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 Equipage du B-29 "Bockscar"

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naga
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MessageSujet: Re: Equipage du B-29 "Bockscar"   Equipage du B-29 "Bockscar" - Page 2 Icon_minitimeMar 18 Avr - 12:37

Plus la fonction a bord est commune,moins on a d info sur le gars.. Rolling Eyes

Sergent-chef John D. Kuharek, mécanicien navigant.

John Kuharek est né le 3 avril 1914 à Columbus, Nebraska, États-Unis.
Il est décédé le 24 avril 2001 à Tampa, Floride, États-Unis.

John D. Kuharek a servi comme sergent-chef dans le 393rd Bombardment Squadron.
Kuharek a fait partie aussi de la mission Hiroshima sur le B-29 d observation "The Great Artist".
Il avait donc l experience du largage de bombe atomique et des effets que ca produisait sur une ville..


Equipage du B-29 "Bockscar" - Page 2 Master10


9 août 1945, 01h15 local a tinian:
L’équipage de Bockscar monte à bord de l’avion et effectue des vérifications avant le vol.
Le mécanicien navigant John Kuharek remarque que la pompe à carburant de l’un des réservoirs de réserve de 640 gallons de Bockscar ne fonctionne pas.
L’équipage débarque pendant que la situation est discutée. La décision est prise de poursuivre la mission comme prévu.


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vania
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MessageSujet: Re: Equipage du B-29 "Bockscar"   Equipage du B-29 "Bockscar" - Page 2 Icon_minitimeMer 19 Avr - 9:59

Le B29, s'il avait des capacités supérieurs au B17, était plus enclin aux problèmes techniques... scratch
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naga
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MessageSujet: Re: Equipage du B-29 "Bockscar"   Equipage du B-29 "Bockscar" - Page 2 Icon_minitimeMer 19 Avr - 12:47

Beaucoup de membre d equipage de B-29 ont fait les 2 missions de bombardement...

Le sergent Ray Gallagher a volé à bord du B-29 The Great Artiste pendant la mission d’Hiroshima et a volé en tant qu’assistant mécanicien navigant
sur le Bockscar pendant la mission Nagasaki.

Récits de Ray Gallagher sur les missions d’Hiroshima et de Nagasaki

Ray Gallagher rend compte de la mission d’Hiroshima du point de vue d’un ingénieur de vol sur le navire d’observation : The Great Artiste.
Il parle du voyage à Hiroshima, de ce qu’il a ressenti lorsque la première bombe a été larguée et des réactions des hauts gradés.
Gallagher donne également un compte rendu étape par étape de la mission de Nagasaki: décoller de la piste sur Tinian, voler à Kokura puis à Nagasaki,
et à peine se rendre à Okinawa.
Il explique comment un problème de pompe a carburant du Bockscae qui a affecté la mission et à quoi ressemblait le nuage de champignons au-dessus de Nagasaki
depuis l’avion.
Il parle également de ses sentiments sur la nécessité des bombes atomiques et de la tension que les hommes ont connue pendant la mission.
À la fin, Gallagher donne ses réflexions sur l’héroïsme.


Equipage du B-29 "Bockscar" - Page 2 Sgt_ra10



Raymond Gallagher volant sur le B-29 "the Great Artist" :

Je m’appelle Ray Gallagher. Je viens de Chicago, Illinois.
Le but de cette cassette est dû à un événement qui a pris une partie de ma vie, et aussi de la vie d’un groupe d’hommes auquel j’ai été associé en 1945,
pendant la Seconde Guerre mondiale.

J’ai été affecté à un groupe de bombardement lourd dans les Mariannes, dont le titre était le 509e groupe composite.
Leur travail consistait à transporter la bombe atomique au Japon et à la larguer sur l’Empire japonais.
C etait une mission de la plus haute importance Parfois, c’était un peu dégradant d’être connu de cette façon, pour la simple raison que lorsque nous sommes arrivés
à l’étranger, nous n’avons jamais rien fait jusqu’à ce que l’événement ait lieu.Nous etions associés à des aviateurs vétérans, qui en voulaient plus ou moins à notre titre,
ils avaient toutes les raisons du monde de nous mépriser, plutôt que de lever les yeux, parce qu’ils ne savaient pas ce que nous savions.
Jusqu’à deux jours avant le largage à Hiroshima, nous ne pouvions honnêtement pas dire à quel point la mission etait tres importante.

Je dirais que pour commencer cette histoire, vers trois heures le 4 août serait l’heure la plus appropriée.
Nous étions assis dans notre cabane Quonset, à jouer aux cartes. Un soldat est arrivé et a ouvert la porte pour informer les équipages qu’il y aurait un briefing à cinq heures
cet après-midi-là. La séance d’information n’était qu’une autre notification que nous allions partir en mission.
Nous nous sommes tous préparés et vers cinq heures moins le quart, nous nous sommes tous rassemblés et nous nous sommes dirigés vers le Quonset.

Mais ce briefing particulier semblait être un peu différent de la normale. Pour entrer dans le Quonset, qui a tenu la séance d’information, il y avait un GI à la porte.
Même si nous le connaissions personnellement par son nom, il n’autorisait personne à entrer dans ce Quonset à moins qu’ils ne montrent une pièce d’identité appropriée.
Il y avait six équipages qui ont été autorisés à entrer dans ce Quonset, ainsi que des hauts gradés de Washington et aussi, si vous voulez l’appeler ainsi,
des hauts gradés de la Marine.

Quand nous sommes entré dans ce Quonset, il y avait un calme complet. Lorsque le commandant [William « Deak »] Parsons s’est levé et s’est présenté,
il a montré des photos d’une bombe qui avait récemment explosé au Nouveau-Mexique.
Le terme qu’il a utilisé était « bombe atomique ». Il a essayé d’être aussi descriptif que possible en décrivant son effet en juillet, lorsque cette bombe a explosé.
Il a essayé de nous faire comprendre à quel point il était important que cette bombe soit transportée et larguée sur sa cible appropriée.
Bien sûr, le simple fait de voir des images de la soi-disant explosion énorme n’a pas impressionné les hommes aussi profondément qu’après avoir vu la bombe exploser
au-dessus d’Hiroshima et de Nagasaki.

On nous a dit que la mission aurait lieu dans quelques jours, lorsque les conditions météorologiques seraient bonnes, pourrait-on dire.
Ils avaient trois villes que nous devions bombarder.Les cibles de la bombe elles-mêmes devaient être Hiroshima, Kokura et Nagasaki.
La mission de bombardement devait se dérouler une heure avant notre décollage, ce qui se trouvait être dans le groupe qui allait se rendre à Hiroshima.
Deux autres B-29 débarquaient sur l’île de Tinian, où nous étions stationnés, dans la chaîne des îles Mariannes.
Ils décollaient et sortaient au-dessus des villes d’Hiroshima, Kokura et Nagasaki, et prenaient des relevés météorologiques.


Dernière édition par naga le Mer 19 Avr - 13:32, édité 1 fois
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naga
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MessageSujet: Re: Equipage du B-29 "Bockscar"   Equipage du B-29 "Bockscar" - Page 2 Icon_minitimeMer 19 Avr - 13:13

On nous a spécifiquement dit qu’une demi-heure avant que nous entrions dans la zone, qui avait été choisie, et qu’il y avait des espoirs que ce serait Hiroshima,
ils devaient nettoyer la zone et sortir complètement. On nous a dit que nous nous donnerions rendez-vous au dessus de l’île d’Iwo Jima à six heures du matin.
Trois avions: le colonel [Paul] Tibbets, qui devait transporter la bombe atomique, dont le nom était l’Enola Gay; notre avion, The Great Artiste,
qui devait avoir trois scientifiques à bord et aussi trois instruments, que nous allions larguer dans l’explosion de la bombe;
et le troisième B-29, le Major [George W.] Marquardt, qui prendrait des photos de l’explosion après qu’elle se soit produite.

