait que croître.
La CIA a continuellement signalé une augmentation du nombre de camions impliqués et, surtout, de routes couvertes.
Ce dernier était le plus important - pendant la saison des pluies, le transport par camion est devenu extrêmement difficile et souvent impossible, ce qui a affaibli le flux
de matériaux vers le sud. La construction vietnamienne de routes pavées a éliminé ce problème.
En 1967, à la fin du mois de mars, l’ancien commandant des troupes américaines au Vietnam, et à l’époque le président du NRCS, le général William Westmoreland,
a envoyé au secrétaire à la Défense Robert McNamara une demande d’augmenter le nombre de troupes américaines au Vietnam de 200 000 soldats et officiers.

Un peu plus tard, en avril 67, le général envoya à McNamara un mémorandum dans lequel il soulignait que les nouvelles troupes (censées être des réservistes mobilisés)
devraient être utilisées pour l’expansion militaire au Laos, au Cambodge et au Nord-Vietnam. Le mémorandum comportait également l’obligation de commencer à exploiter \les ports nord-vietnamiens.
En fait, Westmoreland voulait utiliser les nouvelles troupes pour détruire le réseau logistique vietnamien au Laos.
Mais cela ne s’est pas produit. Ensuite, bien sûr, le nombre de troupes a dû être augmenté, même si ce n’était pas à une telle taille (mais presque à celle que
Westmoreland considérait comme minimale pour cette guerre) et il était nécessaire de miner, mais la chose la plus importante - l’invasion des pays voisins dans le but de détruire
le « chemin » n’a pas été faite .
Maintenant, les Américains n’avaient pas d’autre choix que de continuer la guerre aérienne.
Mais les anciennes recettes n’ont pas fonctionné - les pertes n’ont pas forcé les Vietnamiens à cesser de transporter le long du « chemin ».
Il n’a pas été possible d’arrêter la construction de routes. De plus, le « sentier » s’étendu sur le territoire du Cambodge.


L ombre d un F-4 Phanthom sur la piste Ho Chi minh




Dans l’année 1968, parallèlement au bombardement de l’US Air Forces a commencé à mettre en œuvre le « Projet Popeye » epandage de bromure d argent,
ce qui a conduit à la formation supplémentaire de nuages de pluie. Les Américains prévoyaient d’augmenter la durée de la saison des pluies et de perturber le transport
le long du « chemin ». Les 65 premières opérations d’aspersion de réactifs ont donné un résultat réel - il y a en effet eu plus de pluie.
À l’avenir, les Américains versaient des réactifs presque jusqu’à la fin de la guerre.

Le deuxième projet inhabituel était le projet de lavage chimique des sentiers et des chemins le long desquels les volontaires et les armes affluaient.
Pour cela, un réactif spécial a également été prévu, qui, après que le "savon" a été mélangé avec de l’eau - et s ensuit la décomposition du sol compacté des routes et des chemins.
Le 17 août 1968, trois avions C-130 de la 41e escadre aérienne de transport de l’ USAF ont lancé des vols à partir de bases aériennes en Thaïlande
et ont commencé à verser une composition de poudre chimique. L’effet initial était prometteur - endommager les routes et les transformer en rivières de boue par  
decomposition de celles-ci. Mais, après la pluie, le melange a sérieusement limité l’utilisation de la « chimie ».
Les Vietnamiens se sont rapidement adaptés aux nouvelles tactiques - ils ont envoyé une masse de soldats ou de volontaires pour nettoyer les routes, avant que la pluie
ne l’ait activé et que la route ne soit emportée. Cependant, après la perte d un C-130 par lincendie au sol, l’opération a été interrompue.

En 1966, les premiers Gunships AC-47 Spooky du 4e Escadron d’opérations spéciales sont apparus sur la piste.
Ces avions etaient trop lents armés d’une batterie de mitrailleuses mais n etaient pas tres efficaces - la défense aérienne vietcong à cette époque avait déjà beaucoup de canons automatiques de 37 mm. En peu de temps, les Vietnamiens ont abattus six « gunships », après quoi ils n’étaient plus affectes a la chasse aux camions.





