Torpilleur à moteur de classe G-5

Le G-5 était un torpilleur soviétique construit avant et pendant la Seconde Guerre mondiale.
Environ 300 exemplaires ont été construits, dont 73 ont été perdus pendant la guerre.
Quatre ont été exportés vers la marine républicaine espagnole pendant la guerre civile et d’autres ont été transférés en Corée du Nord après la guerre.
Trois d’entre eux ont été capturés par les Finlandais, mais seulement deux ont été utilisés avant que les trois ne soient rendus aux Soviétiques
après l’armistice de Moscou en 1944.






Conception et développement
La classe G-5 était une version améliorée et agrandie des torpilleurs à moteur de la classe Sh-4 qui étaient dérivés d’une conception d’Andrei Tupolev,
un concepteur d’avions réputé.
Il était destiné à utiliser des moteurs de fabrication soviétique et à transporter des torpilles plus grandes que son prédécesseur.
Un prototype a été conçu et construit par TsAGI ( l’Institut central d’aérohydrodynamique) en 1932-1933.
Comme les moteurs prévus n’étaient pas encore disponibles, deux moteurs Isotta Fraschini de 1 000 ch (750 kW) ont été importés d’Italie.
Non armé et avec une charge partielle de carburant, il atteignit une vitesse maximale de 63,5 nœuds (117,6 km/h) lors de ses essais en mer Noire en 1933
et la décision fut prise de le mettre en production.

Le G-5 était une conception d’aquaplanage en une seule étape avec une coque supérieure en dos de baleine.
Il a été principalement construit à partir de duralumin, ce qui a permis d’économiser une quantité importante de poids, mais a considérablement compliqué son utilisation
en service en raison de la sensibilité du duralumin à la corrosion galvanique dans l’eau salée.
Un commandant de torpilleur soviétique capturé a déclaré que les G-5 ne pouvaient être maintenus dans l’eau que pendant 5 à 7 jours pendant l’été
et 10 à 15 jours pendant l’hiver avant de devoir être retirés de l’eau et traités avec des mesures anti-corrosion.
La coque était divisée en trois compartiments par deux cloisons transversales.
La superstructure était très petite pour réduire la lourdeur du dessus, et les membres de l’équipage ne pouvaient pas se tenir debout à l’intérieur.


Le G-5 a été conçu pour utiliser une version du moteur d’avion Mikulin AM-34 adaptée à un usage maritime sous le nom de GAM-34.
Les deux moteurs étaient installés dans le compartiment avant de la coque.
Chaque moteur avait sa propre transmission et entraînait une hélice en bronze de 0,67 m de diamètre.
La version initiale du GAM-34 était moins puissante que prévu avec seulement 675 ch et les premiers bateaux de la série 7 ne pouvaient atteindre
que 45 nœuds (583 km/h). Cependant, la vitesse minimale était de 18 nœuds (33 km/h), ce qui causait beaucoup de problèmes lors des tentatives d’amarrage
et des manœuvres à proximité.





Les deux torpilles ont été transportées dans des auges placées dans le pont arrière d’une manière dérivée de celle utilisée par les bateaux à moteur côtiers britanniques
de l’époque de la Première Guerre mondiale capturés par les Soviétiques pendant la guerre civile russe.
Les torpilles ont été poussées à l’arrière de l’auge par une tonnelle avec une tête en forme de cloche qui a été activée par une charge explosive,
mais le moteur de la torpille n’a pas été activé jusqu’à ce qu’un fil traînant du bateau se brise, donnant au bateau le temps de s’éloigner de la cible.
Ce système de lancement était très léger, mais il nécessitait un entraînement supplémentaire pour viser correctement et une coordination préalable
lors des attaques massives à la torpille pour empêcher les bateaux de se percuter ou d’éperonner les torpilles.

L’armement du canon se composait initialement d’une seule mitrailleuse de 7,62 mm , mais celle-ci a été mise à niveau vers une mitrailleuse DShK de 12,7 mm
dans les modèles ultérieurs. Certains bateaux ultérieurs transportaient deux DShK, bien que les supports variaient ;
Certains étaient placés dans une baignoire dans le gaillard d’avant, mais d’autres portaient les leurs dans une tourelle rotative derrière la superstructure,
au-dessus des torpilles.
Certains bateaux transportaient des lance-roquettes ROFS-82 de 82 mm ou des lance-roquettes ROFS-132 de 132 mm dans des supports fixes au-dessus
et derrière la timonerie

Production
Environ 300 G-5 ont été construits.
152 des séries 7, 8 et 9 ont été construits entre 1934 et 1936.
20 bateaux de la série 10 ont été construits en 1937,
76 autres en 1938-1939 et cinq en 1939-1940.
39 bateaux de la série 11 ont été construits à partir de 1941 et la production s’est peut-être poursuivie pendant la guerre.