Nous allions par trois B-29 seuls, sans escorte de chasseurs.
Si nous avions eu des problèmes sur la cible et que nous soyons touches par des chasseurs japonais ou en panne nous devions retourne rapidement vers Okinawa ,
après quoi ils avertissaient trois sous-marins qui étaient sous l’eau dans la région.
Quand ils étaient sûrs de l’endroit exact, si nécessaire, nous devions amerrir dans l’océan Pacifique. Ces sous-marins feraient surface pour prendre les survivants.

A environ six heures moins le quart le 4 août, nous devions quitter le Quonset et ne rien dire àpersonne, ne même pas parler de la mission entre nous.
Nous serions informés de la date de la mission.
Nous avons quitté le Quonset. Nous sommes alles au mess. Notre nourriture n’avait aucun goût. Nous avons joué aux cartes et nous avons juste bavardé
et nous sommes allés dormir. Quand le dimanche est arrivé, vers quatre heures dimanche après-midi, un soldat est revenu pour nous dire qu’il y aurait un briefing
à onze heures ce soir-là.
Le temps semblait traîner. Nous ne savions tout simplement pas quoi penser. Notre esprit devenait un peu engourdi. Nous nous demandions comment ils allaient
nous emmener vers la cible, quelle serait la cible et combien de temps durerait le trajet jusqu a Hiroshima.

Un élément extrêmement important est le temps de largage de la bombe, si il dure de cinq à huit minutes, c est extrêmement long.
En soi, vous êtes dans les airs, attendant que votre ennemi vous repere,si il y a des chasseurs japonais dans le ciel, ils vont certainement venir vers nous.


Vers onze heures, nous nous sommes rassemblés dans la soi-disant salle de guerre une fois de plus.
On nous a demandé quelle serait notre approche. Nous avons été avertis une fois de plus quant à l’endroit où se trouverait notre point de rendez-vous.
On nous a dit comment nous allions sortir, après le départ des B-29 météo vers une heure moins le quart du matin, le 6août.

Nous devions décoller à deux heures moins le quart. Le B-29 du colonel Tibbets decollerait dans l’obscurité totale.
Il décollerait le premier. Il volerait à 9 000 pieds. Nous devions décoller derrière lui. Nous devions descendre à 7 000 pieds, et le Major, qui devait prendre des photos
dans son B-29, décollerait et il irait à 11 000 pieds.
Vers six heures ce matin-là, le colonel Tibbets survola le mont Suribachi, sur l’île d’Iwo Jima. Environ deux ou trois minutes plus tard, nous sommes arrivés a son aile droite.
Là, nous avons attendu quelques minutes et arriva le Commandant, qui prenait les photos là-bas.

Nous n’avons fait le tour d’Iwo Jima qu’une seule fois et nous sommes partis.
Le colonel Tibbets a maintenu son altitude à environ 11 000 pieds et nous nous sommes dirigés vers la côte du Japon.
Vers sept heures ce matin-là, il a commencé ce qu’on appelait son ascension. Nous pouvions sentir les vibrations dans le bombardier.
Quand vous commencez à grimper, ces B-29 de guerre qui avaient les moteurs lourds commencaient à vibrer.


Equipage du B-29 "Bockscar" - Page 2 Zzzz5494


Lors de notre séance d’information, nous avons également été informés qu’à l’approche de la cible de la bombe, il y aurait un silence complet entre les hommes à bord
du bombardier et les communications entre avions.
L’observation du largage de la bombe etait simplement que nous observerions a l ouverture des portes de la soute à bombes du colonel Tibbets
Dès que la bombe a été lâchée, nous devions libérer nos instruments. Cinq minutes avant la course totale de la bombe, le major Marquardt se détachait sur sa gauche,
sortait environ dix milles, tournait à droite et revenait sur la zone.

Nous avons reçu un bulletin météo vers 7h30 ce matin-là, qui nous a été envoyé .Nos opérateurs radio ont capté le bulletin météo.
Les trois cibles étaient complètement clair. C’était donc Hiroshima qu’ils designaient, et c’était là où nous allions.
Les raisons pour lesquelles Hiroshima devait être bombardée, c’était parce que c’était le corps des quartiers-maîtres de l’armée japonaise.
Bien sûr, le terrain était parfait pour ce type de bombe.

Nous avons continué. Nous avons commencé notre ascension en altitude. Nous avons atteint notre altitude à environ 30 000 pieds.
Alors que nous approchions du continent japonais, comme il était préfiguré en ce qui concerne les renseignements, nous avons touché une chaîne de montagnes,
suivant le colonel Tibbets sur son aile droite et le major Marquardt sur son aile gauche.
Lorsque nous sommes arrivés à un point donne, le colonel Tibbets a fait un virage a gauche.
À ce moment-là, cela nous indiquait que nous continuions avec ce qu’on appelait notre point initial, le point initial signifiant le point auquel on commencait a etre pret a larguer
la bombe. Le major Marquardt s’est détaché vers la gauche. Il s’est éloigné de nous.

À ce stade, il n’y avait que deux B-29 qui se dirigeaient vers la ville d’Hiroshima. Nous avons suivi à côté du colonel Tibbets.
Nous avons gardé un silence complet. Il y avait très peu de flak et c’était vraiment bas.
Il n’y avait pas de chasseurs dans les airs. La matinée était belle et lumineuse.
Alors que nous approchions, à environ une minute, les portes du B-29 du colonel Tibbets se sont ouvertes.
Nous avons vu ses portes de bombe ouvertes, nos portes de bombe de notre B-29 ' The Great Artist " ont ete ouvertes.
Nous avons gardé un œil sur les portes de la bombe du colonel Tibbets mais environ une demi-minute plus tard, son avion était stable,la bombe en place.
Et environ une demi-minute plus tard, le major [Tom] Ferebee, qui était le bombardier du colonel Tibbets, a lâché la première bombe atomique de l’histoire.


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MessageSujet: Re: Equipage du B-29 "Bockscar"   Equipage du B-29 "Bockscar" - Page 2 Icon_minitimeJeu 20 Avr - 13:03

Au fur et à mesure que cela se produisait, nous avons largué trois parachutes avec des instruments dessus, qui devaient dériver dans la bombe
et ramener des lectures dans notre navire. Ces scientifiques devaient prendre les lectures.

À ce moment précis, le colonel Tibbets a fait un virage serré vers sa gauche.
Nous avons fait un virage serré vers notre droite, et nous devions faire un degré par seconde. Nous devions nous éloigner à 180 degrés de l’explosion de la bombe.
Le but était que si nous ne le faisions pas, nous serions pris dans notre propre bombe.
Une course de bombe ordinaire, vous continueriez juste au-dessus de la cible et vous vous dégageriez dans une zone de montagne.
Dans ce cas particulier, avec la gigantesque puissante explosion decette bombe , nous avons dû nous éloigner rapidement.

Nous avions nos lunettes qu’ils nous avaient données. Il faisait sombre.
En une minute environ, la bombe avait explosé. La luminosité de la bombe avait atteint l’intérieur de notre avion et venait l ’éclairer .
Une fois que nous avons vu ce flash, dont on nous a dit lors de notre séance d’information de samedi, nous avons regardé dehors.
Et ce que nous avons tous vu était quelque chose que je ne pense pas que nous verrons jamais, et espérons ne jamais voir, le reste de notre vie.
La terre totale sous nous, la ville qu’était Hiroshima, était complètement recouverte d’un énorme nuage noir.
Au centre de ce nuage se trouvait une énorme, énorme, grosse boule de feu.
Au centre, tout autour, juste du violet, de l’orange, du vert et du noir. Et c’était un énorme nuage qui a commencé son ascension dans le ciel.

