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| Verpflegung-Nourriture - Wehrmacht | |
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Erich Marcks Feldmarshall
Nombre de messages : 1746 Age : 75 Localisation : Belgique/5560 Houyet Date d'inscription : 18/02/2012
| Sujet: Verpflegung-Nourriture - Wehrmacht Mar 24 Avr - 13:40 | |
| VERPFLEGUNG-NOURRITUREL'un des plus grands cauchemars de tout soldat était la nourriture ou, plutôt la faim. Avec toutes les vertus belliqueuses, la guerre éclair (Blitzkrieg) soulevait de manière implicite toute une série de problématiques comme celle de l'intendance sérieusement affectée. Les lignes d'approvisionnement se prolongeaient dangereusement par des chemins et des routes constamment sous le feu de l'ennemi et souvent impraticables à cause du temps. Une priorité totale était accordée aux munitions, essentiel pour la poursuite de la guerre et pour maintenir le front. A cause de cela, le soldat restait dans une pénurie alarmante jusqu'à ce que la position soie assurée et que les fournitures puissent arriver sans encombre. En attendant, les hommes devaient principalement subsister avec les rations de combat, surnommées « ration de fer », qui lorsque c'était possible étaient troquées avec la population locale contre des aliments frais. Dans les cas « extrêmes », on procédait à la réquisition forcée où même au pillage bien que, en dépit de la croyance générale, cette activité était punie par le haut commandement. Le canon auquel la troupe accordait le plus d'importance était celui à goulache « Gulaschkanone », amical surnom donné à la cuisine roulante de campagne. La ration quotidienne était préparée dans de grands thermos à double corps en aluminium transportable à dos d'homme, afin d'être acheminée jusqu'au front, où, elle était distribuée dans les gamelles jusqu'aux postes avancés, compagnies, sections, pelotons...etc... Les recrues étaient prédisposés à cette mission, particulièrement dangereuse quand il s'agissait d'approvisionner les premières lignes, car ils constituaient la cible favorite des tireurs d'élite. Le petit déjeuner se composait de pain, en général de la veille ou déshydraté au préalable, de confiture, d'un succédané de miel en morceau ou d'une quelconque conserve, de café, de chicorée ou de malt et de margarine. Un peu de graisse animale et parfois un beurre réquisitionné complétant le menu du matin. Le déjeuner constituait le repas chaud de la journée. Les gamelles ou les thermos étaient remplies avec le ragoût de la « Gulaschkanone », composé en général de pommes de terre, de graisse, de légumes et de tout ingrédient en provenance animale qui pouvait apporter de la couleur et un goût à la mixture. Dans les cas de pénurie, liée aux combats, une soupe concentrée en conserve, habituellement à base de pois, était consommée. Le poids du pain de blé, de seigle, d'orge ou tout autre de céréale malaxable (même de la sciure pouvait être utilisée), oscillait entre 700 et 250g et était distribué avec une quelconque graisse à tartiner dans le plus pure style germanique. Un café, un thé ou quelque chose de semblable, avec en guise de dessert un peu de fromage, un fruit et quelques bombons vitaminés, clôturaient le principal repas du combattant. Le dîner était un repas froid qui se composait en général d'une viande ou d'un poisson en boite, de margarine et d'une gorgée d'un liquide chaud. Ce qui devait être suffisant pour maintenir en forme le soldat pendant un longue nuit de veille. La monotonies des rations était rompue par l'arrivée d'un paquet venu du domicile ou par des extras qui pouvaient être obtenus à des prix modérés dans les roulottes, qui offraient un bon assortiment de nourriture en conserve, de condiments et autres friandises.Un complément important pour maintenir le moral élevé était l'alcool, réparti à discrétion avant les offensives quand les conditions étaient extrêmes. L'eau de vie, dans toutes ses variantes possibles, était l'unique expédient pour combattre le froid et, parfois, un antidote contre la réalité. | |
| | | Erich Marcks Feldmarshall
Nombre de messages : 1746 Age : 75 Localisation : Belgique/5560 Houyet Date d'inscription : 18/02/2012
| Sujet: Re: Verpflegung-Nourriture - Wehrmacht Mer 25 Avr - 11:15 | |