Prenons l exemple du Spooky 10

Le 15 mai 1966, un AC-47, indicatif d’appel SPOOKY 10 (numéro de queue 43-49546), a quitté la base d Ubon RTAFB, Thaïlande, pour un vol de reconnaissance armée
dans le centre du Laos.
À 17h45 ,le  SPOOKY 10 établit un contact radio avec les avions de commandement et de contrôle aéroportés donnant leur statut et leur position.
Le pilote a de nouveau transmis à 2100 heures, déclarant la situation normale, mais ne donnant aucune position.
Il n’y a pas eu d’autre contact radio avec l’avion et il n’est pas retourné à la base comme prévu.
Une recherche aérienne a commencé aux premières lueurs du jour le 16 mai et s’est poursuivie tout au long de la journée.
Aucun signe de SPOOKY 10 ou de son équipage n’a été localisé.
Les 8 Américains et les 2 ARVN à bord du Spooky 10 ont été inscrits sur la liste des disparus au combat à la fin des efforts de recherche officiels.
Le 7 juin, une émission de radio interceptée de Pathet Lao décrivait un avion américain C-47 abattu au-dessus du Laos le 15 mai par une unité d’artillerie antiaérienne
nord-vietnamienne, pavn Group 559. Le rapport indiquait que tous les membres d’équipage avaient été tués.

Les 3 et 4 août 1994, un haut représentant de l’Office vietnamien de recherche de personnes disparues (VNOSMP) a rencontré par hasard à Saigon un membre retraité
de l’Armée populaire du Vietnam (du Nord) (PAVN), également connue sous le nom d’Armée nord-vietnamienne (NVA).
Le soldat à la retraite a raconté sa connaissance personnelle d’un accident en mai 1966 d’un C47 américain au Laos qui a tué 10 membres d’équipage.
Cette information a été corroborée par un examen des dossiers du groupe PAVN 559.
Le 4 août 1994, une équipe de la Joint Task Force for Full Accounting (JTFFA) s’est rendu dans la province de Khammouan, au Laos, pour enquêter sur un site d’accident signalé
qui serait celui de Spooky 10.
Alors que l’équipe arpentait la région, elle a trouvé des épaves d’aéronefs et plusieurs articles liés à l’équipage.
Entre le 15 janvier 1995 et le 1er septembre 1996, plusieurs équipes de la JTFFA sont retournées à cet endroit pour fouiller le site de l’accident et « les trois fosses funéraires
où les corps de 10 ou 11 hommes » auraient été placés. L’équipe n’a trouvé qu’une fosse funéraire pour une seule personne.
Ils n’ont trouvé aucune trace de l’un ou l’autre des lieux de sépulture de plusieurs personnes signalés dans ou autour de la région.
Au cours des 6 fouilles, les équipes ont récupéré des débris compatibles avec un AC-47D Spooky.
De plus,ils ont trouve une botte de taille 10, une seule plaque d’identité portant le nom de James Preston et une barre de capitaine en métal d’une combinaison de vol
qui était corrélée a au Cne Landis Tapp, le seul capitaine affecté à ce vol.
L’équipe a trouvé et fouillé le lieu de sépulture en récupérant 22 dents ou fragments de dents, dont 16 ont montré des restaurations.
Lorsque le site a été fermé le 1er septembre 1996, les restes humains ont été consolidés et transportés au Laboratoire central d’identification d’Hawaï (CIL-HI)
pour examen.

En mai 1999, l’US Air Force Mortuary Affairs a présenté à chaque famille un livre d’information très peu concluant décrivant les résultats de l’identification
par CIL-HI des 22 fragments de dents et de 23 petits fragments d’os.
Le rapport du CIL-HI précisait que « les 22 fragments de dents correspondaient aux dossiers dentaires et aux radiographies de l’antemortem du major Jensen à l’exclusion
des autres membres d’équipage » impliqués dans l’incident et ont été identifiés positivement comme étant les siens.
Malgré les résultats peu concluants de l’identification du groupe et l’absence de découverte de fosses communes lors des fouilles, un enterrement forcé du groupe
a eu lieu au cimetière national d’Arlington le 13 décembre 1999.