Nous nous en sommes totalement éloignés et nous avons commencé à l’encercler. Nous sommes restés autour de cette zone pendant environ quinze minutes,
parce que nous sentions qu’il n’y avait rien là-bas qui pourrait nous blesser.
Ce que nous avons observé était incroyable. Le nuage n’arrêtait pas de grimper et de grimper et de grimper.
À 31 000 pieds, environ deux minutes et demie après le départ de la bombe, elle nous avait dépassés en hauteur.
Il a continué à monter dans le ciel. Nous avons fait le tour de cette zone, comme je l’ai dit, pendant une quinzaine de minutes.
Nous étions tous assis avec admiration, observant ce qui s’était passé. Aucun d’entre nous ne semblait avoir de mots à exprimer ou à parler.
Et puis nous avons observé le colonel Tibbets, et bien sûr il nous a observés. Puis il a basculé son aile et s’est éloigné d’Hiroshima.

Nous avons nettoyé l’île du Japon, comme l’appelleraient les empires. Nous étions juste derrière lui. Nous nous sommes tous assis,
puis nos esprits ont commencé à s’enregistrer à nouveau à ce qu’ils pourraient appeler une façon normale de penser.
Nous avons essayé, du mieux que nous pouvions, de mettre des mots sur ce que nous avions soi-disant laissé tomber ce jour-là.
Jamais de notre vie nous n’avions rien vu de tel. Une bombe normale ne serait qu’une bouffée de fumée sur la surface de la terre,
mais celle-la a englouti toute la ville.


Malheureusement, en tant que soldats, nous n’avons pas beaucoup réfléchi à ce qui s’est passé sur le terrain.
Notre seul objectif était que nous ayons livré ce qu’on nous avait dit de livrer, et notre mission semblait être un succès total.
La seule façon d’évaluer ce qui s’était réellement passé était d’être à l’intérieur, probablement un autre jour avant que les avions de retour puissent entrer dans la zone
pour prendre des photos des résultats dévastateurs de cette bombe.
Les scientifiques qui étaient avec nous dans notre B-29 semblaient très heureux de savoir quel était le résultat de tout cela.
Ils avaient voyagé et aidé à construire cette bombe depuis ses débuts, et bien sûr, pouvoir partir en mission était un privilège en soi.

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vania
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MessageSujet: Re: Equipage du B-29 "Bockscar"   Equipage du B-29 "Bockscar" - Page 2 Icon_minitimeVen 21 Avr - 10:04

Sentiments mitigés, selon le rôle de chacun... scratch
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MessageSujet: Re: Equipage du B-29 "Bockscar"   Equipage du B-29 "Bockscar" - Page 2 Icon_minitimeVen 21 Avr - 12:41

Quand nous sommes revenus à Tinian, vers une heure, le colonel Tibbets a atterri en premier, et dès que nous avons atterri a notre tour, ils lui ont donné une récompense,
la Croix du service distingué, qui était un grand honneur pour lui, et qui méritait certainement ce qu’il a reçu.
Nous sommes arrivés une dizaine de minutes après lui. Nous avons atterri et nous nous sommes garés, et bien sûr, il y avait beaucoup de photographes autour.
Tout le monde voulait savoir ce qui s’était passé.

On a pas eu le droit de parler. Il fallait aller à un débriefing.
À ce moment-là, les officiers de haut rang s assoient à une table. Personne n’était autorisé à parler, sauf ces officiers.
Pendant qu’ils parlaient, ils adressaient des questions à la personne qui, selon eux, peut le mieux répondre à cette question.
Et comme ils écrivaient tout, ils obtiennaient une histoire complète de ce qui s’est passé, fraîche dans l esprit, plus que si vous l’aviez raconté trois fois .
et en le racontant, vos opinions auraient changé.

À partir de ce moment-là, nous avons été libérés. Nous sommes allés chez le médecin.
Nous avons chacun bu un verre, me direz-vous. À ce moment-là, il était environ quatre heures de l’après-midi. Nous sommes allés à notre Quonset.
Nous n’avions pas le droit de parler à qui que ce soit à ce moment-là. Nous sommes entrés dans notre Quonset, nous nous sommes préparés
et nous sommes allés nous coucher.
Nous avons dormi tout le long de la nuit. Nous avons dû nous réveiller vers huit heures le lendemain matin.
À ce stade, ils vous ont mis au courant de la nature de la mission. Mais je n’ai pas percu trop profondément les sentiments des hommes, quant à ce qu’ils ressentent quand quelque chose comme ça est sur le point de se produire.
Les sentiments des equipages varient et bien que nous soyons considérés comme des héros, croyez-moi, tous les hommes ont cette certaine anxiété dans leur cœur,
juste, « Qu’est-ce que cela va signifier pour moi, ou en tant que groupe? » .
Nous avons essayé de nous remonter le moral, mais nous pouvions dire par les sentiments de chacun de nous que ce gaspillage de pensées était bien dans nos esprits,
quant à ce dans quoi nous nous aventurerions quand nous allions arriver au Japon.
Bien sûr, nous n’avions aucune idée à l’époque de l’heure précise du décollage. Nous avons donc essayé de remettre nos vies là où elles étaient.
Vous vous asseyez, et vous essayez d’écrire une lettre, vous essayez de mettre toutes vos pensées par terre.
Mais pour une raison ou une autre, vous savez que si vous écrivez quelque chose qui ne devrait pas être écrit, il sera capturé et effacé.
Et même si vous aimeriez rédiger la meilleure lettre possible, ce sentiment inquiétant est toujours dans votre esprit.

Le lendemain, nous nous sommes levés et chaque homme semblait avoir un travail précis qu’il allait faire, bien que nous ne l’ayons pas transmis l’un à l’autre.
L’opérateur radio a sorti la plupart de ses livres et a passé en revue toutes les instructions qu’on lui avait dit auparavant qu’il devait faire.
Le mitrailleur de queue, qui a dérivé hors de vue, il est descendu à l’endroit où se trouvait l avion.
Sa principale préoccupation était qu’il monte dans l avion et s’assure que ses canons étaient correctement huilés, on pourrait dire qu’ils fonctionnaient correctement
et qu’il n’y avait pas de dérapage en ce qui concerne son équipement dans la queue du B-29.
Parce qu’une fois que nous sommes dans les airs et que nous etions sous pression, ce pauvre mitrailleur de queue est seul.
Il est tout à l’arrière. Il est l’homme seul du voyage.


Equipage du B-29 "Bockscar" - Page 2 Zzzz5495



L’ingénieur allait surveiller les instruments en ce qui concerne le rythme des moteurs, la pression d’huile et le système électrique, les flux de gaz et le poids de l avion,
et commence à passer en revue toutes ses soi-disant études ou équipements. Il veut s’assurer que son avion est en parfait état.
Il quitte le Quonset, et il erre jusqu’à l’endroit où l avion est garé. Sa principale préoccupation est qu’il veut discuter avec son chef d’équipe.
Il veut tous les détails sur ce qui a été fait à cet avion au cours des dernières vingt-quatre heures.
S’il a écrit quelque chose qui était un défaut sur l avion, il veut savoir si cela a été pris en charge.
S’il s’agissait d’un poste mineur, il n’en tient pas compte, car ce sont les éléments majeurs qui sont les plus importants.
Il veut savoir que cet avion est en parfait état pour décoller.
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MessageSujet: Re: Equipage du B-29 "Bockscar"   Equipage du B-29 "Bockscar" - Page 2 Icon_minitimeVen 21 Avr - 12:49

L’opérateur radio, il part, il va et il s’entretient avec le navigateur. Les deux ensemble, si nous devons utiliser un radar pour une mission dans laquelle
il y a une couverture nuageuse,ils travaillent en conjonction. Les deux ont le contrôle de l avion. A tout moment si il y a une pause dans les nuages,
le bombardier ou le pilote prendra le contrôle du B-29.