| VERPFLEGUNG-NOURRITURELa dotation en couverts est composée d'une fourchette et d'une cuillère. Ceux-ci sont fabriqués en aluminium et en acier inoxydable. Etant donné le contenu de la gamelle distribué, le couteau n'était pas utile. Les morceaux n'abondaient pas et quand il était nécessaire de les couper, on employait le couteau de poche. Il est étonnant que le couteau de poche ne figure pas dans la dotation. Le canif était un outil indissociable du soldat en raison de son indéniable utilité. Les plus communs avaient un manche en bois, en celluloïde ou en corne. Normalement le soldat s'achetait le couteau de poche ou il le recevait en cadeau de la famille ou des amis. Il existait de nombreuses maisons de fabrication de couteaux, comme A.Wingen, Jr Ruprix, Christians, Omega, Grade, Romi ...... Les couteaux de poche avaient l'habitude de constituer un joli cadeau pour le jeune combattant. L'Esbit, était une grande révolution. De la taille d'un paquet de cigarette, il permettait de chauffer une soupe en quelques minutes. Mais le vrai succès d'Erich Schumm, son créateur, ne résidait pas seulement dans le réchaud pliant, mais aussi dans les pastilles inflammables qui étaient tout aussi réussies car elles ne dégageaient pas de fumée, idéales pour pouvoir cuisiner au combat sans être repéré. Un réchaud plus volumineux était réservé à un groupe de plusieurs soldats, il pouvait être transporté dans un sac au dos par un seul homme. Il était distribué aux troupes spéciales, comme celles de montagnes et en plus de cuisiner il servait à se chauffer. Le modèle Arara 37 et Juwel 38 étaient les plus connus. Il fonctionnait à l'essence « Nur fur benzin ». | |
| | | Erich Marcks Feldmarshall
Nombre de messages : 1746 Age : 75 Localisation : Belgique/5560 Houyet Date d'inscription : 18/02/2012
| Sujet: Re: Verpflegung-Nourriture - Wehrmacht Jeu 26 Avr - 10:28 | |
| VERPFLEGUNG-NOURRITUREUn autre ustensile fondamental pour le soldat est l'ouvre-boîtes. Celui de type levier en vente dans les foyers qui était très courant en campagne. Dans de nombreux produits à l'époque du Reich, il était courant de trouver le mode d'emploi et d'autres explications dans différentes langues. Le beurre et la margarine et différents types de graisse animale constituaient avec le pain, l'un des piliers du repas du soldat. A l'image vous verrez le boitier en bakélite pour conserver ces aliments. La gamelle de dotation avec du détergent pour la nettoyer. Cette pratique était habituelle dans les cantonnements mais pas sur le front. La tasse individuelle ou « quart » réalisé en aluminium était souvent gravé aux initiales du soldat. Les rations « de fer » de l'armée allemande était l'équivalent des rations « K » de l'armée américaine, mais en plus frugale. La « halb-eiserne portion » ou demi ration était consommée sur ordre de l'officier lorsque la nourriture chaude n'avait pas été distribuée depuis plus de 2400h dans des conditions tactiques défavorables. Ce qui arrivait souvent en première ligne. La nourriture de base consistait en un paquet de « Knackebrot » (pain) de 125g et d'une conserve de viande. On pouvait y ajouter quelques bonbons vitaminés ou une conserve de « Scho-ka-kola » (chocolat) dans le meilleur des cas. La ration était transportée dans le paquetage de combat ou la musette. La conserve de viande avait le marquage de l'année de fabrication et les normes DIN (Deutsche Institut für Normung) ou institut allemand de normalisation. Les boites de sardines provenaient souvent de Norvège. Les boites de conserves de hareng marinés de la marque « Katzner », l'une des conserves les plus appréciées par le soldat. Il était habituel de les consommer pour le dîner. | |
| | | vania Modo-Felfgendarme
Nombre de messages : 28719 Date d'inscription : 30/07/2008
| Sujet: Re: Verpflegung-Nourriture - Wehrmacht Jeu 26 Avr - 10:36 | |
| Excellent sujet Erich - Citation :
- Dans les cas « extrêmes », on procédait à la réquisition forcée où même au pillage bien que, en dépit de la croyance générale, cette activité était punie par le haut commandement.
Pas assez de punitions sur le front de l'est, à priori, ou c'était monnaie courante d'après moult témoignages. - Citation :
- Un complément important pour maintenir le moral élevé était l'alcool, réparti à discrétion avant les offensives quand les conditions étaient extrêmes. L'eau de vie, dans toutes ses variantes possibles, était l'unique expédient pour combattre le froid et, parfois, un antidote contre la réalité.
