Massacres britanniques contre les Rouges malais

Également connue sous le nom de guerre de libération nationale anti-britannique, l’urgence malaise était une guerre de guérilla menée en Malaisie britannique
entre les combattants communistes indépendantistes de l’Armée de libération nationale malaise (MNLA) et les forces militaires du Commonwealth.

Pour comprendre pourquoi la guérilla a commencé, nous devons remonter à la fin de la Seconde Guerre mondiale.
Après la fin de la guerre, les Japonais ont quitté la Malaisie avec une économie faible. Il y avait une forte inflation des prix alimentaires, beaucoup de gens étaient au chômage
et même ceux qui travaillaient devaient souffrir de bas salaires.

Certains Malais étaient naturellement malheureux et un certain nombre d’entre eux se sont tournés vers le communisme.
Ces communistes se sont battus pour obtenir l’indépendance de la Malaisie de l’empire britannique et pour établir une économie socialiste.
Dans le même temps, les Britanniques préparaient la Malaisie à devenir un pays indépendant, mais n’étaient disposés à transmettre le pouvoir qu’à un gouvernement
qui tenait compte des intérêts britanniques.
L’un de leurs intérêts était dans les ressources en caoutchouc et en étain de la Malaisie.
Ceux-ci étaient cruciaux pour les Britanniques car ils les utilisaient pour payer des dettes de guerre aux États-Unis ainsi que pour se remettre des dommages économiques
de la Seconde Guerre mondiale.


Le résultat de cette différence d’intérêts a été un conflit qui a duré plus de 12 ans, de juin 1948 à juillet 1960.


Voici cinq controverses entourant l’urgence malaise qu’ils ne vous ont jamais racontées en cours d’histoire:

1.Massacre de Batang Kali
Cet événement horrible est souvent appelé « My Lai de Grande-Bretagne ». Le massacre de Mỹ Lao est le massacre de masse de civils sud-vietnamiens non armés
par les troupes américaines le 16 mars 1968 pendant la guerre du Viêt Nam.
On estime qu’entre 347 et 504 personnes non armées ont été tuées par des soldats américains.

Pendant ce temps, le massacre de Batang Kali était le meurtre de masse de 24 villageois non armés par les gardes écossais de l’armée britannique le 12 décembre 1948.
Les meurtres ont eu lieu dans une plantation d’hévéas près de Batang Kali, Selangor.
Les soldats britanniques ont rassemblé les civils et séparé les hommes des femmes et des enfants pour les interroger.
Plus tard, un total de 24 hommes non armés ont été tués à l’aide de tirs d’armes automatiques. Ils allaient des adolescents aux hommes âgés.
Leurs corps ont été retrouvés mutilés et leur village réduit en cendres.

Aucune arme n’a été trouvée lors de la fouille du village.
Le seul survivant des meurtres était un homme nommé Chong Hong qui avait 20 ans à l’époque.
Il s’est évanoui et a été présumé mort.Peu de temps après, le gouvernement colonial britannique a organisé une dissimulation des abus militaires britanniques qui a servi à obscurcir les détails exacts du massacre.





Le premier à répondre au meurtre a été le gouvernement britannique.
Après le massacre, les diplomates britanniques ont introduit le règlement 27A, qui autorisait « l’utilisation d’armes létales » pour « empêcher l’évasion des arrestations ».
En d’autres termes, il était « légal » de tuer les 24 hommes non armés puisqu’ils tentaient prétendument d’échapper à leur arrestation.

Cependant, en 1969, six des gardes écossais en patrouille ce jour-là ont donné des interviews au journal The People, affirmant qu’ils avaient reçu l’ordre de massacrer les villageois
de Batang Kali. Pendant ce temps, deux sergents ont insisté sur le fait que les hommes avaient été abattus parce qu’ils tentaient de s’échapper.
Au fil des ans, il y a eu une bataille judiciaire entre le gouvernement britannique et les familles des civils exécutés par les troupes britanniques.

Selon Christi Silver, Batang Kali était remarquable en ce qu’il s’agissait du seul incident de massacres commis par les forces du Commonwealth pendant la guerre,
ce que Silver attribue à la sous-culture unique des Scots Guards et à la mauvaise application de la discipline par les officiers subalternes.

En novembre 2015, la Cour suprême du Royaume-Uni a statué que le gouvernement britannique n’était pas obligé de mener une enquête publique
sur le massacre de Batang Kali, même s’il s’agissait peut-être d’un crime de guerre parce que l’atrocité avait eu lieu il y a trop longtemps.

2.têtes decapitees par les trackers Iban

Pendant l’état d’urgence, des pisteurs Iban ont été amenés du Sarawak par les Britanniques pour être attachés aux unités qui combattaient les communistes.
Leur tâche principale n’était pas de se battre mais de traquer. Pourtant, il y avait un fort élément de danger dans le travail.