Mon travail était d’être disponible au cas où quelque chose arriverait à l’ingénieur. Mon travail consistait également à contrôler le système électrique.
J’avais donc des livres que je devais parcourir pour m’assurer que tout ce qui pouvait arriver, j’étais au top.

Cela semble drôle à dire, mais nous nous entraînions depuis une année entière pour ce moment particulier pour être prêts pour cela.
Et pourtant, vous avez cinq hommes enrôlés qui passent constamment en revue ce pour quoi ils ont été formés pendant une année entière.
Ils pouvaient presque le faire les yeux fermés, mais ce n’était pas un manque de confiance, c’était juste une double vérification, pour s’assurer qu’ils étaient prêts.

Bien sûr, quand on a appris qu’il y aurait une séance d’information et une assemblée à onze heures, je pense que le sentiment le plus décourageant est
quand vous savez que vous allez définitivement partir. Toute la bravoure d’un homme semble tomber plus ou moins sur le côté, comme pour prouver que
vous êtes courageux. Vous avez eu vos pensées intérieures, et vos pensées intérieures peuvent être égoïstes, mais elles se résument essentiellement à une chose:
« Allons-nous y arriver et revenir? »

À environ onze heures moins le quart, lorsque nous quittons notre Quonset, il y a une chose dont beaucoup de gens n’ont jamais entendu parler.
C’est-à-dire que lorsque vous quittez votre Quonset, vous laissez tous vos objets personnels derrière vous.
Invariablement, un membre d’équipage d’un autre équipage qui ne fera pas ce vol, et ce vol particulier ou tout autre vol, viendra dans votre Quonset.
Il prendra un sac de caserne et le posera sur le lit du dernier lit du Quonset, juste avant votre départ.
Chaque homme, en passant devant ce sac de caserne, met son portefeuille dans ce sac de caserne. Il met tout ce qui était sa maison derrière lui.
La seule chose qu’il portera est sa montre, s’il a des bijoux, et aussi ses plaques d’identité.
Tout ce qui est assigné, en ce qui concerne l’USAF, va avec vous, mais tout ce qui est personnel en ce qui concerne l’argent ou les photos
ou tout ce qui peut vous identifier, autre que vos plaques d’identité, doit rester derrière.
Et ce moment où vous déposez votre portefeuille dans ce sac de caserne et il le tient jusqu’à votre retour, comme si vous le rapportiez à la maison
et que vous mettiez tout derrière vous.

Maintenant, nous sommes en route. Il n’y a pas de retour en arrière. Nous voyageons tous en groupe. Nous parlons, essayons de tenir une conversation.
Nous arrivons à notre briefing, et à partir de ce moment-là, tout est lancé, il n’y a pas d’arrêt. Vous êtes presque mécanique, mais vous avez passé en revue cette situation
si souvent, que vous faites automatiquement ce que vous êtes censé faire.

Mais maintenant, après que la bombe ai été larguée, le sentiment sur l’île semblait changer grandement, quant à ce que la bombe avait fait sur le sol.
Il était presque impossible de savoir exactement ce qui s’était passé sous cet énorme nuage, qui a été créé lorsque la bombe a explosé au-dessus de la ville d’Hiroshima.
Le prochain groupe d’hommes qui jouera un rôle aussi important dans l’histoire que le groupe qui a transporté la bombe jusqu’au Japon,
est sur le point d’entrer dans ce que vous pourriez appeler la scène suivante.
C’était leur travail de rassembler ce qui s’est passé sur le terrain et de le mettre dans un rapport, qui sera renvoyé à Washington pour que tous les hauts fonctionnaires
vérifient et voient à quel point cette bombe était géniale, que nous avons transportée jusqu’à l’empire japonais.

Le temps qu’ils devaient faire ce rapport est devenu très angoissant, pour la simple raison que les autres B-29 quittaient Guam le lendemain
et montaient pour prendre des lectures et des photos de la région.
Malheureusement, si les conditions n’étaient pas appropriées en ce qui concerne la météo, ils ne pourraient pas obtenir les photos appropriées.
Heureusement, la zone s’était nettoyée d’elle-même, et tôt le 7 août, l’USAF avait des avions au-dessus d’Hiroshima, prenant des photos de la dévastation de l’explosion
de la veille.
Ils sont retournés sur l’île de Guam dès qu’ils ont terminé leur travail.
Vers onze heures, le 7août au soir, nous avons été appelés dans un petit Quonset.
À ce moment-là, des officiers de haut rang qui étaient sur l’île représentant Washington elle-même, nous ont présenté les résultats de l’explosion
qui s’était produite la veille au matin.

Bien sûr, nous étions impressionnés par ce qu’ils décrivaient. Ils avaient déjà pris des photos d’Hiroshima. Ils connaissaient ses points de repère,
et ils connaissaient toutes les zones montagneuses. Ils savaient tout de la ville. Après qu’ils nous aient montré des photos d’avant et d’après,
nous avons pu réaliser à quel point la bombe avait fait des dégâts.

Très, très peu de choses ont été laissées de côté par l’Empire japonais lui-même en ce qui concerne ce qui s’est passé, pourrait-on dire, dans cette ville.
La seule nouvelle qui est sortie était en quelque sorte un rapport qui a été repris par la marine, en ce qui concerne un type inhabituel de bombe larguée sur la ville d’Hiroshima
la veille. Et au moment où le rapport a été publié, ils n’avaient pas trop de détails sur l’effet qu’il avait.
Seulement que ca avait fait un peu plus de dégâts qu un bombardement normal de bombes lourdes ne le ferait normalement.
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MessageSujet: Re: Equipage du B-29 "Bockscar"   Equipage du B-29 "Bockscar" - Page 2 Icon_minitimeDim 23 Avr - 13:20

C est incroyablement ce texte mais je poursuis quand meme...


À ce stade, les Japonais devaient savoir qu’ils ne pouvaient pas se dresser contre nous, et ils allaient bientôt arrêter de fumer.
Alors nous nous sommes tous préparés . Nous nous sommes réveillés le lendemain matin vers huit heures, avec l’angoisse d’allumer la radio et d’entendre cette nouvelle
que tant de gens attendaient, depuis trois ans, que la guerre était finie.
Mais malheureusement, les Japonais n’ont pas fait passer ce mot, alors nous avons juste dû transpirer pour ainsi dire.
C’étaitle 8 août. Et vers deux heures de l’après-midi le 8 août, on apprend à notre Quonset qu’il y aurait un briefing à onze heures ce soir-là, nous sortirons à nouveau.

Comme il était entendu auparavant, dans notre avion, le colonel [Paul] Tibbets larguait la première bombe et le major [Charles] Sweeney, avec qui je volais,
devait transporter la deuxième bombe.

Eh bien, le sentiment dans nos cœurs, lorsque nous avons entendu parler d’un briefing, était certainement très, très faible, parce que nous avions déjà été témoins
de ce qui s’était passé dans les airs. Nous ne nous en rendions pas compte, mais le voyage que nous devions faire, qui impliquerait environ seize heures de vol,
allait être le plus long de seize heures dans la vie des hommes qu’ils auraient jamais vécu.
Parce que non seulement larguer les bombes était un risque, mais les événements qui ont eu lieu, que je vais raconter, étaient quelque chose d’incroyable.

Le temps semblait s’écouler, à partir du moment où nous avons été informés qu’il y aurait un briefing à onze heures.
Mais finalement, ce moment s’est approché et, une fois de plus, nous avons joué le même rôle.
À onze heures moins le quart, nous nous préparions à quitter notre Quonset. Alors que nous marchions près de ce dernier lit dans le Quonset, le sac de la caserne gisait là,
avec les messieurs qui feraient le voyage le lendemain matin, et en passant, chaque homme a laissé tomber son portefeuille dans le sac de la caserne.
Honnêtement, comme j’ai laissé tomber le mien, et je suis sûr que la pensée a dû venir à l’esprit des autres, je ne pensais pas que je la reprendrais jamais.