Interrogé sur leurs sentiments au sujet de l’enterrement de groupe, le frère de Lavern Reilly a déclaré:
« Les autorités veulent juste clore l’affaire. Les responsables militaires n’ont pas identifié chaque individu, mais ont déclaré que les hommes avaient été identifiés
et comptabilisés malgré l’absence de dossiers dentaires et de preuves ADN.
La fille de James Preston a ajouté: « Ils vont faire la cérémonie, que nous y allions ou non. »






Equipage

NOM RANG ÂGE ACCUEIL DE RÉFÉRENCE SITUATION DE FAMILLE STATUT
George William Jensen (pilote) Maj 41 Seattle, État de Washington marié KIA
Marshall Landis Tapp (copilote) Capitaine 40 Los Angeles, Californie marié MIA
George Winton Thompson (navigateur) 1Lt 26 Beckley, WV célibataire MIA
James Arthur Preston (chef de chargement) SSgt 27 Bowdon, Géorgie marié MIA
James Ellis Williams (Flt Eng) Sgt 27 Oxford, MS célibataire MIA
William Louis Madison (artilleur) Sgt 31 Lexington, KY marié MIA
Kenneth Dewey McKenney (artilleur) A1C 21 Auburn (Massachusetts) célibataire MIA

Lavern George Reilly (observateur, pilote de rechange) 377th Cmbt Spt Group


source
ac47-gunships.com

Citation :

L ombre d un F-4 Phanthom sur la piste Ho Chi minh

A priori la photo est bien postérieure à l'époque de la guerre du Vietnam.
Beaucoup de mal pour retrouver les restes des pilotes U.S., alors que des milliers de victimes anonymes, coolies, vietcong, femmes, enfants... reposent sûrement dans des fosses communes, oubliées de tous.

En 1967, le Gunship AC-130 – est apparu sur la piste, à cette époque armé de deux mitrailleuses multi-canons Minigun, calibre 7,62 mm, et d’une paire de canons automatiques
de 20 mm.
L’avion dans son idéologie est « monté »comme l’AU-47 Spooky, basé sur un avion C-47 armé de plusieurs mitrailleuses Minigun tirant latéralement.
Mais contrairement à l’AC-47, les nouvelles machines étaient équipées non seulement d’armes plus puissantes, mais aussi de systèmes automatisés de recherche et de visée,
qui comprenaient des dispositifs de vision nocturne.
En général, cela ne valait pas la peine de les comparer.
Le 9 novembre 1967, lors de sa première sortie expérimentale, l’AU-130 a détruit six camions sur la piste.

L’un des premiers AC-130 depuis la guerre du Vietnam. Les mitrailleuses et les canons sont clairement visibles.




Contrairement à l’ancien AC-47, le nouvel AC-130 semblait très prometteur, et les résultats de l’utilisation au combat sur le « chemin » l’ont confirmé.
Maintenant, il était nécessaire de s’occuper de la formation d’une nouvelle unité aérienne pour ces avions et leur production.

Cependant par la suite la tâche principale de l’AC-130A, comme mentionné ci-dessus, était la chasse nocturne sur les camions sur la piste Ho Chi Minh.
Tous les AS-130 étaient en service dans le 16th Special Purpose Squadron, basé à la base aérienne d’Ubon Ratchathani.
Les vols réguliers au-dessus du sentier ont commencé pendant la saison sèche de 1969-1970, au cours de cette période, seuls deux AS-130 ont volé.
Comme toujours, des difficultés sont apparues pour déterminer les dommages causés à l’ennemi.
Sur la base de l’expérience de combat acquise au cours de la campagne 1969-1970, l’USAF a développé les critères suivants:

- le véhicule est détruit s’il a pris feu ou a reçu un coup direct d’un projectile Bofors de 40 mm;
- le camion est endommagé si il a été heurté par un obus de 20 mm ou un obus de 40 mm explosé dans un rayon de 3 m de celui-ci.

... Le commandant de l’aviation américaine en Indochine, le lieutenant-général Clay, décida personnellement de s’assurer que les pertes de l’ennemi étaient correctement estimées.