En avril 1952, le journal communiste britannique Daily Worker a publié une photographie de Royal Marines britanniques dans une base militaire britannique
en Malaisie posant ouvertement avec des têtes humaines décapitées.





Les forces du Commonwealth ont ordonné aux traqueurs Iban de décapiter les membres présumés du MNLA à des fins d’identification.

La dirigeante communiste Lee Meng en 1951




Ils auraient également permis aux traqueurs de prendre les scalps des cadavres pour les garder comme trophées.

Quelle qu’en soit la raison, cet acte de décapiter les têtes des ennemis a été controversé et la controverse a même été soulevée au sein du Cabinet britannique.

Herbert Ekwe-Ekwe a écrit dans son livre British Counterinsurgency, 1919-60 :
« Le 2 mai 1952, le Premier Lord de l’Amirauté a déclaré au Cabinet que la décapitation avait été effectuée uniquement à des fins d’identification après que le bandit ait été tué.
Bien qu’il ait convenu que prendre la photo était un « acte répréhensible », il s’est empressé de souligner que la patrouille impliquée avait perdu un officier
et un caporal bien-aimé, et que « l’indiscrétion » était l’œuvre de soldats privés.





Après que le Cabinet eut examiné la question pendant un certain temps, ils ont finalement convenu que les troupes britanniques en Malaisie
« devraient être chargées de mettre fin à cette pratique ».


Un chasseur de têtes Iban portant un béret de la Royal Marine prépare un cuir chevelu humain au-dessus d’un panier de parties du corps humain.

Curieux !!!  A.H. n'en a pas fait autant. Ah jolis les britishs et les amerloques.  
L'autre jour j'ai écrit que 1 c'est 1 de trop, les camps 6.000.000 environ, Staline plusieurs dizaines de millions (on passe Mao avec ses 70.000.000 voire bien plus) et là plusieurs centaines. Encore un peu et il n'y aura plus personne sur terre.
Ces débiles sont rentrés chez eux après embrasser la famille ?  "Joli monde", comme la chanson.

3.Nouveaux villages imposes

Afin de séparer les guérilleros de leurs partisans au sein des populations civiles rurales, les Britanniques ont mis au point une méthode.
Le plan était de forcer ces civils à se réinstaller dans des zones flambant neuves, loin des communistes.





L’un des plus grands critiques de cette méthode de contre-insurrection était l’historien britannique John Newsinger.
Il a écrit dans l’article Hearts and minds: "The myth and reality of British counterinsurgency"

"La clé de la victoire britannique en Malaisie a été le soi-disant « plan Briggs ».
Il s’agissait d’une stratégie anti-insurrectionnelle proposée par le nouveau directeur des opérations, le général Harold Briggs, qui impliquait la réinstallation forcée
de squatters chinois, vivant et cultivant dans la jungle, dans de soi-disant nouveaux villages.
Le soutien de ces communautés a été vital pour soutenir les unités de guérilla dans la jungle.
Les Britanniques avaient essayé de les intimider et optaient maintenant pour quelque chose de beaucoup plus drastique.

« Entre 1950 et 1952, quelque 400 000 personnes ont vu leurs maisons, leurs biens et leurs récoltes détruits avant d’être parquées dans des camps
où elles pouvaient être efficacement surveillées.
Ici, ils vivaient dans des conditions d’État policier, sans libertés civiles ni liberté de mouvement. Ils étaient détenus derrière des barbelés, surveillés par des tours de garde
et des projecteurs, chacun de leurs mouvements surveillé par des informateurs et des espions, et ils étaient soumis à la brutalité arbitraire de la police.
Parallèlement à la rafle de la population de squatters, les Britanniques ont également entrepris de « concentrer » de force les travailleurs chinois et indiens des plantations
et les mineurs d’étain dans des camps surveillés sous le contrôle de leurs employeurs.

« À la fin de l’état d’urgence, quelque 650 000 personnes, des travailleurs et leurs familles, principalement des Chinois, avaient été placés sous la supervision
et le contrôle de la police.
Environ la moitié de la population chinoise de Malaisie a été réinstallée de force de cette manière. Il s’agissait d’une répression à grande échelle qui n’avait rien à voir
avec une quelconque notion de « cœurs et d’esprits ».
Et, bien sûr, la brutalité occasionnelle et le meurtre occasionnel ont continué.


Des civils déplacés de force par l’armée britannique dans le cadre du plan Briggs.




En 1953, un officier britannique a écrit à ses parents :
« Aucun cueilleur de caoutchouc chinois n’est en sécurité lorsque nous fouillons un domaine, mes hommes sont à la gâchette facile avec les Chinois et plusieurs commandants
de peloton ont dû planter des grenades sur des tapeurs et les traiter de bandits lorsque leurs hommes ont fait « une petite erreur de jugement ».

