PROPAGANDA-PROPAGANDELA RADIOLa propagande était un élément fondamental pour l'endoctrinement d'un peuple et la radio était le média le plus approprié et le plus direct pour aboutir à cette fin.
Aussi, Joseph Goebbels, ministre de la propagande, se fixait l'objectif qu'il y aurait un appareil dans chaque foyer allemand. L'importance de pouvoir faire arriver des messages du parti au peuple était telle qu'au lendemain de l'arrivée à la chancellerie de Hitler comme Reichskanzler (30 janvier 1933)
fut créée la première station émettrice de radio du IIIe Reich, suivie de 50 autres dans cette même année, à l'origine d'un grand pouvoir médiatique. Une nouvelle ère de propagande était née.
Un des programmes diffusés en cette année « l'heure de la nation » (« Stunde der nation »), émit de 19 à 20 heures, occulta le discernement du peuple allemand pendant plus d'une décennie.
L'année 1933 fut aussi celle du lancement de la légendaire « Volkswagen » (voiture du peuple), et lors de la dixième Exposition de la Radiodiffusion, à Berlin, est lancé le « Volksempfänger 301 »
ou « Radio du Peuple 301 », en commémoration de la date d'arrivée au pouvoir de Hitler. Dès le premier jour, près de 100000 appareils sont vendus au prix de 76 RM. Ce modèle fut suivi d'un autre plus compact. Le « deutscher Kleinempfänger » (« Petit récepteur allemand ») à moitié prix (35 RM). L'objectif de Goebbels était sur le point d'être accompli en 1939, avec environ 12 millions d'appareils vendu. La responsabilité de ce petit miracle était due en grande partie à la bakélite et à Walter Maria Kersting qui en 1929 avait déjà conçu la première radio logée dans un coffret et qui sous le parrainage du gouvernement créa les différentes versions de la radio du Peuple.
La détention de toue radio se faisait sous le couvert d'une autorisation et les appareils pouvaient seulement recevoir les stations émettrices gouvernementales. Tout était contrôlé. Après le début de la guerre, la radio a continué à jouer un rôle vital dans la propagande, surtout dans les milieux citadins, mais en toute logique, l'endoctrinement devait être maintenu hors de frontières nationales en parvenant là où les soldats du Reich se trouvaient.