Au stand, nous avons rencontré le lieutenant. C’était une séance d’information très courte. On nous a dit que lors de cette mission, il n’y aurait que deux cibles,
qu’il y aurait un choix à choisir: une cible principale, qui était une ville appelée Kokura, et la cible secondaire, qui était une ville appelée Nagasaki.
Il y avait une différence, en ce qui concerne les arrangements de vol.

Ce soir-là, ils avaient un front de gros temps dans le Pacifique, au nord de l’île, ce qui signifiait que pour un point de rendez-vous, nous ne pourrions pas débarquer
le B-29 au-dessus de l’île d’Iwo Jima, comme nous l’avions fait auparavant lorsque nous sommes allés à Hiroshima.
Au lieu de cela, on nous a demandé d’aller sur une petite île au large des côtes du Japon, à environ vingt-cinq milles de la côte, et son nom était Yakushima.
À ce moment-là, nous aurions rendez-vous avec les deux autres avions.
Les deux autres B-29 seraient en vol et étaient en route au moment où nous sommes arrivés à Yakushima.
Il n’y avait donc plus rien à dire, en ce qui concerne notre sauvetage, pour la simple raison que le plan était le même que pour Hiroshima.


Les 2 missions Hiroshima et Nagasaki,des vols bien differents.

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À partir du briefing, nous sommes allés à chow. Nous nous sommes assis là et une fois de plus, on a mangé, mais ca n avait aucun goût.
Après que nous soyons sortis de chow, il y avait un camion qui nous attendait pour nous emmener à ce qu’on appelle une « ligne » dans le discours de l’armée de l’air,
ce qui signifie que vous allez à l’endroit où votre avion est garé.
Nous sommes devenus un peu plus bavards qu il y a 3 jours. Nous avions tout notre équipement avec nous et nous nous sommes dirigés vers l’endroit
où se trouvait l avion. Nous sommes descendus du camion. Il y avait beaucoup de photographes là-bas, beaucoup de lumières.
Beaucoup de messieurs étaient venus sur l’île pour assister à cet événement, en ce qui concerne le décollage de l’équipage et toute la préparation.
Ils voulaient aussi nous souhaiter bonne chance, en ce qui concerne notre vol.

Je savais qu’en se préparant à prendre l’avion, il y a certains préparatifs que vous et le reste de l’équipage faites, qui sont des préparatifs nominaux,
pourriez-vous dire. Donc, parler avec ces hommes n’était pas trop long. Je suis monté sur l’aile du B-29 et j’ai vérifié tous les réservoirs d’essence
pour m’assurer qu’ils étaient remplis, il y avait ce qu il fallait dans chacun d’eux. Les réservoirs de pétrole ont été vérifiés.
L’ingénieur [John Kuharek] s’est assis ; Il s’est assuré que toutes ses jauges étaient correctement réglées.
Le pilote [Charles Sweeney] a fait le tour de l avion, d’avant en arrière, pour s’assurer qu’il n’y avait rien d’inhabituel à propos du B-29.
Le chef d’équipage [Fred Clayton] s’est approché et s’est entretenu avec le pilote, le copilote [Don Albury et Fred Olivi] et le mécanicien.
Pendant ce temps, le navigateur [James Van Pelt, Jr.] et l’opérateur radar [Edward Buckley] sont déjà à bord de l avion pour vérifier leur équipement.
L’opérateur radio [Abe Spitzer] est déjà monté à bord et il est en train de vérifier son équipement.
Une fois que toutes ces vérifications ont été effectuées, nous sortons de l avion et nous restons là.

L’heure approche et le pilote nous dit à tous de nous préparer à embarquer.
Eh bien, vous serrez la main de votre équipe au sol, différents hommes vous souhaitent bonne chance et vous montez à bord de votre bombardier,
ce que nous ferions normalement sur n’importe quel autre vol. Alors qu’ils s’éloignaient de l’avant de l avion, le mécanicien a démarré les moteurs
avec la coordination du pilote. Ils ont démarré le moteur numéro un, et le moteur numéro deux, et le moteur numéro trois, et le moteur numéro quatre.

Les moteurs fonctionnaient à merveille, et tout à coup, le mécanicien et le pilote ont commencé à conférer sur l’interphone.
Et avant que nous le sachions, le pilote a coupé tous les moteurs et a dit à tout le monde de sortir de l avion.
J’ai fait le tour, je suis descendu sur le sol et je me suis rassemblé autour de l’avant avec le pilote.
Nous avons alors appris l’une des choses qui était la plus grande partie du vol, le largage de la deuxième bombe atomique.

Le mécanicien a appris, alors qu’il était assis dans son siège, qu’il avait commencé à transférer du petrole d’un réservoir à un autre.
En raison de la distance que nous sommes sur le point de parcourir – nous montions près de la pointe de la Russie – nous transportions deux réservoirs auxiliaires
de 640 gallons dans notre soute à bombes arrière, car nous avions besoin d’essence supplémentaire pour le vol.
Le mécanicien a appris que les pompes qui évacuaient le gaz des réservoirs arrière de la soute à bombes étaient inopérantes.
Il ne pouvait pas pomper d’essence, ce qui signifiait que si nous ne pouvions pas sortir le carburant, nous devions avoir un autre endroit pour savoir où nous nous arrêterions
pour la fin de la mission, ou même si le vol devait être annulé.

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MessageSujet: Re: Equipage du B-29 "Bockscar"   Equipage du B-29 "Bockscar" - Page 2 Icon_minitimeDim 23 Avr - 13:35

Le pilote s’est entretenu avec quelques-uns des hommes de rang supérieur qui étaient venus nous voir partir.
Il a été décidé que nous partirions avec l’état existant dans notre avion, même si nous avions ce poids en plus de carburant, que nous ne pourrions jamais utiliser.
Sur le chemin du retour, nous devions atterrir à Iwo Jima et nous y ravitailler, puis retourner aux Mariannes.

Nous sommes donc remontés dans notre avion, les moteurs ont été redémarrés, nous avons roulé sur le Taxiway.
En soulevant le B-29 pour le décollage, vous revenez au point le plus éloigné de la piste. Nous avions besoin de chaque centimètre de piste que nous pouvions obtenir
ce matin-là, en raison de l’excès de poids avec lequel nous allions décoller.
La bombe elle-même pesait près de dix mille livres, avec le petrole supplémentaire, que nous n’allions pas pouvoir utiliser.
Nous sommes retournés jusqu’au point le plus éloigné et avons commencé à foncer. Il semblait que les roues s’éloignaient du sol pour toujours,
et dès qu’elles se sont détachées du sol, nous étions au-dessus de l’océan.

Les deux autres B-29 ont suivi, comme je l’ai déjà mentionné, à environ cinq minutes d’intervalle.
Quand ils sont arrivés à notre altitude, à environ 9 000 pieds, un avion est allé jusqu’à environ 10 000, l’autre B-29 est resté à 1 000 pieds au-dessous de nous
parce que nous voyagions dans l’obscurité. Nous avons éteint nos lumières sur nos ailes pour que personne ne puisse savoir que nous sommes dans les airs,
et nous nous sommes dirigés vers Yakushima.

À huit heures du matin, le pilote a informé l’équipage qu’il allait commencer sa montée, ce qui signifiait qu’il monterait à environ 30 000 pieds,
et a également indiqué aux hommes qu’ils devaient enfiler leur combinaison de protection anti-aerienne.
À ce moment-là, tout le monde devient un peu plus tendu, car l’observation dans le ciel devient beaucoup plus proche.
Vous vous approchez du territoire ennemi et vous scrutez constamment le ciel à la recherche de chasseurs japonais qui pourraient se trouver dans la région
à ce moment-là.