Le 12 mai 1971 près de Bien Hoa, l’AC-130 a été démontré en action.
Huit camions etaient installés sur la route et trois ont eu leurs moteurs allumés. Sur ordre du sol, l’avion s’est rendu dans la zone souhaitée et a ensuite agi
de manière indépendante. Les camions ont été localisés, clairement enregistrés par le système IK, avec trois moteurs en marche, et les cinq autres ont été détectés
par d’autres systèmes.
Le général Clay ordonna que les six premiers camions soient détruits avec des canons de 40 mm, les deux derniers avec des canons de 20 mm.
L’AS-130A a ouvert le feu sur le premier camion, l’équipage a tiré obus après obus dans le camion, mais il n’a jamais pris feu.
Le général a ordonné de transférer le feu à le deuxième , à partir du troisième obus, il a pris feu, puis ce fut le tour du troisième.
Le quatrième camion, comme le premier, n’a pas été incendié, malgré des coups directs. Lorsque le cinquième véhicule a essusé des tirs, les obus sont tombés
dans un rayon de 3 m de celui-ci, c’est-à-dire que, selon le critère pour frapper des cibles, le camion a été gravement endommagé.
Le sixième camion a été directement touché dès le premier tir. Des rafales de canons de 20 mm ont percé les deux camions restants, mais malgré les coups directs
clairement enregistrés par l’équipage, ils n’ont pas non plus pris feu.
Selon l’équipage, cinq camions ont été détruits et trois ont été gravement endommagés à la suite de l’attaque.
Après une inspection au sol du convoi, il s’est avéré que seulement deux camions ont été irrémédiablement perdus, deux ont été gravement endommagées
et trois autres ont pu être réparés en un jour ou deux, un a pu être démarré et conduite immédiatement.
En général, le commandant de la 7th Air Force était satisfait de l’attaque de démonstration.
L’équipage du « Gunship » a pu trouver et détruire le convoi la nuit, mais les statistiques des dommages causés ont été, comme prévu, quelque peu surestimées.

16e Special operation Squadron a Ubon .

L'est blindé ce zinc, sinon le descendre à la Kalash !?...

Au début de 1968, le sentier était une route logistique extrêmement sérieuse, mais les Américains ne pouvaient même pas imaginer à quel point tout était sérieux
et à grande échelle.
Le 30 janvier 1968, le Vietnam a lancé une offensive militaire à grande échelle vers le sud, qui est entrée dans l’histoire militaire américaine sous le nom de « offensive du Têt »,
du nom de la fête du Têt, Nouvel An vietnamien.
Alors que les combattants du Vietkong attaquaient la plupart des sections du front, une armée régulière attaquait la ville de Hue.
Pendant l’offensive ont été utilisés des chars et de l’artillerie.
De violents combats ont coûté aux parties d’énormes pertes. Bien que les États-Unis et le Sud-Vietnam aient remporté une victoire écrasante sur le champ de bataille,
il n’y avait pas grand-chose à se réjouir : il était clair que les pertes infligées aux habitants du Nord ne les feraient pas abandonner la poursuite de la guerre,
mais l’offensive sur l’opinion publique américaine a eu un effet écrasant.
L’image des vastes masses de Nord-Vietnamiens et de Viet Cong, opérant au Sud-Vietnam, a littéralement étonné le public américain chez lui.
L’un des résultats de cette offensive et de ses suites ultérieures (« mini-Têt » en mai 1968, et l’attaque de 1969) a été l’élection de Richard Nixon à la présidence des États-Unis
avec sa politique de « Vietnamisation » de la guerre, qui a finalement conduit à la défaite des Américains et de leurs alliés.
Une « surprise » écrasante pour l’armée américaine et la CIA n’était pas seulement l’offensive elle-même, mais aussi ce que d’énormes masses de troupes, d’équipements militaires
et de munitions permettent de transférer par le « chemin».

BTR-40 sur le sentier.