Parallèlement à cette politique de réinstallation, les Britanniques ont interné plus de 30 000 personnes sans procès, un chiffre qui aurait été beaucoup plus élevé
si ce n’était du fait qu’ils ont également déporté un grand nombre d’hommes et de femmes chinois soupçonnés de sympathies communistes.

« En 1955, quelque 31 245 Chinois, dont beaucoup étaient nés en Malaisie, avaient été expulsés de la colonie. »


Après la libération de la Malaisie des Britanniques, ces zones de réinstallation, appelées « nouveaux villages », sont devenues des villes et des villages résidentiels ordinaires.

4.Passages à tabac, tortures et meurtres de civils par les troupes britanniques

Le journaliste et historien britannique Brian Lapping dans son article End of Empire (1985) a déclaré qu’il y avait
« une conduite vicieuse de la part des forces britanniques, qui battaient régulièrement les squatters chinois lorsqu’ils refusaient, ou étaient peut-être incapables,
de donner des informations sur les insurgés ».

Officiellement, il y a eu 38 meurtres confirmés de civils par les forces militaires britanniques pendant l’urgence.
En plus de cela, il y a eu 56 fusillades mortelles par la sécurité britannique qui ont été signalées comme suspectes.
Les justifications de ces meurtres étaient qu’ils avaient été abattus alors qu’ils tentaient de fuir ou qu’ils ne s’arrêtaient pas lorsqu’on leur avait ordonné de le faire.
Au lieu de confirmer que ces individus étaient des « bandits » ou des « insurgés », les rapports utilisaient des termes tels que « Chinois », « Indien », « squatteur » ou « suspect ».

L’absence de preuves de ces fusillades mortelles a soulevé la question de savoir si des crimes de guerre avaient été commis pendant l’état d’urgence.


Un partisan présumé du MNLA blessé détenu et interrogé après sa capture en 1952.j

Après la WWII et la découverte des camps ? Ce qu'ont fait le sanglais s'appelle la copie conforme mais en développant un peu plus le raffinement de l'horreur. Bravo ! Vu le nombre de pauvres bougres on va bientôt approcher des morts d'A.H. Curieux qu'on ne parle pas, je viens de le découvrir ici. Sales romsteaks oui !

Les vainqueurs sont dans le camp du bien et ca s est passe a l autre bout de la planete,,alors c est moins grave....

naga a écrit:

Les vainqueurs sont dans le camp du bien et ca s est passe a l autre bout de la planete,,alors c est moins grave....

Faut jamais oublier que les britanniques sont les premiers à avoir inventer les camps. En 1880 environ. Les bolchéviques ont suivi etc...

5.L’utilisation de l’agent Orange

Pendant la guerre du Vietnam, il y a eu une opération militaire américaine appelée l’opération Ranch Hand.
Il s’agissait de pulvériser environ 19 millions de gallons de défoliants et d’herbicides sur les zones rurales du Sud-Vietnam dans le but de priver le Viet Cong de nourriture
et de couverture végétale.

L’utilisation de ces herbicides pendant la guerre du Vietnam a été controversée.
Cependant, le gouvernement américain a maintenu la légalité de l’utilisation de cette méthode parce que les Britanniques ont fait la même chose auparavant.

La Grande-Bretagne a été la première nation de l’histoire à utiliser des herbicides et des défoliants comme arme militaire, et la Malaisie a été la première région à être exposée
à cette méthode de guerre pendant l’urgence malaise.
Il a été utilisé pour détruire les buissons, les cultures vivrières et les arbres afin de priver les insurgés de nourriture et de couverture.
Ce mélange d’herbicides et de défoliant a ensuite été surnommé Agent Orange.

Après la fin de la guerre du Vietnam, le gouvernement vietnamien a affirmé que jusqu’à quatre millions de personnes avaient été exposées au produit chimique
et que jusqu’à trois millions de personnes en avaient souffert.
Les effets sur la santé comprennent divers types de cancer tels que la leucémie chronique à cellules B, le myélome multiple, le cancer de la prostate,
le cancer du poumon et bien d’autres.

Pour la Malaisie, on estime à 10 000 le nombre de civils et d’insurgés qui auraient souffert des effets des défoliants.






Mais beaucoup pensaient que le nombre était beaucoup plus élevé.
Contrairement aux États-Unis, les Britanniques sont restés silencieux sur la quantité d’agent Orange utilisée pendant l’urgence malaise, ce qui rend difficile la confirmation
du nombre réel de personnes touchées par le produit chimique.
En fait, l’absence prolongée de végétation causée par la défoliation a également entraîné une érosion importante des sols dans certaines régions de Malaisie.


source
kajomag.com

Effectivement ça ne s'arrête pas là, le future est fortement impacté, les gens (la descendance) les cultures, les animaux et bien d'autres encore l'essor de la région qui ne se développe plus. 10 ans, 20, 50 voire plus ?

Citation :

L’utilisation de ces herbicides pendant la guerre du Vietnam a été controversée.

Encore heureux que tout le monde n'ait pas applaudi !...