Nous avons voyagé jusqu’à environ neuf heures, et comme notre navigateur et notre opérateur radar avaient fait un travail merveilleux, bien sûr dans notre radar
est venu le point sur leur écran de Yakushima. Nous nous sommes approchés de l’île et avons continué à l’encercler.
Après être arrivé un peu après neuf heures, environ cinq minutes plus tard, l’un des autres B-29 qui avaient les scientifiques à bord, est arrivé sur notre aile droite.
Alors nous avons continué à tourner en rond et nous avons continué à attendre. Mais il semblait que nous avions attendu trop longtemps.
Pour une raison ou une autre, le B-29 qui transportait l’équipage qui allait prendre des photos avait été quelque peu retardé ou perdu dans la tempête
que nous devions traverser. Ils n etait pas au rendez-vous.

Nous y sommes restés quarante-cinq minutes, au-dessus de cette île.
Le sentiment qui a traversé les hommes, dans la mesure où les Japonais savaient que nous venions, a dû être quelque chose d etrange.
J’ai personnellement expliqué le sentiment dans lequel je ne pouvais plus accepter la peur.
Cela allait au-delà du point de penser à quoi que ce soit. Tout derrière ma vie semblait être passé derrière moi, et il n’y avait pas d’autre endroit où être que là où nous étions.


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MessageSujet: Re: Equipage du B-29 "Bockscar"   Equipage du B-29 "Bockscar" - Page 2 Icon_minitimeMar 25 Avr - 1:55

À dix heures moins le quart, à cause de notre situation nuageuse et de l’attente de quarante-cinq minutes, le pilote a incliné son aile, ce qui a indiqué  l avion à notre droite
ou nous allions nous diriger. Nous avions déjà reçu une notification indiquant que la ville de Kokura et la ville de Nagasaki étaient dégagées et ouvertes aux bombardements.

Nous avons remonté ce qu’on appelait une grande crique ou rivière qui s’appelait Yakushima Straights.
Dans l’eau, vous pouviez voir ce qui semblait être des oranges,mais qui étaient des mines. L’ensemble du détroit a été miné par la marine japonaise.
Mais en remontant ces détroits, on pouvait voir de petits aérodromes à droite et à gauche. Vous pouviez voir ce qui semblerait être de petits reflets du soleil sur les ailes
des avions japonais. Ils ont commencé à envoyer leurs chasseurs vers nous. Mais heureusement, étant à l’altitude où nous étions, au moment où ils ont commencé
leur ascension et sont montés dans notre zone ou notre altitude, nous étions sur la bonne voie.

Nous avons continué à descendre le détroit de Yakushima, et il n’a pas fallu longtemps lorsque le navigateur a informé le bombardier que nous allions commencer
notre bombardement, que notre point de virage initial approchait.
Un bombardement qui ne durerait probablement que quatre minutes environ, ce dont tout le monde était heureux.
Nous avons donc abordé ce premier point. Le pilote a remis le B-29 au bombardier [Kermit Beahan]. Le bombardier a stabilisé l avion et nous avons commencé
à descendre vers Kokura.
À environ une minute du larguage, le major [Kermit] Beahan, notre bombardier, a ouvert les portes de la soute à bombes.
L avion à droite, qui avait les scientifiques ont immédiatement ouvert leurs portes de soute à bombes. Leur travail consistait à larguer trois instruments dans l’explosion,
qui se détacheraient de la bombe, que nous larguerions sur Kokura.

Le B-29 était maintenu stable. Cette minute passe semblait durer une heure.
Mais le bombardier a avisé le pilote qu’il ne pouvait pas larguer la bombe.
Le pilote a donc immédiatement effectué un virage serré vers sa droite, hors des montagnes, et la situation a dû être reévaluée.
Alors que nous allions vers ces montagnes, nous avons commencé à recevoir des tirs du sol d’une ville appelée Urata, qui serait similaire à nos aciéries ici à Gary.
Ils ont de très bons emplacements de canons par leur marine.
Pendant que nous traînions au-dessus de la chaîne de montagnes, le bombardier a averti le pilote qu’il ne pouvait pas larguer la bombe immédiatement
au-dessus de la ville parce qu’un nuage planait au-dessus de son point de visée. Son objectif était un stade au centre de cette ville.

Donc, le pilote a juste dit à tout le monde d attendre. Nous arrivons de nouveau sur la cible, dans la même direction que celle dans laquelle
nous nous sommes approchés initialement, nous avons remis le B-29 au bombardier, et nous sommes revenus.
Cette fois, à une minute de là, nos portes de bombes se sont ouvertes,
Et helas,nous avons de nouveau attendu, encore une fois nous n’avons pas pu larguer la bombe.
Une fois de plus, nous commencions à avoir des tirs AA contre nous . Ils avaient presque notre portée maintenant, et la prochaine fois,
ils étaient sûrs que leurs tirs allaient nous faire mal.

Nous sommes sortis sur une chaîne de montagnes une fois de plus, mais nos problèmes commencent à devenir un peu plus collants à ce stade.
Nous n’avons pu faire qu’un seul passage de plus au dessus de cette ville, car le mécanicien de bord a commencé à avertir le pilote que nous jouions trop
près de notre situation en carburant.
Le pilote a avisé le bombardier : « Nous ne reviendrons pas. » Nous sommes sortis au-dessus des montagnes.
Lorsque nous sommes allés sur cette ville d’Urata, la DCA japonaise etait tres active . Heureusement, nous sommes entrés dans la chaîne de montagnes.
Les officiers ont declares que nous n’avions plus assez de carburant .Si nous restons une minute de plus, nous ne pourrions même pas retourner à Iwo Jima.

Notre prochaine alternative était donc de nous diriger vers Nagasaki.
Ils ont fait une correction avec le navigateur, et les deux B-29 se sont dirigés vers Nagasaki.
Sur le chemin de Nagasaki, il y avait une conférence à l’avant avec le pilote et aussi un commandant de la marine, dont le nom est le commandant [Frederick] Ashworth.
Il a armé notre bombe pendant que nous étions dans les airs. Ses instructions étaient, que la bombe devait être larguée visuellement.
Eh bien, maintenant, ils avaient un problème. Si, pour une raison quelconque, Nagasaki avait une couverture nuageuse, que ferions-nous de la bombe ?
Est-ce qu’on la larguerait  dans l’océan? Et si nous le faisions, nous ne pourrions jamais la ramener sur une île pour la débarquer et sauver la bombe.
Le commandant Ashworth avait donc une décision à prendre. Il s’est assis et a dit au pilote :
« Je vais vous donner une réponse quand nous arriverons à Nagasaki. »

Nous avons continué à voler. Le navigateur et l’opérateur radar ont continué à nous guider vers Nagasaki.
Nous avions une certaine couverture nuageuse, et à mesure que nous approchions, les couvertures nuageuses devenaient plus lourdes.
Alors maintenant, la décision devait être prise pour la bombe .
Le commandant Ashworth est arrivé devant et il a dit au pilote : « Nous allons nous débarrasser de la bombe.
Si cela passe par radar, il faudra que cela aille dans ce sens. » L’opérateur radar et le navigateur avaient donc le contrôle total du voyage, car ils nous amenaient par radar
et nous étions dans la couverture nuageuse.

Nous sommes entrés en phase initiale. Notre bombardement ne durerait qu’environ cinq minutes lors de ce voyage à Nagasaki, mais encore une fois, un problème a été créé.
Le mécanicien a avisé le pilote qu’il n’aurait qu’une seule chance de larguer la bombe. Nous pourrions faire qu un passage sur Nagasaki.
Nous ne pouvions pas revenir pour un autre passage parce que notre situation carburant est maintenant à un stade critique.
Nous ne pouvons même pas retourner à Iwo Jima. Notre prochain attrissage serait Okinawa.