Avec cela, il était nécessaire de faire quelque chose de toute urgence.
En 1968, presque en même temps que l’offensive du Têt, les États-Unis lancent l’opération Igloo White, qui avait été préparée auparavant pendant deux ans.
Le contenu de l’opération était des réseaux de diffusion de capteurs sismiques créés sur la base de bouées radio-hydroacoustiques marines sur le « chemin ».
Initialement, la dispersion a été effectuée par l’avion anti-sous-marin « Neptune » rééquipé de la Marine, et plus tard, en raison du risque de perte, ils ont été remplacés
par des avions de chasse F-4 Phantom et de transport C-130 spécialement modernisés.
Les données des capteurs ont été collectées par des avions EC-121 spécialement équipés. Un peu plus tard, ils ont été remplacés par des OQ-22B Pave Eagle de petite taille.

Lockheed EC-121D Constellation USAF de la base de Khorat en Thailande




Operateurs





L’évaluation de l’opération comme infructueuse est souvent trouvée, mais ce n’est pas le cas: en fait, les capteurs ont donné beaucoup d’informations, et les ordinateurs utilisés
par les Américains pouvaient déjà traiter ces fichiers de données. Il serait exact de dire que l’opération n’a pas eu autant de succès que les Américains l’auraient souhaité.
Mais l’opération a élargi leur capacité à attaquer le « chemin ». Cela concernait principalement la détection de colonnes de camions bien déguisées et en mouvement la nuit
et dans des conditions météorologiques défavorables.
Maintenant, il fallait avoir la force et les moyens de les attaquer. Les avions tactiques précédemment utilisés, à la fois des avions à réaction dans les zones frontalières
du Sud-Vietnam et les Skyraders à piston et counter Intruders dans le nord du Laos, ne pouvaient tout simplement pas techniquement détruire les camions
dans la quantité requise.Cela aurait pu être fait avec succès sur le chemin « Ganshipy » AC-130.

Skyraider




Mais ils devaient être convertis à partir du transport C-130 « Hercules », mais ces avions ne suffisaient pas.
Le premier « combat » « gunship » basé sur C-130 a été reçu au milieu de 1968. Comme les avions étaient nécessaires de toute urgence, les Américains ont de nouveau dû passer
à des demi-mesures, même si elles ont réussi.
Parallèlement au programme АС-130, au milieu de 1968, les Américains ont pu transférer quelques avions d’attaque expérimentaux AC-123 Black Spot au Vietnam
- des AC-123 Provider équipés de systèmes radar supplémentaires, de systèmes de vision nocturne, d’un système de visée informatisé pour larguer des bombes
et, pour l’un des deux avions,
un système de détection des sursauts électromagnétiques résultant du fonctionnement du système d’allumage d’un moteur à essence
(et tous les camions sur le « chemin » étaient à essence).

AC-123 Black Spot

Bien plus qu'horrible histoire sur les Viêt-Cong ! personnages infectes tuant à tort et à travers tout ce qui ne correspond pas à "l'idée".
Enfants, adultes, vieillards et j'en passe.
1/3 de la population y est passée.  Un chiffre terrible, 1/3 c'est énorme même si l'entier n'est pas gros.
1/3 de meurtres et de tortures. Résultats = pareil.
2 millions de personnes ? C'est à peu près ça.

Et aucune condamnation pour crimes de guerre.

vania a écrit:

Et aucune condamnation pour crimes de guerre.

Si un peu mais sur le tard, mais les 99% s'en sont sortis très bien. Le dernier a été condamné mais est mort, je sais plus a suite. C'était le pire.
En général les gens ont pardonné.

Dans le même temps, un programme de refonte des avions de transport à pistons C-119 obsolètes à grande échelle dans les « Gunships » a été lancé.
Les efforts ont réussi au début de l’année 1969. L’AU-123 leur a permis de continuer avec l’équipement de recherche et de visée, qui est devenu plus tard utilisé sur l’AU-130,
l’AU-119K avec des canons automatiques et des systèmes de vision nocturne a immédiatement commencé à être utilisé sur le chemin avec le peu d ’AC-130.
Ils ont commencé à apparaître  en grande quantité sur les missions sur la piste Ho Chi Minh.
Le récit des camions détruits s’est fortement transformé en milliers.