On dit que le soldat russe était souvent ivre, le germain n'était pas en reste apparemment. Après faut voir les quantités ... | |
| | | Erich Marcks Feldmarshall
Nombre de messages : 1746 Age : 75 Localisation : Belgique/5560 Houyet Date d'inscription : 18/02/2012
| Sujet: Re: Verpflegung-Nourriture - Wehrmacht Jeu 26 Avr - 12:00 | |
| VERPFLEGUNG-NOURRITURELe chocolat et spécialement les boites de « Scho-ka-kola » de la société Mauxion en Thuringe (qui existe encore de nos jours) n'étaient pas seulement un cadeau qui se faisait à la troupe ou même un rapide reconstituant, mais un composé énergétique contre les carences distribués avant les opérations ou certains services. Il contenait 0,2 % de caféine pour combattre le sommeil et la fatigues. Quelques boites étaient datées et vers la fin du conflit le métal du conditionnement a été substitué, dans certains cas par du carton parafiné. Le sac de cellophane (le plastique n'était pas commercialisé à cette époque) sur laquelle se lit « rations supplémentaires pour les unités d'infanterie qui combattent sur le front ». Ces sacs de différents contenus étaient livrés aux soldats en prévision de longs combats sans possibilité d'approvisionnement. L'entreprise d'origine suisse « Maggi », établie à Berlin en 1890, a commencé à commercialiser en 1912 ce que nous pourrions appeler les premiers « plats cuisinés ». C'étaient des soupes déshydratées dans de petits pots, avec lesquelles on obtenait une délicieuse soupe après les avoir fait bouillir pendant 20 minutes. Ce type de nourriture était souvent acheté par les soldats dans les foyers. Il existait aussi différents assaisonnements distribués à la troupe dans les rations ou qui pouvaient être achetés dans les foyers : soupes, chocolat, noix, poivre, cannelle, saccharine, margarine etc... Il était courant à l'époque de conditionner le pain principalement sous deux formes, le pain déshydraté et le pain frais. Sous la première forme, on obtenait une sorte de galette semblable aux actuels Krakers. Le pain frais se servait mis en boîte ce qui semblait plus inconfortable mais le produit était plus appétissant. Différents produits de consommation Sac à nourriture Sac de transport de nourriture | |
| | | Erich Marcks Feldmarshall
Nombre de messages : 1746 Age : 75 Localisation : Belgique/5560 Houyet Date d'inscription : 18/02/2012
| Sujet: Re: Verpflegung-Nourriture - Wehrmacht Jeu 26 Avr - 16:30 | |
| VERPFLEGUNG-NOURRITUREL'eau pour la cuisine était conditionnée dans des carafes. Il existait aussi un petit livre humoristique pour la troupe qui raconte de sympathiques histoires relatives à la gamelle ou à la si salutaire « Gulaschkanone » avec sa soupe de campagne faits d'ingrédients suspects. Prendre un bon café est une tradition, la guerre fait une parenthèse dans cette habitude et les substituts grillés ont proliféré : chicorée, malt, glands et toute une variété de fruits secs. Il existait pour le faire une moulin à moudre de campagne...en bakélite le sucre (Zucker) est rationné en Allemagne dès 1940. pour satisfaire aux besoins civils et militaires, l'industrie chimique va inover dans le développement d'édulcorants de synthèse. Elle fournit la saccharine, fabriquée à base de benzol en grandes quantités. Cet édulcorant était fabriqué par la « Deutsche Susstoff », l'un des principaux fabricants de ce type de produit. La bière, grande tradition allemande, était une boisson fort appréciée par les soldats. Bouteilles des fameux rafraîchissements Coca-Cola et Fanta. Fanta trouve son origine dans le mot Fantasie (Fantasia) et fut développé en 1942 comme solution d'urgence par le responsable en Allemagne de Coca-Cola-GmbH, Max Keith, un habile entrepreneur. Boisson américaine par excellence sans laquelle Fanta n'aurait jamais existé, Coca-Cola a été lancé sur le marché allemand en 1934, en plein dans l'ascension du nazisme. Coca-Cola sera plus tard sponsor des jeux olympiques de Berlin en 1936. Hitler et Göring, étaient de grands amateurs de rafraîchissements mais leur appétit est resté frustré avec la déclaration de guerre entre les deux pays. Les dirigeants de la firme d'Atlanta ne pouvaient pas permettre que les soldats ennemis puissent boire la même boisson que les leurs. A la suite de cela, la fourniture du fameux sirop pour embouteiller la boisson dans le Reich est stoppée. C'est à cette époque que Max Keith, éloigné de la maison mère réagit rapidement en créant une nouvelle formule pour assurer la survie de l'entreprise et de son personnel. Il s'agissait d'une espèce de jus de fruits (disponibles) édulcorés pour la première fois avec de la saccharine. Son succès a été tel qu'en 1943, trois millions de caisses étaient encore vendus sur tous les fronts. | |
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