Le pilote a dit au commandant Ashworth que nous n’avions pas d’autre choix que de larguer la bombe sur Nagasaki.
Nous ne pouvions même pas la ramener avec nous.
Le commandant Ashworth était donc tout à fait d’accord avec cela.

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MessageSujet: Re: Equipage du B-29 "Bockscar"   Equipage du B-29 "Bockscar" - Page 2 Icon_minitimeMar 25 Avr - 13:05

Nous étions à une minute du laguage de la bombe. Les portes de la soute se sont ouvertes, l’opérateur radar et le navigateur avaient le contrôle total de l avion.
Nous entrions, et à trente secondes de là, tout d’un coup hors du ciel clair, les nuages se sont ouverts.
Le bombardier a dit qu’il pouvait voir la cible. Il a pris le contrôle de l avion, a fait une légère correction, et au moment où il a fait la correction, il a appuyé sur son bouton
de libération, et la bombe est partie.

Nous avons de nouveau fait ce virage serré pour nous éloigner de notre propre bombe. Nous avions tout notre équipement, nos lunettes.
Nous nous sommes tournés vers le centre de l avion et avons attendu le reflet . Lorsque le reflet est entré dans le B-29 et a illuminé l avion, tous les hommes ont commencé
à se retourner et à regarder dehors.
La première chose que je voulais voir, et tout le monde aussi, était le nuage lui-même qui approchait.
Je ne pouvais pas voir le nuage. Je me suis levé et j’ai regardé droit vers le bas, et ce que j’ai vu était le nuage sous nous.
J’ai crié au pilote à travers mon micro d’interphone que si nous ne sortions pas, nous allions être pris dans notre propre explosion de bombe.

Malheureusement, le pilote, dans son anxiété, n’a pas regardé son virage d’un degré par seconde, et nous n’étions pas dans notre tour complet.
Quand je lui ai dit cela, il a fait un virage aussi serré que possible et l avion a totalement vibré quand il a fait son virage.
Alors que nous nous éloignions, le mitrailleur de queue a dit que le nuage etait juste à son niveau et la chose montait.
Nous avons fait un cercle complet de la ville. Nous n’avons pas eu le temps de faire beaucoup d’observation, en ce qui concerne les dégâts.
Nous avons eu une bonne idée de l’endroit où la bombe a frappé.

Notre prochain objectif était de nous rendre à Okinawa.
Dès que nous avons quitté la côte du Japon, le pilote a dit à l’opérateur radio d’envoyer un « Mayday », mot pour secourir, pour venir nous guider
parce que nous sommes définitivement en difficulté.
Le mécanicien avait informé le pilote qu’il ne nous restait que deux heures d’essence, qu’il fallait deux heures de vol pour Okinawa et que nous venions de quitter Nagasaki
à midi. Donc, le pilote, comme je l’ai déjà mentionné, a averti l’opérateur radio d’entrer en contact avec ces Super Dumbo [avions de sauvetage]
que nous étions en difficulté et que nous avions besoin d’aide.
Mais malheureusement, à cause du retard que nous avons eu à Yakushima, en attendant que les autres B-29 arrivent, et à cause des trois passages que nous avons faits
à Kokura, les autres B-29,pour une raison ou une autre, ont pensé que la bombe avait été larguée.
Ils se sont éloignés de leur mission et sont retournés à la base.


Nous voici donc au large des côtes chinoises.
Nous sommes descendus à environ 5 000 pieds dans l’espoir d’obtenir de l’aide, et il n’y a aucune aide à obtenir.
Nous ne pouvions pas ne rien faire. Le pilote a vole du mieux qu’il a pu pour économiser le carburant, pourrait-on dire, ou conserver le gaz.
Nous nous sommes dirigés vers Okinawa.

Lorsque nous sommes entrés en contact avec Okinawa, nous étions à environ cinq minutes de la piste, nous avons informé la tour d’Okinawa que nous étions en difficulté,
nous devions atterrir immédiatement. Ils ne nous ont pas reconnus, parce qu’ils avaient des B-25 et des B-24 qui allaient se rendre au Japon.
Ils avaient la priorite surla piste et ils n’ont pas reconnu notre problème.

Alors que nous approchions de l’île d’Okinawa, le bombardier a dit au navigateur et à l’opérateur radio de tirer toutes les fusées éclairantes que nous transportions à bord,
de les tirer tous pour leur faire savoir que nous arrivions, avec des blessés à bord, avec tout avertissement nécessaire pour dégager la piste,
nous devions descendre. Nous sommes descendus; Alors que nous approchions de la piste, il y avait un B-24 sur le bord de la piste, prêt à décoller.
Il a commencé à descendre la piste,nous avons touché nos roues alors qu’il descendait. Il était à mi-chemin et nous étions juste derrière lui.
Nous étions en sécurité sur le terrain à ce moment-là.

Lorsque nous avons atteint le centre de la piste, en ce qui concerne la distance que nous avions parcourue après l’atterrissage,
nos deux moteurs interieurs se sont arrêtés. Nous étions à court d’essence sur ces deux moteurs .
Nous sommes allés au bord de la piste, nous avons arrêté l avion, nous avons fait demi-tour.
Une jeep est sortie pour nous faire la suivre. Nous sommes allés et nous avons garé le B-29 sur le côté.
Le gars dans la jeep est descendu et il est venu vers notre B-29.

Dès qu’il l’a fait, l’un d’eux est descendu de l avion et il a dit au gamin de rester loin de nous.
Le gars ne comprenait pas pourquoi il ne pouvait pas venir nous parler.
Notre pilote dit : « Vous ne parlerez à personne. » Il rassembla tout le monde autour de l’escadre et le commandant Ashworth sortit un groupe de cartes.
Nous avons tous decrit où la bombe etait réellement tombée, jusqu’à son point d’explosion.
C’est lui qui allait devoir répondre aux hommes de Washington à notre retour à Tinian.

Nous sommes restés sur l’île d Okinawa pendant deux heures. Nous avons fait le plein, rempli nos réservoirs.
Notre équipage a mange et nous sommes retournés à Tinian. Nous sommes arrivés à Tinian a environ 22h30 ce soir-là.
Nous étions en fait dans les airs depuis seize heures ce jour-là.
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MessageSujet: Re: Equipage du B-29 "Bockscar"   Equipage du B-29 "Bockscar" - Page 2 Icon_minitimeMer 26 Avr - 2:39

Dès que nous avons atterri, il y avait un officier de haut rang qui nous attendait et il avait un camion assigné, qui était garé devant le B-29.
Nous sommes tous descendu de l avion. Encore une fois, une équipe au sol est venue vers nous pour savoir quels étaient les événements
qui se sont déroulés ce jour-là. Immédiatement, cet officier supérieur s’est présenté et nous a dit que nous ne parlerions à personne. Silence complet à nouveau.
On nous a mis dans ce camion, on nous a envoyés au réfectoire, et nous avons mangé notre souper .
Tous ces individus de haut rang qui s’étaient rassemblés sur l’île étaient à l’autre bout du réfectoire, et ils étaient tous désireux de savoir exactement
ce que nous avions rencontré. Mais encore une fois, nous avons reçu l’instruction que nous ne parlerons à personne d’autre qu’à l’agent qui interroge.