AC-119G




AC-119K Stinger







Les Américains, fidèles à eux-mêmes, ont conduit les « gunships » dans un escadron d’opérations spéciales et les ont utilisés à partir de bases en Thaïlande.
Ainsi, tous les AU-130A ont été résumés dans le 16e escadron d’opérations spéciales.
Si en 1966, l’A-26, volant depuis une base aérienne thaïlandaise, pouvait détruire une centaine de camions par mois, et même établir un record, maintenant,
avec l’apparition de Gunships et un réseau de capteurs, leur donnant des zones indicatives, où il y avait un sens à la recherche de l’ennemi,
une centaine de camions ont été détruits pendant la nuit par un couple ou un trio d’avions.
Les Gunships ont transformé le « chemin » en authentique « tunnels de la mort ».
Aujourd’hui, il est impossible d’évaluer avec précision les pertes qu’ils ont infligés - les Américains ont parfois surestimé le nombre de camions qu’ils ont détruits.
Mais dans tous les cas, nous parlons de milliers de vehicules par an .
En un mois d’utilisation au combat seulement, l’AU-130 Hercules avait généralement détruit plusieurs centaines de camions et plusieurs milliers de personnes.
Le« Gunship » est devenu un véritable « fléau de Dieu » pour les unités de transport vietnamiennes.
Les « Gunships » ont également été impliqués dans la destruction de nombreuses batteries anti-aériennes.
Volant avec les F-4 Phantom,les AC-130 « Gunship », en utilisant le guidage externe des « Phantoms », a massivement détruit de nuit les canons anti-aériennes sur la piste,
mais tres vite,le vietcong installait de nouveaux canons.

F-4 Phantom




Dans les airs, les Américains ont continuellement augmenté les frappes de bombes pour détruire complètement l’infrastructure de la « piste »,
et ont augmenté la proportion de bombardements avec les bombardiers B-52.
Le nombre de sorties de combat au-dessus du Laos après 1968 a constamment dépassé dix mille vols par mois, le nombre de bombardiers dans une attaque, en règle générale,
était de plus de dix, s’élevant parfois à plusieurs dizaines de bombardiers.

Habituellement, lorsque les services de renseignement déterminaient l’emplacement approximatif de la « base » des Vietnamiens (et elle ne pouvait être trouvée qu'«approximativement », toutes les structures sur le chemin étaient soigneusement camouflées et enlevées sous le sol), la zone de son emplacement était couverte
soit d’une série de frappes aériennes massives, soit par les "tapis de bombes "de bombardiers stratégiques.
Le nombre de bombes dans de tels raids était en tout cas de plusieurs milliers, et la bande couverte était de plusieurs kilomètres de longueur.
La présence possible de civils à proximité n’a pas été prise en compte. Après avoir frappé l’endroit, des forces spéciales étaient déployées, dont la tâche était d’enregistrer
les résultats de l’attaque.
La même chose a été faite contre les ponts et les croisements, les intersections, les sections de routes sur les pentes des montagnes et tous les objectifs plus ou moins
importants.


B-52,mission sur le Laos -1966




Depuis 1969, les Américains ont décidé de commencer à bombarder la partie cambodgienne du sentier.
Pour ce faire, la reconnaissance au sol a d’abord révélé des zones où les principales bases de transbordement vietnamiennes étaient situées sur le territoire cambodgien,
après quoi une série d’opérations a été planifiée avec un nombre limité d’officiers du Pentagone.
Sa signification était la suivante.
Chaque base identifiée dans la partie cambodgienne du sentier a reçu un nom de code, par exemple, « petit-déjeuner », « dessert », etc. (d’où le nom de la série d’opérations -
« Menu »).
Il était nécessaire que cela soit fait dans le plus grand secret, sans prendre aucune responsabilité et sans rien dire à la presse, d’effacer ces zones de base de la surface
de la terre avec de puissants coups de bombardements (appeles"Carpet bombing").
Comme il n’y avait pas de sanction du Congrès pour une telle utilisation par l’US Air Force, un minimum de personnes étaient consacrées aux détails de l’opération.
Les seules armes de frappe utilisées au-dessus du Cambodge étaient les bombardiers stratégiques B-52 Stratofortress.