Variantes

Série 7
Ils pesaient 14,03 tonnes (13,81 tonnes longues ; 15,47 tonnes courtes) à charge standard, avaient une longueur totale de 18,85 m et tiraient 0,6 m d’eau.
Ils étaient armés d’une seule mitrailleuse de 7,62 mm et parfois d’une mitrailleuse DShK supplémentaire de 12,7 mm.

Série 8
Essentiellement identique à la série 7, sauf qu’ils n’avaient qu’une seule mitrailleuse DShK.

Série 9
Version légèrement agrandie de la Série 8. Le déplacement a augmenté à 14,85 tonnes (14,62 tonnes longues ; 16,37 tonnes courtes) à charge standard,
le tirant d’eau à 0,65 m et la longueur hors tout variait de 18,85 à 19,08 m .
Équipé de moteurs GAM-34B plus puissants qui produisaient 800 ch (600 kW) et augmentaient la vitesse maximale à 49 nœuds (91 km/h). 1 450 kg  de carburant.

Série 10
Le déplacement a encore augmenté à 16,26 tonnes (16,00 tonnes longues ; 17,92 tonnes courtes) et le tirant d’eau à 0,82 m .
Ils montaient des moteurs GAM-34BS plus puissants de 850 ch (630 kW) qui augmentaient leur vitesse à un maximum de 53 nœuds (98 km/h).

Série 11
Il utilisait des moteurs GAM-34BSF de 1 000 ch (750 kW) et avait une vitesse de pointe de 56 nœuds (104 km/h).
Leur armement est passé à deux mitrailleuses DShK.


Historique
Le 22 juin 1941, jour de l’invasion de l’Union soviétique par les Allemands, 254 G-5 étaient en service.
La flotte de la Baltique en avait 60, la flotte de la mer Noire en avait 92, la flotte du Pacifique en avait 135 et la flottille de la Caspienne en avait six.
Pendant la guerre, 73 ont été perdus au combat et 31 ont été mis au rebut après être devenus inutilisables.
À la fin de la guerre en 1945, 24 étaient en service dans la flotte de la Baltique, 134 dans la flotte du Pacifique et six dans la flottille de la mer Caspienne.

De nombreux G-5 soviétiques ont été utilisés pour différents rôles (unités de débarquement, transports, escortes, etc.) et ont connu un nombre relativement faible d’attaques
à la torpille contre des cibles ennemies.
En mer Baltique, le TK-94 a marqué le naufrage localement significatif du mouilleur de mines finlandais Riilahti.
Le seul autre naufrage connu causé par des G-5 en mer Baltique était le dragueur de mines allemand M37.
De même, peu de victoires ont été remportées en mer Noire.
Au cours de l’offensive de Crimée, dans la nuit du 27 avril, trois G-5 attaquèrent et paralysèrent le chasseur de sous-marins allemand UJ-104 près de Sébastopol.
La canonnière roumaine Sublocotenent Ghiculescu a ouvert le feu avec des balles traçantes, permettant à plusieurs autres navires de guerre de localiser les trois bateaux
et de commencer à tirer, ce qui a entraîné le naufrage de l’un des G-5.
L’UJ-104 a été remorqué jusqu’à Sébastopol et coulé plus tard par l’aviation soviétique.

Plus tard, des G-5 coulèrent le mouilleur de mines roumain Romania, déjà endommagé et abandonné.

Le 18 novembre 1942, le torpilleur finlandais Syöksy, les G-5 Vinha et Vihuri capturés, ainsi qu’un sous-marin KM mouilleur de mines,
attaquèrent des navires soviétiques dans le port de Lavansaari.
Le Syöksy a coulé la canonnière soviétique Krasnoïe Znamya, bien qu’elle ait ensuite été renflouée et remise en service.


Survivant






source
en.wikipedia.org/

Polyvalent sur le papier, mais à l'efficacité relative...

vania a écrit:

Polyvalent sur le papier, mais à l'efficacité relative...

C'est aussi petit, que demander de plus.