Quand nous avons fini avec le dinner, un officier est venu vers nous et nous a demandé à tous si nous avions terminé notre repas.
Nous avons tous dit oui. « Suivez-moi » dit-il. Nous nous sommes tous levés, nous sommes sortis du réfectoire, nous avons traversé la route pour entrer dans un Quonset
dans lequel ils allaient tenir un interrogatoire. À ce stade, encore une fois, cet agent d’interrogatoire dirigera toutes les questions vers les bonnes personnes
qui peuvent répondre le mieux à la question. Nous étions assis là, et cet agent qui interrogeait voulait connaître l’histoire.
C’était une longue histoire, et il a tout mis sur le compte de ce qui s’était passé ce jour-là, des événements qui étaient bons, des événements qui étaient mauvais.
Pourquoi la bombe a dû être larguée telle quelle, notre situation nuageuse, et aussi notre vol vers Okinawa dans lequel nous avons pu atterrir
avant que nos deux moteurs ne s’arrêtent.

Les événements qui ont suivi cet interrogatoire sont devenus de l’histoire ancienne. Tous les détails qui pouvaient être divulgués ont été divulgués aux médias.

Le but de ce temoignage était de dire quels étaient les sentiments des deux équipages qui ont transporté les bombes atomiques au Japon.
Après la guerre, on a eu l’impression que ces deux bombes avaient joué un rôle formidable dans l’arrêt de la guerre.
Personnellement, pas parce que j’étais sur les deux missions, j’ai ressenti la même chose.

Il n’y a jamais eu beaucoup d’écrits sur la façon dont les hommes eux-mêmes se sont conduits sous le point de stress lorsque nous transportions la bombe.
J’espère qu’en faisant ce temoignage, on pourra se faire pleinement sentir sur ce que ressent une équipe avant, pendant et au retour de ces missions.
Comme je l’ai déjà mentionné, les héros sont des lâches qui se conduisent de manière ordonnée sous un point de stress.



source
ahf.nuclearmuseum.org

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MessageSujet: Re: Equipage du B-29 "Bockscar"   Equipage du B-29 "Bockscar" - Page 2 Icon_minitimeJeu 27 Avr - 1:14

Sergent Abe M. Spitzer, opérateur radio


Equipage du B-29 "Bockscar" - Page 2 Sgt_ab10


M. Spitzer était sergent et opérateur radio sur "the Great Artiste" pour la mission sur hiroshima le 6 Aout 1945.
Puisil est sur le B-29 Bockscar qui a largué la bombe atomique sur Nagasaki le 9 août 1945.

Après la guerre, il a été co-auteur avec Merle Miller du livre « We Dropped the Bomb », dans lequel il a déclaré que la bombe atomique
avait rendu une autre guerre « impossible ».
Il travaillait comme représentant des ventes dans l’industrie du vêtement au moment de sa mort.
Il est décédé dans un accident de voiture à White Plains. Il avait 72 ans et vivait à White Plains.
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MessageSujet: Re: Equipage du B-29 "Bockscar"   Equipage du B-29 "Bockscar" - Page 2 Icon_minitimeJeu 27 Avr - 1:23

Sergent Albert T. « Pappy » DeHart, mitrailleur de queue


Equipage du B-29 "Bockscar" - Page 2 Papy10


Albert Travis Dehart est né le 8 août 1915 de Lucy (née Spivey) et Albert Eugene Dehart à Jacksonville au Texas.
Il a grandi à Marshall, au Texas, et est diplômé de la Marshall High School.
Après l’obtention de son diplôme, Albert a été employé par l’International Harvester Tractor and Equipment Company, d’abord à Marshall, au Texas,
puis comme vendeur à Shreveport, en Louisiane. Le 27 avril 1940, Albert a épousé Melba Juanita Nelly.

Le 29 janvier 1943, Albert s’est enrôlé dans l’ USAF en entrant en service à Shreveport, en Louisiane, sous le numéro 38388039.
Il est diplômé de la B-29 Aircraft Armament and Central Fire Control School, Lowery Army Air Field, Denver, Colorado, atteignant le grade de sergent.
Albert a ensuite été affecté à l’aérodrome d’Eglin, Proving Ground, situé près de Valparaiso, en Floride, dans le nord-ouest de l’État.

Cette base était un terrain d’essai principal pour le nouveau B-29 Superfortress.At Eglin Air Field en décembre 1943 Albert rencontra le colonel Paul Tibbets
qui était en charge de nombreux aspects du développement du B-29.
Le colonel Tibbets a attiré Albert et plusieurs autres à Eglin Field pour se joindre à lui dans la création du 509th Composite Group en formation
à Wendover Army Air Field, Wendover, Utah à la mi-septembre 1944.
At Wendover Albert, il avait pris le surnom de « Pappy », a été affecté comme mitrailleur de queue à l’équipage C-15 avec le capitaine Charles « Don » Albury
comme commandant d’avion.

L’entraînement à Wendover, qui comprenait plusieurs semaines de service temporaire à Cuba en janvier 1945 pour un entraînement sur la mer, a duré jusqu’en juin 1945.
Le 22 juin 1945, Albert et l’équipage du C-15 de Don Albury, y compris le commandant du 393e escadron du major Charles Sweeney,
quittent Wendover Field pour leur nouvelle base d’opérations à North Field, Tinian, îles Mariannes.

L’avion normalement assigné à Albert et à l’équipage C-15 était Silverplate (c’est-à-dire à capacité nucléaire) B-29 Numéro de série 44-27353, Victor n ° 89
plus tard nommé « The Great Artiste »
Cet avion avait été modifié en tant qu’avion de vol aux instruments. La soute à bombes arrière a été modifiée pour transporter 3 boîtes d’instruments parachutées
pour mesurer la pression de souffle atomique afin de déterminer le rendement réel des armes.

Le compartiment de mitrailleur arrière avait été converti en station de réception d’instruments pour ces signaux transmis par les boites.
Ces boîtes d’instruments ont été déployées simultanément lorsque les armes atomiques ont été libérées de l’avion porteur d’armes.
C’était l’équipage C-15 à bord de « The Great Artiste » lors de la première mission atomique nom de code « Centerboard I » qui a détruit Hiroshima.


Equipage du B-29 "Bockscar" - Page 2 Zzzz5526


Au cours de la deuxième mission de bombardement atomique, nom de code 'Centerboard II' ciblant (Kokura / Nagasaki), le 'The Great Artiste' est resté l’avion
de larguage des instruments de mesure.
Le major Sweeney avait été choisi par le colonel Tibbets pour diriger cette mission.
En tant que tel, Albert et l’équipage C-15 ont échangé d’avion avec le major Fred Bock dont l’équipage C-13 était normalement affecté au Silverplate B-29, 44-27297,
Victor No, 77, plus tard nommé « Bockscar ».
Le résultat fut qu’Albert et l’équipage C-15 avec le Major Sweeney comme commandant d’avion pilotaient 'Bockscar' portant la bombe « Fat Man » Plutonium Pu-239,
et le Major Bock et son équipage C-13 pilotaient « The Great Artiste » l’avion aux instruments.

Après la capitulation japonaise, le 509th Composite Group a été autorisé à retourner aux États-Unis à sa nouvelle base près de Roswell, au Nouveau-Mexique.
Albert a été libéré honorablement de l’ USAF le 20 novembre 1945, quelques jours après l’atterrissage à Roswell Field.

Après la guerre, Albert a été employé comme couvreur professionnel de 1946 à 1972 à Panhandle, au Texas, dans le comté de Carson.
Il retourne à Marshall, au Texas, en 1972.
Albert est décédé le jeudi 31 décembre 1976 à l’hôpital de Shreveport des suites d’une longue maladie.


Brève biographie avec l’aimable autorisation de Scott Muselin – Vindicator I


source
fr.findagrave.com
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MessageSujet: Re: Equipage du B-29 "Bockscar"   Equipage du B-29 "Bockscar" - Page 2 Icon_minitimeJeu 27 Avr - 9:43

Citation :
la bombe atomique avait rendu une autre guerre « impossible ».
Pas faux, mais pas pour les guerres "locales"... Rolling Eyes
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MessageSujet: Re: Equipage du B-29 "Bockscar"   Equipage du B-29 "Bockscar" - Page 2 Icon_minitime

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