Citation :

Si un peu mais sur le tard, mais les 99% s'en sont sortis très bien

Des amerloques, et condamnés par qui ?
Un massacre et une mise en retour à l'age de pierre, en toute impunité, du Vietnam, Cambodge, Laos...

vania a écrit:

Citation :

Si un peu mais sur le tard, mais les 99% s'en sont sortis très bien

Des amerloques, et condamnés par qui ?
Un massacre et une mise en retour à l'age de pierre, en toute impunité, du Vietnam, Cambodge, Laos...

Oui, il me semble que le dernier à être condamné l'a été par la justice du pays. Les autres sont très souvent passés à travers.
J'avais vu ça aux infos mais quand ??????????

Le 17 mars, 60 bombardiers B-52 ont été lancés depuis la base aérienne américaine d’Andersen sur l’île de Guam.
Dans leurs missions de vol, des cibles ont été spécifiées au Nord-Vietnam. Mais à l’approche du territoire vietnamien, 48 d’entre eux ont été reciblé vers le Cambodge.
Lors de la première frappe sur le territoire cambodgien, il a largué 353 bombes avec le nom de code américain "Breakfast" 2400 sur la zone de base de 353.
Puis les bombardiers sont revenus plusieurs fois. Il faut comprendre que la zone était une bande de plusieurs kilomètres de long et de même largeur.
Le nombre estimé de civils dans la région au moment du début du bombardement est estimé à des centaines de personnes.





Par la suite, de tels raids sont devenus réguliers et ont été menés jusqu’à la fin de 1973 dans une atmosphère de secret absolu.
L’US Air Force a effectué 3875 raids sur le Cambodge et a largué 108 tonnes de bombes par bombardiers. Plus d’une centaine de kilotonnes.
L’opération Menu elle-même s’est terminée en 1970, après quoi une nouvelle opération « Freedom Deal » , qui avait le même caractère, a commencé.
En 1970, un coup d’État a eu lieu au Cambodge. Le gouvernement de droite dirigé par Lon Nol est arrivé au pouvoir.
Ces derniers ont soutenu les actions des Américains au Cambodge, et pas seulement dans les airs, mais aussi au sol. Selon certains chercheurs contemporains,
les massacres de Cambodgiens lors des bombardements américains ont finalement généré le soutien des Khmers rouges dans les campagnes cambodgiennes,
ce qui leur a permis de prendre plus tard le pouvoir dans le pays.
La guerre aérienne secrète au-dessus du Cambodge est restée secrète jusqu’en 1973.








Plus tôt, en 1969, il y a eu plusieurs fuites dans la presse à ce sujet, mais elles n’ont ensuite provoqué aucune résonance, ainsi que des protestations à l’ONU
par le gouvernement de Sihanouk. Mais en 1973, le major de l’armée de l’air Hal Knight a écrit une lettre au Congrès que l’USAF, à l’insu du Congrès, menait une guerre secrète
au Cambodge. Knight ne s’opposa pas à l’attentat, mais s’opposa au fait qu’ils n’étaient pas approuvés par le Congrès.
Cette lettre a provoqué un scandale politique aux États-Unis, a conduit à plusieurs carrières brisées.
Le gouvernement du Nord-Vietnam, a ete aussi coupable d avoir dissimuler la présence de troupes vietnamiennes au Cambodge .

B-52D
Comment les artilleurs de queue ont réussi à abattre deux avions de combat MiG-21 pendant la guerre du Vietnam.

Pendant la guerre du Vietnam, le légendaire Boeing B-52 Stratofortress de l’USAF pour le bombardement conventionnel a pu devenir également un tueur de MiG.
Deux avions de chasse MiG-21 abattus à l’aide des mitrailleuses montées à l’arrière de la variante D du Stratofortress.





Les MiG ont toutes deux été abattus lors de l’opération Linebacker II, l’offensive aérienne stratégique de Noël contre le cœur industriel et logistique du Nord-Vietnam.
C’est au cours de cette campagne aérienne que deux mitrailleurs de queue B-52D appartenant à la 307th Strategic Bomb Wing de U-Tapao RTAFB (Royal Thailand Air Force Base),
en Thaïlande, ont poursuivi la longue tradition des mitrailleurs de queue des guerres précédentes, abattant deux avions nord-vietnamiens.
Ces réalisations ont été possibles grâce aux quatre mitrailleuses M3 de calibre .50 montées à l’arrière de la variante D du Stratofortress, qu’ils ont probablement
fait du B-52 le dernier bombardier stratégique à abattre un chasseur ennemi.
Armés de 600 cartouches par mitrailleuse et actionnés par le radar de recherche et de suivi du système de contrôle de tir A-3A, les armes étaient contrôlés
soit par un mitrailleur de queue, soit par télécommande depuis la position du mitrailleur dans le fuselage avant.


L histoire
Le 18 décembre 1972, 129 bombardiers (42 B-52D de la base d U-Tapao suivis de 87 autres BUFF entre B-52D et B-52G de la base aérienne d’Andersen à Guam)
ont été lancés pour frapper des gares de triage et des installations logistiques à Hanoi et dans les environs, ainsi que les bases aeriennes  miG de Kep, Hoa Loc et Phuc Yen.
Les bombardiers opéraient par trois cellules d’avion pour une protection réciproque ECM (Electronic Counter Measures).

Parmi les bombardiers, il y avait aussi le B-52D No. 56-0676, indicatif d’appel Brown III, avec le Ssgt Samuel O. Turner comme mitrailleur de queue.
Au cours de la course des bombes vers la cible, de nombreux MISSILES SOL-Air (SAM) ont été tirés par les vietcongs et des tirs antiaériens de tous calibres ont explosé
près de Brown III.
Les B-52D ont atteint leur cible, ont largué leurs bombes et alors qu’ils rentraient chez eux, plusieurs MiG ont décollé pour les intercepter.
L’un des MiG-21 se préparait à lancer ses missiles contre Brown III, mais Turner a pu se verrouiller sur celui qui approchait et une fois qu’il était dans le champ de tir,
a ouvert le feu, frappant l’arrière du MiG qui a explosé dans une énorme boule de feu.
Cette mort était la première pour un équipage de bombardiers depuis la guerre de Corée et elle avait également été confirmée par le sergent Lewis E. Le Blanc
qui était mitrailleur de queue sur un autre B-52, comme l’explique Donald J. McCarthy, Jr. dans son livre MiG Killers A Chronology of U.S. Air Victories in Vietnam 1965-1973.

B-52 Stratofortress (BUFF) deuxième avion de chasse Mig-21 abattu

Le 24 décembre 1972, la veille de Noël, 30 B-52 BUFF ont décollé de U-Tapao pour frapper les gares de triage de Thai Nguyen et Kep, à 40 miles au nord et au nord-est de Hanoi
Pendant le larguage des bombes , les B-52 ont été attaqués par les MiG 21.
L’un d’eux a été acquis sur la lunette radar par l’A1C Albert E. Moore, le mitrailleur de queue du B-52D No. 55-0083, Diamond Lil.
Il s’est verrouillé sur le Mig à 4 000 mètres et a commencé à tirer contre la cible sur sa lunette radar jusqu’à ce qu’il disparaisse.
Cette victoire a également été confirmé par un autre mitrailleur de queue, le sergent Clarence W. Chute, qui a rapporté : « Je suis allé voir le « bandit » en feu
et en train de tomber. Plusieurs morceaux de l’avion ont explosé et la boule de feu a disparu sous les nuages.






Les 2 B-52D Survivants

Aujourd’hui, le numéro de queue B-52D 55-0676 est conservé au Fairchild AFB Heritage Park à Spokane où il peut être vu arborant l’emblème classique des MiG Killers,
sous la forme d’une étoile rouge sous le cockpit.




Le numéro de queue B-52D 55-00083 a également été conservé et peut être vu à l’Académie de l’armée de l’air des États-Unis, au Colorado.




source
fighterjetsworld.com